Le plaisir est dans la chasse !

Mon plan avait fonctionné à la perfection ! Juliette était déstabilisée et la drogue lui avait fait perdre toute équilibre. A présent que ses nouveaux pouvoirs étaient amoindris, je pouvais l’emporter sans peur de me faire foudroyer sur place. Je l’avais transportée jusqu’à mon laboratoire et ficelée à ma table d’analyse. Mon plaisir était alors sans fin et je me réjouissais à l’idée de pouvoir la torturer sans en subir les conséquences. Quel beau cadeau de Noël tu m’avais fait là Marvin ! Il fallait que je rende justice à mon alter-ego. Après tout, c’était lui qui était parvenu à obtenir la confiance de Juliette et à l’attirer chez lui. Ca valait parfois la peine d’avoir un visage qui transpirait l’innocence et la naïveté.

Saisissant un scalpel entre mes mains, je m’étais approchée de Juliette et m’étais penché à son oreille. Faisant mine de me conduire en gentleman, j’avais alors proposé à Juliette de choisir entre la méthode douce ou la méthode forte. Elle se mit alors à me parler, jouant les filles aventureuses en mode « Je n’ai pas peur de vous ! ». Oh mais si elle avait peur, sinon pourquoi passerait-elle son temps à s’égosiller pour rien ? Je levais les yeux au ciel, m’adressant alors à mon très cher alter-ego « Oh mon dieu Marvin, je commence sérieusement à comprendre ton goût pour les hommes ! Ils sont tellement moins bavards ! ». Décidemment, je détestais entendre les cris ces misérables volatiles… sauf bien évidemment quand c’est moi qui les provoquaient ! « Franchement Juliette, mais tais-toi donc petite idiote ! Tu n’as pas encore compris que ça ne servait à rien de parler ? Oui tu es un simple punching ball et un dévidoir pour moi… Et contrairement à ce que tu penser ma belle, je n’en ai rien à foutre que  tu m’aimes ou pas. Tu n’es qu’une petite traînée… je suis le seul ici à avoir le droit de prendre mon pied ! Toi, tu as juste le droit de te taire. Est-ce que c’est clair pour toi ? »

Soudain, je sentis le froid d’abattre dans mon laboratoire. Le givre apparaissait contre des armoires du laboratoire et Juliette ne put s’empêcher de faire sa maligne. Je me mis alors à éclater de rire, un rire maléfique et bien plus glacial que la température descendante dans mon laboratoire ! « Mon dieu, ma chère si tu savais seulement d’où je venais, cette remarque te semblerait bien stupide. » J’éclatais à nouveau de rire avant de me sentir étrangement bizarre. Je sentais Marvin reprendre lentement le dessus sur moi. Il parvint même à me parler par notre bouche « Hyde, arrête, laisse-la tranquille ! Juliette ne mérite pas toutes ces tortures ! Je ne te laisserais pas faire ! » « Oh mon pauvre vieux ! Mais que comptes-tu faire au juste ? Tu es totalement impuissant ! Alors ferme-la toi aussi et laisse-moi m’amuser un peu ! »

Je repris lentement le dessus et me dirigeais vers ma table de travail. Je saisis alors le scotch qui reposait sur la table et en détacha un bout pour le coller sur la bouche de Juliette. Je déposais un baiser rapide sur sa joue. « Bien où en étions-nous déjà ? Ah oui la méthode douce ? Tu sais, je n’ai jamais été très satisfait du résultat de tes cicatrices. Il faut que j’y remédie !  Attends, je réfléchis… Ah j’y suis ! Alors la question se pose. L’aile ou la cuisse ? Hein qu’en pen… ah mais non je suis bête ! Tu n’es pas payée pour penser. Alors je choisirais moi dans de cas. » Je relâchais alors l’un de ses mains ligotées, la retenant fortement dans ma main de manière à ce qu’elle ne me frappe pas. Je saisis son poignet gauche dans ma main et relevais sa manche. « Je choisis l’aile. » Sans perdre un instant, je plantais mon scalpel dans le poignet assez brusquement. La lame tranchait la peau sur son poignet laissant s’écouler des filets de sang. Je ne prêtais pas attention à Juliette, trop préoccupé par mon chef d’œuvre de gravure à même la peau. Lorsque cela fut fini, j’abaissais mon visage pour lécher les marques de sang qui coulait encore. Une fois fini, je m’écartais et présentais le résultat final à Juliette. On pouvait alors y lire les initiales E.H. «Maintenant tu es as moi, ma colombe !»

