J’écoutais attentivement la sorcière de l’Ouest. Je ne comptais plus me tromper désormais. Elle serait sans aucun doute une alliée de taille. Elle n’était pas seule cependant. Elle avait une sœur qui avait poussé les gens dans une malédiction qui les avaient amené ici. Elle devait avoir de sacré pouvoirs cette sœur ou alors elle ne contrôlait rien. J’avais cependant compris, qu’elle était la reine des lieux. Je comptais bien discuter avec elle en temps et lieu, mais pour l’instant je continuais de faire la connaissance de la charmante rousse qui m’avait accueilli chez elle.

- Oh, je ne cherche pas à vous avoir dans mon lit sinon cela serait chose faite. J’ai déjà moi-même une femme dans ma vie et elle me comble. Nous nous connaissons depuis seulement quelques jours, mais il semblerait que l’amour nous soit tombé dessus. Je reste un grand romantique contrairement à ce que les livres peuvent raconter sur moi. Je ne suis pas qu’une bête sanguinaire… Du moins, je ne le suis plus.

Je prenais le verre de vin qu’elle m’offrait. Elle semblait au courant des choses que je pouvais consommer et j’étais soulagé. Je buvais une gorgée de vin en restant debout dans la pièce. Elle connaissant donc Rumple. Je buvais une autre gorgée avant de lui répondre.

- Oui, c’était il y a … Je ne sais plus trop en fait, deux ou trois siècles. J’ai travaillé pour lui. Je vous épargne les détails macabres, mais disons que j’ai fait ce que je savais le mieux faire … Tuer et cacher mes traces. Rien n’est plus facile.

J’avais un petit sourire en coin. Pour moi, il n’y avait rien de plus facile en fait. Je regardais à l’extérieur en fermant les yeux quelques secondes. Le brouillard et le noir me rappelait mon chez moi.

- Sans électricité, je pourrais pratiquement dire que l’ambiance de votre demeure ressemble à celle de mon château … La mer déchaînée en moins cependant. Je sais que vous n’allez pas m’aider pour rien. Chaque chose à son prix. Je vais vous parler de qui m’amène ici exactement et vous serez peut-être en mesure de comprendre … L’étendu de la situation.

J’étais loin de me douter qu’à peine trois semaines plus tard, Victor allait commettre l’irréparable et détruire la magie dans la ville grâce à ses appareils technologiques. Je me retournais vers la sorcière.

- Alors, vous avez une pièce secrète pour travailler? Je suis de nature curieuse.

J’éclatais de rire à ce que venait de me dire Vlad. Non mais il se prenait pour qui celui-là ? Ca se voyait qu’il ne me connaissait pas du tout. « Je dois bien avouer que j’apprécie beaucoup votre humour très cher.  Je suis heureuse pour vous si vous avez trouvé l’amour. Je considère que nous avons tous droit à notre fin heureuse. J’ai trouvé l’amour moi aussi depuis un certain temps et je suis vraiment mieux dans ma peau. Je vois aussi les choses d’une toute autre manière .» Je buvais une gorgée de mon verre. J’étais folle de ce vin.

« Oh oui, je me doute très bien de la nature du travail que Rumple a du vous demander. D’ailleurs, cela fait un petit moment que nous ne l’avons pas vu d’ailleurs. Et le connaissant comme je le connais, ça n’est pas vraiment bon signe si vous voulez mon avis. »

Une fois mon verre terminé, je le posais devant moi. Un silence de quelques minutes envahit ma maison. Il avait l’air ailleurs et je ne voulais pas me montrer indiscrète en lui demandant à quoi il était en train de penser. Après tout, il venait tout juste d’arriver.

