Cela fait quelques semaines que le combat contre les ogres s'est terminé. Ses blessures superficielles ont eu le temps de guérir grâce à l'intervention de son amie. Il est a présent tout à fait capable d'agir aussi bizarrement qu'il l'a toujours fait.

Un lièvre, c'est curieux et Archie a depuis un moment cette envie de se faufiler à nouveau dans le palais de la reine, d'atteindre le petit jardin intérieur et surtout le pommier royal... Ce sont ses fruits qui ont attiré la curiosité du Baron Dodgson, le genre de curiosité qui fait empailler les rongeurs. Ces pommes, il en a rêvé. Elles sont bien rouge et probablement délicieuses, c'est ce qu'il veut confirmer. Une pomme, qu'est-ce qu'une simple petite pomme pour cet arbre ? Ce n'est rien de grave, si ? D'après Roserouge il vaut mieux éviter mais ce qui entre par une oreille ressort aussitôt par l'autre. Archie veut croquer dedans, c'est plus fort que lui et il est hors de question pour lui de réfréner son envie.

Le Baron marche discrètement, ses pas son presque inaudibles, il a derrière lui de très nombreuses années de pratique. Il a le réflexe vif et parvient à éviter les passages des gardes pour se frayer un chemin jusque là. Il y a quelques années il se serait probablement fait prendre en un rien de temps mais il parait que la reine est moins sur ses gardes qu'avant... Si bien que notre cher comparse arrive bientôt au lieu tant désiré. Il reste en retrait un instant, observant cet arbre et analysant lequel des fruits il vaut mieux attaquer en premier. Celui-là est trop visible, son absence se remarquera indéniablement... Celui-ci serait parfait mais il est un peu trop haut... Celui-là ? Hmmm non, pas assez gros. BINGO ! Il en remarque un plus au centre de l'arbre, assez bas pour qu'il puisse l'attraper en se mettant sur la pointe des pieds, c'est du moins ce qu'il croit au départ puisque dès l'instant où il se trouve en dessous et qu'il tend le bras, le fruit reste hors de sa portée. Il le frôle tout juste... Son regard s'évade alors sur le sol alentour, à la recherche de quelque chose pour se surélevé. Rien... Il décide alors que la meilleure solution est de sauter. Hop ! Il fruit est entre ses mains, il ne lui reste plus qu'à tirer un peu plus pour le décrocher. Il fait alors tourner légèrement la pomme pour qu'elle se décroche d'elle même et, le regard concentré sur son objectif, en oublie son environnement. C'est bien évidemment ce moment qu'une personne choisi pour arriver... Timing imparfait. Et mer...

La bataille contre les ogres avait fait de gros dégâts, aussi bien chez les villageois que chez ceux qui avaient pris les armes pour les défendre et bouter les créatures hors des lieux. Regina elle-même en avait fait les frais, se retrouvant dans le coma suite au heurt d'un projectile dans sa tête alors qu'elle s'interposait poir tenter de protéger Richard. Elle était restée inconsciente tplusieris jours malgré les soins de son amie Clochette, et à son réveil, elle s'était trouvée très faible jusqu'à ce que sa sœur Zelena ne revienne de sa patrouille pour l'aider. À présent, la reine avait retrouvé ses facultés mais la convalescence lui avait parue longue, comme à son mari et ses enfants.

Chaque jour, elle prenait des nouvelles des villageois par l'entremise des patrouilles et s'informant également de la potentielle présence des ogres et leurs agissements. Il convenait de rester prudents et alertes car pour l'instant, nul indice ne permettait d'identifier celui qui avait ordonné ces attaques.

Ce jour-là, Robin était parti patrouiller et Regina était restée au palais sombre. Elle décida de se rendre au pied de son pommier, un lieu où elle s'était toujours sentie bien. La reine délaissa la magie au profit de quelqies pas pour s'y rendre. Elle devait encore faire attention à son utilisation de ses pouvoirs car cela l'affaiblissait et lui provoquait encore quelques migraines. Alors qu'elle sortait de l'enceinte du palais et qu'elle apercevait son précieux arbre, elle constata la présente d'une personne qui essayait de s'emparer d'un fruit. Fronçant les sourcils, elle s' approcha.

- Bonjour ! Peut-être puis-je vous aider ?

Son ton de voix était un peu tranchant, avant qu'elle ne reconnaisse la personne en question. Elle se adoucit aussitôt, ce n'était pas un vulgaire voleur mais quelqu'un qui les avait aidés.

