La famille était presque réunie au complet et cela comblait Regina de bonheur car même s’il manquait des enfants, elle les savait sous son toit et en sécurité. Ceux présents étaient en bonne santé, visiblement heureux de se retrouver autant que les parents l’étaient et… affamés. Après avoir fait apparaître un festin sur la table, la reine invita sa famille à y prendre place. Regina proposa un peu d’hypocras à Richar, après avoir servi Robin, mais ce fut Henry qui répondit le premier. Surprise, elle resta interdite quelques secondes avant d’échanger un regard avec son mari.

- Eh bien… J’imagine que puisque les circonstances sont exceptionnelles, nous pouvons faire une exception ?

Et sans attendre, elle servit plusieurs coupes, laissant ainsi à chacun l’opportunité de s’en saisir, Henry y compris. Puiis, à la grande surprise générale, CJ arriva. Le sourire de l’ancienne méchante reine ne désemplissait pas.

- CJ ! Viens vite te joindre à nous ma chérie.

Ce qu’elle fit, retrouvant Henry d’abord. Tout un chacun pouvait à présent déguster les mets de son choix. Se rasseyant auprès de Robin après lui avoir servi une assiette remplie de tout ce qu’il aimait. Henry alors posa une question très sensée qui rappela la reine à la réalité. Quelque chose clochait avec Storybrooke… ou ce qui pouvait en rester. Son sourire s’estompa un peu. Henry était bien trop intelligent parfois.

- J’y ai réfléchi, j’ai une hypothèse. En effet, ce n’est pas normal que nous n’ayons pas pu y retourner et qu’en voulant franchir la frontière, nous ayons été tous téléportés dans le monde des contes… et dans plusieurs royaumes de surcroît. Je n’ai pas eu le temps encore de faire des recherches à ce propos étant donné que notre priorité était de vous retrouver, mais je me demande si l’explosion des Inquisiteurs n’aurait pas provoqué une sorte de brèche qui relierait l’emplacement de Storybrooke aux différents royaumes.

Elle se tourna vers son mari pour l’interroger du regard.

- Qu’en penses-tu ?

Il faudrait se pencher sérieusement sur la question à l’occasion, mais pour l’heure, personne ne semblait enclin à repartir à Storybrooke. Il fallait tout d’abord s’assurer que tout le monde ait retrouvé les siens. Car si les Mills de Locksley avaient eu cette chance, peut-être n’était-ce pas le cas de tout, et en tant que roi et reine de la Forêt Enchantée, Robin et Regina devaient le vérifier.

- Mais ne te tracasse pas avec ça, Henry.

Elle voulait éviter qu’il ne soit trop impliqué. Ce n’était qu’un jeune adolescent, il fallait qu’il profite de sa jeunesse. Il avait déjà, comme ses autres enfants, bien trop subi.


@Robin de Locksley  @Richard Mills de Locksley  @Henry Mills @CJ Alexanders

Il fallait occulter le pire, c’était un impératif auquel Robin se pliait pour mieux profiter de ce moment. Henry et Richard étaient ici, en forme et le sourire aux lèvres. Ajoutons à cela la présence de CJ et Roland non loin de là et nous pouvons dès lors peindre le tableau presque idyllique de cette famille tant rêvée par l’archer et sa femme ; une épouse qui ne boudait pas son plaisir de jouer les maitresses de maison et s’avérait donc à garnir la table de mets et boissons. Lorgnant sur l’hypocras, le jeune Henry enhardi par l’occasion s’aventura à demander une coupe. Regina fut tellement surprise qu’elle croisa le regard de Robin, lui-même étonné par la demande du jeune homme qui, fier de sa blague, finit par se servir un verre de jus d’orange. — Bien joué !  lui lança Robin en l’affublant d’un clin d’œil.  — Mais tu aurais dû profiter, car ça n’est pas tous les jours que ta mère ici présente, consentira à accepter de te servir un verre d’hypocras. 

