J'étais partie depuis quelques jours du château royal mais je ne savais pas vraiment quoi faire. Je ne savais rien, ni où était Philippe, ni comment le retrouver. Si c'est une malédiction qui l'a fait disparaître, il se peut que lui et les autres habitants soient dans un autre monde. Encore faut-il savoir lequel. Il fallait que je trouve quelqu'un qui fasse de la magie. Le chapelier, je sais qu'il voyage entre les mondes. Tout en réfléchissant je me dirigeais vers la premier grande ville du royaume. C'était un port, là je trouverai sûrement quelqu'un qui pourra au moins me donner des renseignements. Les marins doivent forcément savoir des choses.

Heureusement que j'ai pensé à prendre ma cape pour me cacher un peu. Les quais étaient sales, ne sentaient pas bon. Il y avait beaucoup de monde et tout l'inverse des nobles que j'ai put voir dans la forêt ou à la cours... J'essayais de me frayer un chemin parmi la population. Je n'étais pas du tout rassurée, je vois bien tout les regards autour de moi. Il serai tellement facile pour l'un deux de me faire du mal. Je n'avais pas réfléchit à ce détail en partant. D'habitude je suis toujours accompagnée de Philippe ou de garde. J'ai l'épée de Philipe avec moi mais j'ai peur qu'elle ne me serve pas beaucoup.

Soudain j'entendis un grand bruit de bois qui se brise un homme venait traverser la porte d'une taverne et de s'écraser dehors. Je me suis mise un peu en retrait au cas où se serai une bagarre générale. Un individu est sortie de la taverne l'air détendu en riant doucement. Cachée derrière son grand chapeau je ne l'avais pas remarqué tout de suite mais c'était une femme. C'est elle qui avait fait ça ! L'homme semblait avoir son compte et partie en courant sous le rire des autres. Il me fallait l'aide de cette femme, alors qu'elle allait rentrer dans la taverne, je couru vers elle pour lui attraper le bras.
-Aidez-moi je vous en prie!

 

Je me surpris à lui serrer le bras plus fort pour être sur qu'elle ne parte pas. J'ai vraiment besoin d'elle. Je retire ma capuche pour qu'elle puisse mieux me voir et moi aussi. Cette rencontre n'étais pas prévu et je n'ai pas vraiment préparé de discours à l'avance mais je me lançais quand même. Je pris une grande inspiration pour me calmer un peu et parler le plus clairement possible.

-J'ai besoin de votre aide, je suis à la recherche de quelqu'un et je ne pourrai pas y arriver seule. Je saurai vous dédommager.

J'essaie de rester le plus calme et la plus déterminée possible pour qu'elle ne m'abandonne pas sur la route. Je sentais mes mains trembler je ne pouvais rien y faire. Mes forces me quittaient peu à peu, le voyage, la fatigue, l'inconnu c'était trop pour moi. Je ne devais pas m'écrouler devant tout le monde en plein rue.

Il fallait au moins qu'elle écoute ce que j'avais à dire. Même si elle refusait de m'aider peut être qu'elle pourra m'indiquer par où commencer ou n'importe quoi d'autres.
-Je suis à la recherche de mon fiancé, il a disparut au moment de la malédiction. Je suis prête à tout pour y arriver.

Pour essayer de me donner de la contenance, je mets la main sur le pommeau de mon épée, peut être aussi pour essayer de l'impressionner. Même si un princesse comme moi je dois pas lui faire peur bien au contraire. C'est pour ça que j'ai besoin d'elle!

 

Un bout de chocolat, mais enfin pour qui elle me prend je ne suis pas une enfant! Malgré mon effarouchement, je prend quand même le chocolat, j'avais trop faim pour refuser.

-Je vous remercie. C'est l'épée de mon fiancé, il me l'a laissé pour me protéger.

Pendant que je mangeais, j'observe discrètement l'inconnue. Elle était plus grande que moi mais était très fine. Elle était habillé comme un homme, je trouvai ça très déplacé pour une femme mais d'un autre côté ça allait avec le personnage. Que pouvait-elle faire dans cette tenue ? Elle a parlé d'un bateau, peut être qu'elle fait partie d'un équipage. Le bateau serai un bon moyen de voyager plus vite à travers le royaume.

