J’avais ressenti un frisson que je n’avais pas apprécié. Enfin, je l’aurai peut-être apprécié si je n’avais pas été fiancée à Hades. Jamais je ne le tromperai, alors Vladimir n’avait pas interêt à tenter quoi que ce soit. Je l’observais sans rien dire. Je me doutais que ce dernier devait être intrigué par tout ce qui se trouvait dans ma cuisine. Ca me faisait drôle d’ailleurs, car avant, je ne cuisinais jamais. Un petit tour de poignet et l’histoire était réglée, mais depuis que j’étais avec Hades, je voyais les choses différemment et j’adorais nos moments ateliers découverte cuisine.

« Oui en effet, il s’agit bien d’Hades. » Je lui fis un petit sourire en coin. « Non en effet, il est très loin d’être commode. Nous nous sommes vraiment bien trouvé sur ce plan. Oh Dieu…. » Je levais les yeux au ciel. Pour moi, il n’existait pas du tout.

Je vis les canines de Vladimir assez furtivement et mon coeur manqua un battement. Il était tout à fait normal pour une proie d’avoir peur du prédateur non ? Je me reprenais et je lui faisais un joli sourire.

« Oui, nous avons une entente. Je vais faire mes recherches car même si je sais ce que je fais, j’ai besoin de bien m’assurer que je fais les choses convenablement. Je vous préviendrai dès que ce sera fait.  Oh mais je vous en prie, je suis ravie que ce dernier vous ai plus. Avec plaisir ! Il me tarde d’y goûter. »

Il s’en alla et je me mettais au travail le soir même. J’avais pass é trois jours à effectuer ses recherches avant de réussir à trouver une solution. J’étais ravie de savoir que personne ne serait en danger à présent. J’entendais frapper et je demandais à mon hôte d’entrer.

« Bonsoir Vladimir. » Je souriais en le laissant faire et en secouant négativement la tête. « Vous êtes un beau parleur. C’est une adorable attention. Oui, les nouvelles sont bonnes, j’ai trouvé ce que vous m’avez demandé. Vous allez donc devoir retirer votre collier et me le donner le temps que je travaille dessus. »

Je savais que ça allait-être risqué, mais je savais aussi que Vladimir était plein de bonne volonté et qu’il ne tenterait rien pour me nuire. Ce ne serait pas du tout à son avantage de faire une telle chose. Je pouvais être gentille mais dangereuse.

Je tâchais de faire bonne figure devant la sorcière de l’Ouest. J’avais eu la chance de lire d’avantage sur elle. Elle semblait une adversaire redoutable et j’aurais bien apprécié l’affronter sur mes terres à une époque. Oh douce douleur de lacérations profondes sous la pluie battante sur le toit d’un château macabre. Elle aurait également fait une fiancée redoutable. Enfin bref, je souriais à la dame qui venait de m’ouvrir la porte et je m’engouffrais chez elle. Je retirais mon manteau de cuir long noir et je le posais dans l’entrée sur le crochet prévu à cet effet. Je me passais une main dans les cheveux avant d’arrêter net. Qu’est-ce qu’elle venait de me demander au juste? Je devais avoir mal entendu …

- Je vous demande pardon Zelena mais … Vous venez réellement de me demander de retirer mon médaillon? Savez-vous exactement ce que cela pourrait entraîner? En dehors de votre mort certaine bien entendu ...

Je baissais le regard sur mon torse avant de regarder la sorcière. Elle était plus que sérieuse. Je poussais un soupir en levant les yeux au ciel. Je n’avais pas envie de le faire. J’allais devoir avoir un contrôle de dingue pour ne pas la vider de son sang. Je pourrais sans aucun doute sortir non?

- Comme vous désirez mademoiselle Mills.

Je la regardais dans les yeux et je déboutonnais ma chemise lentement devant elle. Je lui dévoilais mon torse sans la moindre gêne. Je fondais mon regard dans le sien. Le médaillon apparaissait au milieu de ma poitrine. Une pierre de couleur rouge foncé qui brillait très légèrement dans ce lieu. Il était plus flamboyant chez moi. Je balançais ma chemise blanche sur la chaise avec nonchalance sans jamais quitter son regard.

- Venez le chercher si vous le voulez.

Un défi? Sans aucun doute. J’étais un grand joueur. Je la laissais s’approcher et je souriais en coin en sentant ses doigts chaud toucher ma peau glacé. C’était toujours agréable. J’avais beau être avec Carrie, j’avais bien le droit de regarder le menu.