Soudain, les imposantes portes de la salle grincèrent pour laisser place à un nouveau membre de la famille en la personne de CJ qui se rua sur ses frères pour les serrer dans ses bras. Cela faisait plaisir à voir et ravivait les émotions de tout à chacun autour de cette impressionnante table. Robin croisa le regard de l’adolescente et lui sourit aussitôt. — Si tu as un petit creux, tu peux te joindre à nous. Ta mère a fait apparaître de quoi nourrir le royaume. Il serait dommage de ne pas en profiter.  Il échangea un regard complice avec Regina avant de reprendre sa place autour de la table. — J’ose espérer que le petit déjeuner achèvera de tous nous réunir.  L’archer porta sa coupe jusqu’à ses lèvres et se délecta du nectar qu’elle contenait tout en écoutant la conversation qui prenait vie entre Henry et Regina. De toute évidence, l’adolescent avait beaucoup d’interrogations, légitimes de surcroit. Comme toujours, en bonne mère dévouée qu’elle était, Regina se lança dans une première explication, qui se voulait rassurante de prime abord, ce que son époux comprenait. Il fallait à tout prix préserver les enfants et ne pas raviver inutilement leur(s) crainte(s).

— Je ne suis certainement pas la personne adaptée pour ce qui touche de près ou de loin à la magie. Cependant, je dois reconnaître avoir ma petite certitude concernant Storybrooke. Je pense que la ville est une sorte de connecteur entre les mondes, ou un portail. Les inquisiteurs ont peut-être créé des interférences en faisant tout exploser. Toujours est-il que je suis certains, que l'on finira par trouver une solution ; on en trouve toujours. En attendant, nous sommes ici, autour de cette fabuleuse table, enfin réunis. C’est l’essentiel !  Il posa un doux regard sur Regina avant de lui sourire.

Je suis tellement contente quand je reçois le mot de ma mère que je me précipite sans attendre jusque dans la grande salle où tout le monde est réuni. Je dévale les escaliers et j’ouvre les grandes portes à la volée en souriant en voyant mes parents et mes deux frères attablés devant une table que ma mère a sûrement remplis grâce à la magie, il y en a pour tout le monde, avec tous les plats que l'on préfère. Mais avant de me précipiter à une table je vais serrer mes frères, je suis tellement heureuse de les revoir et en forme de surcroît, qu’ils ne soient pas avec nous, m'inquièter beaucoup, mais maintenant je me sens mieux. Je sais que tout le monde n’est peut-être pas encore réuni et j’en suis triste pour eux, mais pour le moment égoïstement je ne pense qu’à notre famille, la famille qui m’a adopté et dont je fais pleinement partie maintenant. Je souris à mes parents et je prends passe à côté d’Henry sur une des chaises vide, je prends mon verre que me serre ma mère, je suis étonnée en sentant de l’hypocras à l’intérieur, je n’est pourtant pas encore l’âge de boire, enfin tout du moins pas encore dans le monde réelle, mais ici dans le pays des contes je ne sais pas trop à quel âge les jeunes sont majeurs. Je lève mon verre à nos retrouvailles et je bois une gorgée de mon verre. Le liquide me brûle un peu la gorge, mais cela n’est pas désagréable. Je me serre ensuite une assiette, car la faim commence à se faire sentir quand la délicieuse odeur des plats atteint mes narines. Je souris en écoutant Henry et notre mère parler du pourquoi nous sommes au royaume des contes et que nous ne sommes pas retournés à Storybrooke comme nous le pensions tous en franchissant la barrière de la ville. Je regarde ensuite notre père qui confirme un peu ce que dit notre mère.

- Ensemble nous serons plus forts pour trouver une solution, mais avant tout nous devons aider tout le monde à se retrouver, mais comme tu le dis, profitons un peu de nos retrouvailles avant de ne partir dans une nouvelle opération.

Je souris à Henry, car je sais qu’il va comme toujours trouver un nom pour cette nouvelle mission, il est le roi pour ça et elle finisse toujours par être un succès, comme l’opération Cobra 2.0 qui à permis à tout le monde de se réunir.

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J'avais suivi le groupe en silence. En fait, j'étais simplement soulagé de les retrouver, mais je ne montrais pas grand chose dans mes agissements. Je restais en retrait en me sentant un peu comme un intru. Ce que j'étais dans un certain sens. Je m'installais à la table sans réellement me prendre quelque chose à manger. Mon regard sur CJ en lui faisant un faible sourire. Je me prenais un morceau de pain et je le rompais avant de faire des miettes avec ce dernier. Attentif à ce qui se disait sans démontrer la moindre réaction. Storybrooke... J'avais un peu cet endroit de travers en repensant à ce qui s'était produit. Finalement, j'étais complètement ailleurs. Je mangeais un petit morceau de pain et je continuais de faire des miettes dans mon assiette avec le reste. Je n'avais pas parlé non plus à la mention de la réunion de notre famille. J'avais hocher la tête avant de fixer le vide. Il y avait une tonne de choses qui tournaient en boucle dans ma tête et je me passais une main dans les cheveux.

