Nous marchâmes pendant quelques minutes, silencieusement, mais avec un brin d’impatience. J’avais hâte de vivre cette nouvelle aventure. L’eau n’avait jamais été mon fort. J’avais toujours préféré voler.
Une fois arrivée à la plage, je faisais naitre un brouillard tout autour de nous, en un geste de la main. Regardant, la mer, je jugeais la dangerosité de cette dernière, elle semblait calme. Chose qui était parfaitement, idéal pour apprendre à nage comme une sirène. Défaisant ma robe je la laissais tomber sur le sable avant de me retourner vers Ariel :

« Prête ? »

Souriant je me retournais vers elle après avoir rangé mes vêtements dans le sac afin qu’ils ne se prennent pas tous les grains de sables dans leur couture. Une fois en maillot de bain, mes chaussure rangées, je me retournais vers la petite sirène, l’angoisse me tiraillant l’estomac :

« Tu veux commencer ? On pourrait voir si en mettant un orteil à l’eau tu retrouves tes écailles ou pas ? »

J’étais certaine que cela marcherait, mais avant de me retrouver à l’eau et sans mes jambes, je préférais être certaine à cent pourcent de ma théorie. J’avais beau être téméraire, je ne voulais pas mourir noyé. Entendant mon aigle m’appeler, je levais mon bras dans le vide et le vis se poser dessus. Sa première question fut de savoir ce que je foutais à poil ou quasiment, et je lui expliquais l’idée. Sans grande surprise il n’était pas enjoué par cette idée. Me retournant vers Ariel, j’ajoutais :

« Je te présente mon aigle Dawn, il n’est pas enchanté par notre idée. Je l’ai adopté quand je suis arrivée à Wonderland, c’est un amour. Il est aussi mon fidèle destrier et mon protecteur quand mon mari ou ma garde royale sont absents. »

Expliquais-je pendant que mon aigle gonflait son plumage sous le coup de la fierté. Riant je caressais son bec avec amour :

« Dawn, pars en éclaireur si tu me vois une personne venir vers la plage prévient moi. »

Mon rapace glatissait, signe qu’il était d’accord et je le remerciais d’un geste de la main avant de lui donner l’impulsion nécessaire pour qu’il puisse prendre son envol sans le moindre danger.

« Faudra que tu m’expliques comment mettre cette queue de poisson aussi ! J’ai trop hâte d’essayer, même si ça me fait un peu peur ce saut vers l’inconnu. »

sa tenue :

son maillot de bain :

J’étais heureuse de passer du temps avec Juliette, je voyais bien qu’elle en avait besoin et puis j’étais heureuse aussi de pouvoir nager. Durant le trajet jusqu’à la plage, je m’étais demandée si sa théorie sur le fait que le bracelet me permettrait de garder mes jambes même dans l’eau. Nous arrivâmes rapidement à la plage, et ma serviette sur le sol, je retire ma robe et la range dans le sac avant de mettre mes chaussures correctement pour qu’elles ne s’enfoncent pas dans le sable et je souris à Juliette.

« Oh oui, je dirais même plus que prête ! » lui dis-je en riant.

Alors que nous nous approchions de l’eau, juliette me demande si je préfère commencer à mettre les pieds dans l’eau pour voir si le bracelet fonctionne même au contact de l’eau ou si je retrouve ma queue de sirène. Je lui fais un signe approbatif de la tête avant qu’un aigle ne tarde pas à se poser aux côtés de Juliette. Elle me le présente et je souris.

« J’ai toujours trouvé les aigles magnifiques, ils ont une grâce innée. » énonçais-je.

Son aigle repartie et je vins poser mon regard sur la reine blanche.

