Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
Il est désormais terminé. Rendez-vous par ici pour découvrir les résultats et récompenses
Être une louve permettait d’avoir un odorat très fin. Je pouvais suivre la trace de n’importe qui, à condition d’avoir senti son odeur une fois. Il était rare que j’oublie le parfum d’une personne, si je la sentais des années plus tard, elle pouvait au moins m’évoquer un vague souvenir si je ne me rappelais pas exactement du propriétaire de l’odeur… Assez rapidement, je retrouvais notre victime, elle était devant une bijouterie. Sans doute cherchait-elle une nouvelle parure pour une fête, ou tout simplement pour se faire plaisir. Après tout, quand on avait de l’argent à jeter par les fenêtres, on pouvait s’offrir plein de choses. C’était une vie que j’avais connue… Mais finalement, la piraterie me convenait très bien. Je me sentais plus libre en mer que cachée en plein milieu d’une forêt. Bon, parfois comme aujourd’hui je m’ennuyais un peu, voire beaucoup… ça ne m’avait pas empêché de faire une rencontre plutôt agréable, même si ça avait plutôt mal commencé.
Zieutant, surveillant la grosse dame, je demandais en même temps à Flynn ce qu’il voulait faire. J’avais déjà fait une grande partie du travail en retrouvant notre victime. Le voleur me demanda alors si je voulais toujours du défi. Souriant, j’hochais la tête en signe d’approbation. Je voulais m’amuser, m’occuper un peu l’esprit. Pour m’occuper tout court même. J’étais prête à écouter toute proposition. Ce n’était pas banal de demander à la demoiselle de faire diversion auprès d’une femme… Mais tout le challenge était là je suppose. La seule chose qui pouvait me faire hésiter, c’était la sincérité du voleur. Si j’avais joué carte sur table, si j’avais parlé de mes réelles attentions en toute franchise, qui me disait qu’il faisait de même ? Préparait-il un coup bas ? Si l’humaine ne pouvait pas le savoir, la louve était restée attentive lors de nos échanges. Elle n’avait senti aucune hésitation, aucune peur d’être pris, aucune méchanceté derrière ce personnage qui était tout de même haut en couleur.
- D’accord… J’espère que tu es doué comme voleur… Dis-je sur un petit ton à la fois moqueur et amusé.
Il y avait rien de méchant dans mes propos, je le taquinais, voila tout. Réajustant mon chapeau pour qu’il fasse de l’ombre sur mon visage afin que ça cache un peu mes traits très fins. Je pouvais passer pour une jeune homme, un petit apprenti par exemple. Par contre, je n’avais rien du brave pirate, costaud et plein d’assurance. J’avais l’air d’être une frêle petite chose qu’on pouvait briser comme une allumette… Si c’était handicapant dans la majorité des cas, aujourd’hui, je trouvais que c’était une très bonne chose. Faisant un salut poli à Flynn, je lui fis un clin d’œil complice avant d’aller voir notre chère grosse madame qui semblait contempler les boucles d’oreilles. En m’approchant, je fis mine de m’intéresser moi aussi aux bijoux, réfléchissant à ce que je pourrais lui dire, à la façon dont je pourrais l’aborder. Ce fut le bijoutier qui m’offrit l’occasion de prendre la parole.
- Madame, je vous conseillerai de prendre ces boucles d’oreille en émeraude, elles iraient parfaitement avec vos yeux. - Baliverne… Madame a les yeux verts, pour faire ressortir ses beaux yeux, il lui faut des rubis, le rouge étant la couleur complémentaire du vert. De plus, avec son magnifique teint d’albâtre, il lui faut une monture en argent ou en or blanc, et pas en or. L’or allant aux teints plus hâlé. Déclarai-je en essayant de jouer avec ma voix pour qu’elle soit plus grave. - Mais qui êtes vous ? Et de quoi vous mêlez-vous ?! - Adam, monsieur. Apprenti bijoutier… Je viens du navire marchand qui vient d’accoster, j’apprends avec les meilleurs, partout dans le pays. Faites moi confiance madame, des boucles d’oreilles en rubis avec monture en or blanc vous ira beaucoup mieux.
