Stop swaying when the moon is shaking thou

Il me plait ce nouveau. La question de Regina restait en suspend et ceux parce que je refusais d’y répondre. Quoi que je dise cela se retournerait contre moi je le savais. Quand elle verrait qui était ce fameux serveur, elle allait voir rouge devant verte de jalousie, je n’avais pas besoin de gérer une de ses psychose. Son héro je lui laissais j’avais donné dans la gamme « héro » je n’avais pas besoin de remettre cela sur le tapis. Sans compter qu’une part de moi aimait toujours l’homme qui avait voulu me voir suspendu au bout d’une corde. Un comble n’est-ce pas ? J’étais capable de tuer toutes personnes me regardant de travers, mais j’étais incapable de choisir un autre homme sur le long terme capable d’éventuellement remplacer mon mari. Nous rentrâmes donc dans mon établissement et je demandais dès lors la clémence de Regina concernant son comportement au sein de mon club. En guise de réponse cette dernière me questionna sur le nombre de mojito que j’avais consommé, sa question me laissant échapper un rire je lui lançais un regard complice comme lorsque nous étions adolescente :

« Je t’en pris Regina, je suis patronne de ce club, je suis a mon premier verre, je n’allais pas en prendre davantage sans toi, souviens toi simplement de cette requête. »

Une fois de plus, je souriais, avant de jeter un regard noir à une de mes danseuses qui nous jugeait de manière trop sévère Regina et moi. Je détestais cette attitude, et c’était bien pour cela que peux de personnes connaissaient mes véritables identités. De son côté Regina ne se formalisait pas de l’attitude des autres vis-à-vis d’elle, une attitude qui me rendait admirative. Je me demandais comment elle avait fait pour réduire à néant cette partie d’elle qui se vengeait du moindre regard de travers. Au fond nous étions les mêmes, Anne de Winter ou Regina nous étions semblables au détail près que Regina tuait ouvertement aux yeux des autres et en ce qui me concerne j’étais le poison invisible qui tuait avec une précision chirurgicale.

« Nouveau test avant l’ouverture officiel, un cosmo et un sex on the beach s’il te plait ! »

Commandais-je à Robin en prenant soin de ne pas prononcer son nom, mon cœur cessant de battre. J’aurais jamais du faire cela.

tenue de Robin :

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Les frigos étaient pleins tout comme la réserve qui d'après la fiche que Robin tenait en main, pourrait tenir le coup en cas de forte influence. Le moins que l'on puisse dire, hormis la tenue qui lui allait comme un gang, c'est que l'ancien voleur au grand cœur, gérait assez bien son nouveau rôle. À l'aise comme un poisson dans l'eau, il retrouvait de vieux réflexes, lui rappelant qu'il fut, pendant quelque temps, derrière un comptoir et qui aurait pu à cette époque, juste se contenter de cette vie. Par chance, son collègue le sortit de ses pensées en claquant des doigts. La musique résonnait un peu plus fort à présent et les danseuses commençaient à se préparer. Robin ne s'attarda pas à regarder le spectacle, certes les filles étaient fortes jolies, mais il préférait focaliser ses pensées sur une seule demoiselle.

« -Rob ! Il me faut une bière. De la Guinness ! C'est celle qui est le plus à gauche ! »

« - Mais on n'a personne ! »

« -C'est pour moi ! »

« -Petit cachotier va ! » Dans un geste précis et assuré, il attrapa une chope qu'il pencha pour éviter le surplus de mousse avant de presser le levier du fût à pression. Il passa ensuite la chope à son collègue. Il lui fallait à présent préparer les mojitos en grande quantité pour pouvoir les servir rapidement et évité trop d'attente. Le barman tourna à nouveau le dos au bar pour préparer la base de ses mojitos tandis que sa patronne approchait avec « son amie » Elle passa d'ailleurs commande, obligeant Robin à se retourner et qu'elle ne fut pas sa surprise en découvrant l'identité de la fameuse amie « -Regina ? »

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Regina mettait le mystère et l’étrangeté des propos de Neïlina sur le compte de son caractère disons « hors du commun ». Elle était loin de se douter que d’ici peu, le fameux nouveau barman dont son amie parlait dévoilerait son identité, celle de son petit ami. Pour l’heure, madame le maire se contentait de suivre la propriétaire des lieux jusqu’au bar, silencieuse et observant la décoration du lieu. Des danseuses se préparaient, et l’ancienne reine ne pouvait s’empêcher de se demander comment l’on pouvait faire peur d’aussi peu de pudeur. Mais la question n’était pas là.

