Intrigue 3 - Les geôles de Camelot

Ça fait quelques jours que j'ai accosté dans un port, le Tristan a besoin des gros travaux, la dernière tempête a fait beaucoup de dégâts. Je passe mes journées à surveiller mes hommes et le chantier. Le soir je me couche, exténué. Je dors d'un sommeil de plomb comme d'habitude mais je suis réveillé d'un coup par un grand bruit de ferraille. Je pense tout de suite qu'il y a un problème avec l'encre mais je me rends compte que je ne suis plus dans ma cabine. Je me lève brusquement et remarque je ne suis pas seul dans ma prison. Je pensais que mon don m'épargnerait de ce genre d'incident mais apparemment non. Je suis dans une grande cellule sombre avec quatre autres détenus. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'un homme s'approche. Je le reconnais c'est le roi Arthur, c'est à cause de lui que je suis là mais comment a-t-il fait ? Apparemment son épée magique à disparu et il pense que c'est l'un d'entre nous qui a fait le coup. Soit c'est une méprise soit c'est l'un des codétenus qui sont responsable. Pour une fois que je ne suis pas responsable d'acte de piraterie me voila en prison. Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel tout en soupirant. Ça n'a pas plus au garde qui m'attrape par le bras. Nous allons tous passer à la question et je suis le premier. Ils pensent me faire peur ? J'ai connu des choses qu'ils ne peuvent pas imaginer. Je me détache d'un coup d'épaule du garde.

-Je sais marcher … lui dis-je d'un ton dur.

Il m'entraîne dans la fameuse salle de torture, me fais m'assoir sur une chaise et me ligote. Je pourrai clamer mon innocence mais je ne m'abaisserai jamais à faire ça devant un roi, en plus ma parole ne doit pas avoir beaucoup de poids, moi qui ne suis qu'un sale pirate. Pendant de longues minutes je me fais tabasser, et par moments mes bourreaux se rappellent qu'ils ont des questions à me poser.

-Allez vous faire foutre ...dis-je d'une voix rauque. Quand ils comprennent que je ne dirai rien, ces idiots me ramènent en cellule et continuent leur terrible mission.

Je crache le sang qui s'accumule dans ma bouche et réfléchie à comme s'échapper.

- Je vais tester quelque chose ... Dis-je en replaçant ma prothèse. -Je vous ai menti c'est moi qui ai l'épée J'essaie d'attirer l'attention d'un garde, je compte bien lui exploser la tête contre les barreaux.

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Intrigue 3 - Les geôles de Camelot

C’était encore ce rêve, celui qui la hantait depuis que ses démons d’enfance avaient refait surface, celui dans lequel elle revivait cette scène, traînée dans un cachot et attachée à une chaise, face à un ennemi chaque fois différent mais qui avait toujours le regard dur et froid de son premier geôlier. Ensuite venait la torture, à la fois physique et psychologique, destinée à lui faire émettre les hurlements de douleur qui plaisaient tant à ses bourreaux, la souffrance endurée finissant toujours par la réveiller juste avant qu’elle ne devienne fatale.

Mais le réveil lui offrit la même vision, toujours une cellule sombre peuplée de visages familiers, une prison dans laquelle elle avait été ramenée inconsciente, son esprit faible ayant succombé au traitement infligé par ces hommes. Elle resta prostrée au sol un long moment, ses bras encerclant ses genoux repliés contre son ventre, tentant de chasser les images de son esprit, de calmer sa respiration haletante, ouvrant ses paupières par intermittence avant de les fermer avec force, espérant chaque fois que le décor aurait changé lorsque ses yeux s’ouvriraient à nouveau. L’espoir finit par s’effacer, et l’illusion du cauchemar vacilla un instant avant que le subconscient ne la ravive, car il n’y avait pas d’autre explication rationnelle à sa présence en ces lieux lugubres.

