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Nouvelles têtes
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Le retour de Carrie
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Jefferson avait été un sacré combat. Héraclès avait rapidement compris la solitude et le mal-être qui habitaient celui qui était aujourd'hui un ami proche. Cependant, ça n'avait pas toujours été le cas. Il aurait presque pu classifier cette mission comme un de ses travaux, surtout lorsque son hôte s'était trouvé dans des humeurs hostiles. Mais il n'avait pas lâché et était revenu, encore et encore. Certains auraient arrêté après le premier rejet mais ce n'était pas la mentalité du plus beau de tous les héros. Sa persévérance et son altruisme avait été plus forts et petit à petit, le Chapelier s'était fait à sa présence.
Cette fois pourtant, les rôles étaient inversés. Le demi-dieu se trouvait dans une situation difficile et il avait du mal à voir le bout du tunnel. Sa mémoire retrouvée n'avait pas ramené que du bon. Bien au contraire. L'immortel aux belles bouclettes avait ramassé en pleine poire tous ses souvenirs d'antan, autant les bons que les mauvais. Et autant dire que ce furent les plus négatifs qu'il gardait dans son esprit. Néanmoins, le plus fort de tous les héros connaissait maintenant la raison de tous ses problèmes : Héra, la femme de son père. Héraclès n'avait pas l'habitude de parler de ces problèmes si bien qu'il fallait creuser un peu, lui tirer les vers du nez, ce qu'avait commencé à faire Stewart alors qu'ils allaient entamer le repas qu'il leur avait préparé. Le pompier appréciait ce contact, cela faisait longtemps qu'on ne lui avait plus apporté ce genre d'attention. Il lui adressa un regard sympathique, souriant à ses mots. - Merci Jeff', c'est gentil ! Répondit-il tout simplement. Cela ne voulait pas dire qu'il rejetait son aide ou sa proposition. Bien au contraire. Si chez certaines personnes, c'était une façon de se défiler, ce n'était pas le cas pour celui qu'on appelait par simplification Hercule. Ils commencèrent à manger tranquillement avant que le père reprenne la parole. Héraclès posa sa fourchette un instant, prenant le temps de réfléchir. Tout se bousculait dans sa tête : c'était le merdier ! Il y avait tellement d'informations qui se chevauchaient et il avait du mal à tout remettre dans l'ordre, peut-être parce qu'il évitait d'y plonger par peur. Il prit une grande inspiration avant de soupirer. Ca faisait remonter beaucoup de choses en lui. - Non, ne t'en fais pas... Après tout, ça serait l'église qui se fout de la charité si je n'en parle pas...Commença-t-il en lâchant un petit rire nerveux.Je ne sais pas trop par où commencer... Disons que c'est un sacré bordel depuis que je suis de retour ici... Enfin, depuis que l'on a quitté New-York !Dit-il en reprenant sa fourchette et en jouant nerveusement avec sa son assiette.Si vous avez retrouvé la mémoire après avoir passé cette ligne sur le sol, ce fut également le cas pour moi mais j'ai reçu une baffe supplémentaire, si on peut dire ça comme ça... Cette magie a fait tomber l'amnésie qu'Héra avait instauré en moi depuis des années, bien auparavant la Malédiction de Regina. Lâcha-t-il après un soupire.Elle a tenté de m'assassiner plusieurs fois, mais si ce n'était que ça...Dit-il plus fébrilement.Elle m'a fait tuer ma femme et mes enfants...Finit-il par lâcher, sans détour, détournant son regard brièvement de Jefferson avant de se lever et de faire un demi tour pour se cacher un instant, profitant de la serviette qui s'était trouvé sur ses genoux pour absorber les quelques larmes qui gonflaient ses yeux et avaient commencé à s'en échapper.Excuses-moi... Je... C'est pas facile... ️ 2981 12289 0
Jefferson Stewart
Storybrookian
♕ Lieu : Perdu dans ma tête, mais mon corps doit être dans la Forêt Enchantée
Posant ma fourchette, j’écoutai attentivement et patiemment les explications de mon invité. Mon expression était douce et encourageante, sans être pressante. Je savais que ce genre de choses n’était pas faciles à exprimer. Je me souvenais de la souffrance qu’avoir deux vies incompatibles dans la tête pouvait provoquer. Durant la Malédiction de Regina, j’aurais tout donné pour oublier comme les autres habitants de Storybrooke, oublier ce que j’avais perdu, ce que j’avais fait, ce que j’avais fait. Juste oublier. Et New-York ne m’avait pas fait changer d’avis.
