Depuis son retour au monde des contes, Tristan a été fort occupé dans son comté. A présent que les choses sont revenus un peu plus à la normale, il a d'avantage de temps devant lui.
Aujourd'hui, il a laissé sa mère au château et a décidé quand à lui de venir mesurer la température dans la forêt enchantée. Comme pas mal de personnes, il veut savoir ce qu'il se passe pour pouvoir prendre les meilleurs décisions possibles pour le bien de ses terres. Et puis, c'est à la forêt enchantée qu'il se passe le plus de choses en ce moment. Il parait que c'est le lieu où il faut être, qu'on y apprend énormément juste en se promenant dans les rues animées. Peut-être est-ce là aussi l'objectif de Tristan ? En savoir un peu plus sur ce qu'il se passe pour un peu tout le monde et puis, peut-être y retrouvera-t-il des amis des autres mondes ? Ceux où il a été si longtemps bloqué...
Tristan se promène donc dans les rues de la cité, observant sans vraiment savoir quoi y chercher, tendant l'oreille lorsque cela lui semble intéressant. Il n'est pas vraiment venu seul, il est Comte après tout. Un peu plus loin se trouve deux de ses gardes, gardant un oeil sur lui à distance, prêts à intervenir si besoin même s'il est pratiquement sûr de ne pas craindre grand chose par ici. Il repère finalement au loin une silhouette qui ne lui est pas inconnue. De longs cheveux roux et lorsqu'il la voit enfin de profil, son sourire habituel sur les lèvres. Aria ? Elle aussi se retrouve dans ce monde ? Ca signifie... ça signifie qu'elle aussi vient de ce monde, non ? Il décide de la rejoindre pour en avoir le coeur net.
- Aria ?
Maintenant qu'il est à sa hauteur il n'a plus aucune doute sur son identité. C'est bien Aria, la fille avec qui il est devenu ami à New York et avec laquelle il a partager de nombreux moments très amusants et parfois ridicule au karaoké. Il a depuis retrouvé ses souvenirs de Storybrooke et du monde des contes mais il n'a souvenir dans aucune d'entre eux d'y avoir croisé Aria si bien qu'il était persuadé de ne jamais la croiser ici. Quoiqu'il en soit, la croiser si soudainement lui fait un bien fou. Fou il avait l'impression de le devenir à force de devoir assimiler tout ses souvenirs ressurgis et devoir s'occuper de la remise en route de son comté.
Qui sait ce que peut faire un homme dont la confiance a été trahie ? •• No one knows what its like To be the bad man To be the sad man Behind blue eyes.
Si vous pouviez répondre en font Arial et minimum 14px, je (surtout mes yeux et mon cerveau) vous en serais éternellement reconnaissant.
Ce serait bientôt l'anniversaire de Melody. Tant d'années ensemble lui avaient été volées mais Ariel savait que c'était en partie de sa faute. Ce pacte passé avec le Ténébreux pour avoir des jambes et rejoindre Eric et dans lequel elle avait accepté de céder son enfant premier né... Elle était si jeune à cette époque, loin de mesurer la conséquence d'un tel accord. Bien des années après, suite à la naissance de Melody, Eric avait dû s'exiler avec elle dans le royaume où le temps passait plus vite pour le Rumplestiltskin ne repère pas le bébé. Ainsi, en seulement un mois, la fillette et son père avaient pris sept années au compteur. Les miroirs magiques prêtés par Regina permettaient de se voir, comme un appel visio du monde réel, mais la douleur de l'absence était bien réelle. Puis, à peine de retour en famille, voilà que la nouvelle malédiction de New York les avait frappés, sonnant deux ans d'amnésie avec une nouvelle identité.
Melody allait avoir dix ans et Ariel voulait lui faire un beau cadeau. C'est ainsi qu'elle déambulait dans le marcher du village principal près du palais sombre de Regina. Allant d'étal en état, elle recherchait ce qui pourrait susciter une étincelle dans le regard de la petite brune, quand soudain, une voix familière se fit entendre. Lestement, la sirène fit volte-face, laissant ses cheveux roux foncés voler autour d'elle. Là, son regard azur croisa celui d'un homme qu'elle n'aurait jamais pensé revoir.
