Être une princesse, c’est bien. Mais c’est beaucoup de choses à savoir, beaucoup d’informations à intégrer dans ma petite tête alors dès que j’avais l’autorisation de mes parents, je partais en forêt, mon carquois sur le dos et mon arc dans la main. Mon amour n’était pas là pendant plusieurs jours alors je devais m’occuper comme je le pouvais. J’avais retirée ma robe de princesse et dénouée ma chevelure pour l’attacher en une tresse que je laissais tomber sur mon épaule droite. Mes cheveux blonds étincelants au soleil, j’aimais bien, je trouvais ça jolie. Ma tenue était bien plus confortable que mes robes de princesses.

Pas de corsets, pas de longues jupes interminables. J’avais ma tenue d’archère et mon arc, alors c’était le vrai bonheur. Relevant la capuche de ma cape sur ma tête, je sors des jardins royaux avant de courir dans la forêt. J’étais heureuse de pouvoir « vivre ma vie » si je peux dire ça ainsi. J’adore être une princesse, c’est génial mais pouvoir avoir la possibilité d’être une archère comme mon père, ça me plaisait encore plus, bien que je ressemble énormément à ma mère, je voulais voir le monde et être autonome, c’etait sans doute un côté paternel très prononcé chez moi. Je n’avais pas de magie mais j’avais mon arc et mes flèches et je crois que ma mère préférait ça.

Cependant, j’avais pour ordres de ne pas trop m’éloigner en forêt, de peur que je me perde sans doute ou que je fasse de mauvaises rencontres donc je restais dans les alentours proches du palais royal. Grimpant sur un arbre, je me hissa sur la plus haute branche et m’y installa, mon arc en main, regardant le chemin de terre qui coupait la forêt en deux et qui donnait lieu au palais quelques mètres plus loin. Je jouait au garde me direz-vous, non, je m’occupais simplement. Mon regard se porta sur une jeune femme que je connaissais bien. Ma marraine.

Un sourire naquit sur mes lèvres, elle ne m’avait pas vu, au moment où elle passait sous l’arbre où je me trouvais, je me fis finalement entendre. « Bonjour marraine ! » dis-je simplement alors qu’un nouveau sourire se dessinait sur mon visage. Descendant de mon arbre, je vins à m’approcher de celle qui était pour moi comme ma deuxième maman. Après tout, n’est-ce-pas là le rôle des marraines ? Je la sers dans mes bras. « Je ne pensais te voir par ici. » lui énonçais-je finalement alors que je laissais tomber ma capuche sur mes épaules, dévoilant enfin mon visage.

Je m’étais disputée avec Walsh, et deux fois si on compte nos doubles maléfiques qui eux aussi avaient réglé leur compte à cause de Zelena. Comme toujours notre dispute avait été assez violente, et parsemée par la venue de nos sympathiques doubles qui avaient trouvé opportun de mette leur grain de sel dans cette histoire, sans doute parce qu’eux aussi étaient touchés. En tout cas en cet instant je le haïssais et pour une fois Médusa était d’accord avec moi. J’avais besoin de me calmer, d’évacuer cette pulsion meurtrière qui aurait pu me libérer mais que je ne pouvais accomplir. J’avais juré à Regina d’essayer de faire un effort, par amour pour elle et ses enfants. Alors à défaut de trouver de quoi passer mes nerfs, j’étais partie faire une balade en forêt en passant mes nerfs sur une branche de bois morte que je taillais avec l’aide de mon poignard.

Une voix me parvint et je sursautais en me mettant en position de combattante avant de reconnaitre la voix de ma filleule qui avait même eu l’extrême gentillesse de me donner un indice sur son identité. Elle descendait de l’arbre et je rangeais mon arme avant de lâcher la branche parfaitement bien taillée pour la serrer dans mes bras.

« Lina, qu’est-ce que tu fais ici ? Et dans cet arbre ? »

Demandais-je en riant tout en désignant l’arbre d’un signe de tête.

Je souris à ma marraine. Après l’avoir enlacée, je prends finalement la parole en haussant les épaules avec un sourire qu’elle me connaissait bien.

