Je restais là, dans les bras de ma tante, heureuse d’avoir réussi à faire quelque chose comme maman. Je faisais de la magie et au grand dieu, ce que j’aimais ça. Elle me sourit en me disant qu’elle était fière de moi et qu’on allait faire de grandes choses ensembles.

« C’est vrai ? Tu crois que je vais être apte à faire de grandes choses ? » lui dis-je avec un sourire.

J’étais heureuse. Et j’étais également fière de mes prouesses mais la seule chose, c’est que tout ça, je ne pouvais pas en parler à ma mère. Non, il en était hors de question, je ne pouvais pas lui en parler, sinon elle allait être furieuse, ce serait un secret entre ma tante et moi, nos moments à nous. Nous repartâmes vers le tronc où nous étions précédemment alors que je venais de lui demander si elle était plus puissante que ma mère. Elle me fit comprendre que c’était le cas.

Nous vinâmes à parler du bon et du mauvais côté. Je venais d’énoncer à ma tante qu’elle serait là pour m’aider a ne pas sombrer du mauvais côté. Bien sûr, j’ignorais encore que tout ça n’était qu’une magouille pour me faire sombrer dans l’ombre et atteindre ma mère directement en plein coeur. Je ne quittais pas ma tante des yeux alors qu’elle venait de faire apparaître ma jument. Ostine vint s’approcher de moi avant de frotter son museau vers mon visage. La caressant, Zelena m’explique le fait qu’elle ne pouvait pas laisser ma jument arriver jusqu’au palais de maman parce qu’elle voulait passer du temps avec moi.

« Je ne t’en veux pas, ne t’inquiètes pas. » lui dis-je avec un sourire avant de me lever pour à nouveau la prendre dans mes bras. J’étais heureuse de passer du temps avec ma tante, peut-être que j’étais trop naïve mais ça avait été plaisant. « Merci Zelena, J’ai hâte qu’on reprenne les cours de magie. » Me détachant de ma tante, je vins à grimper sur Ostine avant que ma tante ne me donne mon arc et mon carquois avant que je les passe sur mes épaules et mon regard vint à se poser à nouveau sur ma tante. « Je te promets que je ne dirais pas un mot à maman, tu as ma promesse. »

Frappant le flan d’Ostine avec mon pied, je vins à partir au galop pour rentrer au palais, j’avais aimé faire de la magie et je ne cessais d’avoir envie de continuer.

Quelques jours plus tard.

J’avais passé toute la journée dans le jardin royal. Maman n’était pas là et papa non plus. J’étais seule au palais. Mais le mieux que j'avais à faire, c'était partir en forêt, dans mon endroit secret. Alors je pouvais bien passer du temps à m’entraîner non ? Debout devant l’arbre, levant la main, je ferme les yeux et me concentre avant de faire mourir un arbre.

« Oups. »

Je respire longuement et lève les deux mains avant qu’une lueur blanche n’entoure mes deux mains et que l’arbre ne refleurissent et j’avais réussi à faire tenir ma magie. Je faisais des progrès, je le voyais bien. Je vins à sursauter en entendant la voix de ma tante. Me retournant, je lui souris.

« Oh bonjour Tante Zelena. j'ai réussi à contrôler ce sortilège ! »      

Je gardais Lina quelques minutes dans mes bras. Je n’avais pas trop l’habitude de ce genre de contact et encore moins quand ce dernier était sincère. Venant de Lina, je savais qu’il l’était. J’avais hâte de

« J’en suis persuadée Lina. » Lui dis-je en souriant et en lui remettant une de ses mèches derrière son oreille. « Tu as beaucoup de talent et un très grand potentiel. N’en doute jamais. »

J’étais ravie de savoir qu’elle allait garder le secret. Car si Régina venait à ‘apprendre, il allait y avoir de très fortes chances pour que je ne la revois pas. Il fallait absolument que j’évite que je fasse en sorte de passer le plus de temps possible avec elle. J’étais persuadée qu’elle finirait par comprendre pourquoi je détestais autant sa mère. Bon, je savais qu’elle n’allait pas approuver que je veuille la tuer, mais une chose à la fois.

Lorsque sa jument arriva, elle monta sur elle en prenant le soin de me reprendre dans ses bras. Je lui rendais son étreinte et une fois qu’elle fut assise sur Ostine, je lui rendais son arc et ses flèches.

