ILouise n’avait pas perdu son énergie ni son sens de l’humour. Madame le maire s’était contentée de sourire à sa plaisanterie qui évoquait la possibilité de demander à la faculté d’augmenter ses heures de cours. La jeune fille sembla accepter bien vite la proposition de contrat, surtout lorsqu’elle entendit le montant du salaire. Regina en était sure. Dans ce monde comme dans l’autre, ce qui faisait tourner les choses, c’était l’argent. Un sourire assuré aux lèvres, elle lui avait rendu son exemplaire du contrat signé. Voilà, un mois d’essai et un contrat d’un an. Après lui avoir montré l’essentiel de ce qu’elle avait à connaître pour son poste, Regina lui avait demandé si elle avait des questions. Il sembla que non.
-Parfait. Je serai dans mon bureau.
La maire de Storybrooke tourna les talons et repartit dans son bureau, bien décidée à avoir à l’œil cette petite étudiante farfelue qui, elle en était sure, essaierait de fouiner. Elle referma derrière elle la porte en verre flouté et se réinstalla à son bureau avant de reprendre son gobelet de café. Il avait refroidi, mais rien qu’en le tenant dans ses mains, la sorcière lui apporta un peu de chaleur magique. Lorsque la fumée s’échappa du couvercle en plastique, elle sourit et le porta à ses lèvres. Elle réfléchit alors à ce qu’elle pourrait faire pour occuper au maximum la petite française afin de l’empêcher de se douter de quoi que ce soit concernant la magie. L’envoyer à la poste, c’était déjà une chose qui lui prendrait un moment, surtout si elle avait beaucoup de courrier. Faire envoyer des cartons de vœu à toute la ville, voilà qui serait une occupation parfaite et qui prendrait un certain temps. Souriant, ravie de son idée, Regina appuya sur le bouton qui la mettait en relation avec le poste de Louise. Elle lui indiqua que dans un tiroir de son bureau se trouvaient des cartons vierges. Il lui faudrait alors les faire imprimer au nombre d’exemplaire relatif aux habitants de la ville, avec l’année 2012, et il lui faudrait chacun les tamponner avec la signature du maire. Bien sûr, ce tampon se trouvait dans le bureau du maire. Ainsi, le lendemain après-midi, elle l’aurait sous les yeux tout le temps. Un maire qui se respecte ne laisse pas un tampon avec sa signature se balader entre les mains de n’importe qui, c’était bien trop dangereux.
Voilà, elle avait trouvé de quoi aviser pour le lendemain, c’était déjà ça. Il lui faudrait trouver d’autres idées pour les autres jours de la semaine, puis du mois, et ceux à multiplier par douze, en espérant que rien de paranormal ne se produise à Storybrooke, sans quoi il faudrait à l’ancienne méchante reine concocter des litres et des litres de potion d’oubli pour Louise Lemire.
- crooner curves
Juillet 2012- Entretien d'embauche [flashback] [Louise Lemire] (terminé)