Une menace plana un instant dans l’air avant que le silence ne remplace cette voix exécrée, un court instant du moins, avant qu’une autre voix, inconnue et assurée, ne retentisse pour prononcer des paroles qui firent sortir Leah de sa passivité. Peu importe que ce fut un cauchemar, elle était en captivité et si ses camarades de cellule étaient prêts à lutter pour quitter ce lieu, alors, elle le ferait aussi.

Des portes…

Un murmure à peine audible, sa voix encore brisée par les cris poussés un peu plus tôt, et des mots provenant de pensées disparates que son esprit abîmé peinait à rassembler. Elle s’accrocha à ces mots comme à une bouée, celle qui lui avait permis d’endurer le supplice au moins un court instant, des souvenirs vaguement heureux et teintés d’espoir et de réussite.

Il y a toujours… une porte de sortie.

Sa voix résonna cette fois-ci, un peu plus forte mais rauque, une voix méconnaissable, et elle se redressa un peu pour observer l’homme qui avait parlé un peu plus tôt et qui prétendait avoir une épée, ce mot résonnant dans la tête de la brune comme si on le lui enfonçait à coups de marteau, un mot qu’elle avait entendu à maintes reprises et assimilé aux coups qui l’accompagnaient, son cerveau s’affolant à présent à l’idée de la douleur qui ne manquerait pas d’arriver. Elle prit sa tête entre ses mains, réflexe bien inutile à présent que ses tortionnaires n’étaient plus là.

Soulagée de cette absence, elle poussa un long soupir avant de se traîner péniblement vers le mur le plus proche, grimaçant de douleur à chaque mouvement de ses muscles ankylosés, tâtant fébrilement la paroi à la recherche d’une porte cachée.

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Intrigue 3 - Les geôles de Camelot

C’était un cauchemar, il n’y avait pas d’autre explication… Comment était-il possible qu’ayant distancé le problème « Storybrooke », certes momentanément, et après avoir vécu ce qui s’apparentait à l’un des plus beaux jours de sa vie en cette cérémonie de mariage avec Robin, les choses aient soudain dégénéré ? Comment,n après avoir fermé les yeux sur la douce image de l’homme de sa vie, s’était-elle retrouvée enfermée dans cette sordide cellule en compagnie d’Emma, Leah (qui, tant qu’elle était dans le monde des contes, ne risquait pas de leur attirer des ennuis), un gringalet aux cheveux peroxydés et un… pirates ? Oh non, elle avait déjà donné ! D’ailleurs, en l’observant, n’était-ce pas ce fameux Long John Silver dont les autres pirates avaient plein la bouche et qu’ils avaient élu lors du conclave où lui-même était absent ? Elle n’eut guère le temps de se poser davantage de question, le roi Arthur et ses gardes arrivèrent et les mirent rapidement au parfum. Où était Robin ? Lui avait-il fait du mal ? Et les enfants ? Henry, CJ, Roland ? Etaient-ils eux aussi prisonniers ? Elle vit partir à tour de rôle ses comparses, comprenant rapidement ce qui se passait à côté. Son tour arriva et l’ancienne méchante reine serra les dents, regrettant sa magie. Nul doute qu’elle se vengerait. Elle songeait à ses bébés, espérant qu’ils ne souffriraient pas de ce qu’elle subissait. Elle était une reine et garderait la tête haute, ne donnant pas satisfaction aux sombres coprolithes qui osaient ainsi la malmener. De retour en cellule, tout un chacun sembla d’accord pour trouver une solution pour sortir d’ici. Hors de question d’attendre que le jour se lève pour être témoin de leur propre exécution. Le pirate se mit à hurler et Regina roula des yeux.

- Taisez-vous, sombre idiot, vous allez tous nous faire tuer !

Elle vit Leah ramper, cherchant à tâtons quelque chose qu’elle ne trouvait pas. Elle avait dû prendre un sacré coup sur la tête, la pauvre. En même temps, n'étant pas originaire de ce monde, elle n'avait pas l'habitude de ses pratiques un peu rudes.

