Pour le meilleur ou pour le pire ? Peut-être les deux, seul l'avenir nous le dira... FEAT Killian Jones
Comme les pirates écument les mers, Absolem, démon supérieur, écumait… les ports. Oui, les ports, à un point que ça en devenait totalement pathétique et irrationnel, alors, cette fois-ci, c’était le dernier. Si elle n’était pas là, le superbe démon que je suis arrêterai d’essayer de tomber sur elle par hasard. Apparemment, forcer les choses ne nous réussissez pas, non, le hasard avait toujours bien fait les choses, la spontanéité mais c’était tout. Je soupirais, Nath, mon bras droit, ne faisait aucun commentaire (il valait mieux pour lui) mais j’étais certain qu’il n’en pensait pas moins, et il aurait sans doute raison.
A présent je devais me concentrer sur mes autres objectifs, des objectifs bien plus important que de retrouver ma douce et charmante Anne. Peu à peu, je plaçais mes pions, jouais mes cartes, petit à petit je me construisais un réseau et un empire, tout cela pour surpasser mes frères dans la course au trône. Certes je ne partais pas favori mais je n’avais pas mon pareil pour tourner les situations à mon avantage.
Je donnais sa soirée à mon cher Nath, lui laissant ainsi l’opportunité de vaquer à ses occupations, avant que nous reprenions la route pour Oz, pour ma part, j’allais à la taverne, pour plusieurs raisons, m’enivrer et peut-être me retrouver en charmante compagnie, ou encore pour me battre, un peu de détente en somme. Ce soir, tout était permis et je comptais bien m’amuser, sans doute aux dépends de quelques personnes…
❝ Pour le meilleur ou pour le pire ? Peut-être les deux, seul l'avenir nous le dira... Feat Absolem Benedicte ❞
J’avais quitté Anne depuis deux mois. Notre prochain rendez-vous était prévu au Printemps. Sauf si l’un d’entre nous avait des problèmes.
Attablé au fond de l’auberge, dos au mur comme souvent car je me méfiais du coup de poignard pouvant arriver par derrière, j’avais pris une table près de la cheminée observant nonchalamment les autres clients.
J’avais donné quartier libre à mon équipage hormis une équipe restreinte qui surveillait le Jolly Roger dans le port.
Un verre de vin devant moi, je jouais de mon index sur le bord, nostalgique, mes pensées tournées vers ma sœur de cœur.
A mon annulaire se trouvait une bague composé d’argent et d’une très belle Aigue Marine, la pierre des voyageurs. Réplique exacte de celle que j’avais offerte à Anne. Du pouce je la caressais. Un fin sourire s’étirant sur mes lèvres. Cette bague avait un pouvoir magique, comme sa jumelle. Je les avais fait ensorceler pour que si elle ou moi étions en danger, nous soyons prévenus l’un l’autre et que nous puissions communiquer ensembles. Le prix avait été conséquent. Le quart de la valeur du Jolly Roger. Mais cela en valait le coup.
Six mois entre chaque entrevue était impossibles à supporter. Pourtant nous ne pouvions faire autrement. Nous avions chacun nos obligations, nos responsabilités envers notre équipage, notre vengeance respective à accomplir.
Désormais je savais où trouver le crocodile grâce à la pierre miroir. Grâce à Belle. Il était à Storybrooke et la mort dans l’âme, j’allais devoir laisser mon navire ici pour aller régler mes comptes. Je ne voulais pas mêler Anne à cela. J’avais peur qu’elle ne soit blessée. Peut-être ne ferais-je que repérer les lieux, l’observer. J’avais promis à la louve de prendre soin de moi et foncer tête baissée aurait été de la folie.
Perdu dans mes pensées, j’en fus tiré lorsque la sensation désagréable d’être observé s’insinua en moi.