- Je suis la princesse Aurore, fille du roi Stéphane. Héritière de son royaume.

Puis, je prend un deuxième morceau de chocolat avant de lui rendre son sachet. Je sent le chocolat fondre dans ma bouche et son goût sucré me redonne des forces, avec un peu de sommeil je suis persuadée que je pourrai prendre la route.

-Si vous ne pouvez m'emmener sur votre navire, apprenez moi au moins à me battre, j'ai une épée je veux savoir m'en servir. S'il vous plait

 

Elle me dit que l'épée n'était pas faite pour moi mais il était hors de question que je m'en sépare c'est tout ce qu'il me reste de Philippe.

Mais elle avait l'air très intéressée de savoir qui j'étais, une princesse ça doit toujours pouvoir servir d'une manière ou d'une autre. Je me doute bien que les services ne sont pas gratuit, si elle m'apprenait ce qu'elle savait ou qu'elle m'emmenait avec elle je devrai payer la traversée. Mais je suis prête à tout pour Philippe. Elle finit par me dire qu'elle accepte de faire affaire avec moi. j'étais plus que soulagée mais je ne devais pas perdre mon sang froid, je dois quand même me méfier de cette femme, je ne l'a connaît pas après tout. Elle se mit à me tourner autour, me regardant de haut en bas comme un chat autour de sa proie. Je n'étais pas très à l'aise, j'hésitais même à me cacher de nouveau derrière ma cape. Je me recroqueville quand elle passe très près de moi.

Elle accepte de m'entrainer à l'épée et de m'emmener une partie du chemin, à la condition que l'une de mes marraines décoinces son bateau du gèle . Le marché est honnête mais je suis partie sans dire où j'allais pour qu'on ne me retrouve pas si facilement. Si je contacte mes marraines elles avertiront mon père c'est sur... Mais cette opportunité est trop belle pour passé à côté. Peut être suis je en train de faire la plus grosse folie de toute ma vie...Mais je dois le faire.

-C'est d'accord, j'enverrai une missive à l'une de mes tantes pour vous venir en aide.

Je tend ma main vers elle pour qu'on scelle notre accord.

 

La capitaine me serra fort la main pour signifier qu'elle était d'accord, je ne peux pas cacher une petite grimace, elle a beaucoup de force, je soupçonne qu'elle l'ai aussi fait exprès pour m'impressionner. Notre accord était passé, maintenant je devais prévenir l'une de mes marraines... Laquelle ? Flora ? Non elle me fera ses sermons et ne voudra m'aider si je ne rentre pas chez mon père. Pâquerette ? Elle est trop honnête, il ne pourra se retenir de tout dire à mes parents et je serai très vite rentrer. Il ne me reste que Pimprenelle, elle comprendra pourquoi je fais ça, elle acceptera de m'aider. Je dois écrire une lettre au plus vite.

Je sors de ma réflexion quand j'entend la capitaine me parler de vêtements et d'une nouvelle tenue pour moi. Certes je portais une robe mais quand même. Sans perdre plus de temps elle m'attrape le poignet pour m'emmener dans une boutique vêtements qui se rapproche beaucoup de ce que pouvais porter quand je vivais dans la forêt. Si cette femme pensaist que je devais changer de vêtements, je le ferai. Soudain je me demande pourquoi je lui fait autant confiance, elle pourrai très bien se jouer de moi et m'abandonner quand elle aura eu ce qu'elle voulait, et moi je l'écoute aveuglément. Enfin maintenant que j'en suis arrivée là, je ferai tout pour aller jusqu'au bout. J'espère pouvoir compter sur le fait que nous soyons deux femmes dans un monde d'hommes.

Je chasse cette pensée de ma tête, et pour montrer ma détermination au capitaine, je choisis quelques vêtements : chemises, Pantalon, culottes, une veste et un chapeau pour cacher les cheveux. En paiement, le vendeur accepta ma cape qui était cousu de fil d'or. Elle valait bien plus que tout ces vêtements, il ne pouvait pas refuser. J'en profite aussi pour me changer à l'abri des regards et je garde ma robe dans un balluchon, elle peut encore servir. J'enfonce mon chapeau sur ma tête et me plante devant la capitaine.

-Appelons ma marraine.