« Oui, je te montrerais, ne t’inquiètes pas ! »

Je souris et m’approche de l’eau avant de sentir la fraîcheur de la mer frôler mes orteils. Ne quittant pas Juliette des yeux, je sentais des piccottements dans mes jambes mais très rapidement le bracelet pris une légère teinte bleuté avant de reprendre sa couleur normale et j’avais les pieds dans l’eau mais je me tenais toujours sur mes deux jambes. Je souris à Juliette.

« Ta théorie fonctionne ! Je reste humaine même dans l’eau, le bracelet doit bloquer ma nageoire. Je l’ai vu prendre une teinte bleutée quelques secondes, j’ai sentie des picotements dans mes jambes mais c’est fini, si je garde le bracelet à mon poignet quand je suis dans l’eau, je peux conserver mes jambes. ça c’est cool ! » dis-je en riant.

Je ne tarda pas à être rejointe par Juliette avant que je me morde la lèvre inférieure. Me baissant pour que mes mains touchent l’eau, j’en profite pour éclabousser Juliette avant de courir pour qu’elle ne me rattrape pas. J’éclate de rire lorsque je tombe dans l’eau avant de remonter à la surface et mon regard croise celui de Juliette.

« ça me fait tout drôle d’être dans l’eau sans ma queue de sirène. Tu veux qu’on commence ton cours de nage sirénaquatique ? » dis-je en souriant avant de me frotter l’arrière de la tête « oui il est clair qu’il faut que je trouve un autre nom… »

Être avec Ariel avait toujours eu sur moi des effets bénéfiques. Elle m'apaisait et me permettait de voir la lueur d'espoir dans mes problèmes quelle qu'il soit. Comme souvent mon aigle se manifesta et je l'accueillais sur mon bras et le présentais à Ariel. Ce dernier débordait de fierté quand je faisais cela, le voir gonfler son plumage m'amusait autant que de ressentir ses émotions. Dawn repartirait quand je lui demandais d'aller faire le gais, le travail qu'il aimait plus que tout vu que cela lui rappelait ses jours à Wonderland quand il me protégeait.

" Je suis entièrement d'accord avec toi, un jour je t'apprendrais à monter un aigle si tu veux. Voler avec eux c'est formidable aussi "

Souriant à cette idée, je sentais l'eau me chatouiller les orteils ce qui me ramena à la réalité. Pour l'eau j'allais devoir me contenter de l'eau, la petite sirène quant à elle me promettait de bien me montrer comment mettre la fameuse queue de poisson et j'hochais la tête sereine, bien que Dawn s'évertuât à me dire que s'était une mauvaise idée. Quel rabat joie celui-là parfois, pensais-je amusée avant qu'Ariel ne soit la première à tenter l'expérience. Concentrée, je reportais toute mon attention sur mon amie. Certes, j'étais quasiment persuadée que j'avais raison et que son bracelet la laisserait humaine, mais j'avais tout de même peur que la puissance de cette connerie ne la fasse souffrir comme elle m'avait fait souffrir dans le désert. L'eau submergea ses pieds et Ariel concevra ses deux jambes, en l'entendant me dire que ma théorie fonctionnait je tapais dans mes mains en piétinant comme une enfant avant de la prendre dans mes bras.

" Je le savais par contre si un autre truc que les picotements arrivent on arrête tout hein ? Ce n'est pas anodin ton bracelet ! "

Ouais je faisais une vraie fixette sur les dangers du bracelet. J'avais trop vu combien c'était impossible à contrôler comme effet et dévastateur sur le corps. Elle semblait mieux le supporter que moi, ce qui était une très, très bonne chose. La relâchant je riais avant de répondre :

" Apprends-moi la nage sirénaquatique ! Je trouve que ça sonne bien moi ne change rien "

Lui faisant un clin d'œil je partais chercher sa queue de poisson et m'asseyais dans l'eau pour l'enfiler du mieux que je pouvais. Une fois la queue mise je me retrouvais bloquer et me pris une vague en plein visage ce qui me fit éclater de rire :

" Je crois que je vais me faire léviter ou c'est tricher ? "

sa tenue :

son maillot de bain :

« Oh oui, j’adorerais ! »

Je lui souris avant de me diriger vers l’eau. Il fallait que je vérifie la théorie de Juliette, et comme je m’en doutais, la théorie fonctionna. Je conservais mes jambes même si je sentais de léger picotements dans mes jambes et que le bracelet venait de prendre une teinte bleutée, tout semblait allait correctement et la jeune femme me dit par contre que si je ressentais d’autre chose que les picotements, on arrêtait tout.