- Baron Dogson, vous auriez dû vous faire annoncer.

Regina tendit la main et attrapa avec délicatesse une pomme qu'elle lui tendit.

- Vous vouliez une pomme ? Il suffisait de le demander.

La reine était assez maniaque concernent son pommier et il était de notoriété publique qu'elle n'aimait pas que d'autres qu'elle y touchent. Elle attendit que son invité improvisé prenne ou non le fruit avant de s'asseoir sur le petit muret en pierre qui entourait l'arbre fruitier.

- Je suis ravie de voir que vous vous portez bien. Que nous vaut le plaisir de votre visite ?

- Bonjour ! Peut-être puis-je vous aider ? Oups.... Archie se retourne d'un air innocent, grand sourire aux lèvres en espérant que ça puisse distraire l'attention de sur sa main et la pomme.

- Baron Dogson, vous auriez dû vous faire annoncer. Le fait d'entendre son titre prononcé à toujours son petit effet. D'un sourire pseudo-innocent, il passe à un vrai sourire, celui de la satisfaction d'être reconnu à son vrai niveau. Pour ce qui était de s'annoncer... ce n'a malheureusement jamais été son genre. Il préfère la discrétion aux grandes déclamations de son titre par un tiers. D'ailleurs, les rares fois où il avait été annoncé en entrant dans un palais dans son monde, il avait sursauté en entant le proclamateur crier dans ses pauvres oreilles sensibles.

- Je ne voulais pas déranger...

La reine attrape alors une pomme pour lui. Quelle délicate attention !

- Vos pommes ont bonne réputation, je voulais voir si leur goût en était digne.

Tu parles... Il voulait juste croquer dans cette pomme-ci parce qu'on lui avait dit de ne pas toucher au pommier. Archie n'aurait pas fait long feu au jardin d'Eden.
Tout en croquant la pomme, il se rappelle ce qu'on lui en a raconté. Est-ce qu'il risque de s'évanouir ? Le gout sucré mais pas trop lui fait pourtant songer que ça en vaut la peine. Voulant se mettre un peu plus à l'aise qu'il ne l'est déjà, il s'installe lui aussi sur le muret.

- Je voulais simplement visiter vos jardins, voir comment poussent les fleurs et, je dois bien l'avouer, goûter à vos pommes.

Inutile de le nier, il a été pris sur le fait de toute façon. Autant jouer franc jeu d'autant qu'il se voit mal mentir, encore plus à la reine de ce monde-ci. Est-ce qu'il devrait en avoir peur et arrondir les angles ? Sans doute, mais Archie n'est pas de ce genre la et puis, il arrive au bon moment. Quelques années plus tôt, sans doute aurait-ce été plus dangereux d'agir de la sorte.

Il observe rapidement la reine, sans doute son regard est-il d'ailleurs un tantinet trop insistant. Elle était elle aussi au combat et il lui semble bien qu'elle n'en était pas sortie complètement indemne. Cependant, il ne remarque pas trop de dégât. Est-ce déjà complètement guérie ? On la dit douée de magie, peut-être est-ce cela.

- Vous n'êtes plus vraiment mal en point. Vous semblez avoir été très bien soignée.

En même temps il s'agit de la reine, l'inverse aurait été plutôt surprenant.

Regina avait donc cueilli avec soin une pomme qu'elle avait donné à son invité improvisé, surtout pour éviter que ce dernier n'abîme la branche en saisissant lui-même le fruit. Certaines personnes ne faisaient pas attention, et la reine était extrêmement maniaque avec cet arbre auquel elle tenait particulièrement.
Entendre le baron Dogson lui dire que ses pommes avaient bonne réputation tira un sourire incrédule et amusé à la belle brune qui n'était pas dupe. La seule réputation que pouvaient avoir ces fruits était que l'un de leur semblable avait empoisonnée la princesse Blanche-Neige tant aimée de tous.

- Je vois... marmonna-t-elle avant de s'asseoir, bientôt rejointe par Archie.

Ce dernier donna finalement une explication plus plausible. S'il était amateur de jardins, elle comprenait qu'il soit intéressé à voir à quoi ressemblaient ceux des autres royaumes, d'autant qu'il avait potentiellement déjà vu celui de Cora au Pays des Merveilles.

- Alors, comment le trouvez-vous ? Est-ce différent de ce à quoi vous êtes habitué ?

