Cela faisait quelques jours que Morgane m'avait lâché sa bombe. Elle m'avait dit qu'elle m'avait aimé et elle m'avait laissé seul dans la rue. Je la détestais d'avoir fait cela. Je la détestais de ne pas avoir eu la gentillesse de me laisser devant des explications. Cependant ce n'était pas du tout le cas. Elle avait lâché sa bombe et était partie. J'avais mis quelques jours avant d'arriver à trouver son adresse et aussi à me décider à aller la voir.
Je n'en avais pas parlé à Elizabeth quand je l'avais vue. Je ne voulais pas l'embêter avec mes histoires. De plus, je n'avais que peu de temps à passer avec Lizzie et je préférais lui parler de tout et de rien plutôt que de mes problèmes avec Dame Morgane.
Ce jour là, je me décidais à aller la voir. Dix jours c'était passé depuis nos retrouvailles et si j'avais pensé que ça m'aurait calmé en fait j'étais encore plus énervé. J'avais envie qu'elle me dise tout et surtout qu'elle arrête de me faire du mal. Soit elle me voulait dans sa vie en tant qu'ami soit elle me voulait dans sa vie en tant que petit ami mais il fallait qu'elle choisisse une bonne fois pour toute. Moi je savais que je voulais Elizabeth – enfin elle m'avait embrouillé l'esprit mais il y avait toujours plus de « + » dans la colonne Elizabeth.
J'avais commandé un taxi puis donné l'adresse au chauffeur. Quand il me déposa devant le manoir de ma meilleure amie, je descendais de la voiture et je mis quelques minutes avant de monter les marches qui me conduiraient à la porte d'entrée de la demeure. Je toquais à la porte et quand elle m'ouvrit la porte je ne pus m'empêcher de l'engueuler immédiatement :
« Tu te fous de moi en fait ! »
Je rentrais dans la demeure sans qu'elle m'en ait donné l'autorisation. Elle n'allait pas s'échapper comme ça. Elle me devait une explication et je l'aurais même si je devais la poursuivre à travers la ville.
« Tu me dis moi aussi je t'aimais et tu te barres comme ça sans explication ! Tu me dois une explication Morgane ! Sais-tu combien de fois j'ai voulu t'entendre me dire ça ? Combien de fois j'ai rêvé te tenir dans mes bras ? Et maintenant que je te dis que j'ai pu passer au-dessus de mon amour pour toi tu reviens et tu me dis CA ! »
J'étais furieux.
« Explique toi ! »
J'exigeais l'explication. Je savais que j'aimais Elizabeth plus que tout au monde mais je savais aussi que je voulais voir ce que j'aurai pu vivre avec elle si elle m'avait accordé un peu de son affection quand il était encore temps. J'étais plus qu'en colère envers elle. Elle ne pouvait pas partir comme ça sans m'en dire plus. Ce n'était pas possible.
Avoir retrouvé Fitz n’arrangeait pas mes affaires. Dix jours étaient passés et je n’avais pas pu m’empêcher de chercher des informations sur Elisabeth Bennet. C’était elle qu’il aimait et une partie de moi détestait cela. Je les avais vaguement espionnés tous les deux avant de lâcher l’éponge pour me recentrer sur une mission qui me ressemblait plus. Je ne voulais pas retrouver le moindre sentiment. J’avais vaguement réfléchi à ma situation avant de décréter que je devais oublier Perceval et le prendre pour ce qu’il était : un homme. Un homme qui avait fini par en choisir une autre comme toujours j’étais le second choix. Je n’avais pas à en souffrir. Je n’étais simplement pas faite pour ce genre de chose. Enfermer dans mon manoir, je m’appliquais à vérifier que la vie de mon tendre Stéphane était toujours aussi merdique et que sa fille n’avait pas retrouvé son béta de prince. Tout était parfait presque trop pour être parfait, aussi pour changer de thème je regardais mon fils adoptif évoluer dans son nouveau monde. Un jour il faudra que je l’emmène autre part. Avec cette reine des glaces il n’était pas en sécurité. Mon fils chéri. Certes, je n’étais pas celle qui avait pondu son œuf mais pour moi ça ne changeait rien. Je l’aimais. Je l’avais sauvé et protégé comme s’il était à moi. Il était une de mes plus grandes faiblesses et mon plus grand bien. Lui on me l’avait pas pris. Une personne frappa à la porte et je descendais en supposant que c’était le livreur. En chemin je reprenais l’apparence que j’avais donné à Adonis avant de tomber nez à nez avec Fitz. Ce dernier ne me donna pas le temps d’intégrer sa venue qu’il était déjà en train de m’hurler dessus en s’invitant dans ma demeure. Serrant les dents, je le fusillais du regard tout en fermant la porte derrière lui en croisant les bras sur m poitrine.
