Sombre morsure feat. Zelena Mills

# Sujet: Sombre morsure feat. Zelena Mills Dim 3 Jan - 3:36

Le château du Compte Dracula. Un endroit où plus personne ne venait depuis une centaine d'année. Les villageois tremblaient de peur en le regardant au loin. On racontait que l'on pouvait entendre les hurlements sans fin de souffrance du propriétaire lors des nuits calmes, mais cela, n'arrivait jamais. Il y avait toujours une tempête intense, un orage sans la moindre fin sur ce lieu que l'on disait maudit. Un pacte avec le diable qui avait rendu cet homme comme une bête assoiffée de sang avec les yeux rouges brillants dans le noir. Le corps des victimes avaient des particularités : deux trous et ils étaient dépourvus de la moindre goutte de sang. Vidé de leur vitalité également, ils semblaient avoir vieilli d'une centaine d'année. Complètement desséché et hurlant pour certains même ...

Toutes ces choses, plus personne n'en avait été témoin depuis longtemps. Combien de temps exactement ? Vingt ou peut-être quarante ans ? Difficile à dire également. Mais ce soir, j'ouvrais grand les yeux dans ma tour. Pas de soleil dans ce monde qui était le mien. Quelque chose m'avait réveillé. Une présence forte et puissante à laquelle je n'étais pas habitué. Que faisais-t-elle ici au juste ? Mes yeux rouges flamboyants regardaient autour avant que je ne sorte de mon cercueil lentement. J'étais en chemise et je m'approchais de la fenêtre en penchant la tête sur le côté pour mieux regarder la silhouette qui s'avançait vers chez moi. Un sourire se dessinait en coin sur mes lèvres. Douce créature. Venait-elle chercher le fameux cristal de la vie éternelle ? Peut-être ... Malheureusement, ce n'était pas un cristal qui offrait cette vie, mais bien moi si je décidais de faire de sa personne un disciple et cela se méritait. J'avais vieilli durant mon sommeil. Mes crocs sortirent immédiatement et je me mettais à grogner. C'était plus fort que moi. J'avais besoin de sang avant de faire la rencontre de cette femme. Car oui, il s'agissait bel et bien d'une femme.

Sans me poser de question, je sortais en profitant du noir. J'étais en nuée de chauve-souris et je parcourais le ciel le plus rapidement possible pour arriver dans le village. Je tombais lourdement en son centre comme le tonnerre résonnant dans le ciel. Le genou touchant la terre moite et la main également. Les gens semblaient surpris de me voir après tout ce temps. Je fermais les yeux en humant l'air. La peur. La douce et sublime peur que j'appréciais grandement. Je ne bougeais pas d'un millimètre alors qu'ils reculaient en entrant dans leurs maisons comme les pauvres rats qu'ils étaient. Vermines qui prenaient toute la place mais qui me permettait d'assouvir ma soif. J'ouvrais les yeux avant de prendre une grande inspiration. Je tournais vivement la tête vers le Nord avant de marcher lentement. Je semblais au ralentie dans ce monde qui était le mien. J'étais le plus puissant. C'était mes terres. J'entrais dans une demeure avant que l'on entende les hurlements fendre l'air. J'avais tué le père, la mère et les deux jumeaux. Je quittais la maison pour regagner mon château de la même façon. J'avais repris mon apparence originel et j'enfilais une chemise propre rapidement avant de remettre mon manteau de cuir long. J'allais dans la grande salle et je m'installais avec nonchalance sur mon trône en fixant la porte. Aucune lumière. L'éclairage ne provenait que des éclairs à l'extérieur et je me mettais à sourire. Bienvenue chez moi sorcière de l'Ouest.

