Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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Il n'était pas tout à fait 8 heures quand je me suis assise à ma table habituelle chez Granny. Les habitants de cette ville s'occupe de leur petit train de vie habituelle. Allant et venant. On m'apporte la seule et unique chose que mon estomac veut bien tolérer le matin. Mon simple chocolat chaud me suffisait à émerger après une nuit à me faire violence pour dormir. Il est tellement dur de trouver le sommeil quand son propre cerveau ne veut même pas se mettre sur off pour ne serai ce qu'un quart d'heure de paix. Tout en remuant ma boisson, je jetais un coup d'oeil à la fiche de poste d'éducatrice que je compte bien occuper un moment. Impossible, je n'arrivais pas à me concentrer. Ces questions, elles me hantent! Elles me donnent mal au crâne! Je me prends la tête entre les mains. Comment font ces personnes amnésiques pour vivre?! Bon, Ever, concentre toi. Je retourne la fiche de poste et prends mon stylo qui se baladait dans le fin fond de mon sac. Essayons de nous rappeler ne serai ce qu'une infime partie. Neverland, pourquoi y étais je? J'étais peut être... marchand? Pirate? Oh non! Surtout pas! Je gribouillais sur la dite feuille les quelques éléments que je me remémorais des paysages. Les pontons qui accueillaient les barques des marchands, les grands navires... La végétation dense... *Cling* Je suis sortie de ma rêverie par un bruit de vaisselle qui s'entrechoque soudainement. Je porte alors mon regard vers le bruit en question. Il s'arrête vers une jeune fille qui me fixe de ses grands yeux bleus et l'air...absent? Sa boisson s'était renversée un peu partout sur la table qu'elle partageait avec un homme d'un certain âge. La boisson coulait peu à peu sur ses vêtements et l'homme en face d'elle se leva d'un bond pour éviter le même sort aux siens. Il n'avait pas l'air d'être en colère, peut être avait il l'habitude des maladresses de sa... et bien sa quoi? Compagne? Fille? La jeune fille, elle, ne me quitta pas des yeux ce qui me mit franchement mal à l'aise. J'aurais bien voulu reporter mon attention sur mes petites affaires si je n'étais pas "magnétisé" par celle ci. Je finis par décrocher mon regard quand les personnes travaillant au Granny's s'affairèrent à nettoyer les dégâts et que l'homme attrapa la jeune fille par le coude pour l'emmener dehors. C'est qui ces deux là? Je ne préfère ne pas savoir au final. Quand je jette un oeil sur la pendule, je commence à paniquer. J'ai passé pratiquement trois quart d'heure ici et me voilà en retard pour mon premier jour! Je ramasse mes affaires, et me précipite en direction de la porte d'entrée. Au moment où j'allais passer la porte, un bras s'appuie sur l'encadrement de la porte me bloquant le passage. Levant la tête pour voir qui voulait m'importuner, le sourire narquois du vieux monsieur de tout à l'heure me parut juste là, sous les yeux. Derrière son bras, la demoiselle de tout à l'heure arborant le même sourire.
Je me répète alors sans cesse ma question dans ma tête de paumée, qui sont ces deux là?
Je n'ai pas vraiment l'habitude de me mélanger au reste de la population. Je préfère rester chez moi à travailler à mes affaires. Je suis au calme, serein pour réfléchir aux décisions importantes que je dois prendre. Toutefois il m'arrive de descendre de chez moi pour aller en ville. Cela fait partie aussi de mon devoir que de participer à la vie de la ville. Même si cela me coûte … Me mélanger à la masse m'a toujours répugné. tous avec leurs bons sentiments leurs joies de vivre … c'est grotesque. Cependant, avec la vague de nouveau arrivant je garde l'espoir que celle "belle ville" de Storybrooke ne va pas rester sereine bien longtemps. Cela me permettra d'exercer dans mon nouvel office. Et dire que j'ai dû réapprendre les nouvelles lois. Toutes plus idiotes les unes que les autres. Finis la torture, les pendaisons, les exécutions, maintenant c'est de l'emprisonnement, de la réinsertion. Un criminel ne peut pas être réinséré, il est mauvais et le restera à tout jamais. Il y a des choses qui ne changent pas.