« Non mais t’es sérieux là ? »
Reprenant ma forme initiale je m’éloignais de lui en faisant les cent pas.
« Déjà comment tu m’as retrouvé ? Et puis merde ! Je ne te dois rien, j’ai pas d’ordre à recevoir. Je savais que je n’aurais pas dû le dire, y a des choses qu’on doit garder pour sois et ça en fait partie ! »
Arrêtant de marcher je lui faisais face en le jugeant avec sévérité :
« D’ailleurs je ne vois pas pourquoi tu te met dans ses états, tu es passé à autre chose tu l’a toi-même dit donc pourquoi y revenir dessus ? »
Je me doutais que me pointer comme cela chez Morgane ne lui plairait pas et pourtant je n'avais pas hésité. Elle aurait beau être en colère ça ne changerait pas que je voulais une explication de sa part.
« Je suis plus que sérieux Morgane. »
Bien sur que j'étais sérieux. Elle pensait s'en sortir comme cela ? Nan mais elle me connaissait vraiment mal ou alors elle m'avait franchement oublié pendant toutes ses années.
« Oh arrête un peu !Je suis avocat c'était facile de te retrouver. »
J'avais accès aux fichiers de la ville. Je n'avais pas mis longtemps pour la retrouver. De toutes les façons il en fallait plus pour me décourager qu'une adresse à trouver.
« Ne mêle pas Elizabeth à cette histoire ! C'est toi et moi là ! »
Elizabeth n'avait rien à voir dans cette histoire. Ça ne la regardait pas. Moi je voulais juste savoir ce que j'avais perdu comme ça je n'aurai plus de regret après.
« Tu me dis que tu m'as aimé et tu te barres. Non ça ne n'accepte pas. »
Il n'y avait plus grand chose qui me mettait en colère mais la mauvaise fois en faisait encore partie. Elle voulait qu'on reste ami alors il fallait qu'on soit honnête totalement l'un envers l'autre.
« M'as-tu réellement aimé ? »
Je ne pensais pas qu'elle puisse m'avoir menti et encore moins vu ce qu'elle venait de me dire mais j'avais besoin de l'entendre une nouvelle fois. Je voulais bien comprendre que je l'avais perdu à cause de notre entêtement à elle et à moi bien évidemment.
« Oui ou non Morgane ce n'est pas compliqué. »
Je voulais savoir là maintenant tout de suite. Elle ne devait plus me mentir ou faire de faux semblants. C'était maintenant qu'elle devait être honnête. Elle n'aurait pas d'autre occasion. J'avais la respiration haletante et je lui barrais la route. Elle n'avait pas de moyen de s'enfuir sauf si elle usait encore une fois de la magie. Je faisais une nouvelle fois un pas vers elle la bloquant contre le mur mais pas de façon méchante. Si elle me disait de reculer je le ferais mais pour le moment je ne lui demandais d'une petite réponse.
Je pensais rêver. Il s’invitait chez moi pour hurler comme un goret et l’unique explication qu’il me fournissait s’était : Je suis avocat ? C’est une excuse ça ? Il avait qu’à faire un mandat d’arrêt tant qu’il y était. Qu’est-ce que j’en avais à secouer moi qu’il était avocat ? Il n’avait pas à remuer la merde pour savoir où logeait Adonis Pendragon. Secouant a tête je restais froide à quoi bon retourner le couteau dans les vieilles plaies. L’eau avait coulé sous les ponts. Puis merde Morgane était morte. Je le détestais pour l’avoir réveillé de son long sommeil.
« Essaie de m’en empêcher pour voir ! »
Lâchais-je avec provocation quand il m’ordonna de ne pas intégrer sa princesse à notre discussion. Je savais qu’il me sous-estimait. Il ne savait pas à quel point j’étais puissante. Je lui avais promis de ne pas m’immiscer dans son bonheur pour le détruire, je comptais bien respecter ma promesse, mais il ne devait pas me pousser dans mes retranchements. S’il le faisait, je ferais exactement le contraire de ce que j’avais dit et il n’était pas sans savoir que même Morgane pouvait se montrer cruelle et impulsive quand on la chatouillait trop. Alors en devant Maléfique s’était devenu un sport national.