«  Oui, j’aime vraiment beaucoup cette maison. Il m’arrive d’y venir quand j’ai besoin ou envie de me sentir seule. Cette maison est un peu à mon image quand j’y pense. Sombre et solitaire. Enfin, à mon ancienne image devrais-je dire. Oui, ça me convient tout à fait. » J’haussais un sourcil à ce qu’il me disait ensuite.  « Non, je ne possède pas de pièce secrète. Cette maison est à l’abri des regards et je la trouve suffisamment discrète et bien placée pour pouvoir y travailler sans me faire déranger par qui que ce soit.  J’imagine donc que vous deviez en posséder une dans votre château ? »

J’étais curieuse d’ailleurs, j’aurai bien voulu m’y rendre pour voir à quoi ressemblait sa demeure. Je n’avais jamais eu l’occasion de m’y rendre. Mais qui sait après tout, peut-être que j’aurai l’occasion d’aller chez lui avec Hades. J’étais certaine que je me sentirai bien là-bas et Hades aussi. «  Vous ne vous sentiez pas trop seul dans votre immense château ? En ce qui me concerne, j’aimais bien m’amuser à effrayer mes sujets, mais je ne sais pas comment ça se passait chez vous ? » Je crois d’ailleurs qu’il avait plusieurs épouses, est-ce que c’était encore d’actualité ?

Oh la douce nostalgie qui me prenait en cet instant. Je repensais à mon château bercé par la mer déchaîné et avec l’absence de soleil. Il me manquait profondément. Il manquait également de soins et d’attention, mais personne ne voulait venir dans le lieu maudit du comte Dracula. Je souriais en coin alors qu’elle me demandait si j’avais une pièce secrète dans mon château. Charmante sorcière à la chevelure de feu.

- J’ai effectivement plusieurs pièces secrètes que je garde jalousement pour mon petit plaisir. Elles me servent à diverses choses et parfois elles sont utiles pour y cacher une amante un peu trop volubile. Pour ce qui est de la solitude, je dois vous avouez qu’elle est parfois très pesante, mais je m’y fais. J’ai la chance de ne pas être fou ce qui est un miracle en soit. Peut-être que mon immortalité y est pour quelque chose. Je me distrayais également par quelques parties de chasse humaine. Je dois bien me nourrir et mes fiancées avaient un appétit des plus coriace. De véritables vipères. Heureusement qu’elles sont mortes. Je ne m’en porte que beaucoup mieux depuis.

Oh, je les avais aimé … Physiquement seulement. Trois superbes femmes à mes pieds et faisant mes mille et une demandes sans rechigner. Elles me rendaient heureux dans une certaine mesure. J’en avais ensuite eu assez de leurs comportements. Je les avais moi-même tuer dans les hurlements et les supplications. Une joie immense suivi d’une période sombre. C’était à cette époque que je croisais Rumple qui me donnait le médaillon. Je pouvais sentir le poids sur ma poitrine et je poussais un profond soupir avant de sourire à Zelena. Victor … Non, je ne devais pas penser à lui dans l’immédiat. J’avais d’autres chats à fouettés que de tomber dans la nostalgie de nos étreintes bien intenses.

-Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je ne suis pas si méchant que cela. En fait si, mais seulement si on détruit un objet en particulier. Sans ce dernier, je serais incapable de contrôler ma soif de sang et mes pulsions meurtrières. J’ai été damné car Dieu n’a jamais rien fait pour moi. Je l’ai maudit au plus profond de mon âme. Sur une notre plus joyeuse, j’imagine que vous auriez sans aucun doute une charmante solution pour mon problème de régime alimentaire. Je ne compte pas dévorer la faune entière de cette belle raison. Cela serait dommage et croquer les habitants de cette ville également.

Je m’approchais d’elle et je respirais son odeur.

- O positif si mon odorat ne se trompe pas. Le vin augmente votre saveur, surtout le rouge. On vous a déjà dit que vous étiez charmante? L’homme qui vous a offert cette bague vous aime sans aucun doute profondément. Je peux sentir son odeur dans cette maison. Une mélange d’ambre, de musc et de bois brûlé. Plutôt étrange comme note olfactive.