« Je te fais confiance Lina. Nous pourrons ainsi continuer ton apprentissage et quand tu auras le niveau suffisant, tu pourras en parler à ta mère et lui montrer ce que tu sais faire. Je suis certaine qu’elle sera fière de toi. »

J’en avais aucune idée pour tout dire, mais je savais que ma sœur ne serait pas ravie de l’idée. Pour en arriver là, je volais des moments précieux qu’elle aurait pu passer avec sa fille. Mais cela dit, ce n’était pas de ma faute si elle ne voulait pas lui apprendre la magie.

Quelques jours plus tard :

J’avais donné rendez-vous à Lina dans notre endroit secret. Elle était déjà arrivée et en train de s’entrainer. Je souriais en la regardant sans rien dire pour commencer.

« Tu progresses, c’est vraiment très bien Lina. »

Je m’avançais vers elle. Je savais que la journée qui allait suivre allait être fatigante pour elle, car je n’allais pas la ménager. Je décidais alors de lui apprendre des choses plus intéressante et j’étais ravie de voir que non seulement elle était respective, mais qu’en plus elle était vraiment très douée. La journée se termina et nous rentrâmes chacune de notre côté.
     

J’avais promis à ma tante que je ne dirais pas un mot à ma mère sur ce qui se passait entre nous. De toute manière, si maman l’apprenait, il était certain que je risquais gros et que ma tante risquait gros également et que je ne voulais pas être privée de mes cours de magie car je dois l’avouer, c’était plaisant. Absolument plaisant de me rendre compte que j’y arrivais plutôt bien. Je passa une bonne semaine sans voir ma tante et j’en profitais pour m’entraîner à l’écart des regards indiscrets et finalement, je reçu son message.

Elle voulait qu’on se retrouve dans notre endroit secret. Je m’y étais très rapidement rendue avant d’attacher Ostine, mais j’avais toujours avec moi, mon arc et mes flèches, juste au cas où. Alors que je m’entrainais sur l’arbre mort, je venais de réussir à lui redonner vie, ma tante vint me rejoindre. Je lui souris avant de lui dire que j’avais réussi le sortilège et elle me félicita en me disant que je progressais beaucoup. Et ça semblait lui faire plaisir et moi ça me plaisait de progresser si vite. J’avais pris goût à la magie et il est clair que je n’allais pas arrêter en si bon chemin.

Toute la journée passa beaucoup trop vite à mon goût mais il fallait que je rentre au Palais. Zelena m’avait appris de nouveaux sortilèges dont la télékinésie, que j’avais mis deux bonnes heures à réussir mais j’y étais arrivée. Cependant, ce fut une journée de cours de magie intensive et je ne rêvais que d’une chose, prendre mon repas et aller dans ma chambre. M’approchant de ma tante, je lui souris.

« Merci Zelena, pour tout ce que tu fais ! »

Je monte sur Ostine et part au galop en direction du château alors que ma tante venait de partir de son côté. Il était certain que j’allais m’entraîner, je ne pouvais m’empêcher de faire de la magie, c’était trop bon. Arrivée au palais, je ramène Ostine aux écuries avant de me rendre dans mes appartements. Retirant ma tenue d’archère, j’enfile l’une de mes robes, une robe blanche avec de légers reflets bleu et m’assieds à ma coiffeuse avant de me rendre compte que ma brosse à cheveux n’était pas là. Un léger sourire naquit sur mes lèvres.

« Allez Lina… »

Il fallait que je crois en moi et en ma magie. Tendant la main devant moi, je dû m’y reprendre à trois fois avant qu’un nuage de fumée blanc ne se forme dans ma main au centre duquel apparu ma brosse à cheveux.

« Oui ! »

Oh ce que j’étais heureuse. Brossant mes cheveux, je les coiffent avant de poser ma couronne sur ma tête et me rends dans la salle du dîner, rejoignant le reste de la famille. N’énonçant pas ce que j’avais fait aujourd’hui, je me surprends à mentir à ma mère avant de quitter la table pour retourner dans mes appartements. Quittant ma robe, j’enfile une chemise de nuit avant de nater mes cheveux et m’assieds dans mon lit. Décidant de me lever, je m’approche du balcon de ma chambre avant de regarder un des arbres mourant dans le jardin royal et ferme les yeux avant de les rouvrir et de le voir reprendre vie. Et c’est avec un grand sourire, fière et victorieuse que je décide de me coucher, heureuse d’être apte à faire de la magie.

Entre autre…