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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Tout était paradoxe dans ma vie. J'avais toujours défendu mes convictions même si je devais me battre contre ma famille. Cependant pourquoi j'avais aidé Médusa ? Je ne savais pas. J'avais eu pitié d'elle. Au-delà du fait que ma sœur voulait sa mort c'est surtout elle la méduse que j'avais voulu aidé et cette envie ne m'avait pas quitté aujourd'hui encore.
« M'aider ? La dernière fois ça a assez mal fini. Pourquoi est-ce que tu ferais ça pour moi ? »
Je haussais les épaules. C'était bien présomptueux de demander des explications à un dieu même s'il est diminué. Je tournais machinalement ma tête dans sa direction et j'enlevais mes lunettes pour me frotter les yeux. Me justifier, toujours me justifier.
« Je t'aiderai parce que je trouve ça juste. Ce n'est pas une vie ni pour toi ni pour la Méduse. Si la Méduse était seule elle serait plus heureuse. Si tu étais seule tu serais plus heureuse. On va trouver un moyen de la faire partir de toi sans qu'aucune de vous ne soit blessée. »
C'était la meilleure des solutions autant pour elle que pour nous tous. Voilà pourquoi je voulais l'aider. Je tentais même une blague qu'elle releva avec brio puis elle sembla être embêtée de nouveau par la Méduse. Je passais une nouvelle mes doigts sur mes yeux inertes, buvant une nouvelle gorgée de vin par la suite.
« Merci, mais il y a quelque chose que je ne comprends pas, pourquoi l'avoir sauvé ? Et pourquoi tenter de recommencer avec moi, je n'ai pas été des plus cordiale avec toi ? »
Encore une justification. Cela me lassait énormément.
« Je t'ai sauvé parce qu'il n'y a pas de mauvais en toi. Que ça soit toi ou la Méduse. Vous êtes juste en colère et je sais que cela ne peut plus continuer. Je n'ai peut être plus ma magie mais je reste un Dieu. En plus je pense retrouver mes pouvoirs bientôt. Je suis sur une piste. »
Si elle me demandait encore une fois de me justifier je lui jetterais mon verre de vin à la figure. Enfin si j'arrivais à la viser bien entendu.
Nous avions besoin de connaitre la réponse à ses questions. Je voyais bien que mes demandes constantes d'explications, commençait à l'énerver. Mais je ne pouvais m'en empêcher, j'étais une emmerdeuse, je le serais toujours, et je le resterais. Il voulait que je lui fasse confiance. Il voulait m'aider, alors j'allais devoir comprendre le comment du pourquoi, Médusa n'avait jamais rien eu à dire mais Anne, elle avait toujours négocié, elle avait toujours cherché à comprendre. Il n'avait pas de chance, c'était Anne qui dominait la situation. Entendant ses explications je sentais mes sourcils ses froncer. Nous séparer ? C'est possible ça ? Attend mais c'est mon corps que tu squattes ! Serrant mes lèvres l'une contre l'autre je réfléchissais à ce qu'il disait tout en tentant d'ignorer les plaintes et ordres de Médusa :
" C'est vraiment possible ? Je veux dire on a toujours eu le même corps à intervalle différents, enfin sauf depuis quelques mois "
Je ne comprenais pas, je trouvais que cette idée relevait plus de la science-fiction qu'à une réelle alternative. J'avais peur d'y croire. Peur d'être une fois de plus en proie à la déception. Mieux valait vivre à deux dans le même corps qu'être mort non ? Une dernière fois, Arès répondait à ma question en laissant apparaitre son agacement dans la moindre once de retenue. Fallait le dire si je le faisais chier. Pas besoin de te le dire chérie, l'intonation de sa voix suffit. Finissant mon verre en guise de réponse je m'humectais les lèvres, jetais un coup d'œil sur les caméras, rien d'anormale était à déclarer.
" Laisse-moi deviner un baiser d'amour sincère ? "
Souriant à ma propre bêtise, je retenais un léger rire, avant que Médusa me rappelle à l'ordre pour ne pas gâcher un moment où on pourrait trouver la solution à tous nos problèmes.
