Tu as quitté Freya, cette femme ta beaucoup marqué, tu espères vite la revoir dans de meilleures conditions pour toi. Il faudra que tu la remercies de son accueil et de son aide pour mieux cerner ce monde loin de ta nature profonde. Ayant quitté Wonderland tu continues ta route vers la forêt enchantée. Tu te demandes combien de temps tu vas bien pouvoir voyager comme ceci. Il faut te trouver une solution. Évidemment se venger fait partie de tes solutions. Mais comment et par quoi commencer. Ce n’est pas dans tes habitudes de produire de telles choses. Freya t’a bien aidé à t’assurer et plus avoir confiance en toi mais elle ne t'a pas mâché le travail pour autant. Heureusement elle t'a briefé sur les modes économiques de ces terres, avec un petit pécule tu as de quoi t’en sortir pour le moment. Arrivé dans un village tu t’arrêtes dans une auberge pour te reposer et manger un peu. Toujours dans l’anonymat tu gardes ta capuche sur la tête mais ton sourire laisse planer un regard intimidant au tavernier. Détournant le regard tu lui demandes d’une voix fébrile de quoi manger en laissant quelques pièces sur la table pour éviter d’attarder les choses.

Heureusement pour toi, il fut interpellé par d’autres clients. Soulagée tu t’installes mieux et attend ta commande. Le bruit, les bavardages, la musique, les crient ce brouhaha est pesant et oppressant quand on n’est pas habitué. Ton regard est attiré par tout ce qu’il t’entoure. Tu découvres toujours de nouvelles choses, comme ses femmes qui vendent leur corps pour des relations charnelles. Comment peu on faire de telles choses, c’est rabaissant et indigne ! Soupirant tu rebaisses la tête, ton ancienne vie te manque terriblement, ce monde n’est pas le tien, tu ne te sens décidément pas à ta place. « Ingrid vient de geler le royaume d’Arendelle !!! C’est horrible !!!! » Cette intrusion soudaine te fais battre le cœur comme une alarme. Que ce passe t-il…. Pourquoi crie-t-il comme ça ! Comme la foule ambiante tu portes ton regard sur cet homme essoufflé et mort de peur. Tu le vois dans son regard c’est impressionnant. « Ça commence, elle va geler les royaumes qui suivent ! » La peur se diffuse rapidement, les gens commencent à paniquer et plein de groupes se forment pour exprimer leurs angoisses. Qui est donc cette Ingrid ?

C’est alors qu’un homme commence à prendre les choses en main et calmer les choses et l’ambiance. Il dégage une impressionnante prestance, et un charme inhumain. Il arrive à poser un calme et une air d’autorité. La populace de l’auberge boit ses paroles, et toi aussi par la même occasion. En l’écoutant tu comprends vite que cette Ingrid semble être une violente menace pour les terres des contes. Elle inspire une telle peur que tu en es presque fascinée. Une fois la foule dissimulée tu oublies même le repas que tu as commandé et approche de cet homme hésitante tu lui touches le bras délicatement. « Bonjour…. J’espère ne pas vous déranger … Mais j’aimerais beaucoup que vous me parliez de cette Ingrid…. » Clignant des yeux tu sembles aussi candide qu’une enfant de trois ans. Tu dois bien être la seule ici à ne pas connaitre cette femme, cette sorcière que tout le monde dépeins comme un terrible monstre. « Si cela vous importune, je comprendrai ne vous en faites pas… » Le fixant avec de grands yeux turquoise on comprend vite que tu ne fais pas partie de foule qui fréquente cette taverne. Ce qui est assez surprenant si on te regarde bien avec tes manières de dame de bonne famille tu n’arrives toujours pas à te fondre dans le monde humain.

Il n'y avait rien de mieux qu'une auberge pour se remettre d'un long voyage ! Même si le but de ce dernier n'était pas vraiment joyeux, Petit Jean s'octroya une pause, le temps de boire une bonne bière et de remplir son ventre d'un copieux repas avant de se concentrer sur les raisons qui l'avaient poussé à s'éloigner de leur nouveau repère.

Ce n'était qu'un mauvais pressentiment sur base de rumeurs qui étaient trop nombreuses pour être ignorée. Quelque chose couvait dans le Nord. Quelque chose de terrible. Il espérait se tromper et tout dans l'ambiance des lieux semblait lui donner raison. Du moins, jusqu'à ce que quelqu'un fasse une entrée fracassant et prononça le nom d'Ingrid.

