Cher Eric…
Non en fait, je ne sais même pas comment commencer cette lettre. Nous nous sommes retrouvés et je suis la plus heureuse au monde, je t’ai tant attendu, je t’ai tant cherché quand je suis arrivée à Storybrooke après ma mésaventure avec les autres au sein du désert de glace. L’étincelle de notre amour a traversé le temps et même la plus diabolique des malédictions n’a pas pu nous séparer. Il a fallut d’une nuit, une seule de nuit de retrouvailles pour que notre avenir soit scellé à jamais.
Pourtant je ne pensais pas que ça pourrait arriver si vite. Il est vrai que nous sommes mariés depuis plus de trente ans en comptant le Sort noir mais je ne pensais pas tomber enceinte si vite. Je viens de m’en rendre compte et je ne sais pas où tu es. Tu es au travail ou bien ici ou ailleurs, depuis que nous nous sommes retrouvés, tu sembles distant, comme si quelque chose se passait. Sais-tu que je suis enceinte ? Sais-tu le pacte que j’ai passé avec le diabolique ? Je m’en veux tellement, tu ne peux pas savoir à quel point. Je pensais que notre amour serait plus fort que ça mais ce pacte, je l’ai passé pour pouvoir devenir ta femme, pour pouvoir t’aimer comme aucune autre, pour devenir ta reine, j’ai renié qui je suis vraiment, j’ai renié ma famille, j’ai renié mon ascendance royale de princesse des océans pour être avec toi.
Ce petit bébé mérite l’amour de ses deux parents mais tu es absent. Je suis là, assise sur un banc à t’écrire ses quelques mots alors que je prévois de repartir dans notre monde avec Regina et les personnes qui se joindront à nous. Je ne veux pas partir sans toi mais j’ai comme l’impression que tu fais tout ton possible pour qu’on ne se voit plus. Si seulement, tout était facile, si seulement tout était comme dans ce dessin-animé qu’ils ont fait sur notre histoire. Mais non…à cause d’une erreur passée qui risque de mettre en péril notre avenir avec notre bébé, tu n’es plus là pour me soutenir. Je pensais pourtant que notre amour été indestructible.
Je ne sais pas, je ne sais plus. Je vais garder ce bébé, personne ne doit savoir que je suis enceinte, encore moins celui que j’ai peur de prononcer le nom. Il ne doit pas savoir mais j’ai tellement peur de ne pas pouvoir lui cacher la vérité. Il m’a jadis volé ma voix, serait-il prêt à me prendre ce petit ange ? Je t’en prie. Reviens moi. Je t’en prie Eric, redeviens mon roi.
Je pose mon stylo et me lève avant d’aller vomir. Porter ce bébé ne serait pas simple mais la première chose à tenter, cacher tout ça à la vue de celui que j’appelle R.