" Qu'est-ce qu'on te devra après tout ça si tu parviens à faire de Médusa et moi deux personnes différentes ? La magie a toujours un prix… "
Pour une fois la Gorgone était fière de ma réponse qu'elle jugeait pas totalement inutile. Levant les yeux aux ciels, je me retenais pour ne pas lui lancer que s'était-elle qui était inutile. Mes ongles claquaient contre le verre vide, tandis que je me perdais légèrement dans mes pensées et la contemplation de ce qu'il se passait au rez-de-chaussée. Je m'appliquais à ne pas poser trop d'espoir en cette possibilité.
J'avais l'air diminué. Je le savais et si je pouvais me voir j'aurai pitié de moi même et pourtant j'avais toujours cette flamme en moi. J'avais toujours ce besoin. Ce besoin de montrer ma puissance mais surtout au final d'aider les autres. En provoquant les guerres j'aidais un des deux camps et souvent de toutes les façons ma sœur aidait l'autre camp. Nous avions toujours fonctionné comme cela. Athéna était la lumière et moi les ténèbres. Mais depuis quelques temps je me trouvais plus dans la lumière. Peut être que je me devais de faire quelque chose pour quelqu'un d'autre.
« Il suffit de vous trouver un autre corps et de transférer l'esprit de celle qui le souhaite dedans. En soit ce n'est pas bien sorcier surtout pour un Dieu. Il suffit de le vouloir et de le faire. »
Je haussais les épaules un peu. C'était facile enfin sur le papier. Sinon ça demandait beaucoup d'énergie et je n'avais pas pratiqué la magie depuis un moment donc il faudrait que je m'entraîne un peu avant de faire cela mais oui c'était possible. Je l'avais déjà fait de toutes les façons et je pouvais le recommencer. Il faudrait juste attendre de trouver le bon corps et ça pouvait être le plus compliqué. Et surtout il faudrait qu'elles se décident sur qui allait garder le corps actuel.
« Cela fait bien longtemps que je ne crois plus au baiser sincère. Ça aura la forme qui sera la meilleure pour moi. »
Une guerre peut être. Oh oui une guerre. Cela faisait longtemps que je n'avais pas combattu et cela me démangeait. J'avais envie de combattre pour me sentir à nouveau vivant. J'avais l'impression que c'était le seul moyen que j'avais pour m'en sortir. Enfin là c'était pas la question. Si j'avais mes yeux j'aurai pu constater qu'elle ne semblait pas me croire mais ce n'était pas grave. Je savais de quoi j'étais capable et au fond d'elle, elle savait aussi de quoi j'étais capable.
« C'est mon idée. Ce n'est pas ta demande. Si c'est moi qui fait utilise la magie ça sera à moi d'en payer le prix. J'ai appris à vivre sans être un Dieu. Si la magie estime que te rendre ta liberté est mal, je ne mériterai plus d'être un Dieu. »
Parce que pour moi c'était la meilleure chose à faire. La libérer. Elle avait déjà bien trop souffert. Elle devait être de nouveau libre. J'étais le seul sur qui elle pouvait compter. Aucun autre dieu ne voudrait l'aider. Elle ne pouvait compter sur personne d'autre que moi. Et en plus c'était mon idée donc c'était à moi d'en subir les conséquences. Maintenant c'était à elles deux de prendre la décision. Moi je ne pouvais pas faire grand chose de plus.
L’idée de Fitz me donnait de l’espoir, l’espoir d’être débarrassée de cette voix qui n’avaient de cesse d’apparaitre et de mettre son grain de sel dans tout ce que je pouvais dire ou faire. C’était une douce utopie que je savais dangereuse, Regina avait elle aussi essayer de la soumettre au silence et l’effet escompté avait été assez chaotique et résultat j’avais perdu mon humanité pendant quelques temps. Cette lutte psychologique avait été douloureuse et assez fatigante je devais l’admettre. La solution d’Arès me paraissait alléchante mais alors que j’allais y répondre Médusa pris les rênes. Ma vision prit celle d’un reptile et ma voix se faisait plus sifflante et plus envoutante :
« Qu’on se le dise mon vieil ami, c’est mon corps. On dirait que tu as fait cette opération des milliers de fois et Anne est bien trop pressée de se débarrasser de moi pour poser des questions intelligentes donc : Comment bien de fois à tu fais ça ? Sur combien de cas la mort de ton patient s’est soldé ? »
Je connaissais déjà les chiffres, ce genre de magie était assez délicate et généralement dans soixante-quinze pourcents des cas le sujet mourrait.