Depuis ma naissance, je n’aspirais qu’à une seule chose, faire payer ma sœur pour la vie merdique que j’avais vécu depuis ma naissance. Cette dernière avait même réussi à retourner le cerveau de notre propre mère qui m’avait abandonné en pleine forêt au milieu de la nuit. J’aurai pu mourir de froid, de faim ou me faire bouffer par un animal sauvage. Je ne comprenais pas comment une mère qui m’avait porté dans son ventre durant neuf mois pouvait me faire une chose aussi atroce. Heureusement, une famille de paysan m’adopta. Enfin, malheureusement, car mon père adoptif me faisait vivre un enfer. Le fait que de savoir que j’avais certaines capacités magique ne lui plaisait pas vraiment.

Mais de l’eau avait coulé sous les ponts depuis et à présent, j’étais devenue la méchante sorcière de l’Ouest. Je maîtrisais parfaitement mes pouvoir et j’étais prête à me venger de ma sœur. Mais pour réaliser ce maléfice, j’avais besoin de réunir plusieurs artéfacts. Celui qui était le plus puissant, se trouvait au Royaume du Comte Dracula. Je n’avais pas peur de lui et je connaissais très bien sa réputation. Il faisait peur à son peuple et il faisait vivre ces pauvres gens dans la terreur. Je devrais prendre exemple sur lui.

J’avais hâte de le rencontrer d’ailleurs. Je me mettais donc en route et j’attaquais mon long périple. Plus je me rapprochais de ses terres et plus le temps était mauvais. La pluie arriva rapidement et les éclairs déchiraient le ciel dans un fracas dont seul l’orage avait le secret. De quoi décourager les plus vaillants. Mais pour moi, ce n’était que de la poudre aux yeux. Le cochet que j’avais engagé, refusait de me mener devant le château du Comte. Je levais les yeux au ciel. Non mais sérieusement ? C’était ridicule.

Je terminais donc le reste de mon chemin à pied sous une pluie battante. J’étais trempée et je me dépêchais d’ouvrir la porte et d’entrer. Le château était plongé dans la noirceur et je souriais en sentant la présence du Comte. Je me dirigeais vers la salle où il se trouvait. On pouvait juste entendre mes talons claquer sur le sol en marbre et les éclairs qui déchiraient le ciel. J’entrais dans la salle et je le voyais, il était juste devant moi, assis sur son trône et il me fixait. J’haussais un sourcil. Où se trouvait son savoir vivre ?

« Eh bien, c’est comme ça que vous accueilliez les voyageurs cher Comte Dracula ? »

Je n’avais pas besoin de me présenter. Tout comme lui, ma réputation me précédait.

La méchante sorcière de l’Ouest. Qu’est-ce qui avait bien pu pousser une femme aussi puissante à venir dans ce lieu rempli de douleur et de souffrance. Mon peuple mourrait de faim et d’agonie alors que j’étais le roi des ténèbres. Oh, je sais bien ce qu’elle cherchait. Cet artéfact inexistant. J’aurais pourtant cru qu’elle était une femme intelligente. J’étais avachi sur mon trône alors qu’elle pénétrait dans mon sanctuaire. Je fermais les yeux pour humée l’air. Belle proie en devenir. Je n’avais jamais bu le sang d’une sorcière auparavant. Se serait une première et un immense délice, mais avant, je comptais bien profiter de ma proie. Pauvre petite chose si délicate. Je me doutais qu’elle avait plus d’un tour dans son sac la belle, mais je ne pouvais rien faire d’autre qu’attendre qu’elle approche.

Le claquement de ses talons me faisait sourire en coin. Mes yeux rouges brillaient dans le noir alors qu’elle s’approchait de moi. Elle me reprochait mon manque de savoir vivre, mais je n’en avais que faire. C’était le vampire originel et je ne l’avais pas invité dans ce lieu. Elle n’était pas la bienvenue. Je la laissais continuer à avancer lentement alors que des chandeliers sur pieds s’allumaient sur son passage tout comme un nombre important de bougies. Des centaines et des centaines. Ce lieu était magique et ici, elle n’avait pas pleine possession de ses pouvoirs alors que moi si.