Le baron remarqua que Regina était plutôt bien remise de ses blessures. Sans doute l'avait-il vue tomber inconsciente en voulant protéger son fils d'un coup d'un ogre. Peut-être même que certains l'avaient crue morte l'espace d'une minute. Quand elle songeait à l'inquiétude qu'elle avait causée à son mari, ses enfants et sa soeur, sans parler de ses amis (cela lui faisait toujours bizarre de constater qu'elle en avait), la reine culpabilisait, mais après tout, il n'avait vu aucune autre solution pour protéger Richard que de s'interposer.

- Je vais beaucoup mieux en effet, merci beaucoup. Et vous, d'ailleurs ? Avez-vous été blessé, et si oui, avez-vous bénéficié de soins suffisants ? Par ailleurs, je n'ai pas eu le temps de le faire, je tenais à vous remercier pour votre aide précieuse.

Il ne fallait jamais négliger de remercier ceux qui se donnaient la peine de donner un coup de main, et pour le coup, la participation de chacun des volontaires le jour de la bataille contre les ogres avait été salutaire.

- Si je peux faire quoi que ce soit pour vous remercier, n'hésitez pas.

Bon, évidemment, le royaume de la Forêt Enchantée n'était pas tiré d'affaires car tout un chacun ignorait encore toujours qui était derrière ces attaques, qui contrôlait ces ogres, et dans quel but. Des patrouilles étaient quotidiennement ogranisées pour surveiller les environs et protéger la reconctruction des villages, et d'autres enquêtes étaient en cours. C'était plutôt difficile de savoir mais quelque chose disait à Regina que l'auteur de tout ceci ne tarderait pas à se manifester de nouveau.

La reine lui demande comment il trouve les jardins et surtout, du moins ce qu’il en retient, s’il est si différent de ceux qu’il a l’habitude de voir. Cette question le fait sourire. Evidemment que c’est différent, tout ici est différent, si… étrange.

- Sans vouloir vous manquer de respect, je préfère largement les jardins du Pays des Merveilles. Pas tous bien entendu, mais une bonne partie du moins.

Il jette un coup d’œil à ce que Roserouge est parvenue à faire ici. Il doit lui reconnaitre un certain talent mais le plus talentueux des artistes ne peut pas faire grand-chose de plus avec une base aussi… fade. Où sont les fleurs chantantes ? Pourquoi diable les lys ne rougissent pas quand il les complimente ? Plus personnellement encore, dans son propre jardin qui s’étale sur un grand espace se trouvent diverses plantes utiles à la confection d’un tas de thés et infusions quand ici il doit se contenter du strict minimum. Alors évidemment qu’avec du thé "basique", tout lui semble plus fade.

- Mais ce jardin est le plus beau qu’il m’ai été donné de voir dans votre monde jusqu’à présent.

Elle lui affirme ensuite allez beaucoup mieux. Tant mieux ! Il ne lui a pas été souvent donné de voir une souveraine autant investie dans une guerre, du moins pas à ce niveau-là d’implication. Regina ne semble pas du genre à rester en retrait à donner des ordres insensés. La reine le remercie ensuite pour son aide, ce qui a le mérite de le rendre un peu plus fier qu’il ne l’est déjà.

- Rien de grave, en effet. Mes blessures n’étaient pas profondes et Roserouge est venue me soigner. Grâce à elle j’ai pu me rétablir assez vite.

Aussi loin qu’il s’en souvienne, Rose lui a toujours été assez précieuse. Une aide, une oreille attentive, une amie. Le genre d’individu qui n’attend rien en retour, bien différente en soi de beaucoup d’habitants du Pays des Merveilles qui ont essayé de fréquenter le Baron.
- Si je peux faire quoi que ce soit pour vous remercier, n'hésitez pas. Il réfléchit un court instant.

- Là, tout de suite je n’ai aucune requête en particulier mais je retiens l’offre.

Nul doute qu’il saura s’en souvenir au moment voulu.

- Ca arrive souvent par ici ? Je veux dire, les attaques et les combats ?

Si c'est régulier, Archie devrait s'en inquiéter et sans doute programmera-t-il son retour pour le Pays des Merveilles bien plus tôt, quitte à devoir, s'il n'a aucune autre solution, demander de l'aide à un certain lapin blanc.

Regina avait été peu habituée à discuter si posément avec ses sujets. Il fallait dire que son passé de reine avant la malédiction avait été chaotique. Elle découvrait à présent une autre facette de la royauté, ce qu'elle aurait en fait toujours dû être. Le baron était certes original mais plutôt d'une conversation agréable. Son avis sur les jardins du palais sombre tira un sourire en coin à la sorcière, étant donné que ceux qu'il semblait chérir appartenaient à sa mère. Cora, la reine de cœur. Quelle ironie.