Le plaisir est dans la chasse !

Marvin enfin Hyde m’avait coupé le sifflet en me détruisant psychologiquement, rappelant à toutes les occasions mon passé en temps que Cygnes. Ce passé qu’Alfred avait tenté d’atténuer l’importance dans mon esprit. Le mage de l’esprit y était parvenu jusqu’à aujourd’hui désormais tout me revenait violement en mémoire. Rapidement j’apprenais que Marvin préférait les hommes, mais je n’eus pas le temps de me demander comment cela était possible que Edward vociféra a mon égard face à ma tendance à parler. Pouvait-il au moins comprendre mon état de stress ? Non et de toute manière qu’en avait-il à faire Edward m’avait presque acheté lorsque j’étais dans la maison des cygnes, quand il venait je devais être libre coûte que coûte il payait pour moi et uniquement pour moi. L’espace d’un instant je me demandais comment il avait réagit en apprenant ma fuite, mais une fois de plus je n’eus pas le temps de satisfaire ma curiosité bien que ce léger moment d’égarement me permis de ne pas entendre l’intégralité de ses propos. Il me demandait de me taire tandis que je lui lançais un regard furibond avant de le nargué face à la chute soudaine des températures. Une chute qui ne lui fit ni chaud ni froid, bien au contraire ce dernier éclata de rire, un rire maléfique qui me fit grimacer un court instant, j’étais consciente que je payerai le prix de ma provocation. Sous les moqueries de mon ancien client le plus violent, je tentais de me libérer des liens qui me retenaient prisonnières avant qu’une chose bizarre ne se passe. La voix de mon tortionnaire changea légèrement avant qu’il ne laissé échapper des propos qu’aurait pu avoir Marvin, d’ailleurs Edward répliqua automatiquement, c’était sans doute l’unique ouverture que je possèderais pour me libérer, pendant qu’Edward soumettait mon patron et ami au silence je sortais de ma torpeur :

« Marvin je t’en pris libère moi, le laisse pas faire ! Je sais pas comment ça marche mais reprend le dessus ! Je garderais ton secret. J’e t…. »

Edward me coupa dans mon élan de coaching et me bâillonna avec un gros morceau de scotch qui allait m’arracher les lèvres dès qu’il l’enlèvera, mais je voyais le bon côté des choses au moins il ne tentera plus de m’embrasser. Comme souvent depuis mon arrivée dans cette demeure, je n’eus pas le temps de me réjouir qu’Edward se rappela à mon bon vouloir en me demandant ce que je préférais comme nouvel endroit à marquer, l’aile ou la cuisse. Le fusillant du regard je tentais de répliquer avant que le scotch ne se rappelle à moi en même temps que l’hilarité perverse de mon tortionnaire qui fanfaronnait face au rappel que je n’étais pas payer pour pensée. Parce qu’il comptait me payer se pervers en plus ? Il ne m’avait jamais payé, il payé ma mère maquerelle ! Vociférant intérieurement, je l’entendais à peine décréter le nouvel emplacement de son œuvre. Je ne comprenais son choix qu’une fois qu’il détacha un de mes poignets. Automatiquement, je tentais de me libérer mais comme toujours Edward me contra en me tenant fermement d’une seule main, sa force naturelle se rappelant à mon esprit tandis que je serrais les dents avant que la lame ne tranche la peau avec profondeur, m’arrachant un hurlement étouffé par le scotch. Le scalpel se releva avant de se renfoncer quelques millimètres plus loin, m’obligeant à crier de douleur une fois de plus tandis que les récipients en verre de son laboratoire explosaient tous un par un.  Attirée par le bruit je regardais par-dessus Hyde qui finissait son œuvre et apercevait de la buée s’échapper du sol. Cette fois-ci il devait faire extrêmement chaud déduisais-je, avant que le trentenaire ne décrète que j’étais à lui. Reportant mon attention à lui je sentais sa langue sur ma plaie et une fois de plus je tentais de me libérer, hurlant mon désaccord malgré le fait qu’il devait rien comprendre tout en tirant sur mes liens de toute mes forces, secouant les jambes, les bras malgré la douleur et l’inutilité de mon action. Lorsqu'Edward recula sa tête pour admirer son œuvre je me tortillais pour apercevoir l’œuvre de mon tortionnaire un E et un H étaient apparus et j’hurlais à nouveau tout en le fusillant du regard tout en continuant de forcer sur mes liens avec juste assez de force pour qu’un craquement au niveau de ma cheville ne se fasse entendre et ne me stop un instant tout en me coupant le souffle. D’ailleurs en parlant de souffle, j’avais clairement du mal à respirer, je suffoquais silencieusement incapable d’inspirer assez d’air par le nez, une détresse qui déclencha une quinte de toux toujours aussi étouffée qui eut au moins l’audace de détacher légèrement le scotch.