« Si tu l’acceptes pas je peux te le faire oublier ! Tu vas voire c’est rapide et indolore »
Nouvelle provocation, bien que je lui propose une solution toute faite. Nos camps étaient choisis, on avait raté notre chance autant éviter qu’il balance celle qu’il avait avec miss pet de sec en l’air à cause d’une histoire vieille de plus de cinquante ans. Mine de rien ce dernier m’avait bloqué contre le mur. Malgré son aveuglement il me regardait droit dans les yeux. Je soutenais son regard, ma respiration s’accélérant légèrement à l’instar de mon esprit.
« J’ai déjà répondu à cette question. C’était y a dix jours. Tu veux que je te dise quoi de plus ? Sincèrement tu veux entendre quoi ? »
Passant une main dans mes cheveux je laissais échapper un rire désespéré.
« Oui je t’aimais, mais j’étais perdue dans cette relation étrange avec Arthur. A mon sens j’étais un monstre et tu méritais mieux. Quand tu m’as caché j’ai cru que je pourrais peut-être y croire et t’as disparu et près j’ai tué Morgane pour devenir celle que je suis aujourd’hui »
Arrivé comme un fou chez Morgane n'était pas forcément la meilleure des solutions mais parfois j'étais impulsif. Le Arès en moi se réveillait petit à petit pour le meilleur mais surtout pour le pire.
« Ne me provoque pas Morgane. »
Nous étions toujours dans cela. La provocation. Nous voulions savoir qui allait avoir le dernier mot. Elle me dit qu'elle effacerait ma mémoire et je voyais rouge. Non mais elle plaisantait j'espérai.
« Touche à ma mémoire et je te tue. »
C'était bien la première fois que je la menaçais de mort. Je ne pensais pas vraiment ce que j'avais dis mais par contre il était vrai que je ne voulais pas qu'elle touche à ma mémoire.
« Je veux savoir pourquoi ! Pourquoi tu as été aussi stupide ! Pourquoi j'ai été aussi stupide. »
Je m'en voulais. C'était un regret mais les regrets forgent les destinées. Il fallait juste arriver à passé au-dessus et j'étais certains qu'elle comme moi nous y arriverions. Nous avions besoin l'un de l'autre. C'était évident. Même si actuellement nous nous engueulions nous n'arrivions pas à mettre un vrai terme à notre relation.
« Je t'ai laissé le temps de me retenir ce jour là. J'aurai aimé ton enfant même s'il n'était pas le mien. Je t'aurai protégé mais tu m'as laissé partir. C'était comme si tu me disais que je n'avais jamais compté ce jour là. »
C'était ce que j'avais ressenti et elle avait ressenti sûrement la même chose. C'était un beau gâchis mais nous passerions outre. L'amitié est plus forte que l'amour.
« [colort=tomato]Tu n'aurais pas dû choisir pour nous deux. J'avais mon mot à dire.[/color] »
C'était certes du passé mais je voulais qu'elle comprenne qu'elle n'aurait jamais dû choisir pour nous deux. Si jamais elle retrouvait l'amour ce que je lui souhaitais j'espérai qu'elle prendrait notre relation comme exemple pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Je me reculais d'elle, me rendant tout de même compte que j'étais trop menaçant avec elle. Elle me demanda à nouveau si je voulais qu'elle touche à ma mémoire. Je m'approchais d'elle et tendrement je la prenais dans mes bras. Je pensais lui avoir fait peur et je m'en voulais.
« Ne touche pas à ma mémoire. Jamais. »
Je voulais me souvenir de tout. Je ne pourrais pas vivre sans me souvenir. Je n'étais pas un lâche. Seuls les lâches oublient leur passé. Moi c'est mon passé qui m'a forgé.
« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
J'enlevais mes lunettes et je passais une main sur mes yeux. Puis la tenant toujours dans mes bras je déposais un baiser très fugace mais tendre sur ses lèvres. Ça serait le seul et l'unique baiser entre elle et moi. C'était juste pour clôturer cette page de notre vie afin qu'on puisse en écrire une nouvelle ensemble.