- Je déteste Storybrooke.

Je l'avais marmonner avant de manger un peu. Ronchon dans tous les sens du terme et casseur d'ambiance de premier ordre. Je poussais un immense soupir.

- Désolé. Je crois que je suis plus fatigué que je ne le croyais avec tout le voyage et la recherche. Au moins, nous sommes ensemble, mais je pense que je vais aller me coucher et me reposer.

Je ne savais même pas où était mes appartements en fait. Je laissais ma nourriture là et je passais derrière ma soeur en posant une main sur son épaule. Une marque d'affection avant de regarder mes parents.

- J'imagine que j'ai une chambre et j'ose espérer que le lit n'est pas format bébé car il risque de tomber en morceaux.

Un très léger rire avant de m'étirer. J'ébouriffais les cheveux de Henry en passant derrière. J'allais bien me trouver un endroit pour me poser et prendre un peu sur moi. Du Richard dans toute sa splendeur. J'aurais aimé être fou de joie et hurler de bonheur, mais j'étais complètement épuisé moralement et physiquement. Je marchais vers la sortie avant de faire demi-tour pour me prendre un autre morceau de pain avec une pomme. Bah voilà, ça serait mon repas pour l'instant. Je pourrais toujours me lever si j'avais faim.

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A son grand étonnement, sa mère accepta de lui offrir une coupe d’hypocras. Il resta interdit quelques secondes, surpris par la tournure que prenait sa petite blague. Néanmoins, il ne voulait pas tellement boire de l’alcool et finit par se servir un jus d’orange.

“Oh, c’est pas grave Robin, il y aura d’autres occasions.” Il croisa le regard de sa mère. “J’imagine en tous cas.”

- - -

L’adolescent écouta attentivement les hypothèses formulées par Régina. Ce serait donc de la faute des Inquisiteurs? Il soupira. Encore eux. Dû à leurs terribles tactiques et manigances, ils avaient dû agir dans l’urgence. Mystérieuse Plume retrouvée dans ses mains, magie inconnue utilisée dans le but de les sauver. Le plan n’avait fonctionné qu’à moitié; ou pas comme il aurait aimé.

Il repensait souvent aux mots qu’il avait écrit, ceux soufflés par son esprit juste avant qu’ils ne soient expulsés de la ville. Sur le moment, ils lui avaient semblé juste. Correctes. Robin avait raison. A la fin, tout rentrerait dans l’ordre, il n’y avait pas besoin de s’inquiéter. La Plume, les hypothèses sur Storybrooke, les Inquisiteurs…. tout ça pouvait bien attendre. Cela faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas réunis autour d’une table, qu’ils n’avaient pas partagé un repas ensemble. Le garçon comptait bien en profiter. Après tout, les mets étaient délicieux (il se régalait) et il ne pouvait pas rêver de meilleure compagnie.

“Vous avez raison, il faut en profiter.”

Un sourire en coin naquit sur son visage en entendant CJ. Oh, sa sœur ne le connaissait que trop bien. Comme elle venait de le souligner, il savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’une nouvelle opération germe dans sa tête. Les rouages de son cerveau étaient déjà en marche, mais trop d’idées se bousculaient à l’intérieur pour qu’elles ne fassent sens.

Et ce n’était pas le moment.

“Je déteste Storybrooke.”

Oh. Son entrain redescendit légèrement; l’ambiance se refroidit. Henry ne comprenait pas les sentiments amers de son frère pour la ville. Mais après tout, le brun avait passé la majorité de sa vie dans la petite ville. C’était là où il avait commencé ses premières aventures. La ville était chère à son cœur.

Il pouffa à la remarque de Richard, s’imaginant l’homme essayer de dormir dans un landau. Belle image. Mais catastrophe assurée. En effet, le petit lit ne tiendra pas. Quoique… en lui insufflant un peu de magie, le jeune s’imaginait que c’était bien possible.

“Hey!” S’exclama-t-il quand le blond le décoiffa; souriant malicieusement. Fausse colère dans sa voix. “J’ai passé des heures devant le miroir ce matin! Comment oses-tu me décoiffer?”

Son apparence était le dernier de ses soucis. Après une telle aventure et venant juste d'arriver à la maison, il doit avoir l’air fatigué. Peut-être qu’il l’était aussi, mais il était bien trop excité d’être de nouveau réuni avec sa famille pour penser à se reposer.

“Bonne nuit” salua-t-il son frère, avant de reprendre une cuillère de légume, “reposes-toi bien.”


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