Ce matin toutefois je devais aller dans la taverne locale, j'avais beaucoup de personnes à voir et qui vont conditionner ma vie dans cette ville. Pour faire plus vrai, ma fille m'a accompagné, je crois bien que c'est la première fois depuis de nombreuses années qu'on se retrouve tous les deux dans un lieu public. En fait c'est la première fois depuis que sa nouvelle nature s'est révélée. Depuis que cette sorcière à prit possession de ma fille. Il m'est impossible de lui faire confiance, je cherche moyen de contraindre cet être mauvais pour qu'il travaille pour moi. Je suis sur que ça puissance pourra servir mes desseins. Dans le cas contraire je me verrai dans l'obligation de la tuer. Je regarde celle que j'ai présentée comme ma fille mais est-elle encore là ? Nul de le sait. D'apparence timide et fragile, je la vois qui boit son chocolat. Je détourne mon regard pour observer l'assistance dans le café. Je n'y viens presque jamais je ne saurai dire si la fréquentation y est normale mais je peux dire que je vois certains spécimens qui seraient bons pour la prison tout de suite. Elle me manque l'époque où d'un claquement de doigts je pouvait emprisonner qui je voulais avec un motif valable ou pas d'ailleurs.
Mon regard se porte de nouveau sur Antonia lorsque j'entends sa tasse se briser sur la table. Je soupire bruyamment, ma fille me désespère même pas capable de tenir une tasse correctement.
-Te voilà satisfaite ma fille !Dis-je en me levant pour éviter le liquide chaud qui s'approche dangereusement de moi.
Une chose étrange attire mon attention, quand d'habitude Antonia se confondrait en excuse là elle reste muette et ne cesse d'observer une jeune fille au comptoir. Je connais cette fille, si ma mémoire est bonne elle faisait partie des fées. Mais je constate que la fée Clochette a perdu de sa superbe, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Pourquoi n'a-t-elle pas rejoins les autres fées dans le couvent ? Enfin quelque chose qui ne va pas dans cette maudite ville. Si je me souviens bien cette fée a eu quelques problèmes avec Peter Pan, ce dernier lui aurait même retiré tous ces souvenirs. C'est quelque chose que je dois vérifier mais pas ici. Sans attendre je prends le bras d'Antonia pour la trainer dehors. Les habitants me connaissent ils savent qu'il ne faut pas me contrarier.
-Tu connais cette fille n'est ce pas ? Demandais-je à Antonia.
Puis j'entends un bruit derrière moi, et comme je m'y attendais c'est notre chère Clochette. Proche de la porte je m'empresse de lui bloquer le passage. Je ne sais quelle image je lui renvoie mais elle n'a pas l'air très rassurée. Tant mieux, mais je finis quand par l'écarter.
-Veuillez excuser ma grossièreté mademoiselle. Je me présente je suis le juge de cette ville, Claude Frollo pour vous servir et voici ma fille Antonia. J'espère que vous vous plaisez à Storybrooke, je travaille chaque jour à la rendre meilleure. Mais je ne suis pas là pour ça, ma fille a eu la grande joie de vous reconnaitre à l'intérieur mais elle est trop timide pour venir vous voir alors je me permis de venir vous la présenter dis-je en poussant doucement Antonia vers Clochette. Je presse son bras pour lui rappeler ce que j'attends d'elle, lui parler avoir sa confiance pour en apprendre le plus sur elle.