« Oui ne t’inquiètes pas. Si je ressens d’autres choses que les picotements, je te le dirais tout de suite et on arrêtera. » lui dis-je avec un sourire en accentuant l’êtreinte.

Juliette est mon amie, je dirais ma meilleure amie. Elle est adorable, drôle et d’une gentillesse folle. Oh oui, Juliette est précieuse à mes yeux. Elle me connaît mieux que personne, ça c’est certain et elle me mets en confiance. Rompant l’étreinte, je vins à lui dire que je voulais lui apprendre la nage sirénaquatique avant de me gratter derrière la tête. Je ne savais pas si ça sonnait bien mais la jeune femme me fit un sourire en me disant que ça sonnait bien. Je lui rendis son sourire avant de la voir partir sur la plage pour revenir dans l’eau afin d’enfiler du mieux qu’elle le pouvait la queue de sirène.

« Tu sais que tu serais presque aussi jolie que moi avec ta queue de sirène ? » lui dis-je en souriant.

La vague qui lui arriva en pleine tête me fit rire avant que je fasse un signe négatif de la tête avant de faire un grand sourire.

« Non, interdiction de te faire léviter, c’est de la triche. » lui dis-je en riant avant d’ajouter « Je vais te montrer comment te déplacer avec facilité dans l’eau. » lui énonçais-je avant de retourner sur la plage pour enlever le bracelet. Le rangeant avec perfection dans mon petit sac, je le mets en sécurité avant de me rendre au bord de l’eau. Je ne quittais pas Juliette des yeux. Devais-je reprendre ma queue de sirène ? Je n’en savais trop rien. Personne ne pourrait me voir. Je respira longuement et vins à avancer dans l’eau avant de m’avancer vers Juliette. Les deux pieds dans l’eau, un nuage de fumée violet m’enveloppa avant que je ne me retrouve assise aux côtés de Juliette, habillée avec mon éternelle tenue de sirène. Enfin, je ne sais même pas si je pouvais appeler cela une tenue, en tout cas, Walt Disney avait su recréer avec perfection ma tenue.

« Donnes moi ta main. »

Je prends sa main dans la mienne et la mène doucement dans l’eau, plus profonde.

" On ira à Wondelrand et je te montrerais alors ! "

Annonçais-je en souriant, j'adorais voler, je savais déjà qu'elle apprécierait l'expérience. Voler était tellement libérateur. Faire qu'un avec son aigle, avec le ciel. Voler me manquait tellement. Face à cette pensée, je sentais Dawn me signifiait que ça lui manquait à lui aussi nos balades dans les airs. Revenant à l'instant présent en secouant légèrement la tête je m'assurais qu'Ariel n'avait pas de souffrance vis-à-vis du bracelet qui bloquait ses performances magiques. Hochant la tête satisfaites par sa promesse je me tortillais pour mettre la queue de sirène qu'elle avait dégoté pour moi. C'était assez étrange d'être complètement bloqué au niveau des jambes. Une vague me submergea et je riais avant de répondre :

" T'es un ange, merci ... "

Je me retenais pour ne pas la contredire. Une sirène n'était pas dans l'état où j'étais, puis elle était beaucoup plus belle que moi, il n'y avait pas le moindre doute là-dessus. Lui proposant une alternative à mon apprentissage en usant de ma capacité de voler, Ariel la jeta directement aux oubliettes. Riant une fois de plus je levais les mains en signe de capitulation. Ariel repartait sur la plage et je me tordais pour la voir retirer sn bracelet et me rejoindre. Au premier contact avec l'eau elle retrouva sa queue de sirène. Prenant la main qu'elle me tendait, je la laissais m'emmener dans l'eau.

