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Nouvelles têtes
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Le retour de Carrie
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« Lucy n’a rien contre toi, elle se méfie seulement des êtres humains et elle a de bonnes raisons pour cela. »
Déclarais-je en souriant avec un air qui lui signifiait que le sujet Lucy était clos. Ce n’était pas à moi de décider de la manière dont elle devait apprendre à connaitre la petite-amie ou future petite amie de son père adoptif. Une chose était sûre, elle ne l’appellerait pas maman de sitôt, mais ça elle le savait déjà.
Le sujet arrivant là où je le souhaitais, je lui vendais les bienfaits de mon appartement. Ce n’était pas compliqué de voir qu’elles seraient mieux que dans sa boite à chaussure. Surtout que cette dernière hébergeait une autre personne, une princesse visiblement. Lorsqu’elle parla de ma sœur, je souriais :
« Je l’adorais, c’était ma princesse, mon trésor. Je n’ai pas su la protéger correctement, mais vous avez certainement raison. »
Souriant à la réponse d’Ariane concernant le choix du prénom pour notre fille, je hochais la tête afin de la remercier. Dire qu’on s’était longuement disputé à savoir quel nom donner à notre enfant. Nous voulions un nom qui ne rappelle en rien les frasques de notre passé. Bien qu’une partie de moi aurait voulu qu’elle porte le nom de sa tante, j’avais fini par accepter que le fardeau fût bien trop lourd pour un enfant. Elle devait écrire sa propre histoire sans avoir de fantôme à vaincre dès sa naissance.
« Je crois que ton père ne sera pas contre mon offre et de toute manière s’il a une chose à reprocher il le fera auprès de moi comme je suis l’investigatrice de tout cela. »
Expliquais-je en souriant. Je savais que Durnik serait content, bon comme à son habitude il allait vouloir m’offrir une récompense mais qu’importe.
« En ce qui concerne le prix, je vous demanderais le même que celui que vous payez actuellement. »
Le pacte me semblait acceptable, si elle souhaitait me donner plus grand bien lui fasse. Si la princesse Aurore venait d’arriver en ville elle était certainement sans emploi et de ce fait Ariane devait payer pour deux. Je ne comptais pas m’enrichir, je voulais seulement la faire sortir de sa prison.
« Il est situé en face de l’horloge, à une rue du magasin de jouet. Est-ce que la distance vous semble acceptable ? »
Je voyais bien que le sujet Lucy la titillait mais je me refuser à répondre plus à ses questions. Cette rouquine m’inspirait confiance. Dans son regard, je voyais quelque fois le mien. Il y a longtemps j’avais été une bête sauvage moi aussi, avant que Romain ne me sauve de cette peur obsessive. Tout comme moi elle avait dû vivre plus d’une horreur bien trop jeune, naturellement Durnik n’avait jamais rien dit à ce sujet. Était-il au moins au courant de cela ou la belle Lucy cachait ses secrets ? Je n’en savais rien et je m’étais toujours refuser à interroger Dunik à ce sujet. Je l’avais rencontré qu’une seule fois et cela m’avait convaincu du fait qu’elle était une femme digne de mon patron. Elle tenait à lui et en mon sens c’était tout ce qui comptait. Ariane avait compris que je n’en dirais pas plus et se contenta de mes mots aussi je lui souriais avec tendresse. Elle n’avait pas à s’en faire tout s’arrangerait.
Le sujet dériva à nouveau sur elle, avant d’être extrapolé sur ma petite sœur. Ma rose du matin, la plus belle que cette terre avait porté. Comme toujours mon cœur se serra de tristesse et la culpabilité alourdissait mes épaules.
« Ô non malheureusement, je suis coupable de la plupart de ses malheurs. J’aurais dû être plus vigilante, ou bien est-ce simplement le prix à payer pour être la souveraine de Corona… »
Murmurais-je plus pour moi-même que pour elle tandis que mes doigts faisaient rouler la peau plus tendre de mes cicatrices de brulure de cigare. Rosaline Guilia Alice Capulet, nos parents avait décidément manqué d’originalité pour nos prénoms, mon second était Rose quand le prénom de ma sœur était Rosaline et son second était Guillia quand mon premier était Juliette. La preuve même que nos vies étaient liées jusqu’à ce que la mort nous sépare. Avec une gorgée de thé je faisais disparaitre mes sombres pensées et je reportais mon attention sur la fille adoptive de Durnik.