J’écoutais parler Vladimir. Ce dernier avait vraiment l’air nostalgique d’avoir quitté le confort de son château. Sur ce point-là, je ne pouvais que trop bien le comprendre. Oz me manquait aussi. Mais beaucoup moins depuis que j’avais rencontré Hades et que notre relation avait prit un tout autre chemin. Tiens, je me demandais si un jour j’aurai la possibilité d’aller visiter le château de Vladimir. Car il en parlait avec une telle passion, que ça me donnait vraiment envie d’y aller. Avec Hades bien évidemment ! Je n’irai nul part sans lui de toute façon. Je croisais les bras tout en l’écoutant.

« Eh bien, je dois bien avouer que je serais curieuse de le visiter si un jour j’en ai la possibilité. Il doit être immense en plus de ça. Attendez, vos fiancées avaient ? » J’haussais un sourcil. Elles étaient autant connues que lui et elles n’étaient plus ? Mais qu’est-ce qui avaient bien pu se passer ? Les avait-il tuer sur un coup de colère ? Car connaissant un peu sa réputation, je n’en serai pas vraiment étonnée pour tout dire. Mais ce geste avait du d’avantage accentué sa solitude. Ce qui n’avait pas du être facile non plus.

Il disait qu’il n’était pas dangereux ? Alors ça, c’était vraiment comique. Bien sûr que si il l’était, j’avais vu la façon dont il avait sauté à la gorge de cette pauvre bête et je savais très bien que dans le fond, il pouvait faire pareil sur n’importe quel être humain. Il allait donc falloir que je trouve une solution rapide pour qu’il ne tue pas tout le monde. Car même si le médaillon le canalisait, il restait dangereux malgré tout. Il s’avançait vers moi et je ne bougeais pas. Mais je sentais mon coeur s’accélérer.

« Oui, je vais trouver une solution pour votre épineux problème. »

Je fermais les yeux et un frisson me parcourut.Je voulu reculer d’avantage mais j’étais dos au mur à présent. Je me sentais piégée comme une mouche dans une toile d’araignée.

« En effet, je suis bien O positive. Vous pouvez reculer à présent ? Il n’y a rien d’étonnant à ce que vous trouviez cette odeur étrange, je suis fiancée au Dieu des Enfers. » J’étais bien placée pour savoir qu’annoncer ça ferait son petit effet sans le moindre doute. Hades était connu partout et non pour sa gentillesse et sa compréhension.

Rendre les gens mal à l’aise était une seconde nature pour moi. J’adorais entendre leurs pouls augmenter drastiquement alors que je me tenais à quelques centimètres de leur jugulaire. Enfin, je reculais par politesse pour la sorcière histoire de la laisser réfléchir plus adéquatement. Elle était ainsi fiancé au Dieu des Enfers. Je croyais que cet homme n’existait pas vraiment. Je la regardais avant de faire le tour de sa cuisine avec tous ces objets que je ne connaissais que sommairement. C`’était bien plus technologique qu’à Londonia ou chez moi. Je préférais nettement le feu de bois pour ma part.

- Hades c’est bien ainsi qu’il se nomme? J’ai entendu dire qu’il n’était pas très commode. Comme tous les êtres damnés me direz-vous. Il faut croire qu’il est un peu l’équivalent de Satan par chez moi. Les croyances de mon peuple sont différentes des vôtres. Elles sont nettement plus axées sur Dieu et tout ce qui l’entoure.

La seule évocation de Dieu fit sortir mes canines. Je lâchais un grognement en les rentrant à nouveau avant de sourire à la sorcière de l’Ouest.

- Navré pour cette effronterie. Ce n’était pas intentionnel de ma part. Je propose donc de vous laissez un temps de réflexion. Vous devez avoir moult grimoires et livres à consulter car mon problème n’est pas simple. Néanmoins, si vous trouvez une solution à ce dernier, je serai votre allié et croyez-moi lorsque je vous dis que je donne pas cette chance à beaucoup de gens. Avons-nous une entente?