Pour le meilleur ou pour le pire ? Peut-être les deux, seul l'avenir nous le dira... FEAT Killian Jones
La taverne n’était pas bien pleine, mais tant pis, tant qu’il y avait de quoi boire, mon plaisir serait en parti satisfait. Tandis que j’observais les lieux, les gens, je remarquais une personne en particulier, nous étions à quelques tables l’un de l’autre, lui le dos collé à un mur vers la cheminée et moi le dos collé à un autre mur de la pièce. Malgré le mobilier c’était comme si nous n’étions que tous les deux. En effet, ce que j’avais remarqué ne me plaisait pas du tout. Non. Mais alors, pas du tout. Je fixais l’inconnu avec force et intensité, laissant ma colère modifier mon aura au point même que le tavernier n’était pas certain de vouloir m’approcher pour me donner ma commande. Il ferait mieux de le faire, sinon lui aussi allait payer les pots cassés de ce que je venais de voir.
Je fixais toujours l’inconnu, réfléchissant à différentes éventualités et situations qui lui aurait donné l’occasion de porter exactement la même bague que celle de la capitaine du Revenge. J’avais mémorisé chaque détail de cette femme, au point que si je me concentrais assez fort, je pouvais peut-être la voir, la toucher, ressentir sa chaleur, humer son odeur… Alors, oui, j’étais sûr que cette bague n’était pas n’importe quelle bague et même si ce soir j’avais décidé d’arrêter d’essayer de lui tomber dessus par hasard, la nuit était encore jeune pour abandonner ainsi.
Je devais savoir, mais aussi me montrer prudent, je ne le connaissais pas, et s’il avait pu récupérer ce bijou, cela voulait dire qu’il l’avait sans doute combattue elle et qu’il avait gagné. Essayant de ne pas envisager le pire, je pris la décision d’y aller de front, ainsi je pourrais me faire ma propre idée. Je me levais avec grâce et élégance (comme d’habitude) puis après avoir effrayé sans vraiment le vouloir les quelques clients sur mon passage, arriva à la fameuse table.
« Bonsoir, puis-je m’entretenir avec vous et vous offrir à boire ? », lui demandais-je poliment tandis que j’avais une forte envie de le tuer.
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Je l’avais vu fendre la salle, revêtant une présence que même Regina et Cora auraient pu lui envier. Si ce type était humain, je voulais bien rentrer dans les ordres. Mon regard captivé par ce qu’il dégageait le suivit tandis qu’il vint droit sur moi. Les muscles tendus, je me préparais au combat. Prêt à repousser la table contre lui afin de saisir rapidement mon épée ce qui donnerait le signal aux trois hommes de mon équipage qui se trouvaient là d’intervenir, aussi fut-je surpris par ses paroles et je restais quelques secondes à l’observer tandis qu’un silence glacial semblait s’être abattu sur la salle. De ma main valide, je lui désignais le siège vide qui se trouvait à mes côtés. « Je vous en prie. »
Ma voix était neutre. J’ignorais qui il était, mais une colère sourde transparaissait du ton qu’il avait utilisé.
Les clients, visiblement soulagés, reprirent leurs occupations, qui à discuter, qui à manger, qui à boire et l’aubergiste ayant entendu les paroles de l’inconnu, se précipita avec une bouteille et un second verre.
Me passant un bout de langue nerveuse sur les lèvres, j’avalais d’une traite ce qu’il y’avait dans mon gobelet pour ne pas mélanger les alcools, alors que déjà le tavernier faisait couler le nectar couleur sang dans les récipients, puis je me forçais à sourire avant de me présenter. « Killian Jones, ou Capitaine Crochet » dis-je en élevant ce qui terminait mon bras gauche. « Mais je suppose que vous le savez déjà ? Et vous êtes ? »
Je n’avais pas peur de mourir, mais je me méfiais de cet homme qui semblait dégager un tel pouvoir que le crocodile à côté semblait n’avoir que l’autorité d’un enfançon.
Sans le quitter du regard, mon gobelet en main, j’allais droit au but.