Arrivées toutes deux au bar, l’ancienne Médusa commença deux cocktails à ce fameux nouveau barman qui leur tournait le dos. Il se retourna alors vers l’origine de la commande. Là, le sourire de Regina se figea avant de disparaitre en moins d’une seconde. L’ancienne méchante reine eut soudain l’impression que son cœur s’était arrêté de battre, que le temps avait suspendu sa course. Elle l’observait, les yeux ronds, bouche bée, le dévisageant de la tête aux pieds.

-Robin ?! souffla-t-elle.

Comment avait-il pu lui mentir, la laisser penser qu’il était avec ses compagnons d’aventure et son fils, comment avait-il pu préférer être dans ce lieu de débauche plutôt qu’avec elle ? Son regard, cette fois empreint d’une pointe de colère, se posa sur Neïlina. Et elle, comment avait-elle pu embaucher Robin sans le lui dire, et l’affubler d’une tenue aussi… ridicule ? Bon, il fallait reconnaître qu’il était fort agréable à regarder, cet archer, et que ses bras musclés avaient de quoi faire rêver, mais là n’était pas la question. Pour le coup, Regina se sentait trahie de toutes parts. A présent, son regard allait de l’un à l’autre, ne sachant que dire ou que faire. Après quelques secondes de silence, elle secoua la tête.

-Alors là… je… Je n’en reviens pas. Quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il se passe ?!

Madame le maire faisait son maximum pour retenir sa colère.

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La vérité était dévoilée je sentais mon cœur s’arrêter en voyant le choc dans le regard de mon employé et la réaction de Regina. Ok cette fois c’était certain j’avais fait une connerie, j’aurais mieux fait de ne pas m’en mêler et de les laisser se mentir l’un à l’autre. D’ailleurs j’aurais mieux fait de prendre un cocktail plus alcoolisé pour pouvoir m’en sortir sans le moindre bafouillage. Gardant le silence un instant, j’attendais que Robin intervienne, mais se dernier étant sous le choc il ne pipa pas mot, Regina avait besoin d’une réponse et si elle ne l’obtenait pas elle pouvait brûler littéralement mon club et cette optique était inacceptable.

« C’est mon nouvel employé, s’il te plait rappelle toi de ta promesse ma loutre. »

M’humectant les lèvres, je me redressais, reprenant la contenance que la maitresse des lieux devait avoir. Posant mes mains à plat sur le comptoir je me retournais vers mon amie afin d’ajouter :

« Je tiens à préciser que lorsqu’il est entré dans mon club pour me demander du travail, j’ignorais que c’était l’homme dont tu m’avais parlé. Mais j’avais besoin d’un barman et il avait une expérience lointaine et d’un autre temps certes, mais je lui ai dit oui.

L’agitation grandissant dans le Libertease, je regardais brièvement mes danseuses avant de contrecarrer une de ses angoisses silencieuse :

« Et avant que tu ne me reproches quoi que se soit sache qu’il n’y a pas meilleur endroit où l’homme que tu aimes pourrait se trouver. Mes danseuses sont certes dénudées, mais de un il ne les a jamais reluqué et de deux elles n’ont pas le droit de séduire mes salariés masculins et si une venait à tenter quoi que se soit avec Robin je la virerais sur le champ. Par conséquent tu n’as aucune raison d’être en colère. »

tenue de Robin :

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Le sourire aux lèvres, Robin tourna le dos et fit face au comptoir loin de se douter qu'il y croiserait le regard si familier de cette femme pour laquelle son cœur avait chaviré. « -Regina ? » réitéra-t-il plus mal à l'aise que jamais. Son sourire n'avait plus lieu d'être face à l'expression qui prenait vie sur le visage de Regina qui semblait ne pas adhérer à la réalité qu'elle avait sous les yeux. Il parvenait à sentir sa colère, sa tristesse et sa déception, des sentiments dont il était la cause. Incapable de trouver ses mots, il laissa Neilina le devancer pour se justifier auprès de Regina qui faisait de son mieux pour se contenir et ne pas tout faire flamber. « -Oui, Regina, elle dit la vérité ! Je n'ai rien dit quand je me suis présenté. J'ai vu l'annonce sur la vitrine, je me suis dit que c'était une bonne idée. Que je pourrais avoir un vrai travail, gagner un vrai salaire ! » De nouveaux clients entraient progressivement et s'approchaient du bar, obligeant Robin à devoir se défaire des explications qu'il devait à Regina. « -Excusez-moi ! » Non, il ne fuyait pas, ça serait mal le connaître. On venait juste de lui faire un signe de la main et en bon barman qu'il était, il accourut pour préparer deux pressions. Une fois délesté de ses nouvelles obligations, il revint vers Regina et sa patronne qui continuait à rassurer son amie toujours en colère et déçue de toute évidence. « - Regina je t'en prie ! Ne le prends pas mal ! Je le confesse, j'aurai dû t'en parler plus tôt. Je cherchais le bon moment voilà tout. C'est très maladroit, je sais, mais c'était pour une bonne cause. Et puis je me débrouille bien, ça plaît et ça me rappelle de vieux souvenirs d'une vie passée qui me manque parfois. Et puis je ne reluque pas les danseuses si c'est ce qui t'effraie… » Il regarda sa patronne « -Vous le lui avait déjà dit, c'est ça ? Regina, aller, je t'en prie, ne sois pas en colère pour si peu ! »