- Oh sorcière de l’Ouest. Qu’êtes-vous venue chercher dans ce lieu de misère et de perdition? La vie éternelle sans aucun doute. Rebroussez chemin avant qu’il ne soit trop tard. Ce sera le seul avertissement et la seule chance que vous aurez charmante dame des terres d’Oz.

J’étais plus que sérieux. Si je me levais de mon trône, il serait alors trop tard. J’avais un petit sourire en coin car je me doutais qu’elle ne ferait pas le chemin inverse. Je la regardais arriver en face de moi alors que les bougies et les chandeliers s’allumaient autour de ma personne. Je rigolais un peu en la regardant dans les yeux. Douce créature et sublime devant mes yeux âgés et immortels.

- À genoux devant moi sorcière. Vous n’êtes pas sur vos terres.

Oui, je m’entendais à ce qu’elle s’incline, mais la sorcière de l’Ouest avait une sacrée réputation. La tempête continuait à l’extérieur comme jamais alors que je la regardais dans les yeux. Elle semblait surprise. Elle devait s’attendre à un homme vieux et rabougri et non un jeune homme rempli de vigueur et d’humanité dans un certain sens. Je n’avais pas l’air d’un monstre lorsque l’on me regardait comme ça. Mon teint trahissait ma mort et mes yeux ma nature démoniaque mais pour le reste impossible de savoir. Son pouls avait augmenté alors que mon coeur desséché ne battait plus depuis des siècles. J’aimais entendre ce son, il me disait que la chasse se préparait lentement.

Je savais que beaucoup de personnes avaient peur de lui mais pas moi. Je n’avais peur de personne et je savais très bien me défendre en cas de problème. Vous pensez vraiment que je mettais rendue chez ce cher Compte sans penser à un sytème pour me défendre en cas de problème ? C’est très mal me connaître. Pour le moment, je ne pouvais voir que ses yeux. Mais des portraits que j’avais vu de lui, j’avais pu constater que ce dernier était vraiment bel homme. C’est logique quand on y pense, c’est de cette façon que les vampires attirent leur proie.

C’était drôle, les bougies s’allumaient au fur et à mesure que j’avançais. Je savais très bien que c’était lui qui faisait ça. Un petit tour de magie pour impressionner un simple humain. Mais pour m’impressionner moi, il allait devoir faire vraiment mieux que ça. En revanche, je ressentais quelque chose d’étrange qui ne me disait rien de bon pour la suite. J’avais l’impression que mes pouvoirs étaient moins puissants. Mais heureusement, j’avais préparé une fiole paralysante en cas de problème. Car, je ne savais pas pourquoi, mais il était très probable que je doive l’utiliser d’un façon ou d’une autre. J’éclatais de rire à ce qu’il me disait.

« Attendez, la vie éternelle ? Vous êtes sérieux ? Non, je m’en fiche de la vie éternelle. La mort fait partie de la vie. Je trouve cette phrase relativement ironique quand on y pense. Non, je ne suis pas venu ici pour ça cher Compte. »J’haussais un sourcil.« Je n’aime pas trop les menaces de ce genre. Je suis juste venu chercher une amulette que vous avez en votre possession. J’en ai besoin pour jeter un sort qui me tient particulièrement à coeur. Je suis prête à un échange. »

Je plongeais mon regard dans le sien. Je n’étais pas du tout le genre de personne à baisser les yeux devant qui que ce soit. Il étai têtu, je l’étais bien plus encore. Je ne partirai pas sans cette amulette. J’étais prête à utiliser la force si le besoin devait s’en faire sentir. Il ne m’impressionnait pas du tout contrairement à ce qu’il pouvait penser. En revanche, sentir mes pouvoirs amenuiser, ça ne me disait rien de bon. Je ne devais pas lui montrer le moindre signe de faiblesse, car je savais qu’il en profiterai pour sauter sur l’occasion.