- Et que pensez-vous de la reine de cœur ?

Elle s'était hasardée à cette question mais elle était presque certaine qu'elle terrorisait ses sujets autant qu'elle l'avait malmenée lorsqu'elle était enfant.

La belle brune fut ensuite rassurée de savoir que le baron Archie avait été bien soigné. Lorsqu'il évoqua Roserouge, le sourire de la reine de ont plus franc.

- Cette jeune femme est incroyable, il faut le reconnaître. Elle a un talent certain en botanique. C'est elle qui a refait l'arrangement floral de plusieurs pièces du palais et ici également.

Regina en était très satisfaite.

Elle venait de proposer au baron de le dédommager pour son aide précieuse lors des affrontements avec les ogres, mais celui-ci sembla otper pour faire sa demande plus tard quand une idée lui viendrait. La reine espérait qu'il n'irait pas avec une idée trop saugrenue.

Puis, il lui demanda si ce genre de guerres était monnaie courante. La brune dodelina de la tête en s'asseyant sur le muret qui cerclait son précieux pommier.

- Je mentirais si je disais que cela n'arrive jamais. Cependant, la dernière guerre des ogres remonte à plusieurs décennies. Des tensions existent parfois entre certains royaumes mais je dirais que pour ma part, je n'ai que rarement connu de tels affrontements. Sauf lorsque Hades puis Frollo avait pris ma place à Storybrooke. Mais cette guerre prit place de l'autre côté, non pas ici. Peut-être en avez-vous entendu parler.

Soudain, elle se questionna sur ce qui amenait le baron en ces contrées. Elle savait que sa malédiction avait chamboulé pas mal de vies puisqu'elle avait enlevé les habitants de son royaumes, plongeant les autres dans une sorte de pause temporelle, sauf le royaume du Pays de Merveilles protégé par Cora. Archie était-il à la recherche de quelqu'un ?

- Puis-je vous demander par quel fruit du hasard vous vous êtes retrouvé ici ? J'imagine que la première malédiction ne vous a pas touché. Que s'est-il passé pour vous ?

- Et que pensez-vous de la reine de cœur ?

Archie arque un sourcil avant de comprendre la méprise. Evidemment que les jardins de la reine de cœur sont très beaux, et pour cause ! C’est Roserouge qui s’en était longuement chargé. Mais les jardins auxquels Archie songe n’appartiennent pas tous à la Reine de Cœur. Les siens par exemple, il les aime exactement comme ils sont : un peu fous.

- J’ai la chance de n’avoir pas souvent eu affaire à elle.

Une aubaine d’être perçu par les habitants du Pays des Merveilles comme totalement déséquilibré. Les gens évitent de venir vous embêter.
[…]

- Cette jeune femme est incroyable, il faut le reconnaître. Elle a un talent certain en botanique. C'est elle qui a refait l'arrangement floral de plusieurs pièces du palais et ici également. Un sourire se dessine alors sur les lèvres du Baron. Roserouge est à l’origine de tout ça ? Ce sont des mains en or qu’elle a , il n’est pas étonnant que la Reine de Cœur ait voulu se la garder pour elle…

Archie plante une nouvelle fois ses dents dans la pomme, la dégustant tout en écoutant Regina lui parler des guerres contre les ogres. Ces grands bonhommes ont l’air particulièrement malpoli… et malodorant pour ce qu’il a pu en expérimenter. Peut-être est-ce pour ça qu’ils sont aussi impolis ? Un bon bain leur ferait le plus grand bien, sous tous les aspects !  
Elle lui explique que ça faisait de nombreuses années qu’il n’y avait plus eut de guerre contre eux, que certaines tensions persistent entre royaumes avant de lui parler de deux individus dont il ne connait rien, ou presque… Hadès, ça lui dit bien quelque chose. Il l’a lu dans un livre un jour,  « Et quand j'aurai passé le Fleuve à l'onde sombre,  Quand le divin Hadès aux ombrages secrets M'aura rendu mon arc, mon carquois et mes traits, Artémis, gémissant et déchirant ses voiles, Fixera mon image au milieu des étoiles ! ». Il n’est cependant pas sur de comprendre ce que ça vient faire dans cette histoire de conflits.
Regina lui parle de l’autre côté. Archie demeure perplexe. L’autre côté ?

