J’étais assise avec mon mari et Melody que nous avions installée entre nous. Je n’en menais pas large depuis les derniers événements, j’avais eu si peur, et j’avais réalisé que tout ne tenait qu’à un fil, que ces gens, les Inquisiteurs, pouvaient tout nous prendre, tout me prendre. Ils avaient déjà réussi à ôter toute magie à la ville, me privant de ma capacité à ouvrir des portails, me privant de la possibilité d’être ce que j’étais : une sirène. Et il en était de même pour ma fille. J’étais terrifiée. Heureusement, mon prince était là. Sans Eric à mes côtés, je ne sais ce que j’aurais fait, j’aurais certainement cédé à la panique. Mais je me devais d’être forte pour notre fille et aussi pour lui. Il était inquiet lui aussi, il me l’avait dit, et c’était bien normal. Je savourais chaque seconde avec ma famille, chaque petite attention, chaque baiser, chaque regard, chaque parole, car j’avais peur que ce ne soit les derniers à chaque fois.

Nous étions dans cette grande salle, tout un chacun s’installait et enfin Regina prit la parole. La marraine de ma fille avait résumé ce qui s’était passé et attendait les propositions de nous tous. Eric prit la parole à la suite de la reine d’Arendelle. Mon prince demandait quoi faire, il soulignait le fait que malgré l’obtempération du ténébreux à aller voir Victor, la magie n’était pas revenue à Storybrooke.

- Peut-être devrions-nous partir, fuir ces gens pendant qu’il est temps ? proposai-je, peu sure de moi.

Je détestai l’idée de la fuite, mais j’étais une mère, j’avais une famille à protéger et il était hors de question que je fasse courir le moindre risque à ma fille. Si Storybrooke n’était plus une ville sure pour elle, alors je l’emmènerais ailleurs.
Une jolie rousse prit la parole, demandant s’il n’y avait pas un point faible chez les Inquisiteurs qui nous permettraient de les prendre à revers.

- Ils ont utilisé un dispositif technologique, et ils ont d’autres moyens de nous faire du mal par le même biais, lui expliquai-je en me remémorant l’horrible son strident que nous avions eu dans les oreilles.

Soudain, une voix agressa verbalement Merida. C’était James, ke frère de David. Je me penchai vers mon mari.

- C’est le jumeau de David. Il est vraiment spécial. Tu sais, il m’a laissé croire qu’il était David il y a quelques semaines quand je l’ai croisé, murmurai-je.

Robin alors prit la défense de Merida, je le reconnaissais bien là.

Réunion à la putain de mairie. J’avais vachement autre chose à faire. Il y avait eu quelques cadavres de plus à la morgue et je n’avais que deux bras et deux jambes. Je manquais de temps et d’effectif. Résultat : je travaillais beaucoup plus. Zelena m’avait glissé un mot concernant la fameuse réunion. Je me devais d’y aller. J’étais en retard, mais j’avais une bonne raison : Je bossais. Je me rendais donc avec mon chandail et ma veste de cuire et mes jeans avant de m’allumer un cigare en toute discrétion dans le coin. J’écoutais pour commencer. Je n’avais rien d’autre à faire de toute façon. Ma belle verte était arrivé après moi cependant. Petite chérie de mon coeur. Elle avait sans aucun doute pester toutes les malédictions possibles à l’encontre de ce charmant Whale.

Mon regard se jetait sur le jumeau, qui se pensait maléfique, de David. Il se prenait pour qui ce grand comique? Je coinçais mon ciagre entre mes lèvres et je retirais mon blouson que je donnais mollement à Eric Fisher. J’aimais bien ce type en dehors qu’il sentait la morue morte.

- Surveille mon blouson, j’en ai pour quelques secondes.

Robin était déjà en train de monter au barricade et moi, je perdais totalement le fils conducteur de la conversation en cours. Merida qui? Wendy l’amie? Rien à foutre. Je tapais avec mon index sur l’épaule du petit châtain.

