Je n'arrivais pas à détacher mon regard de la jeune femme et lui souriait bêtement. Je devais avoir l'air d'un crétin fini. Arrête de sourire imbécile. Je me raclais la gorge, gêné et hochait doucement la tête avant de prendre son ordinateur avec moi. Il fallait que je récupère aussi tout mon matériel et je glissais le tout dans un gros sac à dos. Conçu pour ça, il était suffisamment rembourré pour protéger son précieux outil de travail de tout choc malencontreux. Je pestais un instant contre la fermeture du sac qui aurait bien eu besoin que je la libère des fils empêtré dedans, mais je ne prenais jamais ce temps là. Je pris une inspiration et, le sac installé correctement sur le dos, je réglais les sangles des bretelles pour qu'il ne me tombe pas négligemment sur les fesses. J'avais horreur d'avoir l'air d'un débraillé.
Je finis par me re-concentrer sur la charmante Carrie et déglutit difficilement. Dieu qu'elle était belle... Je me demandais parfois si elle accepterait une invitation à dîner, mais je n'avais jamais osé tenter ma chance. Je ne la connaissais qu'en tant que cliente et je ne posais jamais de question très personnelle aux gens chez qui je me rendais. C'était une question de professionnalisme et de respect de la vie privée. J'en apprenais déjà plus que nécessaire en réparant leurs ordinateurs, je n'avais pas besoin de m'immiscer plus que cela dans leur intimité.
- "Euh... Je vais y aller maitenant."
Je vérifiais une dernière fois que j'avais tout : portefeuille, clé, sac à dos, tête accrochée sur les épaules et je saluais la jeune femme d'un signe de la main et d'un sourire amical avant de quitter son bureau et de fermer la porte derrière moi. Je marchais calmement vers la sortie du cabinet et, une fois à l'extérieur, je repris ma respiration. J'étais resté en apnée le temps de la quitter et à présent que j'étais dehors, j'avais envie d'y retourner. Je secouais la tête et me passait les deux mains sur le visage, comme pour chasser une fatigue lassante et soupirais. Je repris ma trottinette et sifflais un air connu en reprenant la route vers mon lieu de travail. Je réfléchissais au problème de virus de l'ordinateur de la demoiselle sur le chemin, ne sachant pas encore par quel bout commencer. Mais une chose était sûre : il fallait que je m'occupe de cet ordi, car plus vite il serait réparé, plus vite je pourrais revenir ici et revoir la jolie demoiselle qui servait de dentiste à la ville de Storybrook...