Je la regardais dans les yeux. Pour moi, c’était quelque chose sans la moindre anguille sous roche, mais je savais qu’elle était suspicieuse. J’attendais sa réponse avant de poser le verre de vin sur la table avec douceur.

- Je vous remercie pour ce grand cru. Il était excellent. J’amènerai le prochain. Une façon de vous remercier d’une certaine manière belle sorcière de l’Ouest.

Je quittais en me changeant en nuée de chauve-souris. Je comptais revenir dans trois jours. Cela lui laisserais amplement le temps. Durant ce temps, je restais majoritairement chez Carrie. Cette belle et charmante fée qui avait commencé à faire battre mon coeur de pierre. Une façon de parler évidemment car mon coeur ne battait point. Je me rendais chez Zelena comme convenu avec une bouteille de rouge d’une dizaine d’années. Je cognais à sa porte avec douceur avant qu’elle ne me laisse entrer.

- Bonsoir Zelena. Vous êtes toujours aussi ravissante. À une autre époque, je vous aurais envoûter pour que vous soyez une de mes fiancées.

Je baisais sa main par politesse avant de lui donner la bouteille de vin.

- J’ai pris ce que j’ai trouvé. J’espère que vous aimerez le goût. Avez-vous des bonnes nouvelles pour moi ma chère amie?

J’avais ressenti un frisson que je n’avais pas apprécié. Enfin, je l’aurai peut-être apprécié si je n’avais pas été fiancée à Hades. Jamais je ne le tromperai, alors Vladimir n’avait pas interêt à tenter quoi que ce soit. Je l’observais sans rien dire. Je me doutais que ce dernier devait être intrigué par tout ce qui se trouvait dans ma cuisine. Ca me faisait drôle d’ailleurs, car avant, je ne cuisinais jamais. Un petit tour de poignet et l’histoire était réglée, mais depuis que j’étais avec Hades, je voyais les choses différemment et j’adorais nos moments ateliers découverte cuisine.

« Oui en effet, il s’agit bien d’Hades. » Je lui fis un petit sourire en coin. « Non en effet, il est très loin d’être commode. Nous nous sommes vraiment bien trouvé sur ce plan. Oh Dieu…. » Je levais les yeux au ciel. Pour moi, il n’existait pas du tout.

Je vis les canines de Vladimir assez furtivement et mon coeur manqua un battement. Il était tout à fait normal pour une proie d’avoir peur du prédateur non ? Je me reprenais et je lui faisais un joli sourire.

« Oui, nous avons une entente. Je vais faire mes recherches car même si je sais ce que je fais, j’ai besoin de bien m’assurer que je fais les choses convenablement. Je vous préviendrai dès que ce sera fait.  Oh mais je vous en prie, je suis ravie que ce dernier vous ai plus. Avec plaisir ! Il me tarde d’y goûter. »

Il s’en alla et je me mettais au travail le soir même. J’avais pass é trois jours à effectuer ses recherches avant de réussir à trouver une solution. J’étais ravie de savoir que personne ne serait en danger à présent. J’entendais frapper et je demandais à mon hôte d’entrer.

« Bonsoir Vladimir. » Je souriais en le laissant faire et en secouant négativement la tête. « Vous êtes un beau parleur. C’est une adorable attention. Oui, les nouvelles sont bonnes, j’ai trouvé ce que vous m’avez demandé. Vous allez donc devoir retirer votre collier et me le donner le temps que je travaille dessus. »

Je savais que ça allait-être risqué, mais je savais aussi que Vladimir était plein de bonne volonté et qu’il ne tenterait rien pour me nuire. Ce ne serait pas du tout à son avantage de faire une telle chose. Je pouvais être gentille mais dangereuse.