Nous avions pillé bien des trésors, et je commençais à m’y connaitre en pierres et métaux précieux. J’avais aussi appris à voir ce qui allait le mieux à certaines personnes. Ce qui était préférable pour les jolies rouquines, brunes, blondes, pour les hommes, les femmes, etc. Je pouvais donc me permettre de remettre ce vieux bijoutier à sa place. Je flattais, complimentais la cliente avec beaucoup de grâces et des délicatesses, ressortant mon vocabulaire de petite bourgeoise, utilisant les compliments qu’on avait déjà employés à mon égard par le passé. Cette femme avait beau être d’une laideur sans nom, elle ne s’en apercevait pas, et buvait la moindre de mes paroles, écoutant mes conseils avec attention, renvoyant le propriétaire de la boutique pour pouvoir rester en ma compagnie.
Tout en jouant les doux conseillers auprès de la dame, je surveillais la venue de Flynn. Les bijoutiers ayant été chassés par sa cliente, il n’y avait plus de témoin pour voir le vol qui allait être commis. J’avais joué mon rôle, détournant le regard de la grosse vers les autres bijoux, vers moi, vers tout ce qui nous entourait. C’était au voleur de jouer maintenant.
"Citation à venir" - le retour de la flemme ▬ Anne & Flynn
Bien sûr, une part de moi, la partie « voleur » préférait mettre la main sur le bijou et être celui qui déciderait s'il tenait parole dans le partage ou s'il trahissait, plutôt que celui qui attendait de se faire doubler, mais pour dire la vérité, j'avais aussi envie de m'amuser. J'avais aussi envie de défi, d'adrénaline et si je savais que la règle d'un vol en duo était la confiance, celle-ci n'était qu'à demi présente entre nous, ce qui rendait l'acte encore plus intéressant. De même, celui qui détournait l'attention avait un rôle clé. Mon rôle à moi se résumait à avoir un toucher de plume. Celui de la demoiselle était d'accaparer totalement l'attention de l'autre femme. Qu'elle soit du même sexe que leur victime rendait la tâche plus ardu encore. C'était bon. C'était déjà jouissif en soit. Même si la jeune femme allait clairement jouer sur son image de jeune homme que sur celle de femme vêtue comme un marin. La grosse dame allait-elle remarquer que le jeune garçon s'intéressant à elle n'avait rien d'intéressant pour une folle romance avec elle ?
Je restais d'abord en retrait, observant le manège, impressionné par la capacité d'Adam à attirer l'attention. Une fois certain qu'il avait la pleine adhésion de la dame et le mépris le plus vil du marchand qui se voyait contredit, je me rapprochais subrepticement, faisant mine d'observer les bijoux, assez loin des tables pour que le vendeur ne trouve pas louche ou menaçant ma présence. Je devais me faire oublier. N'être qu'une ombre dans le tableau. Proche, dans le coin de l'oeil, mais invisible. Je ne pus, néanmoins, m'empêcher de chaparder un fin bracelet d'argent, incrusté de pierres si petites que même si les pierres n'étaient pas les plus précieuses, l'objet avait clairement nécessité des heures et des heures de travail. Puis j'aimais les scintillements miroitant sur l'objet en fonction de la lumière. Le bracelet avait un petit côté irréel, féerique, vraiment sympa. J'avais toujours eu tendance à aimer ce qui brillait. Que la grosse dame chasse sans douceur le vendeur m'avait bien servi pour embarquer l'objet loin des yeux de tous.