En entendant ce nom, Petit Jean se redressa sur son siège et quitta la contemplation de son assiette pour se concentrer sur le nouveau venu. Il ne fallut pas longtemps pour que la panique envahisse le coeur de tous les occupants de l'auberge. L'Agrabien les comprenait, beaucoup avait déjà eu à subir la disparition mystérieuse de leurs proches à cause de la malédiction de la méchante reine, et maintenant, ça ? Oui, il les comprenait, mais il ne pouvait les laisser perdre tout sens de la raison en cédant à leurs angoisses.

L'ancien soldat prit sa chope et la fit claquer fermement sur la table afin de mettre fin aux remarques paniquées. Immédiatement après, il se leva, laissant sa taille et sa carrure finir d'attirer l'attention des occupants de l'auberge. "Mes amis, du calme." Conseilla-t-il d'une voix ferme. "Ingrid est une menace, nous sommes tous d'accord là-dessus, mais elle n'est pas encore ici." Cette vérité rassura un peu les convives. Un peu seulement, car le 'pas encore' ne laissait aucun doute sur la possibilité que l'invasion de la reine atteigne ces terres. "Profitons de ce répit pour vous mettre en sécurité. À L'ouest, mon groupe a établi son campement dans l'ancien domaine du Ténébreux." Un nom qui était aussi craint que celui d'Ingrid. Petit Jean leva les mains dans un geste d'apaisement devant le hoquet de surprise de son auditoire. "Vous le savez, ce château est vide, le sorcier ayant été emporté par la malédiction de la reine. Vous y trouverez un abri."

Ce qu'il proposait était une solution temporaire, il le savait et un des occupants de l'auberge ne tarda pas à le souligner. "Une chose à la fois, mon ami. J'ai été chargé de me rendre au Nord pour étudier l'ennemi. Lorsque notre groupe aura un plan d'action, nous agirons et nous aurons besoin de toutes les épées disponibles. En attendant, comme je vous l'ai dit, la priorité est de vous mettre à l'abri, vous et votre famille. Allez, chaque minute est précieuse !" Conclut-il.

La foule se dispercent et Petit Jean souffle en sentant la tension pesant sur ces épaules. Il n'était pas un orateur du talent du menestrel de leur groupe, ni un chef-né comme Robin, aussi fut-il soulagé d'avoir trouver les bons mots. L'ancien soldat allait retourné à sa bière, même si le temps pressait il serait dommage de gâcher une si bonne boisson. Avant qu'il ne puisse joindre le geste à la pensée, une personne s'approcha et lui parla de manière hésitante. La question le surpris, malgré tout, il n'allait pas refuser d'informer cette personne concernant ce danger. "Bien sûr !"

Il observa un bref instant son interlocutrice. Elle lui évoquait un poisson hors de l'eau. De trop bonne famille pour cette auberge, et elle semblait tout ignorer d'Ingrid. D'où venait-elle ? Petit Jean garda cette question pour lui. Il fit un geste d'invitation. "Asseyez-vous à ma table et dites-moi ce que vous voulez savoir." Sur ces mots, il prit place.

La gentillesse dont il fait part à ton égard te rassure et te permet de lui rendre un charmant sourire « merci monsieur » s’installant en face de lui après son invitation tu le regardes avec de grands yeux bleu vert. Prête à l’écouter de long en large. Il te demande de l’interroger sur ce qui te manque comme information, comment lui dire que tu ne sais absolument rien, que tu débarque comme une fleur et découvre cette peur et affolement ambiant avec beaucoup de questions. Toussotant tu le regardes droit dans les yeux sérieusement « je veux tout savoir, je ne sais absolument pas ce qu’il se passe avec cette Reine » aucune hésitation dans tes paroles, l’on pourrait croire à une sale blague mais ce n’est pas le cas. Tu ne te préoccupes que rarement des perturbations humaines, mais à force de passage dans les villes tu entends de plus en plus parler de cette fameuse Reine des Glaces. Comment arrive-t-elle à faire planer une telle terreur dans ce monde de mortels. « Je ne connais pas cette personne qui semble tellement terroriser votre peuple. Je voudrais dans le cas échéant la rencontrer si possible et mieux la connaitre » tu dois surement être la seule à vouloir ce genre de chose vu comment réagit le reste de la population. Mais tu ne démords pas, cette femme est la solution à tes yeux pour ton but.