« Eh bien, c’est ma journée de libre aujourd’hui, la seule où je ne suis pas obligée d’être une princesse, où je peux simplement être moi alors je me suis échappée du palais si je peux dire ça comme ça et je me suis baladée avant de grimper dans l’arbre. Tu sais, je suis pas la fille de Robin des bois pour rien » lui dis-je avec un sourire.

Oui, il est clair que j’avais hérité de mon père, beaucoup de mon père. Surtout l’amour pour le tir à l’arc mais j’avais la grâce et le regard de ma mère, ça, beaucoup me le disait et c’était plutôt cool. L’idée que ma marraine ait été surprise de me voir dans l’arbre me fit sourire avant que je ne reprenne.

« Avant que tu ne t’inquiètes, j’ai l’autorisation d’être là mais papa et maman ne veulent pas que je m’éloigne trop du palais alors je me suis hissée dans l’arbre pour passer le temps, bien que je ne risque rien tant que j’ai mon arc avec moi. Comme celles de mon père, mes flèches ne manquent jamais leurs cibles, mais je crois qu’ils me prennent toujours pour leur petite Lina encore innocente. Je sais que maman dira toujours qu’elle veut qu’on soit libres, tout ça mais je crois que j’ai plus l’esprit sauvage de mon père alors je profite de mes jours de « libertés » comme jamais. »

Me grattant l’arrière de la tête, mon arc toujours en main, je lève le regard vers ma marraine avant de reprendre la parole.

« Et toi ? Comment vas-tu ? Tu venais voir maman ? »

Je voyais bien que quelque chose n’allait pas mais peut être qu’après tout, ce n’était pas mes affaires. Mais ma marraine demeurait pour moi comme ma deuxième maman et je ne pouvais pas rester là sans agir, je voyais bien que quelque chose n’allait pas. Il était rare pour Neilina d’avoir un regard comme aujourd’hui sans que quelque chose n’aille pas.

« Elle est toute seule au palais, Henry, CJ et Richard sont partis avec papa pour la journée pour je n’ai pas trop compris quoi. » énonçais-je à la jeune femme, attendant une réponse de sa part, toujours avec un sourire comme je savais si bien les faire. Maman me l’avait dit mais je n’avais pas tout suivi.

Je souriais en la voyant me parler de sa journée de libre. C’était cool. Je savais qu’elle vivait pour ses moments où elle pouvait être seulement Lina, une archère comme les autres, juste plus douée que la moyenne.

« Ça me plait moyen que tu grimpes dans les arbres… si tu tombais ça serait désastreux ! »

Je lui souriais en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Ma seconde question était bel et bien de savoir si ses parents savaient où elle était. Question qu’elle devançait en me jurant que ses parents étaient au courant. Face à ses remarques je riais :

« Comme je te comprends Lina, toutes ses coutumes et faux semblants à adopter sont lourds à porter parfois. Cela dit ne cherche pas tu seras toujours notre petite Lina qu’on doit protéger qu’importe le nombre de flèche que tu mettras dans un cible ma chérie. »

Si elle savait par où on avait dû passer pour réussir à vivre une vie passablement normale peut-être qu’elle comprendrait. Jamais je ne lui dirais, pas sans l’autorisation de Regina en tout cas. Lina me demanda ce que je faisais et je laissais échapper un léger ricanement en songeant aux raisons qui m’avaient fait entrer dans cette forêt, j’étais rapide quand j’étais enragée :

« Pour tout te dire, je ne me suis même pas rendu compte que je marchais vers le château de ta mère. »

Secoue la tête en riant, j’étais vraiment atteinte quand je me disputais avec Walsh :

« Je me suis disputée avec Walsh, pour éviter de l’étrangler je suis partie, mais je vais bien ne t’en fais pas. Traduction tu n’as pas écouté ce que te disais ton père. »

Je lui caressais les cheveux avant de demander :

« Mais puisque je suis là dit-moi comment est-ce que je peux t’aider à passer une super journée d’archère des bois ? »


Demandais-je en riant tout en désignant l’arbre d’un signe de tête.

« J’en ai conscience, ne t’inquiètes pas, je fais très attention. Je suis agile. » lui dis-je avec un sourire.