Cette vision me rappela ma dernière tentative de fuite de la maison des cygnes. Elle m'avait aussi pris la main et m'avait entrainé dans les fonds marins pour tenter de me faire sortir par l'endroit où elle entrait. Un frisson d'effroi me parcourus quand les souvenirs me submergèrent et je me ressaisissais en me rappelant que ce temps était révolu. Je n'étais plus un cygne blanc. L'eau me submergea et j'avais l'impression que ma queue me menait vers le fond. Dawn poussa un cri de peur quand il me vit avec uniquement ma tête hors de l'eau et je tentais de battre des pieds :

" Comment tu fais pour avancer ainsi bloquer ? "

Si j'avais l'apparence d'une sirène j'avais pas sa dextérité et sa grâce dans l'eau. Une vague me submergea et je riais en toussant légèrement.

" N'est pas sirène qui veux "

sa tenue :

son maillot de bain :

« J’ai déjà hâte d’y être ! » dis-je à la reine blanche avec un grand sourire.

Ce que j’aimais découvrir tout de ce monde et j’aimerais encore plus le voir depuis le ciel. Depuis ma naissance, je n’avais connu que les fonds marins et depuis peu je découvrais le monde humain, et j’aimais vraiment tout ce que j’en apprenais, tellement de choses nouvelles, tellement de choses qui me font aimer le fait de pouvoir me tenir sur deux jambes et non être simplement doté d’une nageoire de sirène. Cependant en cet instant, être une sirène m’était tout de même d’une utilité sans limites.

Après avoir retiré mon bracelet, je m’étais mise à courir jusqu’à l’eau avant qu’elle ne me frôle les orteils. Comme je m’en doutais, ma queue de sirène était de retour et je pu prendre la main de la jeune femme avant de la mener lentement vers les profondeurs marines. Elle n’avait plus que sa tête hors de l’eau. je sentis très rapidement que quelque chose n’allait pas.

« Tout va bien Juliette ? » demandais-je finalement à la jeune femme.

Levant le regard vers le ciel, je ne tarda pas à remarquer que son aigle volait au dessus de nous. Ce dont j’étais certaine, c’est qu’elle était en sécurité en tout cas. Elle avait l’apparence d’une sirène mais elle n’était pas aussi à l’aise que moi et ça me faisait sourire. Après tout, moi j’étais née ainsi, c’était ma nature profonde. Elle ? Elle était humaine mais j’allais lui apprendre à se sentir bien avec une queue de sirène.

« Tu sais, c’est ma nature. Je suis habituée mais ce n’est pas bien compliquée, je vais t’apprendre. Déjà, il faut que tu respires, tu as l’air toute crispée. » lui dis-je avec un léger sourire qui se voulait plus rassurant qu’autre chose avant d’ajouter après qu’elle se soit pris de l’eau dans la figure et que je ne ris de bon coeur avec elle « Ça va te venir tout seul. » lui dis-je en lui faisant un clin d’oeil. « Prends ta respiration. » J’attendis qu’elle prenne un bon bol d’air avant de la mener avec moi sous l’eau. moi, je pouvais respirer sous l’eau mais elle non, alors je ne l’avais pas emmener dans les profondeurs. Elle avait seulement la tête sous l’eau « Regarde. » Je lui fis amener le regard sur ma queue de sirène avant de la bouger lentement pour qu’elle comprenne et lui lâchant la main, je m’éloigna très légèrement d’elle avant de lui montrer avec lenteur comment bouger sa queue de sirène.

