intrigue 3: les geôles de camelot

Sa conscience n'était plus que des débris d'instants qu'elle n'arrivait à relier entre eux, tombant dans les limbes d'une mort qui l'effleurait du bout des doigts. Elle était trop faible, l'émeraude percevant des silhouettes éparpillées, sans qu'elles n'aient de visages distincts. Elle respirait difficilement, se forçant à rester éveiller, même si elle savait que c'était en vain. Elle crût entendre le son de la voix de Regina dans ce qui semblait être un rêve, tant les voix étaient éloignées et que son corps ne semblait plus appartenir à la réalité. « Henry... » Ce fût le seul nom qu'elle arrivait à sortir, parler devenait presque impossible, mais Emma avait acceptée son sort. Ils ne pouvaient rien y faire, mourir était la seule solution envisageable en cet instant. Une autre jeune femme tentait de la soigner, en vain, sa vision périphérique accrochant les fleurs qui s'esquissaient autour d'elle, fermant doucement les paupières, sentant le froid qui commençait à engourdir ses membres. Puis il y avait cette voix maternelle, si proche et si lointaine, cette voix rassurante d'une mère qu'elle n'avait que trop repoussée, mais qu'elle aimait malgré tout, même si elle n'avait plus la force d'exhaler ces dernières paroles. Et pourtant, elle l'entendait, son désarroi et cette demande...Cela ne devait être qu'une illusion, qu'un mirage, car c'était impossible qu'elle puisse passer un marché aussi sombre avec le Ténébreux. « N...on... » Un dernier souffle et elle se sentit happée...Avant d'être rattraper. Des filaments noirâtres s'insinuaient dans ses veines, chassant la douleur, chassant la mort, la faisant renaître de ses cendres. Elle sentait la magie grandir en elle, pouvoirs qui se décuplaient et qui changeaient pour devenir tout ce qu'elle haïssait. Emma rouvrait brutalement les yeux, inspirant une immense bouffée d'air, un éclat argenté captant son regard, croisant le regard de Rumpelstiltskin, portant sa main à une blessure devenue inexistante. Son épiderme était différent de même que la tenue qu'elle portait...Et elle comprit, devint livide, des murmures résonnaient dans son esprit, alors qu'elle posait un regard effaré et glacial sur sa mère. « Qu'est-ce que tu as fais ? » Mais elle n'eut le temps d'approfondir cette discussion qu'Arthur et ses sbires pénétraient dans la salle, prêt à en découdre. La rage consumait l'ancienne sauveuse ainsi que la blessure d'une trahison amère. Elle se redressait d'un geste souple, peu amène de vouloir aider ceux qui l'avaient condamnée. D'un geste de la main, elle propulsait quelques gardes sur son chemin, son regard croisait alors celui d'Arthur...Qui était à l'origine de cette mascarade macabre. Sans réfléchir, elle se téléportait auprès de ce dernier qui la regardait d'un air perdu et apeuré. Elle n'écoutait que la voix dans son esprit qui la guidait, laissant un imperceptible sourire naître sur ses lèvres et d'un geste de la main, le corps du Roi déchu se transformait, sa peau se craquelait, ressemblant de plus en plus à de l'écorce alors qu'il se transformait petit à petit en arbre devant son armée et les autres.

Dans les geôles de Camelot

Je n'en revenais pas. Nous voir tous ensemble repartir aussi misérable les uns que les autres me donna du baume au cœur malgré la douleur qui assailli mon pied.
J'avais de plus en plus de mal à marcher. J'essayais de suivre les autres, même Rumple se débrouillais mieux que moi. Je boitillais de manière totalement anarchique tout en suivant mon groupe de survivants à travers les couloirs sombres des geôles.
Nous débouchions assez rapidement sur un rai de lumières qui nous offrit la vue des marches qui nous garantissait une liberté incertaine.
La montée fût une torture, je n'aurais jamais pensé que se casser le pied était aussi invalidant!
Pourtant je réussis à accéder au sommet avec tous les autres, non sans peine, et me délectais alors du spectacle qui s'offrait à moi. Une pièce, qui commençait à se remplir de monde aussi amoché que nous.
Je me ressourçais de cette première exposition à la lumière que je n’avais pas eut depuis bien trop longtemps à mon goût.
Et là, quelque chose se passa en moi, je le ressentais comme une renaissance. Je me mis à briller, une surbrillance qui me disait ça y est, tu es de nouveau toi. Un seul test me permis de confirmer mon ressenti. D'une main je me tenais à un des murs pour m'aider à soulager mon pied meurtris, de l'autre je jouais avec ma poussière de fée scintillante. Oui, je suis bien revenu à moi même. Je continuais de briller alors que j'avais finis par m'asseoir en allongeant ma jambe devant moi. La tête reposée sur le mur derrière moi, je regardais à travers la pièce les scènes de retrouvailles, les individus presque entre la vie et la mort. Je vois tout le monde s'affairer autour d'une des victimes de ces geôles. Quelques mouvement dans mon champs de vision me firent tourner la tête vers un homme qui semblait tout aussi pitoyable que nous. Il essayait de se bander la main et je le regardai faire.

Je jetais un coup d’œil aux alentours et le combat faisait déjà rage, je me concentrai d’abord sur mon pied. Je posais mes mains sur le dessus du pied et concentrais mon énergie à la guérison de ma blessure, une chaleur se fit ressentir et la douleur se dissipa aussitôt. J’étais quelque peu maladroite quand je me relevais mais j’assurais aussitôt mon équilibre avec le mur derrière moi.

Trop de garde avaient envahis la pièce, je craignais pour mes compagnons. Ni une ni deux, je concentrais de nouveau mon énergie sur le mur afin de le faire vibrer et tenter de faire tomber le lustre majestueux sur le groupe de gardes.

"Je m'occupe d'eux et ensuite j'essayerai de vous aider!" Lançais-je à l'homme blessé.

J’espérais vivement les arrêter, l’homme à coté de moi semblait avoir besoin d’un coup de main.