Depuis la rupture de la malédiction et depuis que les souvenirs m’étaient revenus, je demeurais toujours la Fée Bleue, celle que tout le monde écoute mais j’étais également Eve Copeland, la Mère Supérieure, et ça aussi, il fallait que ça me rentre en tête, même si aujourd’hui les choses sont tout ce qu’il y a de plus différentes. Le Couvent abritait les nouveaux arrivants, je les guidais, du mieux que je le pouvais et j’essayais de les aider à trouver un travail, une vie ici en soit.
« Bonjour » énonçais-je aux personnes que je croisais au sein du Couvent avant de finalement quitter les lieux pour me rendre en Centre-Ville, j’avais besoin de prendre l’air, ça me faisait du bien de me vider la tête. Ma baguette dans la poche de ma robe, je déambulais dans les rues de Storybrooke. M’installant sur un banc, je fermai les yeux et pris une grande respiration, beaucoup de choses changeaient au sein de la ville depuis la rupture de la malédiction, les arrivants « mortels » enfin de ce monde, le fait qu’il ne fallait pas que l’on utilise la magie à tout va, ce que je comprenais mieux que quiconque mais par moment, c’était nécessaire et puis, je me séparais jamais de ma baguette.
Pour tout vous dire, lorsque je me suis levé du banc, je n’avais qu’une idée, retrouver Cora. J’avais entendu dire qu’elle se trouvait à Storybrooke et la chose que je devais faire en tant que fée marraine, car oui, je le suis, je me devais de la prévenir, de lui dire qu’ici elle avait le droit à une seconde chance et que j’espérais qu’elle n’allait pas la gâcher en faisant de mauvais choix. Demandant à la mairie où se trouvait le Manoir de Cora, je m’y rendis rapidement avant de me retrouver devant la porte.
Que devais-je faire à présent ? Simplement frapper et attendre qu’elle vienne m’ouvrir ? Prenant une grande respiration, je finis finalement par frapper à la porte et attends que la porte s’ouvre mais rien. Je frappe une seconde fois et toujours rien. Je sentais sa présence, je sentais son aura magique, je la savais ici mais sans doute ne voulait-elle pas répondre. Elle n’échapperait pas à une conversation avec moi. Regardant autour de moi que personne ne soit là, je m’empare de ma baguette et rapetisse avant de m’envoler pour entrer par une fenêtre et une fois à l’intérieur, je ne tarde pas à trouver Cora dans son salon « Bonjour Cora. » énonçais-je simplement.
The Fairy Godmother Blue x Cora C’était une nouvelle belle journée qui s’annonçait. Alors que le palace de Cora venait tout juste d’être rénové, meublé, enfin devenu magnifique, elle en profita pour rester cette journée chez-elle. C’était son jour de repos, le seul où elle n’allait pourrir personne et détruire deux-trois vies.
Elle se leva doucement et alla prendre sa douche dans une magnifique douche à l’italienne, les robinets étant en or. Après cette douche, elle se prépara longuement, faisant bien garde à choisir une tenue : même si elle était à la maison, elle se devait de rester présentable, dans une tenue de luxe : c’était la moindre des choses que de porter ce qu’il y avait de mieux dans ce pays. Elle opta donc pour une tenue signée Versace et descendit dans la cuisine, là où sa servante, appelée ici « maid » lui servit un thé bien chaud. Elle alla dans son salon pour lire le journal, écrit par cette horripilante mais classe Rita Von Marburg, une femme bien piquante qui avait pour habitude d’être raillante et de tout bien décider. Enfin, Cora se rappelait de l’épisode Salem, cette femme en semblait bien loin.
Elle alluma ensuite une chose appelée « télévision », et la regarda. Elle tomba sur un programme appelé « grey’s anatomy » où des gens étaient soignés par d’autres gens dans un endroit bizarre. Ces gens étaient appelés médecins, chirurgiens, infirmiers et même standardistes. Ils portaient des petits gants pour mettre leurs mains dans le corps de leurs patients, pour les soigner apparemment. Ces gens avaient également une vie bien triste : ils tombaient amoureux au premier regard et mourraient d’une mort bizarre, du style écrasé par un bus. Enfin, ces pauvres gens ne connaissaient pas la magie et cela leur poseraient bien moins de problèmes.
Soudain, Cora entendit un bruit familier : les ailes d’une fée. Surprise, elle se retourna avant d’y voir une petite fée bleue bien connue : c’était Blue, sa marraine la bonne fée. Cora était effarée, que faisait-elle ici, dans son manoir ?