« D’ailleurs mon mignon tu as tort de pas y croire. J’ai vu cette merde de baiser annuler mon maléfice de pétrification. Franchement, ça m’a vraiment gonflé de voir que ça marchait même dans ce cas-là. Mais bon visiblement on ne peut rien contre. »
Forcément ses amants éperdus avaient perdu la vie de mes mains, mais je ne le mettais pas au courant à quoi bon. Me levant de ma chaise, je partais me regarder dans le miroir. Ce que l’une trouvait horripilant, je le trouvais magnifique.
« Bon sur ses douces retrouvailles Arès, raconte-moi ce que j’ai raté en étant une pitoyable humaine en proie à ses hormones ? Tu veux peut-être boire autre chose ? Je ne sais plus si Anne te l’a demandé, parfois elle souffre d’un cruel manque de savoir vivre, pourtant c’est moi qui ait vécu dans une grotte pas elle »
Je secouais la tête avec désappointement, tout en jouant avec ma chevelure dans le miroir avant de rouspéter :
« D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi elle les lisse nos cheveux, c’est d’un laid ? et je ne te parle même pas de la couleur blonde ! »
Méduse se montrait enfin. Ma vieille amie était de retour et j'avouais aisément la préférée à Anne. Enfin, elle me plaisait plus parce qu'elle réveillait en moi le Arès qui sommeillait. Peut être était ce le véritable graal. Savoir qui nous étions réellement. Et je suis le dieu de la guerre définitivement. Je me levais, ma canne fermement maintenue, un large sourire aux lèvres.
« Ma vieille amie... Je me demandais quand tu allais prendre la parole... Et bien je ne l'ai tenté qu'une fois et ce fut un succès. Tu sais que je déteste rester sur un échec. »
Je détestais perdre et avoir réussi une fois me suffisait. Bien sur cela n'avait pas que des avantages. Il avait fallu que je trouve un corps qui pourrait contenir une autre âme mais bon c'était le prix à payer. Peut être que je pourrais demander à Hadès son aide si j'arrivais à retrouver le scélérat. Enfin pour le moment j'avais Méduse en face de moi et j'avouais qu'elle m'avait manqué.
« C'est tellement commun... Le baiser d'amour qui délivre de tous les maléfices. C'est à vomir. L'amour est une faiblesse. »
Enfin ce n'était pas toujours le cas. L'amour ne m'avait porté que des malheurs. Mon affection pour Méduse avait provoqué le désintérêt de ma famille. Mon amour pour Morgane m'avait conduit à tomber plus bas que terre en perdant peu à peu la vue. Non l'amour au final ne pouvait pas me libérer. Alors qu'un mauvais plan... Non tu retombais dans tes anciens travers Arès. Tu n'es plus ce dieu cruel... Tu n'es plus aussi drôle en fait.
« Je ne serais pas contre un autre verre... Mais peut être plus fort. »
Je lui laissais le loisir de choisir pour moi. J'avais toujours eu confiance en Méduse. J'avais été le seul à vouloir la sauver du gourou de ma petite sœur. Je n'avais pas pu la sauver entièrement mais j'avais tenté. Elle aurait dû être une de mes disciples. Au moins elle aurait pu coucher comme elle voulait sans que je ne m'en soucie.
« Oh tu sais je ne suis plus dans le secret des dieux... Ils m'ont banni. Une vieille histoire de territoire que Athéna miss chouchou à papa a gagné. Elle n'a pas supporté que je donne mon soutiens aux troyens qui auraient gagné si elle n'était pas intervenue auprès de mon père. Il m'a envoyé dans un monde sans magie me disant que quand j'aurai trouvé le graal je pourrai revenir. Pfff les dieux. »
Je souriais. En fait j'avais encore beaucoup de rancune envers mon père, ma mère, ma sœur. Personne ne m'avait défendu. Ils avaient tous eu trop peur de Zeus. Cependant je sentais que j'allais bientôt redevenir moi même et comment dire que quand je serai à nouveau Arès il faudrait se cacher un peu.