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La situation était soudain devenue la plus invraisemblable du monde. Neïlina avait invité Regina à boire un verre dans son établissement, et le barman n’était autre que Robin ! Madame le maire eut besoin d’une poignée de secondes pour encaisser le coup de cette vision. Un million de questions traversèrent son esprit en voyant son petit ami, ainsi vêtu et exerçant cette profession dont Neïli ne cessait de vanter le nouvel occupant. Lèvres pincées, l’ancienne reine n’était plus du tout d’humeur joviale, son regard s’était assombri tandis qu’il passait de l’un à l’autre, cherchant des réponses. La gérante du Libertease tentait de se dédouaner de toutes responsabilités, n’omettant pas de lui rappeler sa promesse, se permettant de reprononcer ce petit surnom qui datait de leur jeune adolescence. Dents serrées, Regina lui répondit en la fusillant du regard.

-Parce que tu penses que je suis incapable de me contenir, belette ?! susurra-t-elle, insistant ironiquement sur le sobriquet de son amie.

Puis elle regarda Robin. Cette fois, plus de déception que de colère. Elle en voulait beaucoup à Neïlina pour la cachotterie, mais envers son petit ami, c’était d’avantage de la tristesse et de la déception que du courroux. N’avait-il pas confiance en elle pour lui cacher ce qu’il faisait ? Et Neïlina, pourquoi ne pas l’avoir informée plutôt que de la mettre devant le fait accompli, ainsi ? Regina se sentait tout simplement trahie, elle avait l’impression qu’on s’était joué d’elle. Les deux personnes en qui elle avait le plus confiance avaient l’air de tout bonnement se moquer d’elle, la mettant devant un fait accompli qui ne lui plaisait pas du tout.

Robin dut s’éclipser quelques secondes pour servir des clients. Il était consciencieux, elle le reconnaissait bien là. Elle se retrouva donc un moment seule avec la patronne.

-J’espère que tu es satisfaite ! lança-t-elle en croisant les bras. Les raisons que j’ai d’être en colère me regarde, et je te trouve bien hypocrite de te permettre de la ramener à ce sujet !

L’ancien archer refit son apparition et tenta à son tour d’apaiser sa reine, mais c’était trop tard, elle était blessée, peinée et en colère. Préférant ne pas prendre le risque de dire des mots qu’elle regretterait, elle secoua la tête, ne répondant pas. Comment Robin pouvait-il croire qu’elle serait effrayée qu’il regarde les danseuses ? Même si c’était le cas, elle savait que sa beauté pouvait aisément surpasser celle de bien des femmes de cette ville, pour ne pas dire la plupart. Elle se contenta de hausser les épaules.

-Je vais m’en aller. Ce n’était pas une bonne idée de venir ici.

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L’histoire tournait au vinaigre. Robin se décomposait derrière le bar, tandis que Regina irradiait de colère, j’avais pourtant essayé de l’amadouer en usant de son sobriquet, mais ma tentative fut réduite ne poussière lorsqu’elle me demanda avec un ton débordant d’ironie si je la pensais incapable de se contenir. Ma réponse était évidente, mais je ne pipais pas mot laissant son amant se débrouiller seul, enfin cet espoir de le voir dénouer lui-même la situation fut rapidement réduit en poussière car il s’en alla vaquer à son devoir me laissant seule avec une Regina bafouée. Cette dernière me réprima sévèrement osant comparer sa colère à la mienne en me demandant si j’étais fière de moi avant de me traiter d’hypocrite, mes poings se serrant sous la colère je tentais de contenir mon propre agacement pour éviter d’envenimer la situation plus qu’elle ne l’était déjà. Le Libertease n’avait pas besoin de deux âmes noires en guerre l’une contre l’autre et autant l’une que l’autre nous n’avions pas besoin de nous montrer en spectacle. C’est donc essentiellement pour ses raisons que je m’appliquais à lui soumettre toutes les raisons qui apportaient du positif à la situation. Ce fut à la fin d‘un de mes laïus que Robin revint en plaidant sa cause avec empressement avant de s’apercevoir que j’avais déjà abordé les mêmes sujets que lui en usant des même argument que les miens, une preuve que je ne mentais pas, juste au cas où elle puisse remettre en cause ma bonne parole ce qui ne m’aurait pas plus étonné que cela.