Je continuais de m'approcher, toujours à la même vitesse, jusqu'à être assez près de la dame pour glisser mes doigts dans son cou et dégrafer le collier. Je contournais ensuite le « duo » et m'approchait prestement du vendeur. « Excusez-moi, monsieur. Combien pour ce collier ? », demandais-je, pointant un gros collier pleins de diamants, clairement hors de tout budget que je pourrais posséder. Le marchand claqua la langue en signe d'agacement. Entre l'autre qui le contredisait et moi qui demandait un prix pour un bijou que je ne pouvais clairement pas m'offrir.
Ma question eu au moins le mérite de le détourner de la dame, alors qu'il jeta un bref coup d’œil au collier que je lui indiquais. « J'ai bien peur que vous n'ayez pas les moyens mon cher », cracha-t-il, presque avec dégoût. « Dommage », soufflais-je, faussement pensif, caressant mon menton du bout des doigts. « Et bien, dommage. Peut-être que madame se laissera tenté par ce beau bijou. » Je lançais un bref coup d'oeil amusé en direction de la pirate, avant de tourner les talons et partir. J'étais vile. Personne n'avait remarqué que j'avais délesté a grosse dame de son précieux ornement et je pointais directement du doigt l'endroit où je venais de le subtiliser. A peine assez loin d'eux, je m'enfuis. J'allais clairement être désigné comme coupable, mais pour s'extraire de la présence et de l'insistance de la dame et du vendeur pour témoigner, elle aussi, allait devoir ruser. J'avais hâte de voir combien de temps elle allait mettre pour se défaire d'eux et me rejoindre. Mais avant cela, je devais surtout sauver ma peau, avant qu'on ne cri au voleur.
Jouer. Mentir. Flâter. Agacer. Tout ce qu’il fallait pour détourner l’attention, pour faire en sorte d’occuper les esprits et le regard. Je savais parler comme il le fallait avec les femmes. Etant moi-même une demoiselle, je savais ce qu’il était plaisant d’entendre, je savais quel ton adopter pour plaire à ces dames. Au vue du physique de notre victime, je doutais qu’elle reçoive régulièrement des compliments. J’imaginais plutôt les jeunes enfants se moquer d’elle quand elle passait dans la rue. Les enfants pouvaient parfois être cruels, c’était un fait. En lui faisant plaisir, je m’attirais ses grâces, sa bienveillance dans le cas où tout tournerait mal. Me défendrait-elle ? J’en doutais. Mais semer le trouble dans son esprit était possible, la faire hésiter, lui faire croire que j’étais un jeune homme bien élevé, à la cherche d’un peu de reconnaissance. Et dans mon discours, je montrais tout mon savoir faire à propos des bijoux, des pierres, des métaux précieux. Il n’y avait rien de mal à aider après tout, non ? Certes, je faisais du tort au bijoutier, mais s’il savait un peu ce qu’il disait, je n’aurais rien trouvé à lui redire. Il n’avait qu’à s’en prendre qu’à lui-même. Son unique but était de vendre ce qu’il avait de plus cher à sa cliente, sans se soucier de ce qui lui allait. J’allais lui remettre les idées en place, tout en accomplissant ma mission.
Le propriétaire de la boutique avait fini par s’éloigner, me laissant seule avec la dame. Je continuais ma discussion avec lui quand je vis enfin entrer Flynn dans le tableau de cette entourloupe. Je fis comme si je ne le connaissais pas, tout en jetant de bref regard à ce qu’il faisait de temps en temps. Le vol du petit bracelet en argent ne passa inaperçu, je l’avais vu. Heureusement, j’étais la seule. Il avait les yeux plus gros que le ventre ! Si j’avais pu, je lui aurais tiré les oreilles. Mais je devais rester concentrer sur mon objectif : occuper la grosse femme et le bijoutier. Le collier n’était plus autour du coup de notre bourgeoise, il l’avait délestée avec discrétion. Ouf. Il entra un peu dans la partie, échangeant quelques mots avec le vendeur. Echange un peu froid, mais qu’importe. Je sentis son regard se poser sur moi, avant de le voir filer. Maintenant, je devais réussir à m’éclipser aussi. Ça ne devrait pas être une tâche trop compliquée…
- Rubis ou diamants, les deux vous iraient très bien madame. Dis-je en souriant.