« N'est-ce pas trop dur d'être une simple humaine ? Enfin il y a de bons aspects quand même. »
Je m'approchais du bureau et je m'asseyais sur son coin droit. Elle me parla de ses cheveux et je levais les yeux au ciel. C'était typiquement féminin comme réfléxion.
« Je ne peux pas te dire ce que j'en pense je ne les vois pas mais une chose était sûre... Tu étais parfaite en méduse. Pourquoi te changer ? Surtout que la magie est présente dans cette ville. Il n'y a pas de raison de rester cacher. »
Je ne voyais pas pourquoi elle restait sous silence. Méduse avait été une bonne personne dans le passé et puis elle était comme les dieux l'avait faite. Pour moi elle avait toujours été sublime... Bon après le Arès en moi trouvait tout beau tant qu'on voulait bien coucher avec lui donc je n'étais peut être pas objectif.
Il était heureux de me revoir et je ne pouvais m’empêcher de sourire. Malgré ma haine pour les dieux je devais avouer qu’Ares sortait du lot. Je le questionnais pour savoir combien de fois il avait fait sa petite expérience, il était strictement hors de question que je sois son coup d’essai ou pire sa tentative orgueilleuse de réussir son coup. Sa réponse me satisfaisait qu’à moitié, d’ailleurs je noté la réussite en hochant la tête avec une moue peu convaincu. C’était simple d’avoir cent pourcent de réussite avec un essai. On parlait bien de la chance du débutant non ? Tant qu’il n’aurait pas fait plus d’essai il jouerait pas avec ma vie.
D’ailleurs pour un dieu il était bien diminué avec son aveuglement. Le Arès de mes souvenirs n’aurait pas supporté cela pourtant lui semblait bien le vivre. Généreuse, comme je l’étais très rarement, je lui donnais l’opportunité de trouver une échappatoire avec un procédé vieux comme le monde. Le baiser d’amour sincère, juste d’en parler j’avais envie de vomis mais qu’importe. Ce qui me rassurait c’était que le dieu de la guerre pensait comme moi. C’était apaisant de voir enfin une personne censée dans ce monde de brute.
« Ô oui la plus grosse faiblesse qu’il existe »
Le sujet de sur le véritable amour étant clos, je lui demandais s’il souhaitait prendre un nouveau verre, en le priant de bien vouloir excuser le manque de savoir vivre de ma colocataire. C’était l’hôpital qui se foutait de la charité et le hurlement sourd qui tentait de me faire perdre le fil de ma discussion me le fit bien ressentir. Dans un même mouvement, je cherchais à comprendre ce que j’avais raté sur l’actu people de l’olympe. Ce dernier me commanda un verre et je m’exécutais en allant piocher dans la réserve personnelle de mon cher et tendre double. Elle n’allait pas être contente que je lui pique son whisky mais je m’en badigeonnais les parties avec le pinceau de l’indifférence. Nous servant deux verres je lui en posais un à côté de sa main tout en l’écoutant me conter les actualités. Rien de bien époustouflant d’ailleurs, comme d’habitude Athéna avait fait sa pétasse et comme d’habitude papa avait protégé sa fille chérie. Déprimant.
« Déprimant ton père ! A se demander s »il ne se tape pas sa fille »
Mon dieu si Zeus m’entendait il me couperait la tête illico avec un éclair mais qu’importe. J’avais parlé sans réfléchir. Puis une petite blague n’avait jamais tué personne non ? Me demandais-je avant de boire une gorgée. Cette garce cachait vraiment de belle petite merveille dans son bureau, notais-je tout en me regardant avec un air désolé dans la glace avant de faire une remarque purement féminine. Une remarque à laquelle Arès me répondait par une question qui me fit rire :
« Je te retourne la question ? T’es satisfait d’être un vulgaire humain ? »
Riant légèrement je finissais par hocher les épaules avant de répondre avec sincérité :
« Mieux vaut ça qu’être l’esclave de ta sœur. »
Je le pensais. C’était certainement la vérité la plus criarde que je pouvais lui donner. J’avais passé presque un siècle à être l’arme de pointe de la déesse de la guerre avant que son père n’ait pitié de moi.