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J’agissais de façon irrationnelle et ça ne me ressemblait pas. J’aimais tout calculer, tout contrôler, mais là, j’arrivais à peine à atténuer mon aura et mon envie de le tuer. Il fallait décidément que je me calme et tente de prendre un peu de recul sur la situation. Il pouvait y avoir un million d’explications. En tout j’espérais pour lui la sienne serait honnête, claire et surtout qu’elle ne faisait pas partie des pires scénarios que j’avais envisagé.
M’enfin, au lieu de le tuer mille fois du regard et de me faire tout un film, je décidais d’aller lui parler. Directement, presque sans aucun détour. Oui, j’allais tout de même lui laisser le bénéfice du doute, prenant le parti, que discuter dans un premier temps et au pire, le tuer, était une bien meilleure idée que le tuer et potentiellement se rendre compte de son « erreur ». Je le salua avant de lui demander une entrevue tout en lui offrant à boire. Le tavernier semblait reprendre vie lorsque l’homme accepta la proposition et nous apporta rapidement de quoi soulager notre soif.
Prenant place en face de lui, je le détaillais alors de nouveau et l’homme se présenta tranquillement. Killian Jones, le Capitaine Crochet… Continuant à le fixer, j’essayais de me faire ma petite idée sur ce personnage. Il soutenait mon regard et c’était un bon point pour lui.
Offrant un Killian un sourire poli, je répondis enfin à ses deux interrogations : « Absolem Benedicte, enchanté de vous rencontrer Capitaine », lui dis-je alors. J’avais hésité à lui donner mon nom, mais il aurait très bien pu me connaître même sans cela. Bref. « C’est une magnifique bague que vous portez là… », ajoutais-je les yeux brûlants de colère et ma voix pleine de sous-entendus. « Je n’en ai vu qu’une seule jusqu’ici et j’ai bien peur que ce ne soit pas la vôtre... », je lui souris avant de boire une gorgée pour me calmer. « Auriez-vous l’obligeance de me dire pourquoi je retrouve cette bague à un autre doigt que celui du Capitaine du Revenge ? ». Choisissez soigneusement vos mots, Capitaine Jones...
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Absolem Benedicte ! C’était lui ! Un sourire franc fendit mon visage et c’est sincèrement que répondit. « Le plaisir est partagé. »
Ainsi c’était donc lui. Celui dont Anne m’avait tant parlé. Un démon qui semblait lui avoir ravi son cœur. Lors de notre dernière rencontre nous avions beaucoup parlé. En fait je l’avais plus écouté que je n’avais parlé, mais elle avait besoin de mettre des mots sur ses pensées. Ne comprenant pas elle-même ce qui se passait en elle. Absolem semblait avoir touché son cœur plus profondément qu’aucun autre. Comme s’ils s’étaient reconnus. Comme nous de façon fraternelle.
Ses allusions au sujet de ma bague et sa voix lourde de colère auraient pu en d’autres circonstances m’inciter à jouer avec lui, mais il était celui que ma sœur de cœur avait choisi d’aimer et pour cette raison il méritait la vérité.
« Anne porte la bague jumelle de celle-ci. Je la lui ai offerte. Elle est ma sœur de cœur. »
Je savais qu’elle n’avait fait qu’évoquer mon existence sans lui donner mon nom. Il avait donc ainsi vu la bague et s’était peut-être imaginé des choses. Comme peut être que je l’aurais prise sur son cadavre. Buvant une gorgée de vin je reposais mon verre et continuait.