« Ne te méprend pas. Je n'attends rien. C'est Elizabeth que je veux... D'ailleurs il faudrait que je te la présente. J'ai besoin de l'avis de ma meilleure amie sur la question. »
Bon à vrai dire ça ne changera pas mon envie d'être avec elle mais il était important pour moi que les deux femmes de ma vie s'entendent un minimum.
« Pourquoi tu vas me tuer ? Il n’y a pas que toi qui est immortel Perceval »
Sans compter que je n’avais pas mon cœur dans ma poitrine. Ce qui était un énorme avantage à cet instant précis au moins il ne serait pas là pour me pervertir plus que de raison. Comme par le passé nous étions passionnels et dans la provocation et le ton montait Il m’agressait dans ma demeure et s’était une très mauvaise idée d’attiser le dragon. Cet homme m’avait blessé, alors je le provoquais. Il était exclu que je me ratatine devant lui. Une fois encore il me provoquait et je levais les yeux au ciel. Me tuer, même pas cap, ses mots me brûlait les lèvres. J’avais envie de lui dire. Il me bouleversait et je détestais ça. Il voulait comprendre une chose qu’on était nous-même incapable de comprendre. Plaquée au mur, je me retrouvais prise au piège avant de lâcher le morceau. Il était parti et j’avais perdu Modred, puis mes ailes. Naturellement, il démontait mon explication en me mettant tout sur le dos. Grand bien lui fasse, si ça lui permettait de continuer sa mascarade avec sa princesse.
« Les évènements ont choisi pour nous, … »
Murmurais-je plus pour moi que pour lui. Bordel il était vraiment obligé de remuer la merde comme ça ? C’était du passé, pourquoi est-ce qu’il faisait ça alors qu’il avait fait son choix depuis un moment ? Il était parti pour la trouver elle. Et merde j’étais jalouse, il pouvait crever pour que je l’avoue. J’étais quand même bon seigneur en lui proposant d’effacer sa mémoire, je pouvais même la modifier s’il voulait mais non après s’être reculé il me prit dans ses bras et je fermais les yeux. Je le haïssais pour me foutre le bordel dans mon esprit. Il me demanda ce qu’on faisait maintenant et j’haussais les épaules :
« Je n’en sais rien or mis venir me crier dessus t’avais une autre idée ? Tu veux boire un truc ? »
L’orage était passé, enfin c’était ce que je pensais avant qu’il ne m’embrasse rapidement mais avec tendresse. Les larmes me montèrent aux yeux, il m’avait surpris. Les papillons naissaient dans mon estomac et je le détestais encore plus.
« Pourquoi t’as fait ça ? »
Cette fois c’était moi qui était énervée, faisant les cent pas, je sentais mes mains sur mes cornes pour me recentrer sur mes idées.
« Pet de sec que j’aurais envie de transformer en souris pour voir comment ça rendrait quand elle parle ! »
Confessais-je, non pas pour me venger de ce qu’il venait de me faire subir, en m’embrassant il avait encore plus foutu le bordel :
« Et oui je l’ai espionné ! J’ai des pouvoirs c’est pour m’en servir. »
Je détestais m'en prendre à mes amis mais parfois il fallait aller à la confrontation mais après je ne savais jamais trop comment agir. Enfin j'aviserai au moment voulu. Mes paroles dépassaient souvent ma pensée mais j'avais besoin d'extérioriser ma haine.
« Justement puisque tu es immortel je ne pourrais pas vraiment te tuer mais par contre ça me défoulerait. »
Oui lui mettre la pâté ça serait drôle. Enfin ça me permettrait de me défouler et je suis sûr qu'au final elle aimerait bien me frapper aussi. Parfois, il était bon de se laisser aller mais je craignais pour la ville si je continuais à la provoquer. Voilà pourquoi je décidais de mettre de l'eau dans mon vin et de tout simplement me mettre à bouder. Oui j'avais agi comme un gamin et je continuais mais au fond c'était ce que nous étions tous les deux. Des enfants qui n'arrivaient juste pas à mettre leur fierté de côté. Elle me demanda la suite de mon plan. En fait j'avais juste la première étape : lui hurler dessus après... Je n'en savais foutre rien.
