Première intrigue

La bataille avait commencé, provoquant le chaos habituel. Petit Jean se concentrait sur l'adversaire que le destin lui avait designer, son ancien frère de coeur, Robin des bois. Il avait redouté cet instant, pourtant, face à l'inévitable, il ne pouvait reculer. Sa reine lui avait confié une mission et il allait obéir. La colère l'aidait beaucoup. Ainsi donc, Robin était venu, en emmenant un enfant sur un champ de bataille, qui plus est ! "Tais-toi et bas-toi ! Tu as perdu le droit de m'appeler ainsi en fuyant comme un lâche vers cet autre monde." Grogna-t-il en se lançant à l'assaut.

Les épées s'entrechoquaient, si Petit Jean y mettait toute sa force, il ne pouvait s'empêcher de lancer des regards pour s'assurer que Roland ne se prendrait pas un coup dans la rage du combat, ce qui amoindrissait la pertinence de ces estocs. "Emmener un enfant sur un champ de bataille, qu’espérais-tu ?" Sermonna-t-il.

Roland ne l'aidait pas à faire ce que l'ancien soldat estimait être son devoir, ou plutôt si, il aidait, justement, en rappelant à Petit Jean des souvenirs. L'ex-merry-men resserra sa prise sur sa garde, comme pour trouver le courage de commettre un acte qu'il allait regretter. "Tu ne me laisses pas le choix." Souffla-t-il en échangeant un bref regard avec le prince des voleurs. Il se tourna alors Roland qui s'était recroquevillé sur lui-même et leva son épée.

Aurait-il vraiment exécuté son geste jusqu'au bout ? Nul ne le saura jamais, car ce fut l'instant que choisit Regina pour intervenir, le poussant magiquement en arrière. Razoul serra les dents lorsqu'il percuta le sol enneigé. "Maudite sorcière !" Jura-t-il, avant de se relever aussi rapidement que possible. Il vit avec horreur qu'une partie des intrus avaient réussi à entrer, tandis que Robin et Juliette combattaient les soldats restés aux portes. Juliette prit à son tour la parole pour essayer de le raisonner.

"Si nous sommes encore amis, alors déposer les armes. Peut-être bénéficierez-vous de la clémence de ma reine." Il secoua lentement la tête, comme s'il regrettait un tel gâchis. "Si seulement vous pouviez voir dans le miroir... La vision de la reine, des terres unifiées par une seule couronne, plus de lutte de pouvoirs, plus de lâches comme Jean-Sans-Terre sur un trône qu'il ne mérite pas... Mais je ne peux prendre ce risque."

Bien sûr, ce discours n'était pas prononcé dans l'unique but de convaincre ces anciens amis. Petit Jean avait vu les archers reprenaient position sur les remparts. L’envoûté cherchait à leur faire gagner du temps afin qu'ils ajustent leurs tirs. Stratégie qui échoua. Un éclair percuta les remparts. L'ex-merry-men s'élança vers Juliette, en profitant du fait qu'elle était occupé à éloigner les archers avec ses rafales de vent.

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Première intrigue

« -Petit Jean ! » lança-t-il à nouveau le cœur compressé par un poids difficile à porter. La main sur le fourreau, il hésitait encore à sortir son épée pour combattre celui qu'il considérait encore comme un frère et non comme une menace. Mais rien n'y faisait et la hargne de Petit Jean, obligea son ancien leader à sortir son épée pour contrer les coups. « - Tu es ensorcelé ! Ta colère est mal orientée ! » Il para une première attaque, essayant tant bien que mal, de ne point blessé son frère d'arme, qui lui continua à faire preuve de véhémence à son encontre. « -Je n'ai pas fuis comme un lâche » Cette attaque ébranla le voleur qui tenta de contenir l'assaut de son adversaire. « -Je l'ai fait pour protéger ceux et celles qui se sont mis sous notre protection et tu le sais ! » se justifiait-il en contenant la lame de Razoul contre la sienne. Les autres soldats faisaient eux aussi leur basse besogne en s'en prenant au reste du groupe. « - Tu es ensorcelé. Défenseur, il devait continuer à contenir les attaques de Petit Jean, sans le blesser. Il espérait encore parvenir à le faire changer d'avis, incapable dès lors, d'appréhender la puissance du maléfice qui emprisonnait l'esprit de son ami « -Razoul je t'en prie ! » L'épée du molosse fendit l'air, l'archer eut tout juste le temps de se reporter sur le côté pour l'éviter. Le molosse reprit donc la parole sermonnant ainsi l'archer sur la présence de son enfant sur un champ de bataille. « -Je n'ai aucun sermon à recevoir de ta part. » Et ce fut au tour de la lame de Robin de fendre l'air pour attaquer.