- Vous voulez dire… que vous étiez morte ? De quel autre côté peut-elle bien parler ? Il n’a que brièvement entendu parler de Storybrooke. Pour tout dire, il a encore un peu de mal à comprendre certaines choses. C’est la première fois qu’il voyage entre les mondes et même s’il sait depuis longtemps, grâce notamment au lapin blanc, que de nombreux mondes existent, il ignore combien et leur Histoire. La première malédiction, voilà quelque chose dont il a entendu parlé ! C’est d’ailleurs Roserouge qui le lui avait expliqué.

- Oh ça n’a pas changé grand-chose chez nous. Pour tout dire, la seule chose qui m’ai vraiment affecté a été le gel soudain du royaume de Cœur. Mon domaine étant situé sur la frontière, n’a été qu’à moitié gelé. Il lui épargne les détails du Loire qui s’est retrouvée du mauvais côté au mauvais moment, laissant Archie tout seul…

- J’ai vu un groupe passer un portail au Pays des Merveilles, j’ai sauté dedans avant qu’il ne se referme. Je ne sais toujours pas pourquoi, d’ailleurs. Quelle mouche l’avait piqué ce jour-là ? Était-ce uniquement parce qu’il avait aperçu le Chapelier ? S’il avait sût qu’il lui serait impossible de franchir le portail dans l’autre sens, il se serait surement abstenu… Mais c’était trop tard à présent.

Regina avait hasardé une question à propos de sa mère qui s'était, voilà longtemps, emparée du royaume rouge du Pays des Merveilles... et par sa faute, car elle l'avait poussé au travers d'un grand miroir magique peu avant son mariage avec le roi Leopold... Sans dout l'une des toutes premières actions qui mèneraient à faire d'elle la Méchante Reine plus tard. Le baron avoua être heureux de ne pas avoir eu souvent affaire à elle. Comme Regina le comprenait. Elle se contenta de hocher la tête avec un sourire en coin.

Ils échangèrent à propos de la talentueuse Roserouge qui avait participé à l'égaiement du palais sombre sur demande de la reine. Elle avait des invités, des réfugiés, et elle voulait qu'ils se sentent bien. De son côté, le côté sombre de ce palais en la dérangeait pas, elle y était habituée, mais elle avait appris à ne plus penser seulement à elle, surtout depuis qu'elle avait une famille. Le sourire du lièvre démontrait son affection pour la fleuriste au talent incomparable.

Puis, la discussion s'orienta sur les ogres et cette guerre qu'ils avaient menée contre eux. Les pauvres villageois avaient été en première ligne. La souveraine expliqua ce qu'elle savait des comportements belliqueux de ces créatures et l'historique qu'elle connaissait sur les guerres. Tous les livres d'Histoire de la Forêt Enchantée en parlaient car ce royaume en avait lourdement pâti, et tous les micro-royaumes et duchés qui le composaient aussi. Néanmoins, quand Regina avait accédé au trône, ces assauts avaient cessé depuis longtemps et elle expliqua à son invité que la seule véritable guerre qu'elle ait connue et menée, hormis combattre Ingrid voilà quelques années, c'était à Storybrooke pour reprendre son siège de maire des mains d'Hades. La belle brune écarquilla les yeux lorsqu'Archie lui demanda si elle était morte.

- Non ! Par tous les dieux, non, répondit-elle avec un petit rire. Quand j'évoque l'autre côté, je parle du monde sans magie, et notamment la ville de Storybrooke. Toutes mes excuses, ce n'était peut-être pas très clair.

En y réfléchissant, il était vrai que parler du dieu des Enfers et dire les terme "autre côté" pouvait prêter à confusion pour quelqu'un qui ne connaissait pas le monde dit "réel".

- La malédiction du Sort Noir a emmené les habitant de mon royaume, la Forêt Enchantée, dans un tout autre monde, un monde sans magie dont les habitants pensent que nos royaumes ne sont que des contes qui n'ont jamais réellement existé. Nous étions tous dans une ville créée de toutes pièces par le sort, nommée Storybrooke. Nous avions de nouvelles identités qui se prêtaient à la vie des gens de ce monde-là.

Le baron expliqua alors sa venue. Il avait suivi un groupe, sans doute celui qui avait atterri au Pays des Merveilles suite au franchissement de la frontière de Storybrooke après le départ de New York.

- Je sens de la nostalgie dans votre voix. Votre royaume vous manque ? Nourrissez-vous le souhait de repartir ?