Aujourd’hui, nous allions chez Granny avec mon père. C’était la première fois depuis que nous étions à Storybrooke que nous faisions quelque chose ensemble. ça cache surement quelque chose… Non, il veut simplement être gentil. J’entendis le rire d’Arsène dans ma tête. Jamais. Jamais, elle n’admettrait que mon père pouvait avoir de bonnes attentions. Pourtant, il avait toujours tout fait pour nous. Parfois, il était un peu brutal dans ce qu’il faisait, mais c’était juste parce qu’il ne savait pas comment s’y prendre. Il avait tellement de chose à faire qu’il perdait facilement patience. Mais je comprenais tout ça. Arsène, elle, ne comprenait pas. C’était dommage, parce que j’étais persuadée qu’ils pourraient s’entendre tous les deux, s’ils faisaient des efforts. Même en faisant tous les efforts du monde, je ne l’apprécierais jamais. Il est mauvais, méchant et fait tout pour te nuire. Mais tu ne le vois même pas. Si c’était le cas, il nous aurait laissées à Camelot, mais il nous a emmenées avec lui, pour qu’on soit saine et sauve. Il t’a éloignée de Guillaume. Il aurait très bien pu venir avec nous, et tu le sais. Je préférais ne pas répondre, elle savait à quel point j’aimais Guillaume, et à quel point ça me faisait mal de parler de la distance qui nous séparait. Si le juge n’avait pas pu emmener mon amoureux, c’était sans doute qu’il avait de bonnes raisons.
Laissant ses questions de côté, j’entrais dans l’auberge restaurant avec mon père, nous nous installions à une table et je commandais un chocolat chaud. Je prenais toujours ça quand je venais ici. C’était sucré, ça mettait de bonne humeur, et ça réchauffait bien pendant ces journées d’hiver. Buvant ma boisson chaude, je regardais sans le vouloir tous les passants. Ce n’est pas poli de dévisager les gens… Je ne les dévisage pas… Je regarde simplement qui vient. Soudain, mon regard se posa sur une jolie blonde assise non loin de nous. Je mis un certain temps avant de la reconnaitre. Elle avait voyagé avec nous quand le chapelier avait ouvert un passage pour venir ici ! A cette pensée, je lâchais la tasse que j’avais entre les mains qui se brisa en mille morceaux, nous éclaboussant mon père et moi au passage. Y en a une qui va se faire disputer… Se moqua Arsène. J’entendis la voix de mon père qui semblait éloignée. Je ne pouvais pas quitter la demoiselle des yeux. J’avais envie de lui parler, c’était une fée et elle était arrivée en même temps que nous ici ! Mais elle semblait si seule, alors que les autres fées étaient toutes ensembles au couvent. Ça me semblait bien étrange. Soudain, mon père me demanda si je la connaissais. Réponds non ! A quoi cela servirait-il de mentir ? ça devait se voir comme le nez en plein milieu de la figure que je savais qui elle était.
- Oui… Je la connais… Répondis-je timidement.
Clochette se leva pour partir mais mon père la rattrapa rapidement. Elle n’avait pas l’air à l’aise. Qui serait à l’aise face à un juge au regard cruel ? Il n’a pas un regard cruel… Mon père finir par se présenter et me poussa à lui parler… Je ne savais pas quoi dire. Te présenter serait déjà un bon début… Si seulement tu avais répondu non au juge, tu ne serais pas dans cette situation.[/i]
- Euh… Je suis Antonia… On a voyagé ensemble pour venir à Storybrooke… Je voulais simplement savoir si vous allez bien. On ne vous a pas vu depuis notre arrivée ici…
Nous faisons parti de cette seconde vague de voyageurs. On était un peu tous arrivés en même temps après la menace de d’Ingrid.
- Vous voulez vous joindre à nous pour le petit déjeuner ?
Me voilà avec Monsieur Frollo et sa fille donc. Leurs regards intéressés sur moi me font remonter ce sentiment d'angoisse que j'avais réussi à enfouir au fil des jours. Oui, maintenant que j'y pense je crois me souvenir d'eux. Il étaient restés tous les deux assez éloignés du groupe lors de notre voyage. Claude Frollo a tout pour être un homme respectable je suppose mais...je ne saurais dire ce qu'il me dérange chez lui. Peut être ce sourire qu'il arbore et qui est peu confortant. Ou bien sa fille? Elle a l'air perdue. On devine bien que la présence de son père ne l'enchante pas du tout. Je vois vois bien que c'est lui qui la pousse à me parler. Pourquoi d'ailleurs? Elle fini par se présenter et me demande alors si je souhaite prendre le petit déjeuner avec eux. Aïe... Non Ever, tu t'en es bien tiré jusqu'ici ce n'est pas pour aller déjeuner avec de parfaits inconnus! Je peux au moins faire preuve de politesse, ils se sont présentés je dois en faire de même non?
