Leçon #1 : ce ne sont pas tous les dragons qui doivent être craints/affrontés
Les Terres du Centre sont de magnifiques terres, tranquilles et remplies de surprises. On y retrouvait parfois... des dragons. Là où j’avais autrefois trouvé Krokmou. Bien évidemment, on ne faisait pas qu’y croiser toutes sortes de créatures, on pouvait parfois y croiser de nouvelles ou de vieilles connaissances. J’avais souvent eu mes plus belles aventures dans les forêts. D’ailleurs, je continuais à m’entraîner en compagnie d’Astrid de manière très ardue pour ne pas que l’on se fasse surprendre par des chasseurs de dragons à nouveau. Avec elle et les autres dragonniers, nous avions réussi à nous créer un espace dans la forêt où nous pouvions nous entraîner avec nos dragons. J’avais fabriqué quelques cibles pour que nous puissions ainsi les atteindre facilement en cas de bataille. Ce n’était pas rare pour nous de nous battre dans le ciel et de faire travailler nos dragons pour nous défendre. Mais avec les différentes menaces qui pouvaient arriver de partout, je devais avouer qu’il nous fallait plus que jamais des stratégies de défense efficaces. Tournoyant dans les airs à une vitesse que je ne croyais jamais atteindre, je révisais quelques petites astuces avant d’atteindre la cible droit devant. « Woohoo ! C’est bien mon grand, on continue ! » Il y en avait d’autres devant nous et ce n’était pas le moment d’abandonner. Le plus vite on faisait en cas d’urgence, le plus vite on pouvait avoir l’attention de ces chasseurs pour les déstabiliser. Pendant longtemps, nous avions nous aussi été dans cette position. Depuis, nous avions fait la paix avec nos vieux ennemis pour devenir leurs alliés. Tout ça, c’était à cause de moi. J’avais fait quelque chose qui changea complètement les façons de faire et me voilà qui était dans une position vulnérable et très importante lorsqu’il s’agissait de prendre des décisions de dragons. J’étais fier de pouvoir en apprendre plus et d’avoir renversé le cours de l’histoire. Cependant, je devais beaucoup à mon vieux Krokmou, qui était celui qui m’avait aidé à avoir confiance en ces bêtes. Une autre cible et une autre ! Nous étions sur la bonne voie ! Lorsque je revins au calme au cadran, je redescendis de Krokmou pour voir que j’avais été plus rapide que mon essai précédent, ce qui me rendait plutôt heureux. Je caressai la tête de mon dragon. « Bien joué, mon vieux. On va se chercher à manger ? » Et il émit un grognement très heureux, pendant que nous nous dirigions vers la clairière. Après quelques minutes d’arrêt, une chose nous a distraite et c’était le bruit d’un dragon. Un dragon ô combien familier c’était pour moi, malheureusement. J’entendais la marque significative et Krokmou l’avait aussi reconnu. « T’as entendu mon vieux, devoir nous appelle ! » m’exclamai-je, tout en sautant sur son dos. J’avais reconnu les tic et tacs du Triple-Frappé. C’était un dragon que j’avais secouru lorsque nous avions été pris au piège, Krokmou et moi dans une arène de combat de dragons. Heureusement, mon fidèle compagnon avait eu pitié de lui et l’avait épargné. Il était revenu avec nous sur Beurk et nous avions pu l’apprivoiser. Bon, c’était plutôt Astrid qui avait réussi cet exploit en devenant temporairement aveugle, mais c’est une autre histoire. Et lorsque nous nous sommes approchés du dit bruit, j’ai revu une personne dont j’étais certain qu’elle ne reviendrait pas parmi nous de sitôt. C’était Hercules. Je ne connaissais pas les autres dieux, enfin, c’était le seul que je connaissais. Nous, on avait nos croyances, mais j’avais une petite idée de ce qui avait emmené le brave dieu parmi nous. « Bon, je crois qu’on doit s’en mêler, t’en dit quoi ? Hercules, qu’est-ce que tu fais ? » l’interpelai-je, tout en me posant tout prêt des deux partis. Il ne devait pas faire quelque chose de stupide, on avait mis tellement de temps à l’apprivoiser... ! Il était plutôt méfiant face à de nouvelles connaissances et comme notre ami semblait parti pour la gloire, je devais trouver un moyen pour ne pas que tous nos efforts soient foutus en l’air à cause de ça... !