Il me demandait vraiment de me mettre à genoux ? Non mais il était resté coincé à quelle époque ? Je ne me mettrai jamais à genoux devant qui que ce soit. « Moi ? Me mettre à genoux ? Et puis quoi encore ? Je dois aussi vous baiser les chaussures tant que vous y êtes ? » Il finissait par se montrer et je tentais de garder mon calme. Il était vraiment bel homme et il avait l’air si jeune. La tempête continuait de gronder à l’extérieur, mais elle ne m’effrayait pas.

Oh douce mort. Oh doux silence que les ténèbres m’apportait. Pourquoi m’avais-tu quitté alors que cette furie se permettait de penser qu’elle était la reine sur mes terres? Oh non, elle ne l’était pas. J’étais le seul maître de mon monde et elle n’avait rien à faire ici. Sourire fourbe et diabolique sur mes lèvres alors que mes canines accérés et dangereuses illuminaient la pièce sous la luminosité des éclairs et des chandelles qui nous entouraient. Zelena Mills était dans un endroit qui n’était pas le sien. Elle ne pouvait pas se permettre une seule erreur et pourtant, elle venait de commettre la pire d’entre-elles. Elle avait franchi la porte de mon château. Elle avait pénétré dans mon antre privé et sombre. Qu’est-ce que je ressentais face à elle? Une certaine fascination. Elle était une proie comme une autre. Une autre attirée par cette fameuse amulette qui n’existait pas. Oh douce mort, viendras-tu prendre la sorcière de l’Ouest ce soir? Peut-être … Peut-être viendras-tu.

- Votre éclat de rire me laisse croire que mon avertissement n’était pas suffisamment clair Oh sorcière de l’Ouest. Soit, vous avez fait le choix de rester dans ses lieux et d’en assumer pleinement les conséquences.

Je me mettais à rire alors qu’elle me parlait de cette fameuse amulette. Rumple avait bien joué sur ce coup il faut dire, mais c’était à lui qu’il fallait la demander. Pas à moi. Elle ne baissait point le regard tentant de supporter le mien qui devenait de plus en plus rouge vif à mesure que notre conversation avançait. Je me montrais à elle dans toute mon élégance. Elle s’attendait à un homme vieux comme la plupart des gens sans doute. Non, j’étais capable de jeunesse éternelle et mes pouvoirs étaient immenses alors que les siens n’étaient pas dans leur royaume. Je me mettais à rire avant d’utiliser ma rapidité augmentée pour me mettre derrière elle. Je faisais tomber son chapeau sur le sol d’une chiquenaude avant de rigoler un peu et de revenir en face d’elle à quelques centimètres de son visage.

- Ce que vous pouvez être têtue Sorcière de l’Ouest. Ainsi donc vous voulez l’amulette. Il faudra en payer le prix si vous la désirez vraiment. Mais êtes-vous bien certaine que j’en sois l’heureux propriétaire? Il serait fou que je vous manipule alors que je ne l’ai point n’est-ce pas?

Je caressais sa joue avec le dos de ma main en souriant.

- Vous auriez fait une superbe épouse. Dommage que vous soyez une pareille tête de mule.

Oui, je suis une sorcière et oui je suis puissante, mais j’ai aussi mes faiblesses comme tout le monde. Je connaissais très bien la réputation de Dracula et je savais qu’il était dangereux. Mais j’étais du genre tenace et quand je voulais quelque chose, je faisais vraiment tout pour l’obtenir. Je ne repartirai donc pas de ce château sans cette amulette. Mais j’allais devoir me montrer très prudente, car je sentais que mes pouvoirs n’étais pas à leur maximum. J’allais donc devoir me montrer maline et éviter de me faire tuer. Car contrairement à Dracula, j’étais mortelle et il pouvait me tuer en deux secondes.