Je bus une gorgée de vin et continuai de l’écouter, mais quand Héraclès me dit ce que Héra lui avait fait faire, j’écarquillai les yeux et posai mon verre sur la table.
« - Elle a fait QUOI ? »
Le voyant se lever et détourner le regard, je me levai à mon tour et m’approchai doucement de lui, n’osant d’abord pas le toucher de peur de lui causer plus d’inconfort.
« - Par les Dieux, Héraclès, je suis tellement désolé… désolé que tu aies eu à vivre ça, désolé que tu aies à vivre avec ça… bon sang, mais… »
Poussant un soupir pour me calmer un peu et être la personne rassurante dont le demi-dieu avait besoin, je posai doucement une main sur son épaule et vins me placer face à lui.
« - Tu sais que rien de tout cela n’est de ta faute, n’est-ce pas ? Je sais que tu as toujours les souvenirs et l’acte était de ta main, mais tu sais que ce n’est pas de ta faute ? »
Je ne pouvais pas imaginer la douleur qu’il devait ressentir, je le savais bien. Je n’étais pas bien sûr de ce que je pouvais dire ou faire pour essayer de le rassurer. Je serrai doucement son épaule et le regardai dans les yeux avec douceur, mais fermeté.
« - Je me doute que tu n’es sans doute pas prêt à l’entendre, mais tu n’es pas responsable. Tu ne l’as pas voulu, on t’a forcé à le faire, peu importe comment. Tu n’as pas eu le choix – et que ceux qui disent qu’on a toujours le choix aillent au diable ! Je sais ce que c’est d’avoir fait le mauvais choix, et je sais que ce n’est pas ton cas.»
Aller au Pays des Merveilles tout seul pour récupérer un objet magique hors de prix, ça, c’était un choix que j’avais fait et qui avait coûté la vie à ma femme. C’était ma faute, personne ne m’avait forcé à le faire.
We aren't contractually tied down to rationality! There is no sanity clause! So when you find yourself locked onto an unpleasant train of thought, heading for the places in your past where the screaming is unbearable, remember there's always madness. Madness is the emergency exit… you can just step outside, and close the door on all those dreadful things that happened. You can lock them away… forever. BANGERZ
Maintenant que toute sa mémoire lui était revenue, Héraclès était en lutte continuelle contre la morosité et la dépression. Le seul moyen qu’il avait trouvé pour s’en sortir était d’occuper ses journées plutôt que de se laisser du temps pour penser. Aider les autres à affronter leurs problèmes qui nécessitaient sa force ou son agilité à la place de faire face à cette énorme montagne qui lui faisait face. Le héros n’avait jamais vécu tel sentiments, il était totalement désarmé et cette fois sans aucun mentor pour le soutenir ou le conseiller. Même Pégasus était aux abonnés absents. Il allait devoir trouver un moyen pour s’en sortir, il y arriverait, là-dessus il n’avait aucun doute. La question était de savoir comment et par où commencer.
Et avoir Jefferson qui lui posait des questions le tirait un peu plus vers la réalité, comme si on lui prenait le visage pour l’obliger à regarder ce mont qu’il cherchait à fuir du regard depuis trop longtemps. Le demi-dieu tenta de faire au mieux pour ne pas se laisser aller. Le chapelier ne faisait rien d’autre que de prendre des nouvelles mais cela avait suffi à faire que le pompier replongeasse dans ses souvenirs lorsqu’il dut raconter ce qu’avait fait la femme de son père. Lui-même avait encore du mal à y croire. C’était tellement… violent. Et gratuit. Facile. Lorsque son hôte lui demanda de répéter, il en fut tout simplement incapable. C’était coincé en travers de sa gorge et il le sentait, ça allait exploser. Alors il se leva, histoire de ne pas imposer à son ami ce spectacle. La tristesse l’avait envahi en un battement de cils, s’exprimant principalement par cette sensation désagréable de pincement au cœur et ces larmes qui vinrent embuer ses yeux avant de rouler sur ses joues.