Le plaisir est dans la chasse !

Lentement, le froid avait envahi la pièce, permettant à Marvin de reprendre le dessus. Il m’avait supplier de laisser notre pauvre assistante tranquille, me faisant croire qu’elle ne méritait en aucun cas le sort terrible que je lui réservais ! Elle ne le méritait pas ? Ses propos me firent éclater de rire. Apparemment, il ne savait pas à quel genre de femme il avait affaire. Si c’était le cas, il se réjouirait plutôt avec moi de pouvoir la retenir sous son contrôle. C’est vrai, j’aurais eu deux ou trois secrets passionnants à lui enseigner sur la gente féminine. Des choses merveilleuses dont il ne se doutait même pas ! J’adressais une mine affligée en écoutant les propos de Juliette, faisant mine d’écraser une petite larme au coin de mon œil. « Oh vous êtes tellement adorables tous les deux ! On dirait deux amants qui se séparent… Est-ce que tu m’aurais été infidèle durant mon absence, ma belle ? T’es pourtant pas le genre de la maison… je parle de Marvin, bien évidemment ! Pour moi, tu es tout ce que j’ai toujours recherché chez une femme ! La féminité, l’impuissance et la soumission ! Tu es un pur délice pour les sens ! ».

Ces mots prononcés, je me relevais et allais chercher un scotch à lui coller sur la bouche ! Car moi au fond, ce que je préférais chez une femme, c’était qu’elles se taisent ! Et Juliette avait une fâcheuse tendance à m’interrompre et à tenter de ramener Marvin à la raison. Je ne pouvais pas décemment la laisser faire ! Après lui avoir clouer temporairement le bec, je m’affairais alors à laisser ma marque sur elle. Saisissant mon scalpel, j’écorchais avec délice la peau fine et blanchâtre de la demoiselle. J’y gravais alors mes initiales, chose que sa Majesté ne semblait pas apprécié. Quel dommage, moi qui avait mis tant de tendresse et d’amour dans la réalisation de cette véritable œuvre d’art. Décidemment, la blondinette était devenue très décevante ! Cette vie de reine d’un royaume lointain ne lui convenait véritablement pas. Elle était devenue une vraie Pim bèche arrogante ! Toutefois, je ne pouvais nier que son charme lui était resté inchangé. C’est pourquoi après avoir embrassé une dernière fois la main, je tentais une approche plus séductrice. Me relevant de ma chaise, je m’assis à califourchon sur elle. J’admirais alors le spectacle de son magnifique corps offert comme un très beau cadeau. Posant mes mains sur son corps de déesse, je les relevais lentement tout en prenant soin de l’admirer. Mes mains longeant son ventre et sa poitrine finirent leur course sur sa gorge et son visage. C’est alors que d’un coup sec, j’arrachais le scotch qu’elle avait sur la bouche. Je déposais alors un baiser sur sa joue. « Non finalement, j’ai changé d’avis ! Tu m’ennuies véritablement… et si on jouait à cache-cache. Ca ne serait pas plus sympa ? ».

Je me détachais de son corps et revins me placer debout à côté de la table où elle était allongée. Je passais alors une main tendre dans ses cheveux avant de me pencher à son oreille. « J’ai une bonne idée ! Je te laisse environ dix minutes pour t’échapper de cette maison ! Je resterais dans mon laboratoire sans bouger, je te le promets ! Si au bout des dix minutes tu as quitté les lieux, alors soit. Je ne tenterais pas de te courir après. En revanche, si ce n’est pas le cas, je prendrais cela comme une volonté de ta part de vouloir rester avec moi ce soir ! ». D’un geste brusque, je la libérais de ses chaînes et alla m’asseoir bien tranquillement à mon bureau. Bien sûr, c’était pure cruauté de ma part « Je savais bien qu’elle ne pourrais jamais réussir à s’échapper… après tout elle était droguée ! Mais j’aimais l’idée de jouer au chat et à la souris avec elle. J’étais impatient de commencer la partie. « Attention, il ne te reste déjà plus que 9 minutes et 30 secondes alors dépêche-toi ! »

Le plaisir est dans la chasse !