- Tristan ?! s'exclama-t-elle avant de lui sauter dans les bras.
Tristan avait été à New York un peu comme Polochon dans les Sept Mers, un ami fidèle sur qui compter, quelqu'un avec qui partager des aventures farfelues et notamment un micro de karaoké.
- Ça alors, c'est incroyable de te voir ici ! Quel bon vent t'amène ?
Le sourire ne quittait plus ses lèvres à présent.
- Ah, il faut que je te dise... Je m'appelle Ariel en réalité. Et toi, Tristan est-ce ton vrai prénom ?
Elle réalisa alors qu'ils ne se connaissaient pas si bien puisque leurs vies de la Grosse Pomme n'étaient que des inventions de la malédiction.
- Je crois que nous allons avoir beaucoup à nous raconter.
La sirène reposa son regard sur l'objet qu'elle examinait avant d'entendre la voix de son ami : une boîte à musique ornée de coquillages et d'étoiles de mer. Elle donna de l'argent à la vendeuse et déposa délicatement la boîte dans sa besace.
- Veux-tu marcher un peu, ou peut-être aller boire quelque chose ? C'est moi qui t'invite !
D’après sa réaction, c’est bien elle. Elle lui saute au cou, tout aussi heureuse que lui de le retrouver. Il répond à l’étreinte, soulagé sans doute de retrouver une figure connue et positive par ici. Elle a été une amie fidèle à New York, un point de repère et une excuse valable pour pousser la chansonnette de façon pas toujours très juste. Avec ses responsabilités de retour, il est content de la retrouver, comme une petite pause bien méritée.
- Quel bon vent t’amène ?
- Je suis venu… faire les boutiques. Comme toi, je pense.
Elle enchaine sur son véritable nom. Ariel… Ariel, ça lui dit vaguement quelque chose. Pas dans le Monde des contes mais plutôt comme à Storybrooke ou à New York, le genre d’information de base, mémoire collective, connaissance commune, tout ça.
- Comme la petite sirène ? Se pourrait-il ? Après tout il a lui-même découvert que dans l’autre monde, à Storybrooke et à New York, l’histoire de ses parents est un conte et pas le plus joyeux.
- J’ai eu plus de chance, mon prénom n’a pas changé. C’est une aubaine. Seul son nom de famille a changé d’un monde à l’autre et une seule fois uniquement, de quoi un peu moins perdre la tête lorsque tous ses souvenirs et ses différentes identités lui sont revenus. Il s’est demandé au début si cela n’était pas dû au fait qu’il n’est qu’un personnage secondaire dans les contes de fée. Pour tout dire, son histoire s’arrête même avant d’avoir commencé.
- Avec grand plaisir ! Mais la prochaine fois c’est moi qui t’invite.
Il a lui aussi beaucoup de questions à lui poser. Qui est-elle dans ce monde ? Etait-elle à Storybrooke lors de la première malédiction ? Comment va-t-elle ?
Ils se mettent en marche. Il n’est jamais venu par ici par le passé. Il s’est déjà rendu dans différents palais du Monde des contes mais n’a jamais trainé dans les rues de la Forêt Enchantée en dehors de son Comté. Il la laisse donc mener la marche, elle doit savoir mieux que lui vers quelle taverne se diriger.
- Alors Aria… pardon, Ariel. Qui es-tu et que fais-tu dans ce monde-ci ?
C’est étrange cette sensation, c’est comme l’opposé de retrouver un ami d’enfance qu’on aurait perdu de vue. Ce n’est pas juste son passé qu’il ignore finalement mais qui elle est vraiment, en plus de celle qu’il a rencontré à New York.
Qui sait ce que peut faire un homme dont la confiance a été trahie ? •• No one knows what its like To be the bad man To be the sad man Behind blue eyes.
Si vous pouviez répondre en font Arial et minimum 14px, je (surtout mes yeux et mon cerveau) vous en serais éternellement reconnaissant.