- Hey! Le grand comique. J’ai un truc à te dire.

Je n’étais pas un agent de police, je n’étais que le médecin légiste de la morgue. Mon impulsivité et ma colère prenait toute la place et mon poing partie directement pour fracasser le nez de James avant que je ne le prenne par le collet pour asseoir son petit cul blanc sur une chaise fortement. Je lui tirais les cheveux par l’arrière en le pointant avec mon index. Mon cigare n’avait pas bouger et il n’avait pas intérêt à répliquer sinon j’allais lui montrer à quel point les enfers étaient merveilleux à côté de ma colère.

- Écoute moi bien ma petite princesse en sucre! Là, tu es ici pour faire quoi hein? Foutre la merde? C’est toi le petit nouveau en ville. Si on a des doutes à avoir sur une personne c’est clairement sur toi que mon premier choix ce porte. Alors on se la joue gentil le chauffeur de taxi au rabais.

Je lui tapotais la joue gentiment en tirant une touche.

- Mets de la glace, ça enfle déjà. On peut continuer la réunion.

Je restais à côté de lui pour le surveiller. Je l’avais à l’oeil ce petite emmerdeur de jumeau.

Comment, en l’espace de quelques minutes cela avait-il pu dérailler de la sorte ? Même Richard s’offusqua de l’attitude du jumeau de David. « C’est qui ? » fit-il entendre à son père toujours debout et sur la défensive. « - Le frère de David. » Il se retint d’aller jusqu’au bout de ses pensées, Merida venait de sortir son arc et menaçait l’odieux chauffeur de taxi, de sa flèche. Regina en diplomate aguerri, tâcha à présent de calmer les ardeurs de chacun et il le fallait, sinon quoi cette réunion virerait aux règlements de comptes. Et ce n’était absolument pas le but.

Fort heureusement, Merida accepta d’abaisser son arme, Clochette intervient à son tour, faisant suite aux paroles de la reine rousse et cristallisa la discussion autour de Wendy, indubitablement la plus grande traitresse du tout Storybrooke. Robin se souvint alors de toutes ces années passées à Sherwood. Il n’était alors pas rare, que le shérif cherche à faire infiltrer des gardes au sein des Merry-men. Zelena sortit l'archer de sa nostalgie et prit la parole avec la véhémence qu’on lui connaissait. En un sens, Robin pouvait comprendre, lui aussi ayant été confronté à la trahison et plus d’une fois.

Cela aurait pu s’arrêter là, si Hadès n’avait pas laissé parler son impulsivité. Sans rien comprendre, quelques secondes plus tard, il laissa son poing s’écraser sur le visage de James. « Tu devrais intervenir Robin… » fit entendre Richard, debout à présent. « - Il sait ce qu’il fait. » Et effectivement, l’archer commençait à cerner Hadès, assez bien pour savoir que tout ça était sciemment calculer et que bien plus que l’envie de passer ses nerfs sur la mauvaise copie de David, le dieu des enfers cherchait à lui faire entendre un message.

« - Nous ne devons pas nous éloigner de notre sujet principal. Vous avez peur pour certains et c’est normal. Nous sommes confrontés à une situation de crise. Nous n’avons plus de magie pour nous défendre, c’est un fait, mais nous avons toutefois de fiers combattants et combattantes qui savent manier les armes. Habitants de Storybrooke, nous vous défendrons quoi qu'il arrive, je vous en donne ma parole. Mais avant de nous lancer en pleine guerre ou que sais-je, il nous faut des informations. Ce Whale semble avoir un problème avec la magie n’est-ce pas ? » Il posa un regard sur sa femme avant de reprendre. « - Il a fait savoir qu’il avait installé au sein de la ville, des brouilleurs de magie c’est ça ? Eh bien, trouvons-les et détruisons-les sans attendre. Et puis pourquoi avoir choisi l’ancienne mine. Je me pose la question. Qu’est-ce qui s’y trouve ? J’imagine mal un homme si intelligent choisir un lieu comme ça au hasard. »