Ma torture se trouvait apaisée par la langue d’Edward qui aspirer mon sang avec la douceur chaude de sa langue qui je devais l’avouer faisait du bien, bien que je n’avouerais jamais cela, manquerait plus qu’il ne change de stratégie ou mieux encore qu’il en profite pour m’ouvrir à d’autres endroit pour réitéré son opération. Après un baiser sur la main qui me fit craindre le pire, je fermais les yeux un instant me préparant pour encaisser de nouvelle souffrance, mais plutôt que de reprendre son scalpel en main ce dernier se leva et finissait en un mouvement souple à califourchon sur moi. Sentant son poids sur mes cuisses, je serrais les dents et attendais sa sentence, une sentence douloureuse mais plutôt que cela ce dernier balada ses mains sur mon corps avec une douceur déconcertante qui ne fit qu’accentuer mon angoisse. S’il était doux la chute allait être terrible, ses mains se portèrent autour de ma gorge et automatiquement j’inspirais de l’air l’angoisse de le voir m’étrangler faisant battre mon cœur plus rapidement. Mains une fois de plus je m’étais trompée, ce dernier me retira le scotch d’un coup sec me faisant ainsi grimacer tandis que mes lèvres me brûlaient et que j’inspirais davantage d’air tout en restant silencieuse. Ne plus parler. Ne plus le provoquer. C’était mon nouveau mot d’ordre. Je devais être sage et docile si je voulais survivre, il voulait le cygne blanc il l’aura. Edward plaça un baiser sur ma joue en m’apprenant qu’il avait changé d’avis et que je l’ennuyais. A ses mots je me mordais l’intérieur de la joue, me retenant pour ne pas lui dire que si je l’ennuyais il n’avait qu’à me libérer et se trouver une autre victime. Ne pas le provoquer, me répétais-je tout en l’écoutant me proposer sa nouvelle idée. Jouer à cache-cache, sérieusement ? Il voulait jouer au chat et à la souris, naturellement je serais la souris et il finirait par me dévorer sauf si je parvenais à m’enfuir.
Mon corps fut libéré du poids d’Edward qui se plaça debout à mes côtés qui me caressa la chevelure avec tendresse, pendant que je m’humectais les lèvres le regard avec interrogation et crainte. Devais-je y croire ou était-ce une de ses blagues perverses ? Ce dernier se pencha vers moi et murmura à mon oreille sa nouvelle idée, son souffle faisant naitre un puissant frisson dans tout mon corps tandis que j’imprimais chacun de ses mots dans mon esprit. Dix minutes d’avance pour m’enfuir, le côté le plus combattant de mon âme me poussa à m’accrocher à cette porte de sortie tandis que de l’autre côté le cygne me soufflait de ne pas bouger d’un iota, d’ailleurs j’étais toujours attachée, pensais-je avant qu’Hyde ne rompe mes chaînes avec brutalité et puissance pour aller s’asseoir à son bureau alors que de mon côté je m’asseyais sur mon brancard. J’étais littéralement perdue.

Ce dernier rompit le silence une nouvelle fois pour m’apprendre qu’i me restait plus que neuf minutes et demi pour fuir et je me décidais à poser mes pieds à terre avant de me retrouver à genoux. La douleur en provenance de ma cheville que j’avais foulée la minute d’avant mêlé à la drogue qu’il m’avait fait ingérer faisait un mauvais mélange. Jetant un nouveau regard paniquée vers mon tortionnaire je me relevais en m’aidant de la poignée de la porte avant de m’élançais boiteuse vers la sortie, ma tête tournant mais je tenais bon. Je finissais par m’effondrer dans le salon, là où tout avait commencé. Rapidement et en rampant légèrement je cherchais la télécommande capable de rouvrir les volets roulant. En vain, il avait dû la garder avec lui, bien sur ca aurait été trop simple. Ses pas me parvenant je courais me cacher dans la cuisine m’armant du plus gros couteau que je trouvais, consciente que mon audace pouvait me couter cher avant de me laisser tomber à terre la pointe de mon arme tendu tandis que ma main libre je suppliais mes pouvoirs de faire effet et de laisser le vent traverser les volets briser la fenêtre.
 

Le plaisir est dans la chasse !