- Vous avez les mains chaudes

Oh aller, un peu de charme. Je la laissais s’éloigner et immédiatement je fermais les yeux. La colère et la rage m’envahissait tranquillement. Je prenais une profonde inspiration avant de grogner. Mes yeux étaient devenus complètement noirs. Je pouvais entendre son pouls d’avantage. Je m’approchais d’elle avec ma rapidité vampirique et je plaçais ses cheveux sur côté. Mes mains se posèrent avec une extrême douceur sur ses épaules. J’avais envie de goûter son sang comme jamais. Qui peut résister au vampire originel? Probablement elle…

Je savais très bien de quoi Vladimir était capable. J’avais lu beaucoup de choses sur lui moi aussi. Il était normal que je me renseigne et que je sache à quoi je devais m’attendre en cas de souci. Je savais très bien qu’il allait me faire du charme. D’accord, il était bel homme mais moi, j’étais fidèle à mon Dieu des Enfers. Je plongeais mon regard dans le sien. « Vous avez bien entendu. Je ne peux pas travailler sur votre médaillon à distance. Je dois le plonger dans une potion que j’ai prévue spécialement pour lui. Faîtes moi confiance. »

Dans l’histoire, je risquais beaucoup plus que lui. Je ne le lâchais pas du regard. Ce dernier se mit à déboutonner sa chemise et je baissais mes yeux sur ses mains. Oui, je suis fidèle, mais j’ai le droit de toucher avec les yeux non. Mon regard se posa à nouveau dans le sien. Il venait de retirer sa chemise qu’il avait jeté sur ma chaise comme s’il s’agissait d’un vulgaire torchon. Je levais les yeux au ciel, il m’avait vraiment demandé ça ? Je m’avançais et je posais mes mains autour de son cou pour détacher le médaillon. Je ne relevais pas sa remarque.

A partir de maintenant, je savais que le temps était compté. J’avais pris soin de lancer un sort sur ma maison. Personne ne pourrait entrer et il ne pourrait pas sortir non plus. Si je n’arrivais pas à le maîtriser, j’avais prévu une fiole que j’allais jeter à ses pieds afin de l’immobiliser le temps que je m’occupe du médaillon. J’étais tellement concentrée sur ce que je faisais, que je ne l’avais pas entendu venir. Quand il mit mes cheveux sur le côté, je comprenais tout à fait ce qu’il avait en tête. « Vlad, laissez moi travailler sur votre médaillon. J’ai bientôt terminé. » Un frisson me parcourut le dos. Si je n’avais pas été en couple, je me serais très certainement laissé faire, mais ce n’était pas le cas. J’aimais Hades plus que tout et il était absolument hors de question qu’un autre homme pose ses mains sur moi. « Alors essayer de vous calmer même si je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. Essayer de penser à quelque chose d’agréable, ne me forcez pas à vous immobiliser, vous savez très bien que je suis capable de le faire. »

- Quelque chose d’agréable? Mais c’est très agréable en ce moment ma chère Zelena. J’ai toujours apprécié les femmes de caractère.

Elle ne me faisait pas peur. Depuis combien de temps est-ce que je n’avais pas mordu une aussi charmante proie qui ne s’y attendait pas? Aucune idée en fait. Je restais près d’elle alors que mes crocs devenaient visibles. Je souriais un peu avant d’ouvrir la bouche et la mordre avec douceur. Cela dégagerait une sorte d’endorphine dans son corps. Je glissais mon bras sous sa poitrine et je commençais à boire lentement. Ma langue courrait sur sa peau alors que j’aspirais le sang de la sorcière.

Mes yeux changeaient de couleur graduellement pour devenir rouge. Je la sentais ramollir un peu. Elle n’aurait jamais dut retirer le médaillon de mon cou. Je fermais les yeux en continuant à aspirer le sang. Je ne voulais pas la tuer, simplement jouer. Je la lâchais avant de lécher le sang qui coulait sur son épaule. Je reculais en rigolant un peu. Je la regardais à la limite du malaise.

- Merci pour la collation d’après repas ma chère Zelena. On recommence quand vous voulez.

J’avais envie de sortir de cette maison minable. J’avais envie de tuer quelqu’un brutalement. Je m’assoyais cependant sur le canapé car je voulais ravoir mon médaillon intact. Elle pouvait très bien décider de le briser complètement, mais ce serait une très vilaine chose de sa part. Je l’observais faire avant de me changer à demi en nuée de chauve-souris. Mes petites amies ailées volaient autour de moi me rendant très diffus en apparence. J’appuyais mon menton entre mon pouce et mon index en la regardant. J’avais toujours eu un faible pour regarder une femme au travail.

- Je ne vous ai pas trop affaibli j’espère? Une petite anémie transitoire. Vous devriez vous sentir mieux demain matin après une bonne nuit de sommeil. Est-ce que votre précieux travail est terminé désormais?

J’avais de plus en plus envie de sortir dans la nuit. Je restais ainsi à regarder la rousse travailler. Je me fichais bien du reste. Je sentais la présence d’un biche, d’un renard et d’un coyote dans les environs. Je pouvais entendre le coeur de la belle battre plus rapidement. Elle avait sans aucun doute eu une petite frayeur. Pourtant, j’étais allé doucement dans ma morsure. Je l’avais laissé profiter de l’occasion et de ce cadeau qu’était la sensualité de la morsure du vampire originel. Durant un ébat, c’était une chose encore plus extraordinaire, mais elle n’irait pas jusque là, la charmante sorcière de l’Ouest. Oh non … Elle aimait trop son Dieu des Enfers.

