Stop swaying when the moon is shaking thou

J’étais tombée dans le piège le plus vieux du monde. J’avais bu à outrance de l’alcool. J’avais écouté les paroles de cet homme que je ne connaissais pas, et je m’étais laissée endormir par ses paroles. J’avais écouté ses états d’âmes, posant des questions sur ce qui me semblait flou en prenant ses signes d’agacement comme de la pudeur. En mon sens ses intentions étaient honorables, il voulait protéger son enfant, quoi de plus normal pour un parent. Il avait beau se qualifier comme étant un père minable, je n’en croyais rien. Il était juste assez empli de culpabilité pour me prouver le contraire, et une part de moi aurait aimé que mon père ait pu ressentir ne serait-ce qu’un quart de ce qu’il ressentait. Alors oui je le croyais, naïvement. Son histoire avec son frère, me paressait tellement triste, comment une personne de la même famille que soit pouvait entretenir de tel ressentiment ? Pourquoi ? Cette question n’avait aucune réponse, une omission volontaire ou une vraie ignorance ? Je n’en savais rien. J’étais plus tellement en capacité de réfléchir, mes pensées étaient flou, trouble, et tout ça était dû au litre de breuvage que j’avais ingurgité.

« Je ferais de mon mieux pour la protéger »

Promettais-je la bouche pâteuse, tout en m’humectant les lèvres et en passant la main dans mes cheveux soudainement prise de vertige. Incapable de faire autre chose, je lui proposais une solution : me rapprocher de sa fille pour assurer sa sécurité. Une chose qui semblait lui convenir. Enfin à condition que je ne parle pas de notre petit arrangement. Levant le doigt en guise d’affirmation je fermais un oeil pour le voir en une seule fois étant donné que depuis quelques minutes, je le voyais double te parfois triple. Laissant un soupir s’échapper je tentais de le rassurer :

« Je ne lui dirais rien …. Elle restera dans l’ignorance la plus total, c’est promis… »

Secouant discrètement la tête, je plaçais ma main derrière ma nuque, j’avais clairement merdé. Cette fois c’était sur. C’était même sur et certain, je n’aurais pas dû boire, encore moins du rhum. La voix masculine de mon partenaire de beuverie me ramenant parmi les vivants, je me souvenais de ma dernière requête et prenait la photo entre mes mains. Une piètre tentative, je ne voyais que la tignasse blonde et ses grand yeux bleu, mais je retenais son lieu de travail le café de la ville. Lui rendant son bien, je lui souriais avant de répondre :

« Je m’y rendrais dans la semaine, pour l’heure je crois qu’il est temps pour moi de me retirer, je … j’ai eu mon compte pour la soirée et certainement les mois à venir … »

Tentant de me lever je sentais mes jambes défaillir tandis que le barman qui était un peu trop insistant semblait vouloir me venir en aide jusqu’à ce qu’il croise mon regard noir. Marcher était compris, comment allais-je expliquer cela à Louise ? Elle allait littéralement me tuer si elle me croisait dans cet état-là.

« Je … Vous souhaite une bonne soirée Thomas »

Lui tendant la main en signe de salutation j’attendais que ce dernier la saisisse avant de laisser mes pouvoirs me faire voler, sous le regard ébahi des consommateurs du bar, qu’importe demain ils auront tous oublié, pensais-je puis si ce n’était pas le cas il n’y avait pas mort d’homme, pensais-je avant de m’envoler vers l’extérieur et plus précisément vers mon appartement.

black pumpkin