Arès finissait par me donner un compliment, et je souriais avant de revenir vers lui, comme un prédateur pouvait venir sur sa proie, je buvais une gorgée avant de m’arrêter pile en face de lui pour lui répondre d’une voix douce et aguicheuse ;
« La magie de ton père est plus puissante que celle de la ville, il a donné à l’humaine le pouvoir de me résister. Pour être ici avec toi, tu ne te rends pas compte de l’énergie que je mobilise »
Jouant avec son nœud de cravate je demandais avec un sourire pervers, presque machiavélique :
« Ainsi j’étais parfaite à tes yeux ? Pourtant tu n’as jamais essayé de coucher avec moi. Cela ne te ressemble pas Arès, pas du tout même. »
M’arrêtant un bref instant je m’humectais les lèvres avant de murmurer au creux de son oreille :
Elle n'aimait pas ma famille et je le comprenais totalement parce que je ne les aimais pas non plus beaucoup. Il n'y avait que ma mère qui trouvait grâce à mes yeux et encore... elle ne m'avait même pas défendu quand mon père m'avait banni donc bon.
« ça lui ressemblerait bien. »
Après tout, Athéna et Zeus avaient toujours eu une relation malsaine. S'il se tapait sa fille ça ne m'étonnerait pas. Mon père n'était pas un homme fidèle loin de là et il n'était pas non plus très porté sur les traditions. Du coup ouais son hypothèse tenait la route mais bon je m'en foutais un peu. Si ça les amusait après tout.
Elle finit par me demander comme je me sentais en simple homme. Si elle savait. J'avais retrouvé un peu de puissance dans cette ville. Même si j'étais aveugle et que la malédiction de mon père me touchait toujours j'avais l'impression de retrouver un peu de mes pouvoirs et c'était plaisant. Peut être que je me faisais des idées mais ça m'étonnerait fortement.
« Cela ne me déplaît pas forcément... Mais c'est en train de revenir. Mes pouvoirs donc je ne suis plus tout à faire humain. »
Ca me plaisait mais en même temps j'attendais de voir ce qu'il allait se passer plus tard. Je la sentais venir vers moi et je souriais en coin. J'avais eu un décuplement des mes sens et donc je l'entendais marcher et j'imaginais son attitude... Je la trouvais déjà foncièrement attirante mais je ne bougeais pas d'un iota, buvant simplement mon verre comme tout homme l'aurait fait.
« Je suis flatté que tu fasses autant d'effort pour me parler. »
Je souriais en coin et je la laissais tirer sur mon nœud de cravate me faisant me redresser. Je la laissais caler ses lèvres contre mon oreille et me murmurer la phrase de trop.
« Ne joue pas avec moi. Si tu veux quelque chose prend le. »
Ma main avait été rapide pour se placer sur son menton et attirer encore plus son visage vers le mien. Elle m'avait provoqué et ce n'était pas une bonne chose. Je me redressais tout en maintenant fermement mais avec une touche de douceur son menton. De ce fait elle ne pouvait pas s'éloigner de moi. Je lui murmurais, sifflais entre mes lèvres :
« Et puis je ne voulais pas te faire regretter d'avoir céder à tonton plutôt qu'à moi. »
Elle voulait jouer avec moi ? Ce n'était pas une bonne idée. Je n'avais plus rien à perdre depuis mon arrivée en ville. Elizabeth était dans un autre monde. Je pouvais recommencer une vie ici et si elle voulait me provoquer elle allait retrouver le vrai Arès et ce n'était pas forcément une bonne chose pour elle.