« Je parcours ces terres à la recherche d’une solution, j’ai besoin de savoir ou la trouver. Et vous semblez la connaitre mieux que personne dans ces terres. Aidez-moi s’il vous plaît Monsieur » comme un chiot abandonné tu le regarde avec l’espoir qu’il réponde positivement à ta requête. Au vu de ce qu’il a affiché lors de sa tirade, il est le genre d’homme sur de lui et prenant les devants des choses. Inspirant tu sors de ta ceinture ta petite bourse brodée de fils d’or pour en soutirer le reste des quelques pièces qu’il te reste pour lui poser sous les yeux « je sais que vous marchez comme ça les mortels, une compensation pour un service rendu, je n’ai que ces quelques pièces je m’en excuse d’avance. Mais si le besoin vous est nécessaire je peux mettre mes pouvoirs à votre service, je sens que je touche à mon but grâce à cette femme alors je ne lésine pas sur les moyens s’il le faut » baissant les yeux un peu gênée tu espères que ça n’ira pas plus loin. Tu en as vue des choses en parcourant ses terres, et pas toutes plus glorieuses les unes que les autres. « Je vous arrête tout de suite, je n’irais pas plus loin pour arriver à elle….Alors n’y pensait même pas… » Tu te mets soudainement à baisser la voix comme une enfant intimidée « je vous prie monsieur »

Reprenant une certaine prestance tu remarques qu’une chose importante n’a pas été mise en avant. Vos présentations, il est vrai que tu ne connais pas le prénom de celui qui t’écoute depuis tout à l’heure. « Je m’excuse, je ne me suis pas présentée, je m’appelle Calypso, mon manque de bonne manière est navrant. Excusez-moi encore » souriant doucement tu reprends ton calme face à lui.

Il était aussi étrange que déroutant de croiser une personne demandant des renseignements concernant Ingrid. Aussitôt, Petit Jean se demanda comment une telle chose pouvait être possible. Il croyait la menace si importante que la nouvelle avait dû traverser l'ensemble des territoires de ce monde. Cependant, l'Agrabien ne poussa pas la curiosité au point d'exprimer son étonnement à voix haute, ni ne refusa de répondre. Peut-être que son interlocutrice venait d'un royaume encore préservé des craintes lié à la reine des glaces. Avec un sourire bienveillant, il invita la demoiselle à s'installer à sa table.

L'ex chef des gardes accueillit le remerciement avec un hochement de tête et un sourire rassurant. Avec son attitude, il voulait faire comprendre qu'aucune question ne serait idiote. Peut-être à cause de cette impression que la demoiselle ne semblait pas être à sa place. La comparaison avec un poisson jeté hors de l'eau lui revint en mémoire. Impression qui se renforça lorsque sa mystérieuse interlocutrice lui avoue ne rien savoir concernant cette Reine. Petit Jean fronça légèrement les sourcils devant cet aveu.

"La rencontrer ? Je vous le déconseille." Répondit-il aussitôt que la demoiselle émit cette envie. Petit Jean aurait pu volontiers en rire, tant cette demande lui semblait aussi risquée que ridicule, pourtant, il se retient, ne voulant pas vexer son interlocutrice dont le seul crime était l'ignorance.

La demoiselle insista et Petit Jean la regarda avec un air pensif, comme un joueur de cartes se demandant quelle carte il allait jouer ou plutôt, dans son cas, de savoir quel argument pourrait dissuader la demoiselle. Savait-elle à quel point son projet était dangereux ? Voir suicidaire ? Sans doute que non. Il était de son devoir de l'avertir.