« Très jolie cape que celle que vous lui avez offerte. Je vois que vous portez aussi la bague qu’elle vous avait laissée à votre première rencontre. »
Je prenais cela pour une preuve d’affection réelle car bien que jolie, elle n’était pas exceptionnelle pour un démon. Il pouvait avoir tout ce qu’il désirait. Néanmoins, sentimentalement rien ne pouvait remplacer cette bague, souvenir de celle que j’espérai, il aimait pareillement. « Vous tenez vraiment à elle ? »
Je ne mettais pas en doute ses sentiments mais je ne le connaissais pas et il avait beau être un démon, je restais le grand frère protecteur d’Anne. Quoi qu’il arrive. « Je l’ai vu il y a deux mois et elle m’a longuement parlé de vous. »
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J’étais prêt à lui arracher les membres un à un, s’il m’apprenait qu’il s’était battu avec celle qui hantait mes songes, mais également mes nuits. Je n’avais pas eu la chance de la revoir depuis des mois, cela devait également jouer sur mon humeur et sur mon incertitude concernant la situation. Le Capitaine Jones restait calme, mais je savais bien qu’il était sur ses gardes, de même que les hommes qui l’accompagnaient. Au pire des cas, je pourrais me battre ce soir et faire couler le sang pour mon plus grand plaisir. Dans un cas comme dans l’autre, ma soirée allait s’améliorer.
Un certain soulagement s’empara de moi lorsque Killian, m’annonça alors pourquoi il portait une bague similaire à celle d’Anne. Du soulagement mais aussi une pointe de jalousie qui raviva ma colère. Elle avait beau être « sa sœur de coeur » comme il semblait le prétendre cela ne voulait pas dire que leur relation s’en tenait là et puis il pouvait très bien mentir pour s’en sortir.
Toutefois, je ne dis rien, je ne fis rien, laissant le pirate parler, tandis que j’essayais d’améliorer un peu mon humeur, d’autant plus qu’il était parvenu à me montrer sa sincérité. La cape que j’avais donné à Anne le premier soir de notre rencontre, il ne pouvait pas le savoir sans qu’elle le lui ait dit et elle n’en aurait parlé qu’à quelqu’un de confiance. De même qu’il était au courant pour la bague qu’elle m’avait laissé également. Un cadeau que j’avais failli ne même pas remarqué… M’enfin, jouant un peu avec la fameuse bague avec mon pouce, je lui souris franchement.
« Nos rencontres me sont précieuses. », lui confiais-je alors simplement, c’était la seule chose dont je pouvais être certain. Je bus une gorgée de ma boisson, assez heureux de savoir qu’elle était en vie tout du moins il y a deux mois. « Que vous a-t-elle raconté ? », lui demandais-je avec curiosité. L’atmosphère de la taverne c’était légèrement modifiée, plus...détendue… on se demande bien pourquoi...
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Sa colère semblait s’être dissipée au fil de mes paroles, allégeant l’atmosphère de la salle. Permettant aux discussions de reprendre, et aux gens de se détendre.
Lui rendant son sourire, je levais mon verre de nouveau vers lui avant d’en reboire une lampée. Si leurs rencontres lui étaient précieuses, que dire des nôtres. Depuis presque trois décennies, nous nous voyions au moins tous les six mois pour partager des moments complices et intimes.
« Elle mérites d’être heureuse et j’espère que vous lui apporterez le véritable amour. »
Peut-être ne voyait-il pas les choses ainsi, mais c’était aussi une façon de tester ses projets. J’observais son langage corporel à mes paroles. Allait-il tiquer ? Nier ? Faire comme si de rien n’était ? Ou peut-être dire qu’il n’avait pour elle que des sentiments fraternels ?
Sa question me fit doucement rire. Mes yeux pétillaient de malice. Difficile de lui dire exactement ce qu’elle m’avait dit. Cela aurait été bien trop long.
« Disons que le principal est qu’elle semble avoir de forts sentiments à votre égard. Pour le reste je la laisse maîtresse de vous dire ou pas ce qu’elle souhaite que vous sachiez. »
Croyait-il que j’allais la trahir ? Lui vendre ses confidences parce que j’étais un pirate ? Il y’a des choses qui ne s’achètent pas et cela en faisait partie S’il voulait la conquérir, il lui faudrait faire des efforts. Apprivoiser la louve demanderait de la patience et de la douceur. Et s’il ne l’avait pas encore appris tout seul, c’est qu’il n’était pas digne d’elle.