Nous revînmes à la surface avant que je ne reprenne la parole « Comme tu es humaine, je ne vais pas tenter de t’amener dans les profondeurs, je ne veux pas que tu peines trop. Moi je peux respirer sous l’eau mais toi non, donc nous allons rester par là, nous avons assez d’espace pour que tu nages un peu. » M’approchant d’elle, je vins tourner autour d’elle avant de sourire « Et après on fera la course, et tu pourras utiliser une seule fois ton pouvoir et pour être gentille, je te laisserais de l’avance. » dis-je avant d’ajouter « Il faut juste que tu te méfies de la puissance de ma nageoire. » lui dis-je en lui faisant un clin d’oeil.  

La session natation était lancée. On aurait certainement pu commencer dans une piscine ça aurait été certainement plus simple. Mais qu’importe, nous n’étions pas des petites joueuses. Je fus submergée par une vague et Dawn hurlait au-dessus de ma tête tandis que je riais en toussant légèrement. Ariel joignait son rire au mien quand elle s’aperçu que j’allais bien et que je prenais très bien ma « branlée » marine. On ne pouvait pas être bon partout, mon élément c’était les cieux, il était normal que je ne sois pas un vrai poisson dans l’eau. Elle nota que j’étais toute crispée et je souriais avant de l’écouter et de me détendre pour prendre une grosse respiration. Je savais ce qu’elle allait faire, nous l’avions déjà fait dans notre monde, mais cette fois nous ne risquions pas nos vies à nager ensemble. Dès que je fus prête elle me prit la main pour m’entrainer avec elle dans les profondeurs. Elle me demanda de regarder, et je m’exécutais malgré le fait que le sel marine me brûlait légèrement les pupilles. Après un léger inconfort de quelques secondes, mes yeux s’habituèrent à cet inconfort et je pus profiter du cours que m’offrait Ariel. J’étais concentrée sur chacun de ses gestes. Tout était dans les abdominaux en fait, j’interprétais chacune de ses ondulations avant d’essayer de les reproduire en faisant bien attention de ne pas être trop tendue.

Nous remontâmes à la surface et je commençais à bien me débrouiller. Une fois la tête hors de l’eau je prenais une grande inspiration. La petite sirène me conta la suite de l’histoire et je lui souriais, en la lâchant pas du regard. Quand elle proposa de faire la course je riais :

« Ne serait-ce pas légèrement déloyale une course, c’est comme si je te faisais faire la course en volant, mais pas grande je relève le défis »

Lui faisant un clin d’œil, je riais, j’étais prête à perdre. Avec l’âge j’avais compris que gagner n’était pas une fin en soi.

« N’empêche regarde je me débrouille un peu mieux ! »

Déclarais-je tout en lui faisant une démonstration plus lente et légèrement moins fluide que la sienne. Revenant vers elle tout sourire, nous fûmes secouées par une autre vague qui cette fois ne m’avait pas submergée et j’effectuais une courte dance de la joie. Je m’étais améliorée.

« Allez fait moi découvrir les profondeurs, si je manque d’air je te tapoterais la main »

Déclarais-je tout en reprenant sa main en prenant une longue inspiration prête pour cette nouvelle aventure.

sa tenue :

son maillot de bain :

« Ce serait rigolo ! » dis-je à la reine blanche avec un sourire.

Le fait qu’elle accepte le défi me fit sourire. Elle était bonne joueuse et c’est pour ça en partie que je l’adorais. J’étais heureuse de passer du temps avec Juliette, ça me permettait d’oublier qu’Atlantica me manquait. C’est vrai que j’avais toute la possibilité d’y retourner mais je ne voulais pas repartir sans Eric, il en était tout simplement hors de question mais je ne connaissais pas grand chose de ce monde alors je voulais en apprendre plus avant de le retrouver. La jeune femme me montra qu’elle s’était déjà beaucoup améliorée. Cette image fit naître un sourire ravi sur mon visage.

