J’acquiesçais quand elle me dit qu’elle essayerait. Je savais qu’elle le ferait. Elle tenait toujours ses promesses. Puis elle me demanda si je pouvais partir tout de suite. L’idée était plus que tentante mais je devais me montrer raisonnable et ne pas dévoiler immédiatement mes cartes. Non il valait mieux que je reste à Storybrooke encore un peu. Pas grand-chose, juste histoire de mettre mes affaires en ordre et aussi le temps de mettre Elizabeth à l’abri.
« J'ai de quoi mais je suis sur une affaire importante d'adoption. Du coup je dois la boucler avant. Tu me diras quand tu seras prête et je me rendrais disponible à ce moment là. »
C’était donc entendu. Je trouvais cependant étrange qu’elle se soucie d’Elizabeth de la sorte. Du coup je lui faisais part de mon étonnement. Bien sur Morgane me lança ce regard qui aurait fait fondre mon coeur il y a des années. Je souriais en coin. Elle avait encore un peu de pouvoir sur moi. Cela ne me gênait pas tant que j’y faisais attention.
« Effectivement. »
Je lui souriais à nouveau avant de froncer les sourcils quand elle me parla de dette. C’était bien trop vague pour moi il me fallait des précisions.
« Quel type de dette ? Tu sais je ne m'engage pas comme cela. Il va falloir être plus précise. »
Je lui faisais un clin d’oeil.
« Tu n’auras qu’à nous préparer un contrat. Je te fais confiance. »
Et je pourrais toujours refuser de le signer s’il ne me convenait pas. Au moins je n’avais pas fait de promesse en l’air et c’était le plus important. Mes yeux se posèrent sur l’horloge de la cuisine de mon hôte. Il était déjà tard.
« Je te laisse réfléchir à la question mon amie ? »
Je lui souriais. Il était peut être temps pour moi de prendre congés. J’avais des affaires qui m’attendait toujours en ville. Je lui souriais avant de m’approcher d’elle, de la prendre dans mes bras et de l’embrasser sur la joue. Toujours avec un sourire, je la saluais une dernière fois avant de sortir de sa demeure. Le plan était enclenché. J’allais enfin me venger.
Décrétais-je en appréciant le fait qu’il soit à mon service. Nul doute que j’allais espionner ce dernier pour trouver le moment où il avait prévu un truc avec sa dulcinée. J’étais jalouse comme un pou mais je n’allais pas le laisser apercevoir le moindre sarcasme dans ma voix. Elle était son graal très bien qu’il joue bien avec son humaine, mais quand elle mourra de mort tout à fait naturelle ou en tout cas pas de mon fait il ne viendra pas pleurer dans mes baskets. Ce n’est pas comme s’il ne savait pas qu’être immortelle et batifoler avec une humaine, c’était s’assurer une délicieuse souffrance quand elle mourrait ? Quoi que le mien d’humain j’avais tout fait pour entrainer sa mort et pourtant dès qu’il voulait se suicider je l’en empêchais. Je ne valais peut-être pas mieux que lui.
Je voyais à ses réactions que je ne le laissais pas indifférente. D’ailleurs si c’était le cas pourquoi est-ce qu’il serait venu hurler comme un veau devant ma porte pour obtenir des explications. Ce n’était pas moi qui lui courrait après, il se chargeait très bien de cette tâche sans que j’intervienne.
« Quand j’aurais besoin de toi tu seras présent, mais en somme c’est ce que font les amis non ? »
Décrétais-je avec un sourire angélique avant d’hausser les épaules en faignant l’innocence tout en papillonnant des yeux en sa direction. Laissant échapper un léger rire, je répondais :
« D’accord et je le posterais à ton bureau comme ça tout sera en accord avec ta nouvelle profession. »
Je me moquais de bonne grâce avant qu’il n’aperçoive l’heure sur mon horloge de la cuisine. Ce dernier insista lui aussi sur la nature amicale de notre relation avant de me prendre dans ses bras. Avec ce simple contact je sentais mon estomac se nouer et je détestais cela. Il m’embrassa sur la joue et me salua une dernière fois avant de prendre congé avec un air satisfait sur les lèvres. Le laissant partir je me concentrais sur ma propre quête : récupérer mon cœur. J’allais en avoir besoin avant que Regina apprenne que j’étais en vie. Cette dernière était au abonné absent au même titre que certain Storybrookians donc c’était le moment parfait pour braquer son caveau et récupérer mon bien.
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Lun 30 Juil - 16:28