"La trouver reste une chose facile, pourtant, il s'agit de la pire idée que vous pourriez avoir." Commença-t-il avec patience. Avant qu'il ne puisse ajouter quoi que se soit, son interlocutrice délesta une bourse brodée avec soin de son maigre contenu sur la table. Cette fois, Petit Jean ne put s'empêcher de rire. Un rire qui n'avait rien de moqueur. Il fit un geste d'apaisement en retrouvant son sérieux, histoire de ne pas vexer la demoiselle. "Il y a erreur. Mes précédentes réponses n'avaient pas pour but de vous insister à payer pour délier ma langue." Expliqua-t-il. Son sourire s'effaça pour laisser place à une mine sérieuse, voir soucieuse. "J'ignore quel est votre but, mais, je vous conseillerais de trouver une autre méthode pour l'atteindre. Il n'y a rien de bon qui vous attendra dans une telle rencontre et je m'en voudrais de vous précipiter vers un malheur. Cette reine des glaces est une menace, il parait qu'elle peut vous ensorcelez d'un simple regard. L'ami d'hier peut devenir un ennemi sous sa coupe. En plus de transformer la plaine la plus verdoyante en désert glacé." Il fit un geste vague. "Sans doute certain de ces faits sont exagérés. C'est l'ennui avec les rumeurs. C'est pour cela que j'ai voyage jusqu'ici, pour décortiquer le vrai du faux." Avoua-t-il.

Concentré sur ces mises en garde, il en oublia la politesse des présentations. Il parut confus lorsque Calypso rattrapa cette erreur et s'en excuse. "Je vous en prie, c'est à moi de m'excuser d'oublier mes manières. On me surnomme Petit Jean, faite-en de même." Répondit-il en retrouvant son sourire. Il savait que ce surnom pouvait être curieux étant donné sa carrure, pourtant, il n'en changerait pour rien au monde. Il marqua une pause durant laquelle il pianota sur la table. "Si vous me permettez de jouer les curieux... Quel est donc ce but qui semble si important pour vous ? Je suis certain qu'il existe une autre solution que la rencontre avec la reine des glaces." Osa-t-il demander.

En prenant plus ample connaissance, l’homme dénommé Petit Jean. Un nom qui t'a largement surprise, il n’avait rien d’un homme petit, enfin de ton point de vue, mais soit. Si c’est son prénom tu le nommeras ainsi. Petit Jean donc, t’invites grandement à renoncer à cette idée de rencontrer cette reine des Glaces. Alors que tu voulais le payer pour ses réponses, mais celui-ci, gentleman refuse et t’explique que son invitation à sa table n’a pas pour but de recueillir de l’argent. Chose qui te soulage soit dite en passant. « Je vous remercie… Et m’excuse d’avoir osé poser un jugement dégradant sur vos actions… » Baissant la tête tu espères qu’il ne le prendra pas de travers. Mais il semble un homme de bonne famille et réfléchie. Vient alors la question fatidique, le pourquoi de cette envie de rencontre avec cette reine. Un silence pesant s’immisce entre vous deux. « Si je vous dis pourquoi vous me prendriez pour une folle. » Inspirant tout en redressant une mèche de cheveux qui te gêne. Tu le regardes droit dans les yeux « je veux rendre la douleur et la peine qu’un homme m'a fait subir au centuple de ce que j’ai subi pour qu’il comprenne combien il a gâché ma vie, mon avenir et ma personne ».

Vindicative tu es déterminé dans ton cheminement et ton but « rencontrer cette femme pourra surement m’aider à renforcer mes pouvoirs et ma férocité, je n’ai pas eu la chance de vivre dans votre monde au contact des obstacles qui auraient pu m’aider à me rendre plus forte. Alors je dois apprendre par la plus rude des façons pour arriver à mes fins. » Approchant doucement vers lui tu poses tes mains sur la table « je ne vous demande pas de me comprendre, je veux juste des informations pour me guider. Je ne vous demande en aucune façon d’être responsable de mes actes. Je suis seule maître à bord et je sais que ce n’est pas la meilleure chose à faire que foncer tête baisser dans ce genre de vengeance. Mais je n’ai plus que cela pour me faire avancer. Aujourd’hui je n’ai même plus de réelle existence aux yeux de mes paires. Alors croyez ou le pas, mais la seule chose qui me permet encore d’avancer sur vos terres de mortels et de trouver un moyen d’arriver à mes fins sera peu être cette femme »

Après un tel monologue tu redeviens silencieuse sans le lâcher du regard comme pour te calmer avant de baisser le visage mal à l’aise de t’être emballée de la sorte. Un sentiment de honte commence à te prendre tu ne sais plus vraiment ou regarder ni quoi faire après t’être emportée dans tes sentiments de mal-être. « Je m’excuse, je ne voulais pas vous accabler de mes paroles, je cherchais juste à justifier mes choix. Mais si vous avez une meilleure idée je suis prête à l’écouter… Et vous remerciez dans mes capacités actuels»    