« Ah vrai dire non je n'avais pas vraiment d'autre idée. Par contre je ne serai pas contre un verre. »
Après toutes ces émotions cela pourrait me détendre. Malgré tout, je sentais qu'elle n'était pas bien mais je ne pouvais pas m'en vouloir. J'avais été dur avec elle mais je n'avais pas pu m'en empêcher. Elle était tout ce que j'avais perdu. Elle était cet amour pour la guerre aussi. Je n'avais pas ressenti cela depuis des années et le retrouver m'avait fait perdre la tête. Elle me demanda pourquoi je l'avais embrassé et à vrai dire je n'avais pas vraiment d'explication. J'avais juste senti qu'il fallait que je le fasse pour me libérer de mon passé et c'est ce que j'avais fait tout simplement.
« Pour n'avoir aucun regret. »
Les regrets ça bouffaient la vie et je ne devais plus vivre avec. En suivant Jefferson je m'étais promis de ne plus vivre avec des regrets. J'essayais de mettre en pratique cette bonne résolution. Je lui demandais ce qu'elle avait appris sur mon Elizabeth.
« Et qu'as-tu appris d'autre sur elle ? »
Il fallait avouer que Miss Bennet était une personne très discrète et je ne savais pas grand chose d'elle mis à part qu'elle avait un sale caractère, qu'elle avait une grande famille et qu'elle n'était pas très riche... Pourtant elle me plaisait. C'était sûrement son sale caractère. Je m'appuyais le dos contre le mur en face de Morgane. Il fallait que j'apprenne à gérer mon impulsivité.
Le frapper et me battre avec ? J’adorais l’idée. Je ne savais pas qu’elle était l’étendue de ses pouvoirs mais je connaissais les miens. Il n’avait jamais gouté au dragon. J’étais certaine qu’il aimerait. Lui souriant avec un air machiavélique je murmurais :
« Ça serait marrant »
Ce qui le serait moins ça serait après le passage de nerf. Quelque chose me disait que ça finirait plus en dernière mitant dénuder qu’en une accolade amicale. Non, je ne devais pas penser à ça. J’y avais renoncer. Les sentiments allaient de concert avec le sexe. Il était exclu que je retombe dans ce piège, même si Fitz semblait mettre un point d’honneur à ce que je rechute sévère. J’avais réussi à détourner son attention en lui demandant s’il voulait boire quelque chose. J’avais besoin de m’éloigner de lui. Je pensais que c’était réciproque, mais visiblement lui n’avait rien trouvé de plus stupide que de m’embrasser. En faisant cela il avait créé une chose en moi que je détestais. Aussi je me retrouvais en train de l’engueuler.
« T’es un connard ! »
Je lui en voulais de m’avoir fait ça. Il n’avait pas le droit de me donner un baiser après m’avait bien fait comprendre qu’il voulait l’autre Bennet. Ça il n’avait pas le droit de le faire, partant furax à la cuisine, je me permettais d’insulter sa princesse à deux balles et ça avait l’air de l’amuser. Il était tranquillement dos au mur et fixait un point fixe normal il était aveugle :
« Rien, elle est d’un ennui mortel ! C’est une rabat joie, jamais contente qui passe son temps à juger les gens qui l’entoure et naturellement elle se pense supérieur aux autres alors qu’en réalité elle n’est qu’une poussière dans le désert ! »
Sortant les verres, mon laïus de méchanceté m’avait détendu, nous servant deux verres de whisky je le téléportais dans sa main d’un geste impérieux des doigts.
« Santé et ne t’avise plus jamais de m’embrasser si tu veux pas que je t’arrache le cœur ! »
Ajoutais-je tout en levant mon verre dans sa direction avant de boire une gorgée. Il m’avait mise dans tous mes états. Il voulait faire revenir Morgane et il y arrivait. C’était bien ça le pire dans cette histoire, mais je ne comptais pas redevenir la fée un peu candide que j’étais par le passé. A quoi ça me servirait or mi à être le second choix une fois encore ?
J'étais parfois un salop. J'avais quand même un mauvais fond. Je n'étais ni un héros ni un méchant. J'étais juste entre les deux et j'allais toujours vers le côté le plus avantageux pour moi. Enfin ici je ne pouvais que choisir le camp de Elizabeth même si le baiser que j'avais échangé avec Morgane disait l'inverse. Elle me traita de connard.