" Ever. Ever Tinkalister."
Mon nom, juste mon nom et je m'en vais. J'ai été déjà imprudente de me présenter aux premiers inconnus. Je me penche légèrement de côté pour surveiller l'horloge. En réalité, j'avais encore vingt bonnes minutes devant moi, mais arriver à l'avance à l'école ne me ferai pas de mal.
"Je suis désolé mais je vais devoir y aller, je vais être en retard."
Je ne veux pas m'attirer des ennuis. Je suis partie de Neverland pour cette raison, ce n'est pas pour faire tout le contraire à Storybrooke. Autant sa fille ne m'inspire pas à plus de danger que cela, mais Monsieur Frollo...
Pour une fois que ma fille peut me servir à quelque chose, il faut bien que je l'utilise comme je 'entends ! Je me connais assez bien pour dire que je ne suis pas quelqu'un de très avenant. Même si je pense avoir fait beaucoup d'efforts depuis que je suis dans cette ville. Tout ça pour correspondre aux normes de bienséance de ce monde. Pourtant Dieu seul sait combien cela me coûte de me plier à ses exigences stupides. Non seulement je ne suis plus en haut de la hiérarchie mais en plus je dois me soumettre à des lois. DES LOIS ! A Camelot j'étais la loi, la seule. Quelle déchéance… Cette fuite m'aurait couté tout ce que j'avais. Je ne pensais pas que je devrais repartir d'aussi loin. Dieu doit avoir un grand projet pour moi, il me et à l'épreuve et je n'ai pas l'intention de le décevoir.
Enfin, ce n'est pas le moment de faire une révolution du moins pas encore. Ma fille sait ce que j'attends d'elle mais notre nouvelle amie semble difficile à convaincre mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Je sais que cette peut nous servir dans nos projets je ne compte pas laisser passer une telle opportunité. Il suffit juste de trouver les bons mots …
-Oui je comprends, vous travaillez à l'école et il ne faut pas faire attendre les enfants. Toutefois, c'est dommage que vous ne soyez pas avec vos amies au couvent. Je ne comprends qu'elles n'aient nt pas cherché à vous aider, qu'on ne vous ait pas placé en leurs compagnies ! Peut-être qu'elles auraient pu vous aider avec votre enfant...
J'ai tout de suite fait le rapprochement quand je l'ai vu et qu'on m'a donné son identité : la fée Clochette… Comme a-t-elle put en arriver là, elle est tombé bien bas. La fée Clochette et Peter Pan… Ça ne pouvait être qu'elle.
Depuis que je suis à Storybrooke, j'ai bien compris que notre monde a servi d'inspiration à leurs contes de fées. Je me suis empressé de lire tout ce que je pouvais pour mieux connaitre mais nouveaux "concitoyens". Il faut aussi bien connaitre ses amis que ses ennemis.
Clochette appartenait au monde des fées, avec toutes les autres : la fée bleue, les trois bonnes fées et toutes les autres ! Chacune d'elles avait la garde d'au moins un enfant et notre nouvelle amie devait s'occuper du non moins célèbre Peter Pan. Un garçon pas si facile. Malheureusement le livre n'était pas très précis et ne développait pas leur histoire. Cependant j'ai quand même eu la joie de retrouver mon cher pirate ! Monsieur Jones, même si il ne se fait plus appeler comme ça désormais. Maintenant il est le capitaine Crochet, j'ai pu constater que je n'était pas le seul à prendre du galon ! Pour en revenir à Clochette, aux vues de ce que j'ai sous les yeux je peux dire que leur relation ne s'est pas très bien terminée, et cette pauvre fille a l'air complétement perdue. Je devais attirer son attention pour qu'elle accepte de répondre à mes questions.
-Bon Antonia ne gênons pas notre amie plus longtemps. Elle sait qu'elle peut revenir vers nous si elle en ressent le besoin
Je prends le bras de ma fille pour l'attirer doucement vers la rue principale. Faisant line de partir, j'espère que la blondinette nous arrêtera.