« Tu vois, je t’avais dit que t’allais vite y arriver ! » lui dis-je en riant.

Alors que nous nous trouvions l’une en face de l’autre, une nouvelle vague nous frappa mais pour une fois, Juliette ne bu pas la tasse. Je lui fis un doux sourire avant de lever le poing fièrement.

« Tu vois, même l’eau a compris que tu n’avais plus besoin de boire la tasse. »

Juliette me prends la main, je la sers doucement alors qu’elle me demande de l’emmener dans les profondeurs en me disant qu’elle me tapoterais la main si elle manquait d’air. Me mordant la lèvre, je lui demande si elle en est certaine et elle me fait rapidement comprendre que oui, alors je lui souris et attends qu’elle prenne une grande inspiration et qu’elle bloque l’air avant de plonger sous les flots, emmenant mon amie avec moi. Nageant, je remarque rapidement qu’elle commence à prendre la bonne manière de nager et une fois dans les profondeurs, je tiens bien solidement sa main, comme elle ne gère pas encore à 100%, il serait malvenu que je lui lâche la main sous autant de profondeur.

Sa main toujours dans la mienne, je lui souris avant de nager vers la « terre » des profondeurs et y attrape un magnifique coquillage bleuté avant de le montrer à Juliette « Ça, c’est mon passe temps, même encore ici. L’océan cache tellement de merveilles. » énonçais-je à Juliette. Remontant un peu, je pose mon regard sur elle « Allons nager un peu ! » Toujours sa main dans la mienne, je bouge doucement ma nageoire pour qu’elle bouge la sienne en même temps que la mienne « Tu te débrouilles à merveille ! Une vraie sirène ! » lui dis-je avec un sourire.

J’espérais qu’elle ne manque pas d’air car nous étions quand même descendue très bas dans les profondeurs. Posant mon regard sur Juliette, je reprends la parole « Tu veux qu’on remonte pour que tu reprennes ta respiration ? » lui dis-je alors qu’un banc de poisson rêve apparaissait devant nous. Mon regard se porta sur les poissons. Les poissons rêves n’apparaissait que dans les profondeurs profondes de mon royaume. Et quand ils se montraient, ce n’était pas une bonne chose. Mon regard se perdit sur les poissons rêves alors que je sentais la main de Juliette dans la mienne.

J’aimais ses moments d’insouciance. Ariel avait ce don avec moi, elle réveillait l’enfant, et faisait taire mes peurs. Elle me donnait l’impression que je pouvais réussir dans tout ce que j’entreprenais. C’était sans doute le cas où bien elle avait simplement l’art et la manière de jouer des mots ? Je n’en savais rien, mais pourtant j’étais bel et bien en train d’essayer de nager comme une sirène, bravant les lois de la nature. Je ne savais pas respirer sous l’eau et pourtant je n’avais pas peur. Je n’étais pas sûr de pouvoir user de mes pouvoirs en cas de problème dans cet environnement et étonnement je ne m’en inquiétais pas tellement. Sans doute mon côté légèrement suicidaire qui se manifestait. De son côté, Ariel semblait fière de moi et de mes progrès et je riais. Avec fierté j’évitais la fameuse vague qui aurait pu comme précédemment me faire boire la tasse. Ariel m’embarqua avec elle pour pêcher un magnifique coquillage. Il était magnifique ! La regardant avec de grands yeux émerveillés l’examinait en le levant vers le ciel. Tout ce bleu autour de moi était magnifique. Parfois la vie était magique, elle permettait de voir la beauté au-delà de ce que les pupilles humaines pouvaient voir. La petite sirène me reprit la main pour commencer à nager m’obligeant à reprendre le cours. Recentrant mon attention sur les mouvements de mon corps, je m’appliquais à nager comme une sirène et faisait un clin d’œil à Ariel. Je lui souriais légèrement avant de la suivre. Pour l’instant je gérais bien ma respiration, même si je sentais que bientôt j’allais devoir remonter à la surface.