Le vampire originel était un séducteur. Un démon rempli de luxure et de gourmandise prêt à vous avaler selon son propre désir. J’étais ce vampire. J’étais le premier et le père de tous les autres dans ce monde ou dans un autre. J’étais Dracula en cet instant. Vladimir était dans un coin reculé de mon esprit et je m’étais délecté du goût de la belle rousse. J’avais profiter de son hémoglobine avec une dose de magie. Je me sentais bien et surtout heureux dans une certaine mesure. J’avais envie de recommencer. J’avais envie de sentir le sang chaud couler dans ma gorge. J’avais envie d’entendre les hurlements et les soupirs de mes victimes alors que les endorphines prenaient toute la place.

- Oh quel dommage, vous avez un goût absolument délectable très chère.

Je retirais une goutte de sang de la commissure de mes lèvres pour la sucer avec douceur. Ah oui vraiment délicieux. Je me fichais bien de son dieu de petit ami. Il n’était rien pour moi. Qu’un autre débile qui se croyait plus fort que les autres. J’attendais qu’elle termine de faire son petit travail en me retenant de partir. Je me doutais qu’elle avait protéger sa demeure pour éviter que je ne sorte. Brillante la rouquine. Elle me tendait finalement mon collier et je le regardais sans oser bouger. Je n’avais pas envie de le remettre une petite voix intérieure me disait que c’était mieux ainsi. J’écoutais ma raison avant que la noirceur ne prenne totalement possession de moi.

- Oh mais je ne suis pas un imbécile au point de laisser une personne me le retirer. Cela n’est jamais arrivé et je ne compte pas que cela arrive. Je me méfie de tous et vous devriez en faire de même … Vous savez que vous auriez été une somptueuse fiancée dans mon monde? Probablement plus brillante que Aleera, Verona ou Marhiska… Quel dommage.

Je prenais le collier avec un petit sourire en coin et je le replaçais. Immédiatement, mon mauvais côté disparaissait et je fermais les yeux. Je prenais une profonde inspiration qui ne me servait à rien. J’ouvrais les yeux pour regarder Zelena. Seigneur … Nous avions eu de la chance tous les deux.

- Je suis navré pour mon comportement et les propos que j’ai tenu à votre endroit. Nous ne referons pas cette regrettable expérience je crois. Il en va de votre sécurité. Ce que vous avez vu n’était que la pointe de l’iceberg. Vous ne voulez pas savoir jusqu’à quelle profondeur il va ...

Sombre était mon coeur jusqu'à l'absence de mon âme. Démon de la nuit j'étais et sans amour je resterais... Jusqu'à ce que je recroise celle qui serait mienne. Une chose aussi minuscule d'une fée capable de réchauffer mon coeur de pierre lui donner l'impression de battre à nouveau mais ça ... C'est une autre histoire.

La sorcière de l’Ouest avait redonné de la puissance à mon pendentif. Pour cela, je lui serais éternellement reconnaissant. Je me passais une main dans les cheveux en remettant ma chemise sur mon dos avec la plus grande douceur dont j’étais capable. Je reboutonnais en lui faisant un petit sourire alors qu’elle me parlait. Je portais une immense attention à ses propos. Elle était bonne au fond d’elle même si cette dernière tentait de le cacher. Il y avait du bon en nous tous.

- Je pense également que nous en avons terminé. Soyez certaine, très chère Zelena, que je vous suis infiniment reconnaissant pour l’aide que vous m’avez apporté ce soir. Je ne vous oublierai pas lorsque vous aurez besoin d’aide. Il vous suffira de me le demander et je répondrai présent.

Je baisais sa main une fois rhabiller. Je prenais mon long manteau de cuir pour franchir la porte après que la sorcière ait levé le sortilège. Je me changeais en nuée de chauve-souris après une révérence simple. Je parcourais les cieux de cette ville qu’était Storybrooke. Je me sentais en vie et ne pleine possession de mes moyens. Je ne manquais pas de boire le sang d’un coyote au passage pour ne pas m’affaiblir à cause de la faim. Je continuais de voler pour me poser sur le clocher de cette ville et je regardais autour. Pas de Victor, pas de Carrie. Seulement le froid du ciel que je ne connaissais que trop bien en plus de noirceur qui le prenait.

- Oh démons au plus profond des enfers. Entendez mes paroles et permettez moi de survivre et de retrouver Victor. Pardonnez ses actes ignobles car il ignore la folie qui l’accable. Je vous donnerai son âme si vous la désirez, mais en échange, je vous demande de m’indiquez la voie à suivre pour le retrouver.

Ah Victor. Notre amour avait été intense. Je me rappelais de ses lèvres contre les miennes et de nos moments intimes dans le lit sans la moindre gêne pour moi et une incompréhension de ta part. Tu m’avais manqué durant un moment et j’avais souffert de te voir perdre la raison. Notre amour s’était éteint sans même que je ne puisse faire quelque chose. Il était mort alors que tu traversais le pont levis de mon château en pleine tempête et que je hurlais ton nom et que les éclairs déchiraient le ciel. Je fermais les yeux en m’accroupissant sur le toit de cet horloge en continuant de prier les démons de m’aider avant de lever le regard vers la lune et de m’envoler dans le ciel pour passer devant cette dernière.