Heureusement qu’il ne portait pas sa sœur et ses parents dans son cœur. Il ne s’insurgeait pas face à ma réflexion incestueuse. C’était une bonne chose, je n’étais pas prête à tenter une excuse. Je haïssais Athéna et même si son père avait essayé de racheter les péchés de sa fille, sa seconde chance avait été une belle blague. Une très belle blague d’ailleurs, il m’avait mise sous sourdine pour donner mon corps à une humaine. Si ça c’était une seconde chance, il allait devoir apprendre la définition de cette expression à la con. Enfin bref, nous avions par changer de sujet d’un commun accord et nous passâmes rapidement sur les impressions que nous procurait le fait d’être humain. Visiblement il aimait plus que moi surtout qu’il retrouvait ses pouvoirs. S’était super intéressant ça, songeais-je même si par rapport à lui s’était complètement honteux de devoir fournir un effort surhumain pour rester entièrement avec lui. Quand ce dernier s’avoua flatter, je lui souriais tout en venant vers lui en l’allumant ostensiblement. Comme le dieu qu’il avait été il n’appréciait guère le jeu et me le fit savoir en m’attrapant le menton en me demandant de prendre ce que je voulais plutôt que de tourner autour du pot. Souriant avec un air malsain, je me retrouvais prise d’un étrange désir envers le dieu de la guerre, étonnant venant de moi. Ce dernier fut à peine ébranlé quand il siffla que c’était pour ne pas me faire regretter d’avoir choisir Poséidon à lui.
« J’aurais eu le choix su tu avais manifesté un quelconque intérêt pour ma personne »
Murmurais-je au tac au tac avant de céder à la pulsion la plus animal qui m’animait et à capturer ses lèvres contre les miennes avant de lui donner un baiser langoureux, fiévreux, qui réveilla des sensations qui avait été éteinte depuis un long moment chez moi, bien que je les eusse côtoyés par procuration via Anne. Affamée, je me retrouvais à saisir ses fesses lui en demandant plus, jusqu’à que mon nez se mette à saigner et que l’autre version de moi ne prenne le dessus et le repousse en râlant :
« Non mais là Médusa tu rêves éveiller. Je ne pensais pas que ça serait un jour possible de te faire payer ce que tu m’as fait subir pendant des années quand j’avais envie d’un homme. Ça fait un bien fou alors tu te sens comment dit moi ? »
Victorieuse je marchais dans mon bureau en séchant le sang qui s’écoulait de mon nez en utilisant un mouchoir en papier. Face au cri de la Méduse je riais, en applaudissant.
« J’aime entendre ta frustration ma chère. »
Me retournant vers Arès, après avoir passé ma main dans mes cheveux, j’ajoutais :
« Ne m’en voulez pas mon cher, mais votre amie va être absente… Je crois que nous nous sommes tout dit ? Je vous en prie ne tenez pas trop rigueur de ce qui vient de se passer, … Pour me faire pardonner toutes vos commandes seront gratuites pour vous ce soir »
C'était étonnant inattendu et totalement déroutant. Je ne m'étais pas attendu à une telle ferveur venant de Méduse. Elle était de feu et vu comment elle m'embrassait je me voyais mal rester de marbre. De toutes les façons même si je ne cédais pas vu la ferveur de Méduse elle m'aurait limite violé s'il le fallait. Bon à vrai dire j'avais toujours bien aimé cette femme. Dans ma vie de Dieu je n'avais jamais porté de cas à la beauté ou à l'aspect de mes partenaires. Les nymphes, dryades, faunes, humaines, déesses, tout ou presque était passé dans mon lit. Donc à cet instant je répondais à ses baisers certes pas comme un amant totalement amoureux de sa donzelle mais juste comme un homme qui était prêt à prendre ce qu'on lui donnait. Puis tout s'arrêta. Aussi vite que c'était arrivé. Là quelque chose se déverrouilla en moi et je sentais une porte s'ouvrir ainsi qu'une puissance renaitre. Au moins cette entrevue ne m'aura pas que fait perdre mon temps. Anne s'excusa des désagréments mais au fond de moi je savais qu'elle était fière d'elle. Elle n'attendait que ça. C'était un conflit permanent entre les deux femmes pour savoir qui était la plus puissante. Pour le moment Anne gouvernait. J'attendrais que Méduse l'emporte définitivement sur la petite humaine pour me confronter à nouveau à elle.