« Je sais. »
J'avais haussé les épaules quand elle m'avait dit ça. J'aurai apprécié un « Monsieur Connard » mais bon ce n'était pas le moment. Je préférai détourner la conversation sur Elizabeth et je lui demandais son avis sur la jolie brune qui avait ravi mon cœur. Ses réfléxions me firent sourire en coin. Elle était mignonne.
« Tu ne la penses pas assez bien pour moi ? Enfin je ne sais pas si tu es objective... Tu es jalouse mon amie. »
Elle était jalouse ça crevait les yeux et même si j'étais flatté ça m'embêtait un peu qu'elle pense cela de Elizabeth. Enfin. Cela n'arrangeait pas mes affaires. Je devais trouver un moyen pour qu'elles s'entendent bien. Je prenais le verre qu'elle avait mis dans ma main et je buvais une gorge avant de sourire en coin. Elle me menaçait ? Elle était mignonne.
« J'aimerai bien voir si tu en serais capable. »
Elle me menaçait beaucoup depuis que nous nous étions revus. Je n'en revenais pas. Elle était mauvaise surement que j'ai trouvé l'amour alors qu'elle n'y croyait plus elle même. Visiblement j'avais avancé et j'avais eu une vie un peu moins dure qu'elle. J'aurai aimé pouvoir la protéger mais elle avait choisi Arthur... Nous ne pouvions pas refaire le passé de toutes les façons.
« Mais rassure toi je n'ai pas du tout l'intention de t'embrasser à nouveau. »
Non en effet. Morgane et Perceval c'était une histoire terminée. Il ne restait plus que Maléfique et Darcy, deux âmes qui avaient souffert mais qui se retrouvaient toujours d'un certaine manière. C'était toute l'ironie de notre relation. Enfin je ne pouvais pas dire que je n'étais pas content de la savoir de nouveau dans ma vie quand même.
« Alors comme ça tu es médecin à Storybrooke ? »
C'était assez étrange en fait. Je ne l'avais jamais imaginé en médecin. J'avais toujours vu Morgane comme une guerrière cachée. Enfin elle était d'une grande bonté et en y réfléchissant un peu plus ce n'était pas étonnant. Elle était vraiment pleines de surprises.
Il savait que c’était un salop, ben tant mieux alors parce que moi je ne comptais pas le traiter de meilleure manière. Lui balançant les quatre vérités sur son nouveau jouet à la figure je m’attendais à avoir droit à une scène ou encore quelque remontrance mais rien, rien de plus que son sourire débile. Quand il pavanait en disant que j’étais jalouse j’ouvrais les lèvres outrées avant de siffler :
« Rêve pas ! Je n’en ai rien à faire de qui sera la prochaine avec laquelle tu t’enverras en l’air ! Elle est inintéressante, c’est mon avis après s’il ne te conviens pas c’est plus mon problème. »
J’étais verte de jalousie je devais le reconnaitre mais pas moyen qu’il se délecte de ça. Plutôt crever et pour deux immortels s’était clairement mal barré l’histoire. Lui mettant son verre dans la main en usant de ma magie, pendant qu’il exprimait le souhait de voir ce dont j’étais capable. N’appréciant guère les provocations je fus en une téléportation en face de lui et j’enfonçais ma main dans sa poitrine pour y saisir son cœur avant de susurrer à son oreille :
« Fait attention à ce que tu souhaites, ça pourrait finir par te jouer des tours »
Lâchant son organe, je déposais un baiser provocateur sur sa joue avant de finir mon verre d’une traite pour m’affaisser sur la table en face de lui pendant qu’il m’assurait qu’il n’avait pas le moins du monde envie de recommencer. Merci, je ne savais pas comment je devais le prendre ça aussi alors je préférais me taire pour me resservir un verre. Combien je bénissais le fait de plus avoir de cœur dans ma poitrine. Certes, il fallait que je le dérobe et rapidement à Regina, mais au moins on peut pas nier qu’au moins il ne me perverti pas et ça me protège un peu.
« Oui, enfin anesthésiste à mes heures perdues. Même si mes collègues sont le plus souvent persuadés que je travaille alors que je ne fais pas grand-chose, mais qu’importe. De toute façon c’est qu’une couverture. Et toi avocat si mes sources sont bonnes ? »
Laissant un léger rire s’échapper de mes lèvres j’ajoutais avec gentillesse :
« Toujours prêt à défendre les opprimés ça n’a pas changer »
Et après il voulait me faire croire qu’il était une mauvaise personne. La blague.
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