Assis sagement sur ma chaise de bureau, je me balançais de gauche à droit d’un mouvement mécanique. Un rictus sadique éclaira mon visage pendant que je regardais Juliette tenter de se remettre sur ses frêles petites pattes. La jeune femme était blessée et droguée, elle n’irait sans doute pas bien loin ! Comment le pourrait-elle d’ailleurs ? J’avais veillé à ce toutes les portes de sorties soient bien fermées. Il me tardait de voir ce que Juliette pourrait bien tenter pour sortir d’ici. La souris finirait-elle donc par se montrer bien plus maligne que le chat ? Je tins ma promesse, après tout chacun savait que j’étais un homme d’honneur ! Sans bouger un muscle, je la regardais sortir de mon laboratoire et prit une montre en main. Il me restait donc 9 minutes avant de pouvoir enfin me remettre à jouer avec elle. Bien sûr, je ne resterais pas inactif pendant ce laps de temps. Je profitais de l’absence de ma proie pour me pencher avec intérêt vers les dossiers de Marvin, ceux qui me concernant m’intéressèrent au plus haut point. Ou en était-il dans son projet illusoire de se débarrasser d’Edward Hyde ? Les informations ne me paraissaient pas bien pertinente, il n’y avait rien qui aurait pu concrètement m’inquiéter. Soudain, je consultais ma montre qui se mit à biper « Ah il va falloir que je me remette en chasse ! Trois, deux, un… cachée ou pas j’arrive ! ».

Je me relevais alors de ma chaise et sortis de mon laboratoire. Tout au long de ma course vers l’extérieur, je sifflais des airs entraînant rappelant de belles comptines d’enfance. Ma démarche était lourde et je tapotais sur les murs que je longeais. Tout ce cirque n’avait qu’un seul but, terrifier mon joli cygne. Je voulais lui rappeler que je n’étais jamais très loin et qu’il ne lui restait plus que quelques secondes pour sauver sa peau. Je m’adressais alors à elle d’une voix doucereuse et inquiétante. « Juliette ! Ma petite Juliette… où t’es-tu cachée ? J’espère que tu n’as pas eu l’idée stupide de chercher ma télécommande ou mes clés… » Je me moquais d’elle, sachant pertinemment qu’elle ne pourrait retrouver ni l’une, ni l’autre… Je les avais toutes deux emportées avec moi. Avec le retour potentiel de Marvin, je ne pouvais prendre aucun risque ! Quelques minutes me furent cependant nécessaire pour la trouver, bien sûr je ne m’imaginais pas que je la retrouverais effondrée sur le sol de la cuisine. Un léger rictus éclaira mon visage lorsque je vis le couteau qu’elle tenait dans sa main. Une arme bien illusoire pour se défendre. Je connaissais ma force et savais parfaitement bien qu’elle ne pourrait rien me faire ! J’étais plus solide ce que j’en avais l’air.

Lui souriant alors, je me penchais alors vers elle. « Tu sais… le jeu de cache-cache consiste à se cacher pour que l’autre ne puisse pas la trouver… tu n’es pas une très bonne joueuse. Est-ce que tu en as conscience ? ». Je me relevais alors, la tirant par les cheveux pour l’obliger une fois de plus à se relever. Je me présentais alors devant elle, mes mains mises en évidence devant moi. « Mais tu sais quoi, je me sens d’humeur joyeuse ce soir. ». Je déboutonnais ma chemise et la jetais à terre après l’avoir retirée. « Allez vas-y, ma belle ! Montre-moi de quoi tu es capable avec ça ! Vas-y à fond, ne te prive de rien. Fais-moi regretter les malheurs que j’ai causé dans ta vie. » Je croisais mes mains derrière ma nuque. Je savais alors très bien que la lame du couteau ne pourrait pas trancher ma chair. Elle ne pourrait que se briser contre ma peau si elle venait à tenter la chose. Je voulais simplement voir le cran qu’elle avait !

Le plaisir est dans la chasse !