« Oh vous savez je ne suis plus étonné de rien maintenant. »
Je me rasseyais et remettais mon nœud de cravate droit. Si elle avait pensé que je m'énerverai ce n'était pas le cas. J'étais bien entendu déçu comme ne pas l'être après tout j'aurai pu prendre ma revanche sur mon oncle cet homme perfide qui c'était fait celle que j'avais convoité avant moi. Mais tout venait à point à qui savait attendre et malgré les apparences Arès était un homme patient.
« Vous savez à la base j'étais juste venu boire un verre. Vous êtes venues toutes les deux me trouver et vous avez gâchés ma soirée... Je serai vous je ne recommencerai pas. »
Je sentais un sourire mauvais étirer mes lèvres et tout à coup le verre que tenait Neilina se brisa entre ses doigts. C'était comme un avertissement. Je savais que je pouvais attiser la colère des gens, comme si je pouvais contrôler leurs émotions mais vraiment le pouvoir mais je savais aussi que je pouvais créer une tension sur les objets pour les détruire comme ce que je venais de faire.
« Je peux être aussi clément qu'intransigeant. Ma patience n'est pas extensible. »
C'était un avertissement. Elle ne devait pas jouer avec moi. Je voulais bien l'aider mais il y avait une limite à tout.
« En tout cas je vais me renseigner plus que comment vous aider. Ça ça tient toujours. »
Je finissais de me rhabiller et je saisissais ma canne. Il était plus que temps de prendre congés.
« Mesdames. Bonne soirée. »
Sans lui demander son avis je prenais la porte de son bureau pour sortir du bar et rentrer chez moi. Il y avait quelque chose dans l'atmosphère de Storybrooke qui réveillait mon moi le plus profond.
Reprendre le pouvoir sur Médusa était clairement jouissif. L’entendre rouspéter de ne pas avoir pu consommer l’homme qu’elle voulait s’était mieux que tout. Pour une fois que cette emmerdeuse voulait s’envoyer en l’air. Je m’excusais pour la forme, ce qui se lisait dans mon sourire victorieux et la lueur de fierté dans mon regard. J’avais hâte de raconter ça à Regina. Tu n’aurais pas dû jouer Anne, tu vas te brûler la prochaine fois que je prendrais le dessus tu regretteras d’avoir mis fin à mes plans. Face aux mots que la Méduse je sentais une pointe d’appréhension serrer mes organes. Je savais qu’elle était sincère et que malheureusement, elle était aussi douée que moi en matière de vengeance. Mais pour l’instant il fallait que je savoure ma victoire et que je m’occuper du dieu déchu en face de moi. Éviter de l’énerver et sauver mes fesses (même si en soit elles n’étaient pas trop en danger étant donné qu’il semblait apprécier mon double serpent).
Face à sa remarque, je sentais mon appréhension grandir tandis que la Méduse elle semblait être enchanté de retrouver ce vieil ami. Mon chou, tu sais que je viendrais bouleverser tes plans, juste pour qu’on puisse finir ce qu’on a commencé.. Fronçant les sourcils devant cette remarque complètement absurde de Médusa je la remettais à sa place par la pensé tout en écoutant les mots de Fitz.
« Naturellement, je comprends tout à fait »
Répondais-je avec un sourire cordial. Je le laissais se rhabiller, en tentant d’ignorer les émotions et les murmures insolent de la gorgone qui ne se remettait pas de son état de frustration. Fitz semblait toujours d’avis de nous aider à dissocier nos esprits et je souriais en lui faisant face en comprenant qu’il prenait congé. En effet c’était beaucoup plus sain et sécurisant, ainsi la Méduse restera bien cachée et il cessera de l’attiser :
« Merci si vous parvenez à vos fins j’espère que vous ne vous laisserez pas embobiner par Médusa, elle fera tout pour que vous me mettiez dans le corps qu’autre chose, mais sans moi elle mourra et donc ce corps mourra et ce corps à plus d’ennemi qu’elle ne saurait en gérer »
Mon avertissement donné, je le raccompagnais jusqu’à la porte de mon bureau en faisant signe à mes gardes de s’en aller et de le laisser en paix :
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Sam 10 Fév - 19:04