Il y avait parfois de belles choses qui se passaient quand le Destin s'en mêlait. Retrouver en ces lieux ce précieux ami qu'avait été Tristan à New York en faisait partie. Ariel affichait un sourire non dissimulé qu'elle avait du mal à relâcher tant ces retrouvailles lui faisaient plaisir. Après avoir sauté dans les bras de son ami, elle lui avait révélé son vrai prénom, puisque la malédiction qui les avait menés dans le Grosse Pomme avait modifié bien des choses sur eux, y compris son patronyme en ce qui concernait la sirène.
- Haha, oui, mais je ne suis pas si petite, dit-elle en se réhaussant sur ses pointes de pieds, toujours souriante. Je ne sais pas pourquoi mon histoire s'appelle la "petite" sirène... Oh et je suis venue au marché pour trouver un cadeau pour ma fille, elle va fêter ses dix ans, ajouta-t-elle en montrant la boîte à musique qu'elle venait d'acquérir et déposer dans sa besace.
Tristan accepta son invitation, et les voilà bras dessus et bras dessous à déambuler.
- Tu cherchais quelque chose en particulier au marché ? Je peux peut-être t'aider à trouver avant qu'on aille boire quelque chose.
Puis, Tristan enchaîna sur une question plus actuelle.
- Eh bien... Je suis Ariel, la fille du roi Triton. L'histoire du vrai monde est en partie vraie, même si elle n'est pas finie. Je suis devenue humaine pour retrouver mon grand amour, Eric. Nous avons une petite fille, Melody. À vrai dire, mes jambes d'humaine avaient un prix. Un pacte avec le Ténébreux, avoua-t-elle en baissant les yeux, honteuse. Je sais que la jeunesse et la naïveté n'excusent rien, mais c'est ce qui s'est passé. Je ne pensais pas avoir d'enfant un jour, et maintenant, Melody est le prix que le crocodile réclame. Mon mari a dû s'éclipser avec elle dans le royaume où le temps passe différemment. Ils ne sont partis que quelques semaines, mais pour eux, ce sont sept années qui ont défilé. Nous avons très peur qu'il veuille quand même nous la prendre, alors elle reste dans le Palais de Regina qui est protégé par sa magie, en attendant que nous trouvions quelque chose à échanger.
Le regard de la rouquine se posa sur les tours du château que l'on apercevait non loin. Ce lieu, jadis redouté, était leur havre maintenant.
- Et toi alors ? Je veux tout savoir ! Et j'espère qu'on continuera à chanter aussi !
- Haha, oui, mais je ne suis pas si petite. La voir se hisser sur les pointes de ses pieds lui arrache un sourire amusé. Il est vrai que ce surnom est très mal choisi. Elle est certes plus petite que lui mais d’une taille tout de même raisonnable.
Il apprend donc qu’elle a une fille. Qui l’eut cru ? C’est assez étrange qu’après tous ces moments passés en sa compagnie à New York, il découvre du jour au lendemain qu’elle a une fille de dix ans. Si c’est déroutant pour lui, il n’ose pas imaginer ce que ça a du être pour Ariel lorsqu’elle a retrouvé ses souvenirs.
- Tu cherchais quelque chose en particulier au marché ? Je peux peut-être t'aider à trouver avant qu'on aille boire quelque chose.
- Rien de particulier, j’étais venu en ville pour redécouvrir la région et en apprendre plus sur ce qui arrive en ce moment un peu partout.
Ariel lui parle alors de sa vie ici et évoque son pacte avec le Ténébreux. Elle a clairement honte de s’être fait avoir. Tristan n’a jamais pu avoir le luxe de faire de telles erreurs, projeté bien trop tôt dans un monde d’adultes. Pourtant, il ne lui viendrait pas à l’esprit d’accuser Ariel de s’être fait avoir par des belles paroles. La voix de sa mère résonne dans sa tête : "Blâmer la victime, c’est contribuer au crime ". Est-ce que ses oncles se seraient permis d’accuser leur sœur d’avoir épousé La Barbe Bleue ? Au moins, l’une des deux histoires se termine bien.
- Oh oui, je compte bien continuer à chanter avec toi ! Et j’espère que vous trouverez une solution pour ta fille. Si jamais je peux vous êtes utile, n’hésitez pas !