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J’avouais, j’étais quelqu’un foncièrement possessif et jaloux, alors quand j’avais vu ce pirate avec la bague de celle qui parvenait à hanter mes pensées, j’avais un peu mal prit la chose… Mais je m’étais maîtrisé, la preuve, personne n’était mort, pas encore et puis, le discours que le Capitaine Jones tenait apaisait quelques peu mon humeur. Alors nous allions partager quelques verres, tranquillement et sans la moindre effusion de sang, après tout, il tenait à Anne, je tenait à Anne et elle devait tenir à lui également si les dires du jeune homme étaient véridiques. Donc, évitons de faire des choses que nous risquerions de regretter par la suite…
Je souris assez mystérieusement à notre cher Capitaine lorsqu’il me dit qu’il espérait que je puisse apporter à Anne le véritable amour… Ah…. j’avais envie de rire et pourtant je ne le fis pas toutefois, je réagis seulement à l’une partie de ses paroles : « Je suis d’accord, elle mérite d’être heureuse... », qu’en à lui apporter le véritable amour ? Je n’étais pas la bonne personne pour cela, je ne croyais absolument pas à l’amour, au désir, à l’envie, oh que oui, je connaissais cela, je le comprenais mieux que personne mais l’amour… ce n’était qu’une vaste farce destinée à rendre mon triste le quotidien des simples gens.
« Ces forts sentiments sont tout à fait partagés, même si nos rencontres sont souvent brèves et ne se produisent que peu souvent... », lui dis-je alors, je n’avais pas vraiment eu de réponse à ma question mais je n’en attendais pas spécialement non plus, je voulais simplement connaître ce qu’il était disposé à me transmettre et apparemment il gardait les secrets de la jeune femme. Fort bien ! J’appréciais sa discrétion et il montait un peu dans mon estime… « Depuis combien de temps la connaissez-vous ? », lui demandais-je assez curieux d’en connaître plus sur Anne, même au travers d’autres paires yeux que les miens...
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Nous étions tous deux d’accord sur un point. Anne méritait d’être heureuse. Pourtant je n’étais pas sûr qu’il soit la bonne personne. Refoulant mon impression qui ne pourrait que faire naître en moi des aprioris qui peut être n’avaient pas de raison d’être, à moins qu’elle ne soit causée que par de la jalousie, je bus une nouvelle gorgée de mon verre.
Lui aussi déplorait la rareté de nos entrevues avec Anne. Encore un point qui nous reliait. Souriant rêveusement, je caressais notre bague commune du pouce
« Plusieurs décennies. Nous nous sommes rencontrés deux ans avant la malédiction. »
Si je lui disais que nous nous étions vus plus d’une trentaine de foi, j’éveillerai probablement son ressentiment et sa jalousie. Un être tel que lui ne devait pas avoir l’habitude d’avoir moins que les autres, maintenant s’il était suffisamment intelligent, il accepterait qu’elle ait pu avoir avant lui une vie qui l’avait construite et épanouie.
Je pouvais m’estimer bien plus chanceux que lui. Il ne faisait que la découvrir et n’avait qu’une poignée de souvenirs tandis que j’en avais tant et tant.
« Vous a-t-elle parlé de son fils ? »
En tant que démon je voyais là une opportunité qui pourrait peut-être l’aider à cicatriser.
« Peut-être avez-vous des relations qui pourraient lui permettre d’entrer en contact avec son âme ou de savoir le nom de son assassin. »
Malgré nos efforts à Anne et à moi, nous n’avions pu mettre un nom sur le commanditaire de la disparition de William. Avec une grimace j’ajoutais. « Nous savons qu’il s’agit d’un sorcier. Hormis cela nous n’avons pas de piste. »