Petit Jean, un nom qui surprenait toujours lors des présentations, mais qu'il portait fièrement depuis sa rencontre avec un certain Robin des bois. Un nouveau nom pour une nouvelle vie. Depuis qu'il portait ce patronyme, il s'était juré d'aider les autres et de marcher droit. Une ligne de conduite qu'il appliqua lors de cette conversation où il refusa l'argent proposé en échange de renseignement. Si son interlocutrice voulait des informations sur la reine des glaces qui gelait un royaume après l'autre, le merry-man la mettrait en garde contre cette menace avec joie et sans demander quoi que se soit en retour. "Ce n'est rien. De toute évidence, vous n'êtes pas d'ici alors je ne peux blâmer votre comportement." Répondit-il avec un geste destiner à montrer que le débat était clos, alors que la demoiselle s'excusait.

Il n'y avait qu'un renseignement que Petit Jean refusait de donner, malheureusement, c'était cette information-là que la demoiselle lui demandait avec insistance.

Elle voulait rencontrer la reine des Glaces. L'Agrabien fit de son mieux pour expliquer pourquoi il s'agissait d'une très mauvaise idée. Il mit cette envie à nouveau sur le compte de l'ignorance. Calypso provenait très certainement d'un royaume trop éloigné pour connaître la terrible menace que représentait la reine des glaces. Il ne pouvait donc lui en vouloir de sous-estimer le danger qu'Ingrid représentait. Cependant, ce n'était pas dans son caractère de rester encrer dans ces positions sans chercher à aider son prochain. En guise de dernier argument, il demanda pourquoi Calypso tenait tellement à rencontrer la reine, persuadée qu'il existait un autre moyen. Un silence s'installa et Petit Jean se demanda pendant un bref instant s'il n'avait pas dit la parole de trop.

"Jamais je ne me permettre d'émettre ce genre du jugement." Assura-t-il alors que la demoiselle brisa le silence en signalant qu'il la prendrait pour une folle si elle lui expliquait ces motivations.

Il laissa ensuite son interlocutrice prendre le temps qu'il lui fallait pour raconter son histoire. L'Agrabien ne s'attendait certainement pas à ce qui allait suivre, qu'une personne semblait si timide, l'instant d'avant, parle à présent d'une vengeance envers un homme avec autant de détermination. Il ne put cacher sa surprise, bien qu'il garda le silence, préférant écouter avec attention la suite. Il cherchait aussi une solution alternative, mais, hélas, tandis que son interlocutrice continuait son histoire, il n'en voyait aucune. Ce constat lui fit pousser un soupir tandis qu'il secoua légèrement la tête, dans l'attitude d'un homme qui allait regrettait déjà ces futures paroles avant même de les avoir prononcées.

"Si c'est du pouvoir que vous désirer, en effet, je ne vois personne d'autre qu'Ingrid pour vous le donnez." Acquiesça-t-il avec réticense. Il regarda Calypso avec le plus grand sérieux. "Cependant, je ne sais si le prix à payer en vaudra la chandelle. N'imaginez pas que je dis cela pour vous effrayer, je vois bien qu'aucune de mes paroles ne pourra vous faire renoncer. Pourtant, je me dois de vous mettre en garde sur les compétences de la reine des glaces. Les rumeurs disent qu'elle peut convertir à sa cause n'importe qui croisant son regard. Peut-être est ce exagéré, pourtant, j'ai entendu des témoignages de soldats assurant s'être retrouvé dans l'obligation de combattre leurs frères d'armes. Ainsi, il se peut qu'en allant lui demander un service, elle accepte votre requête en vous transformant en un de ces pantins sans âmes. Est-ce un risque que vous voulez vraiment prendre ?" Expliqua-t-il, se penchant pour que son histoire ne tombe pas dans les oreilles curieuses qui les entourait. La clientèle venait tout juste d'être calmée, Petit Jean ne voulait pas provoquer un nouveau mouvement de panique en parlant un peu trop fort des dernières rumeurs rapportées des champs de bataille.