Il esquisse un sourire qui se veut rassurant, lui signalant qu’il est là pour elle en cas de besoin.
- Pour ce qui est de moi… Est-ce que… est-ce qu’à New York tu as eu connaissance du conte de La Barbe Bleue ?
Il cherche dans son regard quelque signe de réflexion, compréhension ou jugement avant de reprendre et résumer, à sa façon, l’histoire de sa famille et surtout la sienne.
- Mon père était connu sous le surnom de La Barbe Bleue. Il a été sept fois marié et a tué six de ses femmes, ma mère étant la seule qui lui a survécu. Je suis né après sa mort et ai hérité du Comté de Montragoux. Mes oncles m’ont donné une formation militaire lorsque j’étais plus jeune et… me voilà ? Je ne sais pas trop quoi te raconter d’autre, ma fausse vie à New York a finalement pas mal de similitude avec la vraie. Père plutôt brutal, héritage de sa fortune à sa mort, entrée dans l’armée… Ce schéma m’a suivi à Storybrooke aussi, lors de la première malédiction de la Reine sauf que là, j’étais médecin et non propriétaire d’un Comté ou d’une chaine d’hôtels.
Il réfléchit un instant à ce qu’il pourrait ajouter de plus, ayant l’impression d’avoir déjà fait plus ou moins le tour.
- Oh ! Et c’est la première fois depuis la première malédiction que je reviens dans ce monde-ci. Disons que je suis… un peu perdu depuis le temps. Beaucoup de choses ont changés.
Qui sait ce que peut faire un homme dont la confiance a été trahie ? •• No one knows what its like To be the bad man To be the sad man Behind blue eyes.
Si vous pouviez répondre en font Arial et minimum 14px, je (surtout mes yeux et mon cerveau) vous en serais éternellement reconnaissant.
Ariel apprécia la gentillesse de son ami et son dévouement lorsqu'il proposa son aide. Elle le reconnaissait bien là. Il ne l'avait aucunement jugée alors qu'elle avait expliqué s'être faite embobinée dans les pactes du Ténébreux. Chaque fois qu'elle songeait à ce pan de son passé, plus encore en l'évoquant à voix haute, elle sentait son coeur se serrer. Mais au moins, elle avait pu retrouver son prince et sa fille, et finalement, c'était le plus important.
- Il faudra que je te présente Éric, tu vas l'adorer, j'en suis sure.
Puis, elle écouta la véritable histoire de son ami, le comte de Montragoux. Les bras lui en tombèrent lorsque la sirène apprit que le père de Tristan avait tué ses six premières épouses que sa mère avait survécu. Heureusement d'ailleurs. Quelle horreur ! Pauvre Tristan, savoir son propre géniteur être un meurtrier ne devait pas être facile, et malgré tout, il était devenu un jeune homme respectable, gentil, sincère et dévoué à ce qui est juste. C'était admirable. Compatissante, la rouquine posa une main sur le bras de son ami.
- Tu n'as pas eu une vie facile, mon ami, dit-elle avec douceur.
Le comte lui apprit alors que cela faisait des années qu'il n'était pas revenu dans les royaumes. Ariel sourit.
- Oh, eh bien tu vas vite te réhabituer. Et puis... perd-on vraiment les habitudes que nous avons forgées pendant des années ? Regarde, moi par exemple, je suis toujours aussi curieuse des objets des humains, alors que j'en suis devenue une.
Elle eut un petit rire pour ponctuer cette remarque cocasse.
- Viens, allons dans cette taverne boire quelque chose. On a tant à se dire, et je suis si heureuse de te retrouver et voir que tu vas bien.
Ils arrivèrent aux abords de l'établissement et y entrèrent. À l'intérieur, le brouhaha des conversations plus ou moins arrosées se faisaient entendre, des rires, des cris, des chants même s'élevaient. Ariel jeta un oeil auprès de son ami avant de repérer une petite table de bois massif libre. Elle s'assit sur l'un des deux tabourets libres.
HJ : toutes mes plus plates excuses pour le retard