▬ ft Fa Mushu (version humain) mais toujours aussi casse-couille
Il le fixait avec dédain tout d'abord. En de telles circonstances, il était difficile de faire autrement. Mushu lui rappelait tout ce dont il aurait préféré ne pas se souvenir. D'une part sa déchéance, d'autre part la perte de Marianne et de cette vie qu'il avait bâti ensemble, ainsi que de sa liberté. Ce Robin était effectivement à mille lieux de celui qu'il était à présent. Une vision dont l'archer n'était pas fier, il est vrai et revoir Mushu ici, tenir de tels propos, excitait sa colère tout comme jadis. « - Tiens le discours que tu veux, je m'en contrefiche. » lança-t-il avec, cette fois, un peu moins d'ardeur « - Oui, je ne vais pas mentir, à cette époque, j'étais prêt à tout pour me venger de ceux qui m'ont tout pris. Je ne suis pas fier de cela, je le confesse ! Mais je ne suis plus cet homme, une page s'est tournée ! Tu devrais en faire de même. » Il se rassit un peu plus confortablement sur sa chaise, conscient qu'il allait devoir passer un moment entre ces mûrs pour se défendre contre l'opposant, délesté de la moindre clémence, mais aussi pour répondre au shérif Swan, qui elle faisait son travail, tout en demeurant impartiale. Une initiative qui attira davantage la sympathie de l'ancien voleur à l'égard de la belle blonde. Toutefois, Mushu ne parvenait à se défaire de sa véhémence à l'égard de son coupable idéal.
« - Tu sais quoi ? Je n'ai même plus envie de te contrer dans tes arguments, parce que quoiqu'il arrive, je serais toujours coupable à tes yeux. Tu ne changeras pas et c'est bien dommage pour toi. Je vais vous faciliter le travail Miss Swan » Il se leva dès lors et tendit les poignets. « - Ne diligenter pas d'enquête, c'est moi le coupable. Je lui ai volé sa perle, arrêtez-moi ! Oui, je suis le fourbe voleur qui vole sans raison une perle que j'exhibe tous les jours comme un trophée, c'est évident. Et puis cela se voit que je suis pourvu de richesse, regardez où je vis ! » L'archer poussa un bref soupire, tant la situation lui paraissait inouïe et déconcertante à la fois. Mushu continuait à lancer des piques comme il savait si bien le faire. Il jouait également à merveille le rôle de la victime, tellement que l'on aurait aisément pu lui offrir une petite statuette pour sa performance. « - Qu'on en finisse. Arrêtez-moi. Si ça peut lui faire fermer son clapet, j'approuve cela ! » Toujours les poignets tendus, il attendait la sentence d'Emma Swan.
Visiblement, les hommes campaient sur leurs positions. Mushu ne croyait pas que le voleur puisse être quelqu'un de bien et Robin continuait de clamer qu'il était innocent et que le dragon menait une vendetta sans preuves contre lui. Je n'obtiendrais rien, aujourd'hui, de ces têtes de mules. Ma seule solution serait de retrouver la fameuse perle (si possible ailleurs que chez l'homme des bois).
Mushu argua finalement qu'il me laisserait faire mon travail et attendrait sagement la fin de mon enquête. Il se posa même comme à ma disposition en cas de besoin, non sans faire quelques remarques désobligeantes et fausses menaces, pour la forme. Un moyen de se donner une contenance, assurément, ce à quoi, Robin réagit immédiatement, se contrefichant de toute l'avancée pour une réaction pondérée.
Robin n'eut d'ailleurs rien de pondéré dans sa réaction, jouant plutôt des drama queen à la perfection. Je croisais les bras de nouveau, alors qu'il tendait les poignets et roulait des yeux devant son discours enflammé. « Vous ne valez pas mieux l'un que l'autre. On dirait des bébés de battant le dernier hochet à la mode. » Oui, leur querelle stupide ne valait pas mieux, alors qu'on parlait là d'un objet magique puissant entre deux héros de contes pour enfants... Peut-être que c'était là la seule chose à retenir : « conte pour enfants ». Peut-être qu'ils ne valaient pas mieux que ça.
« Vous allez rentrer chez vous. Chacun de vous. Et vous tenir à distance raisonnable l'un de l'autre, jusqu'à ce que je mette cette affaire au clair. » Inutile de leur demander s'ils avaient compris, ça ne ferait que les faire parler plus. « Si j'entends que vous vous êtes embrouillés encore une fois, je jette le dossier perle à la poubelle et je vous enferme chacun dans une cellule. Et je ne vous demanderais pas de quitter le plancher, visiblement, vous ne comprenez pas quand je vous dis que l'histoire est close ! C'est moi qui m'en vais ! A plus tard. » Et j'attrapais ma veste pour faire ce que j'avais dit. J'avais encore beaucoup à faire. S'ils voulaient continuer de se chamailler comme des enfants, qu'ils le fassent. Je n'étais pas payée pour faire garderie.
Je quittais donc le bureau du shérif et montait dans ma voiture. Je n'avais peut-être pas de piste immédiate pour le dragon, mais j'en avais une sérieuse pour une personne disparut lors de la malédiction et qu'une épouse désespérée m'avait demandée de retrouver. Si je pouvais au moins clore une enquête aujourd'hui, ce serait mieux que ce que la journée avait commencé.
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Lun 30 Oct - 14:48
Gasmask