Ah ce que j’adorais ça ! Virevolter dans les airs, voler à pleine vitesse ! Se sentiment de liberté et de légèreté était si doux et intense à la fois ! Je passerais mes journée à ça si je le pouvais, et je savais que mon fidèle compagnon et ami Pégase était tout à fait du même avis que moi. Dès notre rencontre je m’étais tout de suite senti lié à lui, et je savais que je pouvais compter sur lui comme il pouvait compter sur moi. Nous en avons fait des vols ensemble lui et moi, que ce soit pour le simple plaisir ou bien pour se battre !
En tout cas grâce à lui, j’en avait vu des terres différentes ! Il m’avait emmené partout, d’un bout à l’autre de ce monde. J’avais rencontré des gens tellement différents, mais tellement incroyable, j’avais vu des dizaines de paysages différents plus magnifiques les uns des autres ! Mais ce qui me poussait surtout à partir si loin à chaque fois c’est que le mal, qu’il soit humain, divin ou monstrueux ne s’arrête pas seulement aux terres anciennes, mais se trouve bien tout autour de notre monde. Et j’avais pour devoir d’aider et de protéger tout ces gens. Une chose est sûre, j’avais combattu un paquet de ces monstres en tout genre, mais pour conserver mon rôle de héros je ne pouvais bien sûre pas m’arrêter là.
Aujourd’hui, nous étions au dessus des Terres du Centre, je n’avais pas de but précis, nous volions paisiblement tout en surveillant que tout ce passait pour le mieux plus bas. Je trouvais cette Terre magnifique mais je savais également qu’elle était redoutable, j’avais affronté nombre de monstre ici. Mais tout avait l’air calme, alors je décidais de pimenter un peu notre petite viré en taquinant un peu Pégase.
-Bah alors papi… Même un vieux pigeon malade irait plus vite que toi… Lui lançais-je amusé.
Je senti son regard en coin sur moi et ni une ni deux, plongea en piquet droit vers le sol ! Il enchaina de vrille, looping et compagnie tout en allant le plus vite possible. Sa réaction me fit rire, et cela l’amusait bien également d’essayer de me déstabiliser. Mais un cri venant de plus bas nous stoppa net dans nos jeux et nous fit reprendre notre sérieux. Sans avoir besoin de se concerté, Pégase fonça directement vers l’origine du cri. Au sol, on pouvait voir un villageois terrifié qui se trouvait face à un dragon ! Il n’était pas plus grand que Pégase mais était bien plus gros et possédait des pinces tel un scorpion ! Arrivé au sol, je sautais de mon compagnon pour me placer autre l’homme et le dragon en le pointant de mon glaive, prêt au combat !
-Tout va bien ? Vous n’êtes pas blessé ? Ne vous en faites pas je vais m’occuper de lui !
L’homme voyant que l’attention du dragon était tourné vers moi pris ses jambes à son cou et partit le plus vite possible. Je pris mon bouclier dans mon autre main et me mit en position de défense, prêt à riposter. Le dragon poussa un cri pour certainement essayer de m’intimidé, mais il m’en fallait bien plus que ça ! Il essaya de m’attaquer avec ses pinces mais je les esquivais aisément. J’étudiais sa position et ses attaques pour pouvoir trouver son point faible et le tuer avec plus de faciliter. Je m’apprêtais à passer à l’attaque lorsqu’un bruit m’interrompit et qu’on m’interpella. Je répondis sans me retourner pour ne pas le quitter des yeux.
-Reculez, ça peut être dangereux ! Il à l’air agressif ! Dis-je en restant concentré.
Je voulu attaquer de nouveaux quand j’entendis Pégase hennir pour me prévenir de quelque chose, je tournais la tête rapidement pour voir ce qui se passait. Je me rendis alors qu’on que je connaissais bien la personne qui m’avait interrompu !
-Oh Harold c’est toi ! Je t’ai pris pour le villageois de tout à l’heure !
Le dragon avait profité de ma distraction pour me mettre un coup et m’envoyer par terre plus loin. Je me redressais en soupirant de ma stupidité de l’avoir quitté des yeux. J’entendis même Pégase se moquer de moi, ce qui lui vaut un regard noir de ma part… Heureusement que pour moi un coup comme ça ce n’étais rien ! Je me relevais donc en prenant le temps de me dépoussiérer.
-Ce dragon était en train d’attaquer un villageois quand je suis arrivé, alors je suis intervenu… Et tu m’as déconcentré…
Je récupérais mon glaive et me retourna vers le dragon pour ne pas me faire prendre une seconde fois. Ce dernier état plaqué contre un rocher sur la défensive.