Elle semblait réfléchir. Le bijoutier voulait maintenant lu vendre la parure de diamants. La femme réfléchissait, et avait l’air de vouloir s’occuper les doigts avec son collier en étant perdue dans ses pensées. Sauf que, son bijou avait disparu. Elle se mit alors à hurler au voler, faisant vriller mon tympan droit.
- Ne serait-il pas plutôt tombé, madame ? Personne ne nous a approchés.
Je fis alors mine de regarder par terre. Bien évidemment, il n’y avait rien. Je savais parfaitement où était le collier. Il était sans doute déjà assez loin. M’étant fait un ennemi dans cette histoire pour l’avoir mis de côté, je fus bien évidemment accusée. Arquant un sourcil, je regardais le bijoutier avec un air de défis, je plongeais mon regard dans le sien.
- J’ai peut-être un secret, mais je ne suis pas votre voleuse… Vous voulez me fouiller peut-être ? Mais je vous en prie, monsieur.
J’avais une idée derrière la tête. J’avais toujours une idée, un plan de secours, un plan B. Il fallait toujours prévoir le pire afin de pouvoir s’échapper. C’était une leçon que j’avais bien apprise. Le bijoutier ne se fit pas prier pour venir chercher dans mes poches… Ses mains plongèrent dans les poches de mon manteau, de mon pantalon, il vérifia dans ma besace qu’aucun de ses bien n’y étaient. Ses doigts glissèrent ensuite sur mon corps, pour voir si je n’avais rien caché directement sur moi… Il rencontra alors ma poitrine, son regard surpris se leva sur moi. Je le regardais avec un mauvais sourire avant de chuchoter :
- Je vous avais dit que j’avais un secret…
Et bim. Un gifle vola à son égard, ma paume s’écrasa sur sa joue.
- Malotru ! Vous en profitez en plus !
J’avais retrouvé ma voix habituelle, aigue. Il était complètement chamboulé, choqué. Il ne l’avait pas vu venir celle là.
- Je refuse de rester en votre compagnie ! Cherchez donc votre voleur tout seul ! A moins que ça ne soit vous le voleur ?! Ce qui expliquerait tous les bijoux que vous possédez. Vous volez pour les revendre ?!
Je me tournais vers la grosse dame.
- Je m’excuse madame de vous avoir menti sur mon identité. Mais sachez que mes conseils sur les bijoux étaient vrais… je préfère vous laisser plutôt que de rester avec un tel personnage… Méfiez vous de lui, il pourrait avoir de mauvaises pensées, et vous manipuler. Appelez vite la garde.
Je partis la tête haute, comme si j’avais été outrée par la situation. Bon, j’avais peut-être un peu trop joué, mais c’était plutôt drôle. J’avais retourné la situation, et c’était le vendeur qui se retrouvait dans de beaux draps. Ce genre de journée était plutôt agréable.
Eloignée de la bijouterie, je me mis à suivre la trace de Flynn. Il ne m’était pas difficile de le retrouver. Une fois en sa compagnie, je le regardais tout sourire.
- On devrait s’éloigner encore plus pour éviter de nous attire des ennuis… Je vais attendre ma part, surtout que je trouve que je me suis très bien débrouillée. Tu n’es pas trop mal non plus d’ailleurs… Très discret. Par contre, tu aurais peut-être dû t’abstenir de voler le petit bracelet…
Il aurait pu se faire prendre, et tout serait tombé à l’eau.
Accueil
![[Flashback] C'est à moi ! ~ PV: Finley M. Fitzherbert - Page 2 Icon_minitime1](https://2img.net/i/fa/m/icon_minitime1.gif){kind=icon}
Dim 21 Jan - 18:48