Petit-déjeuner avec papa. Voila quelque chose qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Ce n'est jamais arrivé, même. En réfléchissant, je me rendis compte qu'Arsène avait raison. A Camelot, j'avais mangé avec ma nourrice, mais jamais avec lui. Après avoir été à l'école, je mangeais seule. Nous ne partagions pas beaucoup de moment avec le juge. Sa fonction faisait de lui quelqu'un de très occupé, alors je n'osais pas lui réclamer du temps. Il voulait toujours se rendre utile pour la société, faire en sorte que tout fonctionne bien, que tout le monde trouve sa place. Il veut imposer une dictature surtout. Tu es toujours aussi dure avec lui, sois plus indulgente. Je serais plus indulgente quand lui le sera aussi. Il l'est Baliverne. Toujours les mêmes conversations avec Arsène, toujours les mêmes disputes. Nous avions toujours les mêmes sujets de discordes et dans le fond, ça me faisait de la peine de savoir qu'elle ne s'entendait pas avec père. Un jour, elle verrait le véritable homme qu'il est. Un jour, TU verras le véritable homme qu'il est. Je soupire intérieurement avant de reporter mon attention sur ce qui se passe autour de moi.
En très peu de temps, sans que je m'en rende réellement compte, nous étions passés de l'intérieur de ce qui ressemblait à une auberge, à l'extérieur. Une demoiselle qui semblait être inconnu avait accaparé les pensées de mon père. Je ne comprenais pas pourquoi il s'intéressait autant à elle. Nous la connaissions. En tout cas, nous l'avions déjà vue une fois. Elle faisait partie des voyageurs qui ont emprunté le chapeau du chapelier fou. C'était grâce à lui que nous avions pu fuir l'air glacière provoquée par Ingrid. C'était grâce à lui que nous étions en sécurité à Storybrooke... Enfin, en sécurité. Tout était relatif. La ville avait l'air bien moins calme que ce qu'elle en avait l'air. Mais ce n'était pas le sujet du jour. C'était Ever qui était au centre de toutes les attentions. Oui, enfin moi, je m'en contrefout royalement. Si on pouvait retourner à l'intérieur au chaud, ça m'arrangerait. Elle a l'air perdu, peut-être que papa veut seulement l'aider. Papa ? Aider quelqu'un. Laisse moi rire... Je dirais plutôt qu'il veut se servir d'elle, mais va savoir pourquoi. Papa n'est pas comme ça..
J'essaye donc de me présenter, d'expliquer à Ever que nous nous étions déjà rencontrées. Mais elle n'avait pas l'air en confiance quand même. Je ne comprenais pas pourquoi. Nous ne faisions rien de mal, nous voulions simplement lui venir en aide. Pour tenter de la convaincre de notre bonne volonté, je l'invitai à manger avec nous, mais elle refuse. Elle expliqua qu'elle allait être en retard. Je regardais l'horloge et remarquai qu'il était assez tôt. Je me demandai où elle travaillait pour devoir nous quitter à une heure si matinale. C'est le juge qui apporta la réponse à ma question : elle travaillait à l'école. En effet, il était très tôt pour aller à l'école. Mais je ne dis mot et je suis mon père qui me demande de laisser Ever pour qu'elle puisse s'en aller. Il précisa qu'elle saurait où nous trouver si elle avait besoin d'aide.
- A bientôt Ever, le bureau du juge est facile à trouver. Sinon, nous habitons au grand manoir à la lisière de la forêt. Je vous accueillerai avec plaisir. Dis-je avec un sourire.
Et puis, je suis mon père qui m'oblige à suivre son pas en prenant pas le bras.
- Père, vous me tenez trop fort, vous me faites mal. Murmurai-je.
Espèce de grosse brute... Dis-lui de te lâcher tout de suite. ça va...