J’avais conscience du danger que pouvais causer la chute d’un arbre mais je faisais très attention lorsque je montais sur un arbre et puis, je suis du genre agile et je me sers beaucoup des mes mains. Je n’ai jamais eu de problèmes mais je me devais de promettre à ma marraine de faire attention, il le fallait, c’était important. Je lui souris en lui énonçant que mes parents étaient au courant de ma petite escapade. Oui, ils le savaient et c’est d’ailleurs pour ça que je n’avais pas le droit de m’éloigner trop loin, pas sans ma jolie jument en tout cas.

« C’est dur par moment d’être princesse mais je m’y accommode parce que je sais que ce jour où je peux juste être moi est souvent très rapidement là et ça me convient. » dis-je à ma deuxième maman avant d’ajouter « Oh je sais, que je serais toujours votre petite Lina. » lui dis-je en riant.

Je vins finalement à demander à Neili si elle venait voir maman avant que cette dernière ne m’énonce le fait qu’elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle se dirigeait vers le château de maman. Je vins à lui demander si tout allait bien, je voyais bien que quelque chose n’allait pas et Neilina me mit rapidement sur la voie. Elle s’était encore pris le nez avec Walsh et du coup, elle était partie en forêt pour se calmer les nerfs. Je pose mon regard sur elle avant de finalement reprendre la parole.

« Ouais, je crois que j’ai pas écouté papa. » lui dis-je en riant.

Je souris une nouvelle fois à ma marraine alors qu’elle me proposait de passer la journée avec moi. Une idée me vint soudainement.

« Eh bien, justement…j’ai quelque chose à te montrer. » lui dis-je avant de la prendre par la main.

L’emmenant avec moi dans la forêt, je vins à l’amener près d’un amas de feuilles assez épaisses avant de passer au travers.

« Viens, tu vas voir. » lui dis-je avec un sourire.

Elle me suivis et nous arrivâmes dans ma cachette secrète que j’avais trouvé un jour où ma flèche avait frôlé l’horizon.

« J’ai trouvé cet endroit un jour où ma flèche est partie plus loin que ma cible. J’étais venue la récupérer et je suis tomber sur cette cascade. je ne savais même pas qu’elle existait, elle est bien cachée. »

Elle pouvait voir beaucoup de cibles que j’avais accrochée ici et là pour m’entraîner et que j’avais même poser des troncs d’arbres pour s’asseoir.

« C’est mon petit coin à moi. Papa et maman ne savent pas que je viens là. Tu es la première à qui je montre cet endroit. »  

Parfois je me surprenais à envier Regina, elle avait des enfants supers, enfin surtout les jumeaux et CJ, ses deux autres garçons adoptés soit par union soit au moment de la malédiction était légèrement agaçant en mon sens mais qu’importe. Face à moi, Lina qui portait son nom en mon honneur, me faisait sourire calmant à elle seule toutes mes pulsions meurtrières.

Elle me parlait de son devoir de princesse et des accommodations qu’elle avait dû faire pour s’adapter à ce rang qu’elle n’avait jamais désiré. Je ne pouvais que la comprendre. J’avais moi-même embrassé la noblesse contrainte et forcée et ça n’avait pas été une partie de plaisir. Malgré tout, elle n’avait pas à se plaindre ses parents étaient très flexibles avec les jumeaux, ils s’étaient adaptés et acceptait le fait que leur aspiration soit différente de celles de leur mère.

« Ne t’inquiète pas je ne te vendrais pas, ça sera notre secret. »

Lui faisant un clin d’œil je finissais par lui proposer de passer un peu de temps avec elle pour l’aider à meubler sa journée en tant que demoiselle de la forêt. Je la suivais quand elle me disait qu’elle avait quelque chose à me montrer. Elle m’emmena dans un petit coin paradisiaque que je n’avais jamais vu, pourtant je l’avais écumé cette forêt en long et en large. Ma bouche s’ouvra en signe d’admiration et mon regard se porta sur les cibles et les troncs d’arbres qu’elle avait installé en guise de siège

« Waouh, c’est un vrai coin de paradis ici. »

Lui souriant, je me retournais vers elle :

« Combien on pari que je te bas ? »

La regardant avec un air de défit, je sortais mon poignard le plus léger :

« Toi avec l’arc moi avec mon poignard ? »
  

Je souris à ma marraine préférée…et unique d’ailleurs. La prenant par la main, je l’emmène avec moi jusqu’à mon coin secret. Elle était la seule que j’y emmenais. Je fis un nouveau sourire à Neili’ avant de prendre mon arc et l’une des flèches avant de bander mon arc. Elle m’avait rassurée en me disant qu’elle ne dirait rien à mes parents et que cet endroit secret le resterait, tout du moins pour elle et moi.