Je tâchais de faire bonne figure devant la sorcière de l’Ouest. J’avais eu la chance de lire d’avantage sur elle. Elle semblait une adversaire redoutable et j’aurais bien apprécié l’affronter sur mes terres à une époque. Oh douce douleur de lacérations profondes sous la pluie battante sur le toit d’un château macabre. Elle aurait également fait une fiancée redoutable. Enfin bref, je souriais à la dame qui venait de m’ouvrir la porte et je m’engouffrais chez elle. Je retirais mon manteau de cuir long noir et je le posais dans l’entrée sur le crochet prévu à cet effet. Je me passais une main dans les cheveux avant d’arrêter net. Qu’est-ce qu’elle venait de me demander au juste? Je devais avoir mal entendu …

- Je vous demande pardon Zelena mais … Vous venez réellement de me demander de retirer mon médaillon? Savez-vous exactement ce que cela pourrait entraîner? En dehors de votre mort certaine bien entendu ...

Je baissais le regard sur mon torse avant de regarder la sorcière. Elle était plus que sérieuse. Je poussais un soupir en levant les yeux au ciel. Je n’avais pas envie de le faire. J’allais devoir avoir un contrôle de dingue pour ne pas la vider de son sang. Je pourrais sans aucun doute sortir non?

- Comme vous désirez mademoiselle Mills.

Je la regardais dans les yeux et je déboutonnais ma chemise lentement devant elle. Je lui dévoilais mon torse sans la moindre gêne. Je fondais mon regard dans le sien. Le médaillon apparaissait au milieu de ma poitrine. Une pierre de couleur rouge foncé qui brillait très légèrement dans ce lieu. Il était plus flamboyant chez moi. Je balançais ma chemise blanche sur la chaise avec nonchalance sans jamais quitter son regard.

- Venez le chercher si vous le voulez.

Un défi? Sans aucun doute. J’étais un grand joueur. Je la laissais s’approcher et je souriais en coin en sentant ses doigts chaud toucher ma peau glacé. C’était toujours agréable. J’avais beau être avec Carrie, j’avais bien le droit de regarder le menu.

- Vous avez les mains chaudes

Oh aller, un peu de charme. Je la laissais s’éloigner et immédiatement je fermais les yeux. La colère et la rage m’envahissait tranquillement. Je prenais une profonde inspiration avant de grogner. Mes yeux étaient devenus complètement noirs. Je pouvais entendre son pouls d’avantage. Je m’approchais d’elle avec ma rapidité vampirique et je plaçais ses cheveux sur côté. Mes mains se posèrent avec une extrême douceur sur ses épaules. J’avais envie de goûter son sang comme jamais. Qui peut résister au vampire originel? Probablement elle…

Je savais très bien de quoi Vladimir était capable. J’avais lu beaucoup de choses sur lui moi aussi. Il était normal que je me renseigne et que je sache à quoi je devais m’attendre en cas de souci. Je savais très bien qu’il allait me faire du charme. D’accord, il était bel homme mais moi, j’étais fidèle à mon Dieu des Enfers. Je plongeais mon regard dans le sien. « Vous avez bien entendu. Je ne peux pas travailler sur votre médaillon à distance. Je dois le plonger dans une potion que j’ai prévue spécialement pour lui. Faîtes moi confiance. »

Dans l’histoire, je risquais beaucoup plus que lui. Je ne le lâchais pas du regard. Ce dernier se mit à déboutonner sa chemise et je baissais mes yeux sur ses mains. Oui, je suis fidèle, mais j’ai le droit de toucher avec les yeux non. Mon regard se posa à nouveau dans le sien. Il venait de retirer sa chemise qu’il avait jeté sur ma chaise comme s’il s’agissait d’un vulgaire torchon. Je levais les yeux au ciel, il m’avait vraiment demandé ça ? Je m’avançais et je posais mes mains autour de son cou pour détacher le médaillon. Je ne relevais pas sa remarque.