Les minutes passaient doucement, assise contre le mur froid de la cuisine, je tentais d’appeler mes pouvoirs à m’obéir en vain. Les larmes roulaient sur mes joues, mais je n’émettais aucun son, je me mordais l’intérieur de la joue jusqu’au sang, tandis que les bruits de pas d’Edward résonnaient contre les murs de sa maison. Il sifflait. Il se délectait du pouvoir qu’il avait sur moi. Lorsqu’il me demanda où j’étais, je sentais un frisson d’effroi me parcourir tandis que ma main qui tenait me couteau de cuisine tendu droit devant moi se mettait à trembler. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine avec violence ne faisant qu’accentuer mes vertiges tandis que je m’efforçais à reste silencieuse. J’avais fait exactement ce qu’il voulait que je fasse. J’avais cherché la télécommande et les clés et naturellement il les avait gardés sur lui. Voilà pourquoi il m’avait permis de m’en aller, il voulait simplement me mettre un peu plus dans le désarroi. Le sang se rependait dans ma bouche, répandant ainsi un gout ferreux dans ma bouche, m’arrachant au passage une grimace désappointée. Ses pas se rapprochaient de moi, et je fermais les yeux pour tenter de reprendre le dessus, mais dès que je les rouvrais je le voyais debout fière et victorieux devant moi. Une fois de plus mon cœur eu un raté et je gardais mon arme fermant tendu face à moi malgré le fait qu’il se penchait vers moi pour me rappeler les règles du cache-cache comme si j’étais une enfant tandis que de mon côté je m’appliquais à garder une respiration régulière, sans lui répondre. Je ne voulais pas lui faire ce cadeau, mais lorsqu’il m’attrapa par les cheveux pour me remettre debout, un son de douleur s’échappa de mes lèvres.

Une fois debout, ce dernier plaça ses mains face à moi, de mon côté je gardais mon arme bien armé malgré les tremblements de mon membre. Je regrettais déjà de m’être levée de mon brancard, ma punition allait être plus douloureuse que celle que j’aurais eue droit pour mon manque de courage. Une fois de plus Edward brisa le silence pour m’apprendre qu’il était d’humeur joyeuse ce soir, non je n’avais pas remarqué, pensais-je avec arrogance tandis qu’il déboutonnait sa chemise pour la jeter à terre dévoilant son torse musclé que je ne pus m’empêcher de détailler bien malgré moi. J’avais eu droit à plus de vingt huit ans d’abstinence, ce torse était malheureusement un des rares que j’avais pu observer depuis le début de la malédiction à dire vrai c’était le second, le premier étant celui de Mushu qui avait un troue béant que j’avais dû soigner donc rien de bien intéressant. Ce dernier jouant une fois de plus avec mes nerfs, il me proposa de lui faire regretter ses actes passés. Automatiquement, je sentais ma mâchoire se contracter, je pesais le pour et le contre, c’était peut-être ma seule chance, mes pouvoirs avaient déserté mon corps, il possédait la télécommande et les clefs, je n’avais que cette alternative. Je ne m’étais pas armée pour rien. Je n’avais pas tellement d’espoir, mais il m’avait assez fait souffrir pour que j’essaie de lui faire payer sa monstruosité. Armant mon couteau je le transperçais en plein cœur, tandis que des larmes rageuses roulaient sur mes joues et que la lame se brisait sous l’impact de sa peau. Perdant l’équilibre je me retrouvais à terre et une fois de plus je rampais en secouant la tête avec horreur. Il ne me restait plus que le manche du couteau en main et il n’avait pas la moindre trace de sang sur son torse :

« C’est impossible… »

 

Le plaisir est dans la chasse !

 A peine avais-je donner la permission à Juliette de planter mon couteau dans mon corps que la petite s’y attela avec plaisir. Le couteau dirigé vers mon torse, elle tenta d’enfoncer la pointe de mon couteau dans mon cœur. Elle se retrouva alors avec le manche de ce dernier dans sa main. La lame avait littéralement explosé en mille morceaux contre mon torse si svelte et pourtant si résistant. J’éclatais alors de rire devant l’ai totalement hébété de mon invitée. Elle pensait la chose impossible. Avait-elle oublié à qui elle s’adressait. « Oups ! Comme c’est dommage… il faudrait que je me rachète un set de couteau. Ces derniers n’ont pas l’air très solides. » Je levais alors un doigt devant moi et m’approchait du tiroir où je rangeais mes couteaux dignes du meilleur des bouchers. Leurs lames étaient si tranchantes qu’elles s’enfonçaient dans la chair comme dans du beurre. J’en sortis un que je faisais briller à la lumière du jour. « Quoique ce serait terriblement injuste de tous les juger sur un seul article défectueux, hein qu’en penses-tu ? On essaie avec un autre ? ».