« Je suis ravie de te montrer cet endroit. » lui dis-je avec un sourire.

Regardant autour d’elle, la jeune femme me défia sur mon propre terrain. Un sourire naquit sur mes lèvres alors que je visais l’une de mes cibles avant de lâcher ma flèche. Cette dernière partit droit sur la cible et s’enfonça en son centre. Munie de mon arc, je regarde ma marraine avec un grand sourire.

« Si tu me bats, je serais à ton service pendant une semaine » énonçais-je à ma marraine avant d’ajouter « Si je te bas, tu acceptes de venir dîner au Palais, habillée d’une robe bouffante et trop chic. » lui dis-je avec un immense sourire.

Je regardais ma marraine, munie de son poignard. Pensait-elle qu’elle allait pouvoir réellement me battre sur mon propre terrain ? Grimpant sur le tronc où j’étais précédemment assise avant de bander mon arc.

« Je commence ! »

Soufflant, je vise la première cible et ma flèche s’enfonce en son centre et je réitère l’action quatre fois et toutes mes flèches terminent au centre des cibles. Descendant du tronc, je m’approche de ma marraine et lui fais un grand sourire.

« Alors qu’en penses-tu très chère marraine ? Penses-tu être apte à me battre sur mon propre terrain ? »

J’étais heureuse de pouvoir passer du temps avec ma marraine, et puis ça me faisait tellement bien de ne pas être princesse pour une journée. Oui, cette fois ci, j’étais tout simplement une archère très douée et quand on me défiais sur mon propre terrain, je gagnais toujours. Mais là, peut-être que ma marraine était apte à me battre, on ne sait jamais. je restais là, fixant ma marraine, avec un sourire en coin, espérant au fond de moi qu’elle me montre qu’elle était meilleure que moi et qu’elle pouvais sans doute aussi bien viser le centre de la cible que moi, après tout, elle a toujours été douée pour viser le centre de la cible et c’est pour ça que je l’adore.  

Je regardais Lina avec un regard amusé et admiratif. On ne pouvait pas nier qu’elle avait hérédité de la dextérité et de la précision de son père avec son arc. Je le savais. Je l’avais vu progresser à la vitesse grand v. C’était une virtuose, tout comme moi cependant elle ignorait encore beaucoup de chose sur sa tueuse en série de maraine. Riant en entendant ses conditions je faisais tourner le poignard entre mes doigts.

« A mon service pendant une semaine ? Es-tu bien certaine d’avoir évaluer les risques ma chérie ? »

Lina se leva pour grimper sur le tronc où elle était précédemment assise, arma son arc et décocha sa flèche avec souplesse. Je connaissais le résultat avant même que je ne regarde. Elle planta sa flèche au centre de la cible et se retournait vers moi en mettant en place les règles du pari. Cette dernière descendait de son perchoir pour me rejoindre en me demandant si j’étais toujours prête à la battre sur son propre terrain. Riant je lui caressais le visage :

« Lina, tu apprendras que je ne renonce jamais devant une impasse, même si ça implique que je prenne le risque d’être vêtue d’une robe bouffante te ridicule de ton choix. »

Passant à côté d’elle, je montais sur le même tronc d’arbre qu’elle quelque instant plus tôt et levais mon poignard. Après l’avoir fait rouler entre mes doigts je me concentrais sur la flèche qu’elle avait planté et lancé mon arme avec force et précision. En quelques seconde mon précieux ami brisa la flèche de ma filleule en partageant cette dernière en deux pour vernir partager le centre de la cible. Sautant à terre, je lui souriais :

« Promis chérie je la remplacerais »

Je lui souriais avant de partir chercher mon arme et revenir vers elle en ajoutant :

« Tu sais ce qu’il serait plus difficile, autant pour toi que pour moi ? Une cible mouvante ! Dans la vraie vie ton ennemie ne sera pas immobile, ou très rarement. »

  

« Eh oui chère marraine, à ton service pendant une semaine. Apte à faire tout ce que tu me demanderas, une offre comme ça ne se refuse pas, pas vrai ? » lui dis-je en riant.