« Je suis navrée que mon éclat de rire vous contrarie à ce point mon cher Comte. Mais il est hors de question que je me mette à genoux devant qui que ce soit. Certes, je ne suis pas sur mes terres et j’en ai pleinement conscience, mais comprenez une chose, j’ai un titre tout comme vous et il est hors de question que je sois traitée avec un rang qui n’est pas le mien. Vos conséquences ne me font pas peur. »

Le jeu allait pouvoir commencer. Il était le chat et j’étais la souris. D’une vitesse incroyable, ce dernier disparu de mon champ de vision. Je sursautais quand mon chapeau tomba par terre. Ca allait être plus compliqué que ce que je pensais de sortir de cette fâcheuse situation. Mais je sais très bien que quand on joue trop avec le feu, il a tendance à nous brûler parfois. J’entendais son rire raisonner dans la pièce. Je n’avais qu’une envie, lui mettre une gifle afin de lui remettre les idées en place. Mais je savais que c’était plus judicieux de me retenir. Je ne devais pas le provoquer d’avantage, j’en avais déjà trop fait.

Il se trouvait à quelques centimètres de mon visage et je pouvais sentir les battements de mon coeur qui commençait à battre bien trop vite à mon goût. J’essayais de ne pas lui montrer que j’avais peur, mais il était bien trop malin pour ça et je savais qu’il pouvait tout entendre. Ceci dit, je ne baissais pas mon regard pour autant. Attendez une minute… Il ne possédait pas l’amulette ? J’avais donc entreprit tout ce voyage pour rien ? Rumple… Il allait me le payer celui-là… Je reculais mon visage quand Dracula me toucha.

« Attendez une minute, vous êtes en train de me dire que vous n’avez pas cette amulette ? Votre épouse ? Je suis très bien toute seule merci. »

Cette sorcière n’était point la plus obéissante du monde. Soit, c’était son choix, mais elle risquait fortement d’en payer le prix fort. Je profitais de la situation au maximum et ma connaissance des lieux. Oubliait-elle qu’elle était mon invitée ici? Sans aucun doute que oui. J’aurais pu la tuer en quelques secondes alors qu’elle venait à peine de franchir la porte, mais j’avais retint mes ardeurs à son égard. J’avais bu plus tôt et c’était une excellente chose. Son coeur débattait alors que je me trouvais à quelques centimètres de son visage. Elle ne baissait pas son regard devant moi. Elle tentait de me tenir tête et je trouvais cela presque attirant, mais hautement agaçant. Quelle femme!

- J’ai dit une épouse. Vous pensez sincèrement que je me contente d’une seule femme? Vous avez énormément d’humour Sorcière de l’Ouest.

Je continuais de la regarder dans les yeux en faisant une petite moue avant de sourire diaboliquement. Il faut dire qu’en vérité, la luminosité augmentait ces traits chez moi. Je pointais avec ma main le grand escalier dans un coin.

- Si madame veut bien me suivre, nous pouvons discuter dans un endroit plus confortable pour votre personne. N’ayez crainte je ne compte point vous faire de mal …

«Pour tout de suite...» Avais-je envie d’ajouter, mais je retiens mes paroles alors que je montais lentement les escaliers menant dans une autre section du château. Cet endroit était un véritable labyrinthe pour qui osait s’y aventurer. Je laissais les chandeliers s’allumer sur notre passage avant de me rendre dans un salon immense avec un feu dans la cheminée. L’éclairage était relativement doux. Je retirais mon manteau noir que je posais sur la table et je remontais les manches de ma chemise. Elle pouvait ainsi voir ma carrure musclée dans toute sa splendeur. Dracula, un homme vieux et trapu? C’est ce que l’on disait, mais il n’en était rien. C’était seulement lorsque j’évitais de me nourrir durant de nombreuses années. J’allais prendre une carafe remplie de vin et je remplissais deux coupes. Je donnais la première à mon invité avant d’aller m’adosser contre la cheminée et je la regardais dans les yeux. Mon regard était aussi sombre qu’habituellement.

- Alors, vous êtes venue vous aussi pour cette fameuse fable de l’amulette de Dracula. Vous vous imaginez bien que je ne suis pas assez imbécile pour posséder ce genre de chose dans ma propre demeure. Je ne m’appelle pas Rumple bien que ce dernier soit un grand ami à moi. Je n’ai pas sa fourberie malheureusement. Je suis un homme plus … Comment dirais-je … Direct et concret. Je n’ai pas besoin d’user de fourberie pour obtenir ce que je désire. Parlez-moi de vous Sorcière de l’Ouest. Je n’ai point eu la chance de me rendre sur vos terres. Il faut dire que je préfère nettement ma sombre demeure à la luminosité que pourrait avoir la vôtre…

J’avais un sourire en coin charmeur.