- ça va aller, mademoiselle Milton, tenta-t-elle pour la rassurer.

Ce n'était pas le moment qu'elle cède à une crise de panique. La sauveuse fut plus futée dans son entreprise et se saisit d’épingles pour tenter de trafiquer la serrure, mais son initiative ne sembla pas porter ses fruits. Cherchant du regard ce qu’elle pourrait utiliser, elle trouva un gros bracelet de menotte avec une épaisse chaîne. Elle s’en saisit et approcha de la shérif.

- Poussez-vous, Swan.

Puis, Regina se mit à frapper sur la serrure avec son outil de fortune. Ça valait le coup d’essayer.

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Intrigue 3 - Les geôles de Camelot

Tortures et menaces n’étaient certainement pas étrangers au glacial esprit qui se tenait de marbre pour la première fois depuis des semaines. Les rire aux éclats avaient fait place à une inquiétude nouvelle, ses pouvoirs absents, une crainte prenant naissance au creux de sa personne. Ce roi promettait exécution et torture pour une épée perdu, une légende de milliers d’années, épée qu’il ne trouverait certainement pas avec son attitude. Brulez vifs, exécutés à l’aube, aucune magie, tout cela pour une épée. Les yeux sombre d’un bleu océanique du tréfond, l’adolescent se laissait trainer dans la salle de torture où des hommes ne le lâchaient pas. Il se voulu provoquant, un rictus malformé vint se poser sur ses lèvres alors qu’un rire se fit entendre. Il n’était pas aussi énergétique que les autres, pas aussi puissant que ceux du mariage avant, la joie n’était plus au rendez-vous. Ils ne pouvaient rien découvrir puisque le blond ne savait absolument rien. Il fut retourné à la geôle et son sourire avait déjà disparu. Je vous ai menti, des portes, il faut qu’on sorte, poussez-vous. Des mots qui résonnaient dans la petite cellule que partageait plusieurs inconnus. Les yeux meurtris par l’action recherchaient un réconfort, de l’inconnu barbu qui avait du cran, à la femme tâtant les murs, à la blonde au regard d’émeraude jusqu’à la fichue reine d’un royaume de damné.

« Je n’ai pas de magie. Je crains ne pouvoir être serviable. » disait l’adolescent en croisant les bras sur son torse. Il entendait au loin les pas des gardes, très loin, un simple murmure dans le vent qui traversait jusqu’à la cellule. Ce fut assez pour le faire frissonner, d’une peur cachée depuis des siècles, celle d’encore subir des douleurs physiques contre son corps. Lui qui avait été invisible, immatériel, n’était pas habitué à recevoir des coups. Il vit la reine frapper sur la serrure et détournait le regard vers les autres. « On peut toujours leur donner la reine. Ce n’est pas comme si quelqu’un ici serait contre l’idée de la vendre au loup. » Suggérait-il d’une voix sombre, avant de se laisser bercer par la folie, préférant se montrer souriant que dépourvu. Si leurs tortionnaires apprenaient avoir instaurés la peur dans leur yeux alors pire viendrait. Frost l’avait appris de par les paroles de Pitch Black, des souvenirs lointains étant ceux de son vieil ennemi, lui ayant vécu un millier de guerre et de morts se déchaînant sur les victimes ne désirant que la vie. L’instinct de l’esprit était de trouver des alliés, le regard défilant sur chacun d’entre eux, mais il ne trouvait rien. Il n’approchait pas la serrure, n’ayant aucune façon de la déverrouiller, il se rapprochait de la blonde pour lui jeter un regard qui ne cachait aucunement son véritable inconfort derrière des airs rieurs. « S’il y a un véritablement une distraction à avoir…sachez que je suis déjà mort. Je ne crains pas de retourner là où je dois être. » l’intention était clair, un sacrifice.

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