Après être montée sur le tronc pour tirer l’une de mes flèches qui venaient de joliment se planter au centre de l’une de mes cible, je vins à redescendre avant de sourire à ma marraine. La laissant monter sur le tronc, je la regardais jouer avec son poignard avant de le lancer. Ce dernier alla frapper de plein fouet la cible, brisant ma flèche en deux. Bon, ce n’était qu’une flèche mais j’étais surtout impressionné par la précision de ma marraine et cela fit naître un sourire sur mon visage.

« Quelle précision ! T’inquiètes pas pour la flèche, j’en ai beaucoup. » lui dis-je avec un sourire.

Je souris à l’idée de voir ma marraine vêtue d’une robe bouffante et trop chic. Le genre de tenue que je devais porter lorsque je me trouvais au château mais bien souvent, je laissais ce genre de tenues obligatoires au placard et j’optais pour mes tenues d’archère, j’y était beaucoup plus à l’aise dedans et c’était ça le plus important. Je regardais Neili’ partir chercher son poignard avant de revenir vers moi en me parlant de cible mouvante.

Elle n’avait pas tord, les ennemis ne seraient pas immobiles comme peut l’être une cible bien que j’en ai mis de partout, aucunes n’étaient mouvantes. Je lui fis un signe positif de la tête.

« Oui tu as raison, je pense que ce serait une bonne idée de tenter de viser des cibles mouvantes. Comme ça, je pourrais dire fièrement et avec certitude que mes flèches ne ratent jamais leurs cibles. » dis-je en riant.

Mais la grande question demeurait tout de même de savoir comment les cibles seraient mouvantes ? D’après ce que j’en savais, elles n’étaient pas encore capables de bouger toute seule, elles n’étaient que des cibles tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Mon arc en main, je m’approche de ma marraine.

« Tu as une idée de comment rendre les cibles mouvantes Neilina ? » lui demandais-je finalement.

Après tout, là tout de suite, c’était quand même la question importante. Comment rendre les cibles mouvantes mise à part avec la magie ? Oh tiens, je pourrais demander à maman de m’aider à m’entraîner. Je déraille. Je ramène mon regard vers ma deuxième maman, ouais c’est ça les marraines et je lui souris, attendant une réponse de sa part.

Je riais en l’écoutant me vendre son idée. A mon service, comme si j’étais capable de l’esclavagée. Son pari était déjà caduc, bien que pour le frome je lui demanderais de me rendre un ou deux services, histoire qu’elle ne se sente pas lésée. Elle plaça sa flèche au centre de la cible avec une précision parfaite. Il n’y avait aucun doute elle avait hérité du don de son père. Je ne pouvais le nier. J’étais terriblement fière d’elle. Quand vain pour tour, j’analysais la puissance des éléments qui nous entouraient et notamment le sens du vent avant de lancer mon poignard et briser sa flèche en deux.

« Merci des années d’expérience ma belle »

Répondais-je en souriant avant de lui exposer un réel défit : une cible mouvante. Tout le monde était capable de viser une cible statique s’il avait un peu le compas dans l’œil. Cependant, tiré avec précision sur une cible mouvante était une toutes autre histoire. Sans compter qu’en cas de conflit, les ennemis seraient rarement statiques. Ceux qui pensent le contraire étaient des fous ou tout bonnement des simples d’esprit ayant jamais combattu dans leur vie. Sans grande surprise Lina était du même avis que moi et je regrettais de ne pas avoir Walsh avec moi pour nous prêter main forte. Ceci dit, je n’avais pas envie de le recroiser de sitôt celui-là (même si au plus profond de moi je savais que j’allais retomber dans ses bras dès que je le verrais à nouveau).

« Bien sûr, il nous faut une corde solide et longue. Dès qu’on l’aura ont fixera la cible à cette dernière et on la fera passer à une branche d’un arbre. Après il nous suffira de trouver un moyen de l’accrocher et de le décrocher pour faire bouger la cible. »

Déclarais-je en pensant tout haut avant de me retourner vers elle

« Tu penses savoir où trouver ça ? »