A partir de maintenant, je savais que le temps était compté. J’avais pris soin de lancer un sort sur ma maison. Personne ne pourrait entrer et il ne pourrait pas sortir non plus. Si je n’arrivais pas à le maîtriser, j’avais prévu une fiole que j’allais jeter à ses pieds afin de l’immobiliser le temps que je m’occupe du médaillon. J’étais tellement concentrée sur ce que je faisais, que je ne l’avais pas entendu venir. Quand il mit mes cheveux sur le côté, je comprenais tout à fait ce qu’il avait en tête. « Vlad, laissez moi travailler sur votre médaillon. J’ai bientôt terminé. » Un frisson me parcourut le dos. Si je n’avais pas été en couple, je me serais très certainement laissé faire, mais ce n’était pas le cas. J’aimais Hades plus que tout et il était absolument hors de question qu’un autre homme pose ses mains sur moi. « Alors essayer de vous calmer même si je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. Essayer de penser à quelque chose d’agréable, ne me forcez pas à vous immobiliser, vous savez très bien que je suis capable de le faire. »

- Quelque chose d’agréable? Mais c’est très agréable en ce moment ma chère Zelena. J’ai toujours apprécié les femmes de caractère.

Elle ne me faisait pas peur. Depuis combien de temps est-ce que je n’avais pas mordu une aussi charmante proie qui ne s’y attendait pas? Aucune idée en fait. Je restais près d’elle alors que mes crocs devenaient visibles. Je souriais un peu avant d’ouvrir la bouche et la mordre avec douceur. Cela dégagerait une sorte d’endorphine dans son corps. Je glissais mon bras sous sa poitrine et je commençais à boire lentement. Ma langue courrait sur sa peau alors que j’aspirais le sang de la sorcière.

Mes yeux changeaient de couleur graduellement pour devenir rouge. Je la sentais ramollir un peu. Elle n’aurait jamais dut retirer le médaillon de mon cou. Je fermais les yeux en continuant à aspirer le sang. Je ne voulais pas la tuer, simplement jouer. Je la lâchais avant de lécher le sang qui coulait sur son épaule. Je reculais en rigolant un peu. Je la regardais à la limite du malaise.

- Merci pour la collation d’après repas ma chère Zelena. On recommence quand vous voulez.

J’avais envie de sortir de cette maison minable. J’avais envie de tuer quelqu’un brutalement. Je m’assoyais cependant sur le canapé car je voulais ravoir mon médaillon intact. Elle pouvait très bien décider de le briser complètement, mais ce serait une très vilaine chose de sa part. Je l’observais faire avant de me changer à demi en nuée de chauve-souris. Mes petites amies ailées volaient autour de moi me rendant très diffus en apparence. J’appuyais mon menton entre mon pouce et mon index en la regardant. J’avais toujours eu un faible pour regarder une femme au travail.

- Je ne vous ai pas trop affaibli j’espère? Une petite anémie transitoire. Vous devriez vous sentir mieux demain matin après une bonne nuit de sommeil. Est-ce que votre précieux travail est terminé désormais?

J’avais de plus en plus envie de sortir dans la nuit. Je restais ainsi à regarder la rousse travailler. Je me fichais bien du reste. Je sentais la présence d’un biche, d’un renard et d’un coyote dans les environs. Je pouvais entendre le coeur de la belle battre plus rapidement. Elle avait sans aucun doute eu une petite frayeur. Pourtant, j’étais allé doucement dans ma morsure. Je l’avais laissé profiter de l’occasion et de ce cadeau qu’était la sensualité de la morsure du vampire originel. Durant un ébat, c’était une chose encore plus extraordinaire, mais elle n’irait pas jusque là, la charmante sorcière de l’Ouest. Oh non … Elle aimait trop son Dieu des Enfers.