Les choses se passèrent alors très vite. En un bond rapide, je me précipitais vers Juliette et la saisis à la gorge. La soulevant de terre, je la balançais sur le plan central de la cuisine et me jetais sur elle. Un rictus apparut alors sur mes lèvres alors que j’approchais ma lame de ses vêtements. « Alors nous y voilà, l’acte final… enfin ! Dis-moi majesté et si tu nous offrais un dernier cri… un chant du cygne pour la postérité ? Le moment s’y prêterait à merveilles je pense. » Avec une force herculéenne, je saisis sa robe entre mes mains et l’arrachais enfin dans un geste d’une brutalité extrême. Je pus enfin admirer son corps presque dénudé, il ne restait sur son corps que ses sous-vêtements. Voir son corps sublime après tant d’années me décrocha un sourire malicieux. « Tu es encore plus belle qu’au premier jour, mon charmant petit cygne ! ». Je me plaçais alors à califourchon sur elle, la lame de mon couteau pointé vers son si charmant visage. Après lui avoir arracher un long et fougueux baiser, je me relevais. Mes mains posées sur son corps, j’inspectais chaque parcelle de cette peau si pure juste marquée par d’ancienne cicatrice. « C’est plus très joli, il va falloir que j’y remédie ! ». Plaçant la lame de mon couteau vers son ventre, je le frôlais de ma lame. Une petite marque rouge apparut alors et je m’abaissais alors pour recueillir de ma langue quelques gouttes de ce précieux liquide rougeâtre. Je relevais alors un regard félin à son adresse. « Tu crois que je n’ai pas remarqué à quel point tu aimais ça… ose dire que cela ne t’excite pas, ma belle… en tout cas et en ce qui me concerne, trésor… » J’éclatais alors d’un rire mauvais. Je reproduis l’opération à plusieurs reprises, ma langue cherchant sans arrêt à satisfaire mes envies de venir soulager ma petite ingénue de sa douleur.

Sentant le désir grandir sans cesse en moi, je choisis d’en finir avec ces insupportables préliminaires. Je vins alors arracher la culotte de Juliette avec la même hargne qu’avec sa robe. Me relevant alors vers le rebord de la table, j’ouvris mon pantalon qui avait de la peine à contenir ma virilité en recherche de passion. Forçant Juliette à venir à moi, je la laissais allongée sur le dos et ses magnifique jambes fuselés et repliées se collèrent à mon corps. Sans attendre une seconde de plus, j’entrais en elle avec une brutalité guidée par ma passion. Mes mouvements de bassin furent puissants et dénués de toute galanterie. Une seule chose m’obsédait, la recherche ardente d’un plaisir extrême. Me laissant mené jusqu’à l’orgasme, je m’effondrais alors sur son corps après avoir déposé un dernier baiser sur son ventre. Après quelques minutes de silence, je me relevais et d’une voix semblable à celle de Marvin, je prononçais ces paroles. « Juliette… il est temps de te réveiller… »


Juliette s’était assoupie sur mon canapé quelques instants plus tôt. Son sommeil était si agité que je ne pus la laisser en cet état bien longtemps. Assis sur la table basse du salon, je me penchais vers le canapé où elle se trouvait. Je posais alors une main rassurante sur son front. Elle finit par ouvrir les yeux. « Juliette… ah c’est bon de te voir ouvrir les yeux ! Je suis vraiment désolé, tout est de ma faute. ». Je lui adressais alors un sourire compatissant. « Allez, je crois qu’il est temps que tu rentres chez toi à présent. Va te reposer, tu en as besoin ! ». Je me relevais alors et me dirigeais vers la cuisine. Je jetais un dernier regard vers elle, un rictus de tristesse figé sur mes lèvres. « Je suis réellement désolé ».

Le plaisir est dans la chasse !