Je sens cet homme bien plus insistant qu'il ne veut faire paraître. Pourtant mes angoisses ressèrent de plus en plus mes entrailles quand il évoque mes amis du couvent et mon enfant? Je ne sais pas exactement qui est cet homme mais il doit forcément se tromper. Je regarde également sa fille, pauvre jeune fille plutôt. Il est clair qu'il ne doit pas être très avenant avec elle et encore moins partager des bons moments comme devrait faire tous pères. Elle a l'air gentille, perdue sans aucun doute mais quelque chose dans le regard de cette jeune femme me perturbe énormément. Comme si elle était absente pendant quelques secondes et qu'elle revenait à elle instantanément. J'avoue avoir plus été subjugué par Antonia que par son père qui me parlait. Toujours est il que lorsqu'il tourne les talons avec sa fille pour partir, je l'interpelle avant qu'il ne soit trop loin.
"Attendez!"
Je fais quelques pas en leur direction tout en ajustant ma veste, le vent battait son plein à cette heure ci.
"Je pense que vous vous méprenez, que vous vous trompez. Certes je connais quelques personnes au couvent mais tout comme vous je ne les ai vu qu'une seule fois, ce ne sont pas du tout des amis. Et ensuite, et bien je n'ai pas d'enfants et n'en ai jamais eut (enfin je crois bien), je vais peut être vous décevoir mais je pense que depuis le début vous devez chercher quelqu'un d'autre, désolé."
Suite à ces mots je les salue aimablement d'un signe de tête et fais volte face pour commencer à partir. Sauf que je sais très bien que Mr Frollo a du me reconnaître car nous avions voyagé ensemble. Il doit savoir des choses... Je ne préfère pas avoir dans mon entourage un homme qui a un approche douteuse, je préfère me débrouiller seule. Je préfère rester dans mon brouillard perpétuel auquel je me suis habitué, à mes rêves qui me montrent des choses complètement invraisemblables mais qui pourtant me permettent de me raccrocher à quelque chose...
J'ai besoin d'alliés pour mon plan de renouveau de la ville et pour cela toutes les personnes susceptibles de m'aider sont les bienvenues. J'essaie de toucher tous les secteurs de la ville pour pouvoir porter un coup décisif. Mon plan se monte tout doucement mais j'arrive au but final. Si je pouvais détruire l'école ce sera un coup remarquable, et fort pour tous ces imbéciles. En tout cas ceux qui croient encore que Régina Mills peut les sauver. Alors que je fais croire à mon départ, je suis satisfait d'entendre la fée me rappeler. je n'ai pas encore perdu ce don de manipulation. Je me retourne en cachant mon contentement. Ever s'avance vers nous, pour nous que dire quelque chose ou avoir plus d'informations peut-être. Je reconnais que je m'attendais à cette réaction, les êtres faibles sont toujours attirés vers l'inconnu surtout quand cela les concerne. Elle voudra plus d'informations sur l'enfant que j'ai mentionné, mais aussi sur les sœurs du couvent et peut-être sur comment je sais tout ça.
Pourtant la jeune fille semble plus coriace que prévu. Elle persiste à dire que c'est une erreur, que ce n'est pas d'elle qu'il s'agit. Je me retiens de lever les yeux au ciel. Comment peut-elle savoir que ce n'est pas elle vu qu'elle a perdu la mémoire, elle ne sait même pas de quoi elle parle.
-Je serai curieux de savoir à quand remonte votre souvenir le plus ancien, et je serai prêt à parier qu'il vous manque une grande partie de vos souvenirs mais vous vous l'êtes toujours caché, n'est-ce pas ?
Je tente de piquer sa curiosité pour la ramener vers nous. Je peux l'aider à retrouver la mémoire ou du moins lui faire croire et juste lui dire ce que je sais sur elle.
-Essayez de vous souvenir de ce que vous avez fait avant d'arriver ici, à Storybrooke. Vous avez perdu une grande part de vos souvenirs, c'est pour ça que tout ce que je vous explique n'a pas beaucoup de sens. Et pourtant tout est vrai, vous avez été une fée mais vous avez été déchu.
Je la laisse réfléchir, quand elle se rendra compte que j'ai raison, cette fois elle reviendra pour de bon. Elle est très craintive et se méfie beaucoup. C'est pour ça que je dois la mettre en confiance.