« En effet, j’ai déjà abordé ce sujet mais au moins vous confirmez mes dires »

Répondais-je avec gentillesse à mon barman avec un léger air désolé sur le visage regrettant depuis un moment d’avoir confronté ses deux là à la vérité. Je m’apprêtais à les laisser parler lorsque Régina joua les princesses pourries gâtées en annonçant qu’elle partait. Mes yeux lançant des éclairs je sentais ma vision se partager entre l’humain et le reptile avant que je ne laisse ma colère prendre enfin le dessus :

« Je t’en prie Regina enclenche le mode princesse pourrie gâtée »

Lâchais-je consciente que cette dernière comprendrait à quel point mes mots étaient insultant sortie de ma bouche, elle savait que je haïssais les princesses, mais je ne lui laissais pas le temps de répondre ou même de s’injurier devant la situation pour reprendre avec fermeté et colère :

« Tu ne sais même pas écouter ! Tu te comporte comme si nous t’avions trahi comme si nous te mentions depuis des mois ! Mais je te signale que ça ne fait qu’une semaine que Robin est derrière ce bar et au départ j’ignorais que c’était l’homme dont tu me parlais ! J’ai compris que c’était lui il y a quelques jours et oui j’ai essayé de te le dire mais je ne savais pas comment faire pour que ça convienne à sa majesté ! Mais oui c’est moi l’hypocrite ! Forcément comment est-ce que tu pourrais comprendre ! ! Pourquoi est-ce que j’ai été assez stupide pour culpabiliser dès que je t’entendais parler de Robin ! »

Passant une main rageuse dans mes cheveux, je serrais les dents avant de poursuivre :

« Mais tu sais quoi Regina, va te faire voir avec tes bonnes paroles, tu veux être en colère contre moi vas y fait toi plaisir mais ne t’avise plus à venir me faire des simagrées et tenter de me faire croire que les bons sentiments peuvent s’avéré positif ! Fait donc ton caprice je t’en pris mais je ne le virerais pas ! Et si tu cherches une hypocrite dans cette salle regarde toi un peu dans le miroir ! »

Reculant d’un pas, je me retournais vers le reste du club qui s’était arrêté de bouger pour nous regarder, me mettant encore plus hors de moi. Lançant un regard meurtrier à l’ensemble de mes salariés je lançais :

« Le spectacle est fini si je croise encore une seule fois un de vos regards sur nous je vous fou à la porte et sans le moindre préavis ! »

tenue de Robin :

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Avait-il opté pour la mauvaise décision ? Oui certainement. Était-il mal à l'aise à présent ? Incontestablement. Mais que pouvait-il y faire maintenant que le poteau rose eut été mis à jour ? Devait-il sourire naïvement, offrir une consommation comme il était d'usage lorsqu'une situation tendue se présentait ? Devait-il gesticuler bêtement comme les danseuses espérant ainsi bénéficier de l'attention de Mademoiselle Mills ? Il ne manquait pas d'inspiration, mais au final, toutes les idées étaient mauvaises autant que l'humeur de Regina qui peinait de plus en plus à contenir ses émotions. Le regard que l'ancienne reine lança à l'ancien voleur en disait long sur son état d'esprit. Si la colère dominait à l'encontre de celle qu'elle surnommait Belette, à l'égard de Robin la déception peinait à s'effacer du regard de Regina. Un constat qui ébranla le barman qui dut cependant aller prendre la commande d'un nouveau client, laissant les deux amies seules à seule. « Pourvu qu'il ne se passe rien de grave » se surprit-il à penser alors qu'il achevait à servir le nouvel arrivant.

« -Regina s'il te plaît ! » commença-t-il avec une hésitation qui ne lui ressemblait pas. Il aurait voulu lui sourire, espérant naïvement que ce simple geste suffise à apaiser les tensions. Mais il ne fit rien, pire, il resta silencieux, conscient d'être le nœud de toutes ces tensions entre les deux femmes au caractère volcanique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les mots fusaient, laissant planer un grand mystère sur l'identité de la gagnante de cette joute verbale. Le voleur dut battre en retraite, incapable de mieux, déçu de lui-même et s'occupa des autres clients le cœur lourd. Et son sentiment n'en fut que plus renforcé, lorsque l'ancienne reine fit savoir qu'elle s'apprêtait à s'en aller. Mâchoire serrée et alors que Neïlina venait de lui asséner quelques acerbes répliques, Robin prit son courage à deux mains, quitta le bar et s'approcha des deux femmes qui avaient déjà commencé à mettre de la distance.