Ariel me demanda si je voulais remonter à la surface pour respirer avant d’être absorbée par un banc de poisson. Je perdais quelques minutes à les regarder avant que mes poumons ne se serrent signe que je manquais cruellement d’air. Tirant sur la main de mon ami pour remonter à la surface. Voyant qu’elle ne réagissait pas je commençais à m’agiter, mon cœur tapant dans mes tympans tandis que ma chevelure brune venait devant mon visage. Je parvenais à me détacher et essayer de remonter à la surface en vain. Invoquant le vent je levai la main vers la surface avant de descende violement ma main pour être soulevé par l’attraction de micro ouragan que j’avais créé. Dès que je retrouvais l’air libre je reprenais ma respiration avant d’atterrir à nouveau dans l’eau. Le souffle court, je reprenais mes esprits avant d’appeler inquiète :

« Ariel ! »

Je tournais sur moi-même à sa recherche, et si je l’avais blessé ? Son coquillage toujours en main je l’appelais à nouveau :

« Ariel !! »

sa tenue :

son maillot de bain :

Les poissons rêves n’était jamais symbole de bon signe sur mon royaume. Ils faisaient partis des légendes d’Atlantica. Aucune sirène ne les avaient encore jamais vu et lorsqu’il apparaissaient à une sirène, c’était un choix qu’ils avaient fait car cette sirène était apte à agir contre le mal qui menaçait le royaume. Ils m’étaient apparus et j’avais comme été éprise d’une soudaine hypnose. Elle n’était pas mauvaise mais j’avais oublié complètement la présence de Juliette. C’est seulement lorsqu’elle avait crée ce vent sous l’eau que j’étais sortie de mon hypnose et que les poissons rêves avaient disparus.

Elle était remontée à la surface. Mon regard se porta sur les hauteurs plus clairs de l’eau. Je ne pouvais partir à Atlantica, pas maintenant. Remontant à la surface, je vins à me rapprocher de Juliette « Je suis là ! » déclarais-je à la jeune femme. Nageant jusqu’à elle, je lui prends la main pour la ramener près de la rive avant de pouvoir me sécher et de retrouver mes deux jambes. Remettant mon bracelet, je sens la magie bloquer ma nageoire et je respire soudainement plus tranquillement. Enfilant ma robe, je pose mon regard sur Juliette alors que je m’assieds sur la serviette.

« Je suis désolée pour tout à l’heure. » énonçais-je simplement alors que je regardais l’horizon, bercée par les vagues des flots bleus. « Je n’avais jamais vu de poissons-rêves, ils n’apparaissent que très rarement aux sirènes, ça faisait plusieurs décennies qu’ils n’étaient pas apparus. Il faut croire que c’est moi qu’ils ont choisis. Je crois que mon royaume est en danger Juliette. » énonçais-je à la reine blanche. « Les poissons rêves ont un pouvoir d’hypnose sur les sirènes qu’ils choisissent, je suis désolée, quand je les aient vus, j’aurais dû te remonter tout de suite. J’en avais simplement entendue parler, je ne pensais pas vivre ça un jour. » énonçais-je à mon amie.

Ma chevelure rousse tombant en cascade sur mes épaules, je lève le regard vers la jeune femme.

« Je rêve d’un chocolat chaud avec plein de chantilly dedans juliette ! » dis-je avec un sourire « Tu crois qu’on pourrait se procurer ça ? » demandais-je à la jeune femme avant d’ajouter « Je…Je ne veux pas retourner à Atlantica. Pas maitenant, pas comme ça. » énonçais-je à la jeune femme « Crois-tu pouvoir me faire oublier les poissons rêves ? » demandais-je finalement à la jeune femme. Il suffisait juste que je pense à autre chose et je n’y penserais plus, mais encore fallait-il que j’y arrive.