La reine de cœur avait eu une histoire bien compliquée avec Blue, cette dernière avait essayé d’empêcher Cora d’abandonner Zelena, et pourtant, elle l’avait tout de même fait… Chose qu’elle regrettait aujourd’hui d’ailleurs. Elle se leva, toujours aussi surprise, et demanda sur un ton tout aussi surpris :
The Fairy Godmother Blue x Cora « Blue ? Que fais-tu ici très chère ? » « Je venais voir comment tu te portes Cora et ici, je m'appelle Eve » dis-je avant de reprendre forme humaine et me retrouvant enfin à la même taille que Cora avant de ranger ma baguette dans ma poche, relevant le regard vers Cora, je reprends finalement la parole « Je vois que tu as vite réussie à t’adapter, j’ai appris tes activités quelque peu…enfin tu sais, j’ai appris ce que tu fais au sein de Storybrooke, et il faut croire que le fait que je n’ai pas correctement te guider me reviens en pleine tête. » énonçais-je à la reine de cœur.
Nous avions un passé commun toutes les deux, comme avec la plupart des habitants de Storybrooke mais avec Cora, c’était très différent. Elle était l’une de mes protégées, mais il est clair que je n’irais pas le crier sur tous les toits. Qui croirait que Cora Mills, la mère de la Méchante Reine est pu avoir pour Marraine Fée, la Fée Bleue ? Même moi je n’y aurais pas cru si je n’étais pas moi-même la Fée Bleue. Me baladant dans son salon, je regardais la décoration et posa mon regard finalement sur la mère de Regina avant de finalement reprendre la parole « J’espère que tu n’es pas trop désagréable avec les personnes qui travaille pour toi Cora. Tiens au fait, j’ai entendu parler que la petite sirène que tu sembles connaître cherche du travail, tu devrais l’embaucher, je suis sûre qu’elle peut être utile et puis, ça te ferais pas de mal, une bonne action. » énonçais-je à ma « protégée ».
The Fairy Godmother Blue x Cora Blue reprit sa forme humaine, calmement en révélant le fait qu’ici, elle s’appelait Eve. La reine de cœur arqua un sourcil et dit :
« Blue te va beaucoup mieux. »
Cora eut un petit rire à la suite des dires de sa marraine. En effet, elle n’avait pas que semer le bien à Storybrooke, même si, il fallait l’avouer, elle était pour le moment assez calme. Mais une personne comme elle ne pouvait pas passer inaperçue et encore moins se faire toute petite, c’était chimiquement impossible.
« N’exagérons rien, je n’ai tué personne, et pour le moment, je ne trouve pas que je sème tant de mal et de méchanceté que cela. Mais ne t’en fais pas, ça ne tardera pas à venir. »
Dit-elle avec un petit sourire narguant, se levant alors de son fauteuil. Cora était sûrement le plus grand échec de Blue, il était sûre qu’elle n’avait pas vraiment bien assurée sur son travail avec la reine de cœur, elle était sûrement devenue la personne la plus méchante et impitoyable de la forêt enchantée, et en était fière. Elle avait enfin le pouvoir, et les gens étaient enfin à ses genoux. Elle écouta cependant ce que sa marraine avait à dire, et parla d’une de ses « amies », enfin collaboratrice dans le bon sens du terme, Ariel. Cela faisait mine de rien plaisir d’entendre des nouvelles de la sirène, une fille que Cora pouvait supporter.
« Tu me connais, j’ai toujours était agréable et aimable. » Dit-elle avec une pointe d’ironie avant de continuer : « Ariel cherche du travail ? Ce serait avec plaisir que je l’embaucherais, mais que veux-tu lui faire faire ? »
Sans vraiment le vouloir, Cora se prêtait au jeu d’Eve, elle n’était pas foncièrement mauvaise, et ça, sa marraine pouvait le voir. Bon, elle était en majeure partie mauvaise, mais il restait une partie d’elle, cette partie cherchant son cœur qui était bien là, et ça, Cora ne pourrait jamais lutter contre. Quoi qu’il en soit, pour le moment, la reine de cœur restait mauvaise et vile.
La discussion prit un tournant très attendue : le sujet Zelena… En effet, c’était là l’erreur de Blue, là où elle n’avait pas réussie sa mission. Cora était partagée fasse à cet abandon : elle ne le regrettait pas d’un côté, parce que si elle avait eu Zelena, jamais elle n’aurait eu cette vie de pouvoir et de richesses, et de l’autre côté, elle avait privée sa fille d’une vie avec sa mère, d’être aimée. Et ça, Cora n’aurait jamais pu se le pardonner si elle avait eu son cœur bien au chaud dans sa poitrine.