« -C'est moi le vrai coupable ! Regina s'il te plaît. Ce n'est qu'un travail rien de plus. On ne va pas créer autant de tensions pour ça. Tu ne vas pas mettre en berne ton amitié avec Neilina pour ça ? Je le réitère, je suis le seul coupable. » Et pendant que la gérante des lieux aboyait sur des employés un peu trop curieux, Robin en profita pour attraper la main de l'ancienne méchante reine « -Il faut que j'y retourne ! On en reparle plus tard ? » se risquait-il maladroitement incapable de prévoir les agissements d'une Regina à la fois en colère et déçue. Une attitude qui plus que de déplaire à l'archer, le mettait mal à l'aise. Il l'avait déçu et pour la première fois depuis longtemps, il se sentait insignifiant, un moins-que-rien qui prétendait avoir un code d'honneur et qui venait, sans le vouloir, de bafouer l'une de ses fondations, à savoir la confiance. « - On en reparle après promis ! » se contenta-t-il de lancer avant de reprendre sa place derrière le comptoir et de faire correctement son travail, pour dissiper cette horrible sensation de culpabilité. Mais le pouvait-il encore ? N'était-ce pas trop tard… L'avenir nous le dira...

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Regina était blessée, c’était le moins que l’on puisse dire, et le fait que deux des personnes qui comptaient le plus au monde pour elle essaient d’amoindrir la situation l’énervait d’avantage. Robin se justifiait, Neïlina confirmait, et vice versa. Ils n’arrêtaient pas de faire comme si tout était normal. Ne voyaient-ils pas que rien ne l’étaient ? L’ancien archer avait dû s’éclipser pour servir des clients, et la gérante du Libertease continuait à faire comme si le fait de lui avoir menti n’était pas grave. Elle avait fait bien manigancé son coup, et pour l’heure, l’ancienne méchante reine avait beaucoup de mal à se calmer, et l’attitude de son amie ne faisait qu’attiser sa colère. La belle blondinette essaya de l’insulter en la traitant de princesse pourrie-gâtée, c’en était trop. Le regard menaçant, Regina avança de quelques pas déterminés vers elle, ce qui suffit à obliger son amie à coller son dos contre le comptoir.

-Je préfère faire envie que pitié ! Et pour ta gouverne, je suis une reine.

Elle aussi savait faire mal. La belle brune se décala tandis que Robin l’appelait d’un ton hésitant pour lui demander implicitement de ne pas s’énerver. Le regard qu’elle lui lança alors voulait bien dire « surtout ne t’avise pas de me dire quoi faire ou non ». Elle recula et reporta son attention sur Neïli qui tentait maladroitement de justifier à sa manière ce qui se passait.

-La question n’est pas là, ne sois pas idiote ! Que cela fasse une semaine, un mois ou un jour, le résultat est le même, l’un comme l’autre vous m’avez menti ! Mettez-vous à ma place une seconde ! Neïli, pour moins que ça tu disjonctes alors je te prierai de ne porter aucun jugement ! Oui c’est TOI l’hypocrite, parfaitement ! Ne joue pas les victimes pour une fois ! Et oui, encore une fois oui, tu as parfaitement eu raison de culpabiliser, parce qu’il y avait bien une raison ! Et tu aurais mieux fait de me le dire tout de suite, je n’aurais pas eu l’impression en ce moment-même que tu t’es fichue de moi depuis une semaine !

Suite à la réplique de Neïlina qui prétendait que c’était Regina l’hypocrite, cette dernière ne put s’empêcher d’éclater d’un rire sarcastique.

-Tu plaisantes j’espère !

Robin intervint, prétextant que ce n’était que broutille, qu’il ne fallait pas mettre à mal son amitié avec Neïli pour si peu.

-Je ne mets pas fin à notre amitié, je suis simplement très déçue, Robin, aussi bien par elle que par toi. Je pense que j’ai le droit de l’être, et de toute façon, je ne vous demande pas la permission, ni à l’un ni à l’autre. Maintenant je vais vous laisser travailler. Au revoir.

N’écoutant pas son petit ami qui assurait qu’ils en reparleraient plus tard, elle tourna les talons et récupéra ses affaires avant de quitter le club sans autre forme de procès. Elle se rendit ensuite dans son caveau, le seul endroit où elle savait qu’elle aurait la paix, et y resterait toute la nuit.

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