J’étais heureuse d’être accueillie par Ariel. Elle était une reine douce et bienveillante et disons qu’actuellement, j’en avais bien besoin. Cependant, elle avait raison sur un point, l’amour pouvait faire faire des choses folles, après tout Flynn aurait été capable de n’importe quoi pour me sauver des griffes de la Fée Noire. Cependant, présentement, mon unique objectif était justement de retrouver Flynn et je savais qu’ici, je pourrais avoir toute l’aide nécessaire même si j’ignorais jusqu’à lors si ses pas l’avaient conduit jusqu’à ce royaume mais dans tous les cas, j’étais là et je ne comptais pas partir, tout du moins, pas tant que je n’aurais pas trouvé des informations sur une potentielle présence quelque part ici de l’homme que j’aime.
Finalement, j’étais allée dans les appartements qui m’avaient été donnés par Ariel pour pouvoir me laver et me changer et surtout pour pouvoir laver mes cheveux. Et pour le coup, avec vingt et un mètres de chevelure, j’avais bien besoin d’aide. Finalement, les domestiques m’étaient venues en aide et m’avaient aidées à rendre ma chevelure encore plus belle. Une fois vêtue et prête, je m’étais rendue dans le salon pour y rejoindre Ariel et le Chambellan.
« Merci Ariel » énonçais-je avec un sourire.
Pascal grimpant sur mon épaule, je prend place au bord de la table tandis que les domestiques s’affairent autour de nous.
« Des biscuits de Corona, c’est une très belle attention. » énonçais-je alors, avec un sourire tandis que j’en attrape un « Merci beaucoup. » repris-je avant de demander juste un verre de jus de fruit.
Sur la table, il y avait plusieurs petites choses à déguster qui venait de plusieurs royaumes et pour le coup, avoir des mets de Corona me réchauffait le coeur. Je me rendais compte que le voulant ou non, mon royaume me manquait. Le Chambellan vint à prendre la parole avant de m’expliquer qu’il me suffisait de lui décrire suffisamment Flynn pour qu’il puisse en faire un portrait. Me mordant la lèvres, je me saisis de mon verre de jus de fruit avant de boire un peu.
« Flynn est très charismatique et séduisant. Il a des cheveux bruns foncés généralement coiffés en arrière avec quelques mèches qui tombent sur son front. Ses yeux sont marrons, charmeurs et malicieux. Il a un visage bien sculpté avec des traits marqués, il a des pommettes hautes et des mâchoires bien définies. Il a une légère barbe de trois jours. » le présentais-je alors aussi précisément que possible.
Mon invitée s'était présentée, magnifique avec la tenue attribuée par nos domestiques du palais d'Eric. Je lui montrai rapidement les petites douceurs présentes pour elle, qu'elle puisse se sustenter. Parallèlement, le grand chambellan, accompagné de son assistant, expliqua à la princesse Raiponce que ses descriptions seraient cruciale pour réaliser un bon portrait robot, le plus fidèle possible, dans le but de déposer des affiches et avis de recherche au plus large public possible des environs. Je ne pouvais que comprendre, et ce mieux que personne, l'importance de ce que nous faisions.
Je pris un verre de jus de fruit moi aussi et quelques biscuits que je grignotai pendant que la belle blonde aux cheveux interminables décrivait son bien-aimé. Pendant ce temps, l'assistant croqueur griffonnait sur sa feuille inlassablement, modifiant, reprenant, précisant ses traits au fur et à mesure que la princesse de Corona parlait, ajoutait des précisions.
Quand elle eut fini de parler, l'homme releva le parchemin pour le montrer aux personnes présentes. Je ne connaissais pas le dénommé Flynn, alors je me contentai d'observer la réaction de mon invitée. Allait-elle se satisfaire de ce travail ? Le portrait était-il ressemblant ou y aurait-il des détails à peaufiner, modifier, complètement changer ou effacer ? Je restais suspendue aux lèvres de la belle blondinette, attendant son verdict, car elle était la seule à pouvoir nous dire avec véracité si c'était bien une bonne représentation de l'homme de sa vie. Il était important que la ressemblance soit frappante pour que les recherches aient une chance d'aboutir à quelque chose.
Le chambellan, de son côté, restait légèrement en retrait mais je sentais que lui aussi trépignait presque d'impatience. Je trouvais touchante la manière dont il s'était soudainement et rapidement impliqué dans cette situation de recherche du compagnon de notre invitée. Il était ainsi, gentil tant que l'on n'interférait pas dans son travail. En revanche, son travail, lui, pouvait interférer sur la vie des autres. Mais jamais rien de bien méchant. Je connaissais cet homme depuis des années maintenant, il avait été si gentil lors que mon arrivée auprès d'Eric, et j'avais tout de suite apprécié avec quel dévouement il prenait soin de son prince, à quel point il ne voulait que le mieux pour lui. Nous avions cela en commun, lui et moi, et je ne l'en appréciais que plus encore suite à ce constat. Je grignotais mon dernier biscuit tandis que la princesse répondait.