« Je l’attendais… » Soupira Cora, avant de reprendre : « Je sais que je n’aurais pas du abandonné Zelena, mais sincèrement, qu’aurait étais notre vie si je l’avais gardé ? Misérable, remplie de pauvreté, j’aurais été la catin du village et Zelena aurait eu son destin scellé en étant ma fille. Alors non, je ne regrette pas mon choix, parce que j’ai eu après une vie d’exception, j’ai vu des choses magnifiques, j’ai régné sur plusieurs royaumes et j’ai aujourd’hui des milliers et des milliers de personnes n’attendant qu’un seul ordre pour plier le genou. » Elle prit son inspiration, avec un regard plus triste : « Mais tu vas peut-être être contente, je regrette d’avoir abandonnée Zelena… Lorsque je l’ai vu à Storybrooke, j’ai pleuré. Oui, j’ai pleuré parce que cette pauvre fille aurait pu vraiment mal finir sans sa mère… Mais ce n’est pas le cas. »
Cora était en revanche étonnée que Blue ait vue Zelena dans la ville : elle avait plutôt intérêt à être discrète pour garder son identité secrète…
The Fairy Godmother Blue x Cora « Hum. » énonçais-je simplement.
Pour tout dire, Eve se rapprochait étonnement de mon véritable nom, Evangeline. Cela pouvait être vu comme un simple diminutif mais je préfère que l’on m’appelle Eve, ou Mère Supérieure mais Blue… je ne voulais pas qu’elle m’appelle Blue, elle n’en avais pas le droit, où était-ce moi qui n’avait pas le droit de la considérer comme celle que je devais protéger ? Après tout, elle est sans doute ma plus grande erreur. Croisant les bras sous ma poitrine, je ne quitte pas Cora du regard.
Elle ironise en plus ? Respirant longuement, j’en vins à reprendre la parole après qu’elle ait énoncée le fait que très bientôt elle ferait les choses qu’elle sait le mieux faire, faire le mal, goûter une nouvelle fois aux ténèbres.
« Et je serais là pour t’empêcher de nuire Cora, tu sais que je serais capable de t’arrêter, ma puissance est opposée à la tienne mais aussi puissante. Tu ne peux pas le nier et tu sais que si tu fais de mauvaises actions, je serais derrière toi, que tu le veuilles ou non » ajoutais-je.
Regina, Zelena, Rumplestiltskin, Cora…Ils sont très certainement les sorciers les plus puissants existants dans ce monde et dans le notre mais moi, je suis la Fée Bleue, la fée la plus puissante existante dans ce monde et dans l’autre, ma puissance est opposée à la leur mais à un aussi haut degrés et si je devais me servir de cette puissance pour arrêter ma « filleule », je le ferais. Grand mal m’en coûte. Nous en vinmes à parler de la petite sirène et du fait qu’elle cherchait un travail et Cora vint énoncer le fait qu’elle la ferait travailler avec plaisir.
« Oh je n’en sais rien, tu trouveras bien quelque chose à lui faire faire mais sois aimable avec elle, on ne sait jamais ce qui peut arriver quand on s’en prends à la fille d’un dieu. M’enfin, tu sais sans doute tout cela. »
Oui Ariel n’était nul autre que la petite fille d’un dieu et donc accessoirement, la fille d’un dieu mais ça, en connaissant Ariel, Cora devait le savoir. Faisant les cent pas dans le salon, j’en vins à poser mon regard azur sur la Reine de Coeur avant de reprendre la parole alors que nous parlions de Zelena.
« Oui tu as régné sur plusieurs royaumes, oui tu as goûté aux ténèbres et tu es devenue puissante, oui tu as eu Regina que tu as fait Reine mais à quel prix ? Au prix de l’abandon de Zelena, tu l’as privée de la vie qu’elle aurait dû avoir. Certes, elle aurait été ta fille, tu n’aurais pas eu une très bonne réputation mais si tu m’avais laissé t’aider ce soir là, tu aurais rebondie après tout ça et tu aurais pu avoir une vie heureuse avec Zelena et qui sait…tu aurais peut être également eu Regina. » énonçais-je.
Mais il est vrai que si ce soir là, elle n’avait pas abandonné Zelena pour l’envoyer à Oz, jamais elle n’aurait connu le prince Henry, jamais elle n’aurait eu Regina et jamais il n’y aurait eu de malédiction. Ou peut être que si… Cora vint à me dire qu’elle regrettait d’avoir abandonner Zelena, qu’elle avait pleuré en la voyant. La surprise naquit sur mon visage, suivit d’un petit sourire bienveillant.
« Tu sais pourquoi elle n’a pas mal fini ? Parce qu’elle a vécue pour se venger de Regina, elle a vécue parce qu’elle était malheureuse, c’est pour ça. Elle s’est battue pour avoir la vie qu’elle voulait, c’est pour ça qu’elle est ce qu’elle est aujourd’hui mais les choses auraient pu être différentes si tu avais accepté de choisir ton destin. » YOU_COMPLETE_MESS
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