Il eut le temps de sécher ces dernières à l’aide de la serviette qui s’était trouvée sur ses genoux quelques secondes plus tôt avant de s’excuser, il n’aimait pas être celui qui était en bas, celui qui amenait la tristesse et la morosité. Les mots de Jefferson lui firent du bien mais pas autant que cette main sur son épaule. Il était conscient, au fond de lui, qu’il n’était pas fautif de tous ces événements, de ces morts. Mais il y avait une grande étape entre le comprendre et l’accepter. - Je sais que tu as raison, mais il n’empêche que ce sont mes mains qui ont commis les actes… C’était comme si mon corps n’avait plus été le mien et que je n’avais pu être que spectateur du massacre que j’ai perpétré… Chaque nuit, je revis tout avec tant de précision que ça en devient réel… Puis je me réveille avec leur sang sur les mains… Leurs cris en tête… Si tu savais à quel point c’est horrible…Réussit-il à lâcher avant de regarder ses mains comme si elles étaient encore recouvertes de ce liquide rouge et visqueux. Il n’en avait parlé à personne encore. Mais déjà il pouvait sentir le poids qui se trouvait sur ses épaules se soulager un peu. Puis, il redonna son attention à son hôte après avoir laissé retomber ses deux pognes tout en laissant un soupire s’extirper de ses lèvres. Et sans demander, le fils de Zeus vint encercler le chapelier dans ses bras musculeux pour une étreinte. - Désolé… J’en avais besoin je crois…Confessa-t-il alors qu’il reprenait gentiment le contrôle sur ses émotions. ️ 2981 12289 0
Jefferson Stewart
Storybrookian
♕ Lieu : Perdu dans ma tête, mais mon corps doit être dans la Forêt Enchantée
La détresse du jeune homme me brisait le cœur. Lui qui était un tel rayon de soleil, à toujours vouloir aider les autres et à les réconforter, c’était horrible de le voir comme ça.
Mais je ne bougeai pas, je restai là, à l’écouter, ma main sur son épaule et mon regard braqué dans le sien. Il fallait qu’il sache qu’il n’était pas seul, qu’il pouvait se confier sans crainte de jugement ou de moquerie. Je serrai doucement son épaule pour qu’il se rappelle que j’étais là, que je ne bougerais pas.
Ses mots étaient déchirants et je poussai un soupir alors qu’il m’enlaçait. Je le laissai faire et le serrai contre moi en respirant aussi calmement que possible.
« - Tu n’as pas à t’excuser, Heraclès. Je suis là pour toi. Et je ne te jugerai jamais pour avoir pleuré. Tu en as le droit. Bon sang, si une seule personne dans ce vaste monde a bien le droit de pleurer, c’est toi. »
Je lui tapotai le dos doucement, lui laissant tout le temps dont il avait besoin. Son étreinte ne me dérangeait pas, je l’avais acceptée sans aucun problème.
« - Je sais que ce n’est pas comparable à ta situation, mais… moi aussi, j’ai causé la mort de mon épouse. »
J’en parlais très peu, la mort de Priscilla faisant partie de mes plus grandes hontes et de mes plus gros échecs en tant que mari et père.
« - Ma femme et moi étions des voleurs. C’est comme ça qu’on s’est rencontrés : on essayait de voler la même salle du trésor. On s’est mariés, on a eu notre petite Grace et on a cessé nos activités. Pour notre petite fille. Mais on a fini par manquer d’argent, le manoir qu’on s’était offert commençait à tomber en ruine… ça me rendait malade de me dire qu’on allait devoir élever Grace dans la pauvreté. Priscilla, elle, elle voyait le bon côté des choses : on était ensemble. Pour elle, c’était tout ce qui comptait. Mais un jour, un contact à moi m’a fait savoir qu’un objet magique puissant et hors-de-prix avait été repéré au Pays des Merveilles. J’y suis allé, malgré les suppliques de Pris. J’ai trouvé l’endroit et l’objet, mais je me suis fait attraper. Mon ravisseur m’a alors… torturé en me faisant revivre encore et encore le même moment, me disant que je ne reverrais jamais ma famille. J’ai cru perdre la raison. Une fois mon bourreau parti faire ses affaires, j’ai été secouru par Priscilla… mais alors que nous fuyions, elle a été atteinte par une flèche en plein cœur… elle est morte dans mes bras… par ma faute… »
Je le serrai un peu plus fort dans mes bras, me tendant un peu pour ne pas trembler en repensant à cette histoire.