Je ne pouvais pas nier le fait que Dracula était vraiment impressionnant. Il faisait de l’effet à toutes les femmes, c’était logique. Et comme tous les hommes, il avait un égaux surdimensionnés, ça aussi c’était normal quand j’y pensais. Non, mais il lui fallait vraiment plusieurs femmes. Je le regardais en haussant un sourcil. « Eh bien, ça doit-être beau de voir des femmes se battre pour vous. Car je suis certaine que l’une d’elle doit-être lus importante à vos yeux que d’autres. En tout cas, je reste sur le fait que je suis vraiment mieux seule que mariée. Ce n’est pas pour moi. »

Il voulait que je le suive et je n’aimais pas ça. Mais je n’avais pas trop le choix de toute façon. Intérieurement, son sourire me donna un frisson. Je ramassais mon chapeau et je le suivais en regardant autour de moi. Je reconnaissais très volontiers que son château était vraiment très impressionnant. On pouvait entendre mes talons claquer sur le sol comme lorsque j’étais entrée. Il faisait froid, je pouvais le sentir sur mon visage. Heureusement que j’avais une bonne cape qui pouvait me couper du vent. Il m’invita à m’assoir et me donna une coupe de vin.

« Pendant un temps, j’ai cru que j’étais importante pour lui. J’ai cru que j’étais sa meilleure élève mais je me suis fait coiffée au poteau par ma sœur. » Je serrais les dents. « Il m’a apprit tellement de choses. Mais je ne suis pas ici pour parler de lui. Si vous ne voulez pas me la laisser, soit, je trouverai un autre moyen de jeter cette malédiction. Que désirez-vous savoir sur moi ? Que je possède Oz ? Vous le savez déjà non ? Tout est en émeraude sur mes terres et je sème la terreur sur mes sujets. Je possède également une armée de singes volant et je n’aspire qu’à une seule chose, faire payer ma sœur pour tout ce que j’ai subit par sa faute. »

J’avais le regard dans le vide, je me voyais en train d’empoisonner ma sœur ou de l’étrangler. Je voulais qu’elle meurt lentement devant moi, je voulais voir sa vie s’éteindre dans la souffrance et dans la solitude. Je serrais la coupe de vin à me faire blanchir les phalanges. Elle paiera et même sans cette amulette, je trouverai un autre sort à jeter je tuerai toutes les personnes qui lui sont proches.

Ah Rumple. Ce cher Rumple. J’adorais les conversations que je pouvais avoir avec ce dernier. Nous étions dans une sorte d’échange de service en quelque sorte. Je liquidais qui il désirait et il m’offrait ce que je voudrais un jour en échange. Je préférais prendre mon temps pour choisir. Je n’étais pas du genre à être impulsif. Je ne ressentais pas le besoin de contrôler ma soif dans l’immédiat. Ma colère et ma noirceur étaient ce qui me rendait heureux en quelque sorte. J’aimais faire peur aux gens. C’était plus fort que moi. Zelena se confiait à moi concernant sa haine envers sa sœur. Son visage ne mentait malheureusement pas. Je souriais en coin. Sa sœur hein? Elle était donc bonne seconde. Je n’avais jamais eu la chance de connaître ce genre d’échec lamentable. Elle frôlait le pathétisme en cet instant.

- Doucement belle Sorcière de l’Ouest vous risquez de briser cette coupe.

Oui, je remarquais chaque détail. Des battements de son coeur jusqu’au blanchiment de ses jointures alors qu’elle serrait son verre de vin. Je restais contre le manteau de la cheminée et je la regardais toujours.