« Une opportuniste ? »
Répétais-je en laissant échapper un léger rire dénudé de la moindre moquerie :
« Ô non très chère, jamais il ne songerait à ça. Vous avez sans doute un grand nombre de défaut comme tout le monde, mais être une opportuniste ça vous ne l’êtes pas et je peux l’affirmer sans la moindre peur et Durnik le sait il vous connait mieux que personne. »
La question du prix se posa et je lui répondais sans la moindre hésitation. Je voulais la sortir de son logement bien trop près d’un homme qui était nuisible pour elle.
« Parfaitement sûr. Si vous souhaitez donner plus libre à vous de le faire, mais je vous ai donné mon prix. »
Ajoutais-je afin de la rassurer. Cette fille était certes une femme issue de basse famille, mais elle connaissait plus la valeur des choses que la plupart des nobles. Moi-même je ne savais pas encore combien un objet pouvait valoir ni même estimer si son prix était légitime ou non. C’était le prix à payer pour avoir vécu dans l’opulence la plupart du temps. Une chose était sur cet appartement ne me coutait rien donc c’était parfaitement rentable pour moi. Expliquant l’endroit où il se trouvait je souriais en voyant sa réaction :
« J’en suis forte aise. Voulez-vous allez le visiter ? Il me reste encore un peu de temps avant de retourner travailler… »
Demandais-je en lui souriant, après avoir fini ma consommation.
Parler de ma sœur était douloureux. Face à cette femme qui me rappelait la douceur de ma sœur j’essayais de lui faire comprendre qu’elle n’était pas qu’une figurante dans ce monde. La naissance ne définissait pas la manière dont on devait vivre. Reine, princesse, servante, gouvernante, qu’importe sa place dans la société on était tous les maîtres de nos destins. J’avais envie qu’elle l’accepte. J’avais envie qu’enfin elle cesse de se mettre des bâtons dans les roues sous prétexte qu’elle n’était personne. Alors oui j’essayais d’y faire comprendre en utilisant ma propre histoire. Pour une fois j’étais largement légitime à revendiquer le fait qu’un statut de naissance ne nous empêchait pas de tomber dans les tréfonds les plus bas de la société. Mon statut ne m’avait pas protégé, bien au contraire c’était à cause de mon nom que l’on m’avait vendu à cette maison close. Me retirer mon identité, me retirer ma fierté, c’était leur mission et ils avaient réussi. Celle qui avait eu le plus de résistances à oublier son nom avait été Rosaline. En parlant d’elle j’avais vu une étincelle de compassion naître dans les pupilles noisette d’Ariane.
« C’est gentil »
Concluais-je quand elle m’offrait sa compassion en m’assurant la compassion de son père adoptif. En effet Durnik était compatissant bien qu’il ne savait pas tout. Il savait que la mort de Rosaline pesait sur ma conscience presque autant que celle de mon fils. Il n’était pas d’accord avec cela, en même temps parfois j’avais l’impression que comme Roméo, il m’idéalisait. Caressant mon ventre, je sentais ma fille bougeait, elle vivait. Mon mari m’avait promis que cette fois tout se passerait bien et je voulais le croire. Il le fallait.
« Durnik est un homme bon qui a foi en l’espèce humaine. Je pense que pour qu’il pense du ml d’une personne il faut vraiment qu’il ait fait quelque chose d’impardonnable. »
Finissant ma boisson, je la déposais en face de moi tout en déblatérant sur le prix du loyer que je désirais percevoir en échange de la location de mon bien. Un prix qu’elle trouvait insuffisant.
« Je sais que vous tiendrez parole. Vous m’inspirez confiance. »
Que dire de plus ? Cette demoiselle me rappelait ma défunte cadette, elle était adorée par Durnik et une part de moi l’aimait déjà. Je savais qu’elle était une bonne personne. Je pouvais le voir dans ses pupilles. Ayant toute les deux fini nos consommations, et ayant conclu un accord je lui proposais d’aller visiter l’appartement où j’avais commencé ma vie dans cette bourgade. Dès qu’elle eut accepté j’allais payer l’ensemble de nos consommations et nous partîmes en direction de l’appartement sur un pas lent.
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![Peut-être un nouveau départ. [PV: Juliette Whitequeen] - Page 2 Icon_minitime1](https://2img.net/i/fa/m/icon_minitime1.gif){kind=icon}
Dim 6 Jan - 16:43