-Mais sans ça… Content de te revoir. Lui dis-je en lui adressant un sourire.
Leçon #1 : ce ne sont pas tous les dragons qui doivent être craints/affrontés
Bon alors, ce dragon, je l’avais trouvé dans de fâcheuses circonstances. Il faut croire que rien n’arrive pour rien dans la vie et qu’on met parfois des choses sur notre chemin qui nous serons utiles par la suite ou qu’elles sont là pour nous aider à avancer, plus loin, justement. Même si ces événements étaient plutôt violents, je ne regrette pas d’avoir sauvé un autre dragon des griffes de ces maudits chasseurs. C’était après un de nos périples avec les chasseurs et il avait été enfermé pour des combats de dragons sanguinaires et sans merci. Krokmou l’avait affronté, mais il avait décidé de devenir ami au dernier moment avec lui, sans l’attaquer. J’avais été fou furieux par la suite d’apprendre qu’il y avait ce genre d’atrocités dans notre monde actuel. La paix n’était pas faite avec les autres vikings qui utilisaient les dragons pour du divertissement comme celui-là. Si Astrid n’était pas venue m’aider ce jour-là, je doute qu’on s’en soit sortis. Bref, le Frappé-Triplé était un dragon qu’on avait secouru et on n’avait pas trop réussi à bien l’apprivoiser. Les débuts avaient été assez difficiles, mais comme ce dragon n’avait pas vécu autre chose que la brutalité, il fallait que je m’attende à ce que la route soit très longue. Elle avait pris au moins six mois avant qu’on soit capable de tous l’approcher sans danger. Mais, il errait parfois dans la forêt et dès qu’il se sentait le moindrement attaqué par l’inconnu, il ressortait son côté défensif. Voilà dans quels draps il s’était jeté avec Hercules. Hercules était un de nos amis que j’avais croisé pendant mes nombreux voyages. Lui aussi voyageait dans les airs, mais sur son cheval volant. C’était amusant de voir quelqu’un d’autre survoler sur un autre animal qu’un dragon, je n’avais jamais vu un tel moyen, mais Hercules était un type bien. On avait eu le temps de discuter et je savais que ce serait un bon allié, du moins, avant qu’il ne quitte le monde des contes pour aller ailleurs, dans cet étrange autre monde dont tout le monde parlait. Mais moi je ne comptais pas partir de Beurk, il n’en n’était pas question. Et donc Hercules était un chouette compagnon d’air. Pégasse me rappelait mon Krokmou à moi et ils s’entendaient tous les deux très bien, même. Ce qui n’allait pas, cependant, c’est qu’il s’approchait un peu trop de notre ami apprivoisé que très peu. On n’avait pas eu le temps d’en apprendre plus sur lui, donc il était un peu coriace aux premiers abords. Je comprenais parfaitement le besoin de mon ami à vouloir protéger l’homme en question, mais ce dragon, on avait tellement mis d’efforts dessus que je ne voulais pas tout gâcher pour un seul petit incident. Et je savais parfaitement ce que sa queue à trois volets pouvait faire comme dommage : j’en avais eu la démonstration et il ne fallait pas que ça fasse du mal à Hercules aussi, bien que je savais quelle était sa force. Donc, je m’approchai de ce brave homme lorsque je m’aperçus que j’avais un peu gâché son sauvetage... ! Je me grattai le derrière de la tête. « Je suis désolé, mon vieux. Seulement... On a tellement travaillé sur l’apprivoisement de ce dragon qu’il est pas habitué à de nouvelles connaissances, tu vois ? » lui dis-je. Je savais qu’il en faudrait plus pour qu’Hercules soit fermement rassuré que ce dragon ne faisait ça que par instinct de protection. Je m’approchai doucement du Frappé-Triplé et je frappai deux fois dans mes mains. C’est Astrid qui avait découvert l’approche, quand elle avait perdu le sens de la vue, alors qu’un orage s’était abattu sur nos terres. Elle avait compris comment l’approcher et quand il entendait régulièrement ce son, il répondait assez positivement par cette approche. Deux autres coups et j’avais son attention. « Hey, mon grand, voilà. Faut pas attaquer, tu le sais. Et Hercules, il voulait simplement protéger son prochain. » Je me retournai vers mon ami en souriant. « Tu veux essayer ? Tu vois bien qu’avec la bonne technique, il n’est pas si méchant... » Je lui grattai ensuite le dessous de la mâchoire, ils adorent ça !
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Jeu 28 Sep - 15:54
Gasmask