Roland qui n'était pas plus haut que trois pommes espérait encore pouvoir contrer l'envoutement de cette satané reine des glaces « -Roland ! Non ! » lança Robin désespéré par l'initiative de son fils qui après avoir servi son monologue s'assit et se recroquevilla sur lui-même. Petit Jean se tourna alors vers le petit et leva sa lame. Ce geste subit à mettre Robin hors de lui. « -NON ! » rugit-il. Par chance, Regina empêcha le sbire ensorcelé d'Ingrid de commettre l'irréparable, mais le mal était fait et à présent, Robin peinait à conserver sa réserve. Regina qui avait usé de magie pour que le groupe puisse se frayer un chemin entre les gardes, récupéra Roland et rejoignit l'intérieur du château avec les autres. Robin lui lança un dernier regard et fut ravi de retrouver sa fidèle comparse de vengeance bien décidée à lui prêter main forte. Les deux amis se retrouvaient donc face aux soldats dos à dos. « - Il ne nous entend pas Juliette, il n'est plus avec nous ! » lança Robin plein d'amertume tandis que Petit Jean se redressait. « -Tu aurais osé t'en prendre à mon fils ! » Aveuglé par la colère, il en oubliait l'enchantement qui pesait sur les épaules de son ami. « -Jamais nous ne prêteront allégeance à ta reine… » Sur les remparts, les archers reprenaient position et Robin loin de se douter de ce qui se tramait, continué à parler. « - Elle t'aveugle. Ne vois-tu pas que tout ce qu'elle apporte n'est que désolation et chaos. Je préfère mourir que de plier un genou à terre. » A ce moment-là plusieurs archers brandirent leurs arcs, Juliette eut tout juste le temps de réagir et engendra un éclair qui percuta de pleins fouet les remparts. Puis elle acheva son œuvre en soufflant une rafale de vent qui éloigna les archers. Petit Jean profita de ce moment d'inattention pour se précipiter sur l'ancienne reine. « -JULIETTE ! » sans réfléchir, l'archer se saisit du casque d'un des gardes qui se trouvait à ses pieds. Il visa la tête de Petit Jean et jeta le casque, espérant ainsi l'assommer.

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Ils venaient d’entrer pas le même passage que Louise et enfin Emma un peu plus tôt, mais Regina n’avait pas vu la Sauveuse, elle s’était probablement infiltrée un peu plus loin. A peine fut-elle à l’intérieur avec Roland et suivie des autres que les murs de glace de leur côté se mirent à trembler, faisant tomber de dangereux projectiles de glace. Elle se rua sur Roland, qui avait lâché sa main et qui s’était mis dans un coin, pour le protéger. Lorsque le calme revint, elle constata que cette action était l’œuvre de Mushu, et qu’il avait réussi par ce biais à mettre hors d’état de nuire tous les gardes alentours.

-Parfait, bien joué. Tout le monde va bien ? demanda-t-elle en regardant autour d’elle, faisant mentalement le compte de ses compagnons.

Elle constata également que Robin et Juliette les avaient enfin rejoints. Un soulagement certain put se lire dans le regard de l’ancienne reine en voyant que son archer allait bien, qu’il n’était pas blessé. La main de Roland toujours dans la sienne, Regina s’approcha de Robin malgré tout pour s’assurer qu’il allait bien. Physiquement, ça avait l’air d’aller, mais moralement… Le face à face avec petit Jean l’avait surement ébranlé, tout comme ce pauvre Roland. Mais ils n’avaient pas le temps de rester à s’apitoyer, il fallait absolument continuer. Plus vite ils retrouveraient et détruiraient le miroir, et plus vite ils seraient en sécurité. Et avait un peu de chance, le meilleur ami e Robin serait enfin libéré de cette emprise. Enfin, s’il ne l’avait pas tué. Regina ne le voyait pas, elle espérait que le combat n’ait pas eu une fin funeste.

-Allez, on continue, souffla-t-elle.

Elle regarda Freya changée en louve, puis Roland.

-Roland, je veux que tu restes avec Freya. Freya, je compte sur toi pour le protéger.

Elle jeta aussi un œil à Ariel qui, bien que courageuse avec sa fourchette, s’était mise en danger pour pas grand-chose.

-Et toi, à l’avenir, attends un peu avant de chanter, qu’ils se soient protégés.

Cette phrase n’était pas dite sur un ton méchant, madame le maire soulignait simplement l’importance des précautions à prendre, d’autant qu’ils étaient avec un enfant.

Elle ouvrit de nouveau la marche vers le seul couloir praticable. Il fallait retrouver Emma et Louise coûte que coûte. Encore que la shérif, elle, saurait un tant soit peu se défendre, mais pour l’étudiante en journalisme, rien n’était moins sûr, et Regina ressentait une boule de stress à l’idée de retrouver sa secrétaire morte. Elle se sentait responsable d’elle à présent.

Avançant par le couloir créé par Mushu, l'ancienne méchante reine espérait que ce nouveau chemin leur permettrait d'éviter de nouvelles mauvaises surprises, à savoir une troupe de soldats armés qu'il faudrait au mieux épargner. Mais dans un combat pour sa survie, en général, il était difficile de ne pas faire de dommage collatéraux, comme l'avait attesté la prouesse du dragon. A vrai dire, sans sa fameuse perle, Regina n'aurait jamais pensé qu'il puisse disposer d'assez de puissance pour accomplir cet exploit. Comme quoi, il subsistait parfois de bonnes surprises, même dans le chaos.

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