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La vie n’était pas rose tous les jours, ce n’était pas le demi-dieu qui allait dire le contraire. Tant qu’il avait été sous les sorts d’amnésie, il n’avait pas eu à affronter ses remords et ses sentiments. Mais depuis la fin de New-York, sa vie avait pris un autre tournant. Il n’avait pas encore réellement eu le temps d’en parler avec quelqu’un d’autre, ou la franchise. C’était tellement plus facile de se concentrer sur les problèmes des autres plutôt que les siens. Ce n’était pas pour rien que le plus fort de tous les héros courrait à droite et à gauche sans se laisser de repos : il fuyait la dure réalité. Il avait beau faire des efforts mais dès qu’il se retrouvait seul le soir, ou lorsqu’il dormait, cette dernière le rattrapait et venait le hanter. Ce fut ce qu’il se passa et Héraclès ne put se retenir. Ô, il tenta bien de le cacher à Jefferson en se relevant et en faisant volteface pour ne pas lui imposer cette vue.
Cependant son hôte en décida autrement et se leva pour le rejoindre et le réconforter. Mis à part Pegasus et Raiponce, personne n’avait jamais réellement pris le temps de faire cela pour lui. Lorsqu’il sentit cette main sur son épaule, il comprit qu’il pouvait se laisser aller, ce qu’il fit. Sortir tout ce qui le rongeait lui enleva du poids des épaules, tout comme l’étreinte qu’il imposa presque au Chapelier avant de s’excuser car il s’était imposé. Ca lui fit étrange d’entendre ces mots. Il n’avait pas l’habitude d’être à cette position-là. En temps normal, c’était lui qui se trouvait dans le rôle de l’oreille attentive ou de l’épaule réconfortante. - Merci… Répondit-il simplement avant de laisser un peu de temps passer. Il était perdu dans ses pensées, avant que la voix du veuf ne vienne lui tirer à nouveau les pieds sur terre. Jefferson avait toujours refusé de lui parler de ce sujet alors il fut surprise de l’entendre aborder le sujet sans aucune stimulation ou question de sa part. Peut-être que l’ancien voleur se reconnaissait dans la peine du fils de Zeus. - Je suis désolé pour toi, Jeff’ Héraclès n’était pas en état d’être empathique, ou de réconforter. Il comprenait néanmoins ce que pouvait ressentir son ami car il était en train de vivre la même chose que Jefferson avait dû vivre avant lui.
Il ne saurait dire combien de temps ils restèrent ainsi. C’était loin d’être désagréable, au contraire. Mais comme toutes bonnes choses ont une fin, ils finirent par se séparer. Le héros se sentait plus léger, lâcher les vannes lui avait fait du bien même s’il était conscient qu’il allait falloir bien plus que cela pour qu’il puisse remonter la pente. - Aller, retournons à table, ça va être froid !Lâcha-t-il avec un petit rire, terminant d’essuyer les résidus des larmes qui parsemaient encore ses joues. ️ 2981 12289 0
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Mar 27 Fév - 10:24
Jefferson avait été un sacré combat. Héraclès avait rapidement compris la solitude et le mal-être qui habitaient celui qui était aujourd'hui un ami proche. Cependant, ça n'avait pas toujours été le cas. Il aurait presque pu classifier cette mission comme un de ses travaux, surtout lorsque son hôte s'était trouvé dans des humeurs hostiles. Mais il n'avait pas lâché et était revenu, encore et encore. Certains auraient arrêté après le premier rejet mais ce n'était pas la mentalité du plus beau de tous les héros. Sa persévérance et son altruisme avait été plus forts et petit à petit, le Chapelier s'était fait à sa présence.
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