Je suivais le groupe en restant relativement proche de ma belle-mère. Elle était un peu mon pilier en ce moment. Nous, qui avions tellement eu de soucis l’une avec l’autre, nous avions découvert comment nous entendre. L’espoir avait été payant et Regina avait trouvé l’amour. L’amour faisait tellement de belles choses. Je regardais autour en restant un peu sur mes gardes. Je ne connaissais pas ce royaume et les habitants qui le composaient. Rester sans crainte aurait été une erreur de toute façon. Je prenais une profonde inspiration en franchissant les portes en compagnie de mes amies d’infortune. Je voulais tellement rentrer dans la Forêt Enchantée et retrouver mon fils et Charmant.

Nous étions près de la fontaine et Ariel semblait sur la bonne voie d’ouvrir un portail. Je faisais un sourire en voyant qu’elle y arrivait. C’était bien ma belle amie des eaux pour réussir un tour pareil. Je regardais les villageois s’approcher et je hochais la tête à la mention de ma belle-mère pour entrer dans le portail. Nous n’avions pas une seule seconde à perdre. Ursula me rendait méfiante également, mais elle venait donner un coup de main à la sirène pour lui permettre de maintenir le portail ouvert et stable. Je sautais dans ce dernier sans me poser trop de questions. Nous n’aurions pas de réponses dans ce lieu et nous avions besoin de rentrer à un endroit qui nous était plus familier. La Forêt Enchantée était notre meilleure option. Je fermais les yeux et je me laissais pleinement transporter. Mon coeur de mère et de femme me disait que mon homme et ma famille serait au rendez-vous. Un immense coup de chance. Je ne voulais qu’une seule chose vivre heureuse et savoir les miens en sécurité. Je gardais pleinement la foi dans nos actions. Mon espoir et mon amour profond étant ce que j’avais de plus important même dans une situation pareille.

Dire que nous aurions pu rester pris dans ce monde durant un temps indéterminé. Est-ce que le temps avait joué sur nous ? J’avais une pensée pour Richard et Lina que Regina et son mari n’avaient pas eu la chance de voir grandir. Ça me serrait le coeur. Idem pour Ariel avec sa fille. Nous avions tous été trop longtemps séparés les uns des autres. L’unité et notre amour seraient notre force. Nous allions tous nous retrouver. Nous nous retrouvions toujours.