- Je peux vous aider, vous devez croire en moi si vous voulez vous en sortir. Je ne veux que votre bien et celui de votre enfant, il s'appelle Peter, il n'attend que votre retour.
Je ne voulais pas lui donner trop d'élément tout de suite, sans être sûre qu'elle soit bien de mon côté. Il fallait jouer sur l'affectif, même si elle a perdu ses souvenirs, la fée n'a pas oublié l'affectif. Et inconsciemment elle se rappellera de certaines choses. C'est tout ce que je souhaite. Je tente même un sourire poli pour détendre la situation.
- Qu'en dis-tu Antonia ? Cette jeune femme peut-elle nous faire confiance ?
Je les écoutais sans rien dire. Je ne comprenais pas ce que faisait mon père, je ne comprenais pas pourquoi il tenait à parler à cette fille. Que lui voulait-il ? Du bien sans doute, mais ça lui arrivait si rarement d’être aussi entreprenant, de faire autant d’efforts pour parler avec quelqu’un. Il a surement une mauvaise idée derrière la tête… Arrête avec tes idées noires… Je voyais bien qu’il ne voulait que l’aider. L’aider à retrouver la mémoire. Mais il était si rare de le voir aussi insistant, de le voir aussi impliqué dans l’histoire personnelle de quelqu’un. Peut-être qu’il la connaissait bien en fait ? Et qu’il tenait à elle ? Frollo ne tient à personne, sauf à lui-même. Mais il aime surtout le pouvoir. Il s’en fiche bien de cette pauvre fille. Je retins un soupire. Arsène pouvait être très négative quand elle s’y mettait. De toute façon, elle était toujours négative envers notre père. Elle ne l’aimait pas et je n’avais jamais compris pourquoi les choses étaient ainsi. Certes, dès le début, tous les deux se disputaient régulièrement, mais ils auraient pu essayer de faire des efforts, essayer de grandir… Mais non, ils se haïssaient mutuellement et j’étais entre eux. Ne joue pas l’enfant malheureuse, je suis juste là pour te protéger… Elle disait me protéger, mais des fois, elle utilisait des moyens bien trop violents pour parvenir à ses fins… Mon père et elle jouaient à celui qui serait le plus cruel… Bien souvent, c’était lui gagnait parce que je demandais à ma sœur de laisser couler, d’arrêter ses enfantillages. Sauf que ça finissait toujours par recommencer…
Finalement, je m’en fichais de ce qui se jouait sous mes yeux. Ça ne me regardait pas. Ça ne les regardait que tous les deux. J’avais bien envie de retourner à l’intérieur pour me commander un cup cake à la vanille. Mais si mon père voulait que je sois là, je devais rester… Même si je ne savais pas à quoi servait ma présence. A amadouer la demoiselle voyons, à essayer d’attirer sa confiance. Papa n’est pas le manipulateur que tu prétends qu’il est.. Un jour, tu finiras par ouvrir les yeux… Tu finiras par comprendre… Toujours les mêmes discours, je ne savais plus quoi dire… Il n’y avait rien à dire car nous ne serons jamais en accord sur ce sujet là.
Alors que je discutais intérieurement avec Arsène, j’entendis mon père m’interpeller. Quoi ?! qu’est-ce qu’il a dit ?! Au vue de sa question, je me doutais qu’il me demandait de confirmer quelque chose. Réponds non, Antonia, l’affaire sera régler. Répondre non à quoi ? Bah à sa question… C’était quoi la question ? Réponds simplement non ! Ma réponse tardait à venir. Je me doutais que ça ne plairait pas à mon père de me voir ainsi hésiter. Mais si Arsène voulait absolument que je dise non, c’était qu’elle savait que ça contrarierait mon père… Je devais donner une réponse ! Et vite !
- Oh… euh oui… Bien sûr, bien sûr. Répondis-je maladroitement avec un petit sourire.
Cette réponse plaisait peut-être à mon père, mais pas dut tout à Arsène…
Je suis Arsène.
- Bonjour père…
Tu n’avais pas le droit… Oh, bien sûr que si j’étais le droit… Surtout que c’est pour protéger cette fille.
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Mar 5 Juin - 21:01