J’étais foutue, Edward m’avait donné l’occasion de lui faire payer toutes ses tortures et je l’avais saisi oublié à qui j’avais à faire véritablement. La lame de mon arme se brisa sur sa peau et je me retrouvais prise au piège une fois de plus, mais surtout pire que tout j’avais attisé la colère de Hyde. Se dernier se riait de mon espoir fini et commençait à faire l’état des lieux de ce qu’il devait acheter et que j’avais brisé avant de lui-même sortir un couteau d’un placard. Cette fois je savais qu’il allait me rendre la pareille et ce ne fut pas loupé. Afin de me soumettre à sa volonté ce dernier me souleva par la gorge me privant ainsi de toute faculté respiratoire avant de m’allonger sur une table tout en maintenant sa pression avant de me proposer de chanter pour lui. Bien entendu il ne fallait pas confondre chanter et hurler de douleur et c’est exactement ce qu’il voulait faire, il voulait me faire souffrir, il allait me mutiler et se délecter de cela. L’acte final comme il l’avait si bien dit, je n’avais pas de mal à l’imaginer je m’y préparais depuis qu’Edward était entré dans l’équation.
Ma robe me fut arrachée en un mouvement brutal qui me fit fermer les yeux, tandis que mon tortionnaire me complimentait sur la beauté de mon corps. Non. Me tortillant légèrement je sentais une larme roulé sur mes joues avant que je ne sois immobilisé une fois de plus et que la lame du nouveau jouet d’Hyde ne tranche une ligne droite sur mon ventre. Retenant un cri de souffrance je serrais les dents et les poings ne laissant échapper qu’un cri étouffé dans ma gorge. Je n’hurlerais pas, Une fois la blessure faite, Hyde l’apaisa en la léchant avec sa langue et une fois de plus je me détestais d’être apaisé par cette monstruosité. D’ailleurs lorsque Edward m’ordonnait de lui avouer que ses petites habitudes sexuelles m’excitaient je le fusillais du regard. Non il ne m’excitait pas le moins du monde, certes cela me faisait du bien qu’il lèche mes blessures, mais le simple fait que sa langue entre en contact avec mes chairs à vif me répugnait. D’ailleurs lorsque ce dernier me volait un baiser langoureux je sentais une sérieuse envie de rendre, détestant tout de ce contact physique. Je savais comment cela allait finir. Il allait me baiser sur la table et sans me donner le moindre plaisir ou tout simplement sans se soucier de savoir si j’étais d’accord ou non avec cela. Il allait me voler ce moment que je voulais uniquement passer avec mon mari. J’avais passé vingt-huit ans sans trompé Roméo, et je devais avouer que je rêvais de me donner à ce dernier, consciente que ma lente agonie de presque trois décennies ne pouvait être assouvi que par l’homme que j’avais choisi, mais non Edward allait me voler ce moment, je voyais son érection tendre le tissu de son pantalon il n’allait pas supporter cela longtemps. Cette fois mon intuition était bonne, tout comme ma robe il arracha ma culotte et se releva un court instant pour se libérer des tissus qui l’encombrait. J’étais nue, et tétanisée, je sentais des larmes rouler sur ma joue lorsque sa virilité fut libérée se tendant fièrement devant moi avant de fondre en moi avec brutalité m’arrachant un gémissement de douleur au passage. A chacun de ses mouvements de bassin je fermais les yeux laissant parfois échapper un cri de douleur, haïssant même le léger plaisir que mon corps ressentait lorsqu’il effectuait ses incessants va et viens, de son coté Hyde prenait littéralement son pieds, les perles de sueur apparaissait au sommet de son crane tandis que ses ongles griffaient ma peau dès qu’il entrait un peu plus en moi. Comme toujours lorsque ses yeux se révulsèrent il accéléra la cadence avant de se rependre en moi. Rassasié il se retira et embrassa mon ventre tandis que je grimaçais d’horreur, une larme roulant sur ma joue, je me haïssais.


« Juliette… il est temps de te réveiller… »

La voix de Marvin résonnait dans mon esprit éteins par les évènements passés, une main se posait sur mon front et je finissais par ouvrir les yeux. Le visage de Hyde s’imposant à moi, je sentais mon cœur tambourinait dans ma poitrine tandis que je tentais de lui échapper en repoussant sa main et en m’enfonçant dans le canapé le regard apeure. Les excuses de Marvin s’immisçaient en moi telle des poignards tandis que je me relevais tremblante.

« Ne t’approches plus de moi Hyde ! »

Baissant les yeux sur mon corps pour le dissimuler à ses pupilles perverses je m’apercevais que ma robe était toujours sur moi. Elle n’était pas en lambeau. Sans faire attention au propos de mon patron je levais le bras à la recherche de ma nouvelle marque. Absente. Tournant la tête pour examiner la pièce je remarquais que les volets étaient grands ouvert. Comment étais-ce possible ? Une larme roulant sur mes joues, je tentais de comprendre ce qui venait de se passer Marvin avait dit que je m’étais endormie, tout cela n’était qu’un cauchemar ? Tremblante de peur, je relevais les yeux vers Marvin mais les images de ce que je venais de vivre ou rêver qu’importe avec Hyde me hantaient. Me relevant brusquement je me congédiais moi-même sans chercher à savoir si cela lui convenait ou non :

« Je dois y aller »

Sur ses mots je courrais hors de la maison et entré dans une tornade qui me mena bien loin de Marvin plus jamais je n’entrerais dans cette demeure .