- Si vous désirez devenir plus forte que votre sœur, vous devrez être patiente. La vengeance est un plat qui se mange froid bien que j’ai moi-même démembré l’homme qui m’avait hautement trahi après ma transformation en ce que je suis maintenant. Vous savez … Vous devriez vous détendre et profiter de ce moment ici. Nous avons tous deux un amour pour les ténèbres après tout.

Je buvais mon verre d’alcool avant de le poser sur la table en usant de ma rapidité. Je me rendais ensuite derrière elle et je détachais sa cape pour dévoiler sa robe. Je retournais contre le manteau de la cheminée avec un nouveau verre. Le tout en deux battements de cils. Oui, lorsque je le voulais, j’étais assez rapide. Je buvais mon nouveau verre.

- Restez donc pour la nuit. Le temps est plus clément le jour venu et moi, je ne serais plus là pour vous embêter. Faites donc plaisir au vieil homme seul que je suis charmante Sorcière de l’Ouest. Je ne compte pas vous tuer sauf si vous vous montrez hostile. Cependant … Mon hospitalité à un prix. Minime pour certains et plus important pour d’autres.

Tout avait un prix dans la vie. On payait un argent, en or, en connaissance ou en objet. Ici, on payait autrement… On payait de sa vie ou de son sang. Allait-elle comprendre ce que je désirais? J’étais dans une bonne période, car je m’étais nourri plus tôt sans quoi son corps serait déjà inerte sur le sol et Rumple serait venu me tirer les oreilles. J’étais impulsif lorsque j’avais très faim. Mes yeux étaient d’un rouge encore plus brillant à l’appel de la soif. Seigneur que j’avais envie de goûter son sang …

J’étais tellement perdue dans ce que je ressentais, que je n’avais même pas remarqué que j’étais en train de serrer la coupe de toute mes forces. Je regardais ma main et je relâchais ma prise tout en levant mon regard vers celui de Dracula. « Excusez-moi... » Rumple m’avait fait souffrir beaucoup plus que ce que je ne l’aurai imaginé. Même pour lui, ma sœur passait avant. J’en arrivais à un stade où je ne savais plus du tout ce que je devais faire pour attirer son attention. C’était aussi pour ça que je voulais jeter ce sort. Je voulais qu’il voit que j’en était capable.

« L’attente commence vraiment à être trop longue en ce qui me concerne. Ca fait des années que je réfléchis à ce que je vais faire et à comment je vais le faire. Vous êtes donc mal placé pour me dire ça. Je veux qu’elle paye et j’estime que j’ai été plus que patiente… Certes, je vous accorde que nous avons tous les deux ce point en commun. Et j’ai toujours été plus forte que ma sœur… C’est juste que tout le monde l’aime plus que moi sans que je ne comprenne ce que j’ai pu pour mériter ça...»

Je terminais mon verre cul sec et je le posais sur la table. Je sursautais quand je sentais ma cape quitter mes épaules. Comment avait-il fait ça ? Je n’avais jamais vu la vitesse vampirique en action. Enfin si, il avait fait tombé mon chapeau quelques heures auparavant. J’avais vraiment envie de lui retirer son sourire de son visage. Mais je n’étais pas chez moi et il fallait vraiment que je prenne sur moi pour rester calme. J’étais une véritable boule de nerfs en ce moment et le comportement qu’il avait à mon égard ne m’aidait pas.

Il voulait que je reste pour la nuit et je savais très bien ce qu’il voulait en échange. Il était un vampire et j’étais une humaine même si j’étais une sorcière. Il voulait donc mon sang et je n’aimais vraiment pas du tout cette idée. Je me levais de mon fauteuil sans le lâcher du regard. « C’est gentil à vous cher Comte, mais je souhaiterai que mon sang reste dans mon corps. Je préfère retourner dans le village et revenir vous voir demain soir afin d continuer cette conversation. » Je voyais que ses yeux étaient en train de changer. C’était donc vraiment le moment pour moi de partir. Je ramassais ma cape que je remettais sur mes épaules.

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