Mini Trident ou Fourchette ?Ariel & JulietteRegina m’avait dit qu’elle me contacterait pour m’informait sur la vie à Storybrooke et apparemment, elle avait une information importante à me faire parvenir. Enfin bref, j’irais la voir quand elle me contacterait mais pour le moment, j’essayais de comprendre un peu comment fonctionnait ce monde. Les humains roulaient dans des carrosses à moteur, tout était étrange. Les gens étaient étranges, mais j’avais rencontré une vieille dame du nom de Granny qui m’avait gentiment donné une chambre et des vêtements. Il fallait vraiment que j’aille voir Regina parce que j’étais vraiment perdue.
La journée passait doucement, l’après-midi montra son nez et je décidai d’aller voir Juliette, je savais qu’elle habitait non loin d’où je me trouvais. Après avoir enfilé un pull rouge, une jupe à carreaux rouge et noir et avoir enfilé une veste bleue par-dessus, j’enfile une paire de chaussures à talons noires et après avoir coiffé ma chevelure rousse pour la laisser libre de ses mouvements sur mes épaules, je me regarde dans le miroir et respire longuement.
« Tout va bien Ariel… »
Je ne connaissais rien de ce monde moderne, je n’arrivais pas à m’y faire. Oui, ça faisait moins d’une semaine que j’étais là et je n’arrivais déjà pas à m’y faire. Peut-être que ça viendrait avec le temps, en tout cas, là, j’avais pour but d’aller voir Juliette et j’allais y aller quoi qu’il advienne. Sauf si bien sûr, il se mettait à pleuvoir, dans ce cas-là, je ne sortirais pas vu qu’au contact de l’eau, je récupère ma queue de sirène. Descendant au restaurant, je m’approche du comptoir et souris à la vieille dame avant de lui demander ce qu’il y a à déjeuner et quand elle me parle de poissons, je fais une moue surprise.
« Pas de poissons, s’il-vous-plait. En tant que sirène, c’est…j’ai un peu de mal avec ça. » énonçais-je à la vieille dame.
Elle me proposa donc une part de lasagnes. Je n’en avais jamais mangée et je dois dire que c’était vachement bon. Au final, ce n’était peut-être pas si mal que ça Storybrooke même si je dois dire que ce qui était autour de moi était inconnue aux yeux d’une sirène. Je remarquai rapidement que l’heure tournait et à la fin du déjeuner, Granny me fit comprendre qu’elle m’offrait le repas avant que je ne quitte le restaurant en direction de l’appartement de Juliette.
Devant la porte, je frappai deux coups avant de me mordre la lèvre inférieure. J’espérais de tout cœur qu’elle soit là. La porte s’ouvrit sur son visage et un sourire naquit sur mes lèvres. Me passant machinalement la main dans les cheveux, je prends finalement la parole.
« Juliette…Salut…Je…Je crois que j’ai besoin d’aide. Je ne connais rien de cette ville, les humains roulent vraiment dans des carrosses à moteurs ? Je suis…je suis complètement perdue. » 2981 12289 0
Mini Trident ou Fourchette ?Ariel & JulietteSurveiller Louise, vérifier qu’elle ne souffle d’aucune défaillance de la mémoire autre que celle que Regina lui a infligé. La culpabilité me rongeait. Je ne supportais pas e devoir lui mentir. Je ne supportais pas de rester sur le mes gardes, j’étais fatiguée et j’avais peur. Je savais que je devais également aller voir Rozen, en partant je savais que je l’avais inquiété. Elle n’était pas préparée. Elle m’avait regardé avec une telle inquiétude et une telle tristesse que depuis que j’étais restée je n’avais de cesse d’y penser. J’y songeais autant que ce que je pouvais penser à mon mari. L’unique homme de ma vie, celui pour lequel je traverserais vent et marrai, l’homme pour lequel j’aurais donné ma vie, mon âme, l’homme qui m’avait toujours aimé plus que de raison, qui m’avait soutenu même lorsque la cause semblait impossible, celui qui me regardait comme la sixième merveille de son monde, cet homme, mon mari, après des années de recherche à travers les mondes, je l’avais retrouvé en lui fonçant dessus. Même encore aujourd’hui je riais face à cette coïncidence, je l’avais percuté de plein fouet, me retrouvant les fesses sur le sable comme lors de notre première rencontre à Vérone. Ce temps-là me paraissait tellement loin, qu’était devenue cette petite fille de huit ans qui bravait l’autorité de ses parents à la recherche de liberté ? Qu’était devenue cette enfant impétueuse qui rêvait de diriger Vérone au bras d’un homme qui ferait la fierté de son père ? Cette fille n’aurait jamais cru tomber amoureuse d’un Montaigu. Cette fillette n’aurait jamais imaginé être dotée de capacité magique. Cette enfant n’aurait jamais cru pouvoir quitter son royaume un jour sans la moindre hésitation. Cette fille n’aurait jamais imaginé que tous ce qu’on lui avait appris durant son enfance pourraient s’avérer faux et infondé. Pourtant c’était bien le cas, je n’étais pleinement heureuse uniquement dans les bras de mon mari, et même amnésique, lorsque je m’étais retrouvée dans ses bras je m’étais sentie entière. Enfin, entière après vingt-huit ans d’errance. Le plus douloureux dans cette histoire était son amnésie. Il était sublime et je savais qu’il avait eu des amantes. Il avait peut-être été amoureux. Il aimait peut-être une autre femme à l’heure actuelle. Tellement de question se bousculaient dans ma tête. Trop d’interrogation que je devais faire taire avant que Louise ne rentre du travail. J’avais encore le temps, Regina la faisait travailler plus que de raison, un peu comme pour la punir d’avoir fait le choix de nous suivre à travers les mondes.
Assise dans le canapé pour ne pas dire complètement avachie dans le meuble, je faisais tourner le liquide rougeâtre dans mon verre. J’avais découvert le vin dans cette ville et je devais avouer que j’adorais cette boisson, bien que lorsque j’en abusais je perdais le contrôle de mes capacités magiques, rien de bien inquiétant, je créais juste quelque perturbation, rien de bien inquiétant. Deux coups retentirent contre les murs de l’appartement bien silencieux et je sentais mon cœur battre plus rapidement dans ma poitrine. En un mouvement, je posais mon verre et me levais, Roméo ! Voilà la première pensée qui m’était parvenue, il était peut-être venu ! Il se souvenait peut-être de nous. Rapidement je me retrouvais devant la porte, inspirais un grand coup avant d’ouvrir la porte pour découvrir le visage d’Ariel plutôt que le visage de mon mari. Retenant le flot de déception de se lire sur mon visage, je souriais bien que mon regard transpirait la tristesse avant d’adopter une mine contrariée tout en faisant entrer mon amie en l’enlaçant tendrement :
« Il parait que ça s’appelle des voitures, je sais c’est assez perturbant mais tu vas t’y faire. Entre Ariel tu on va en parler toutes les deux ! »
Mini Trident ou Fourchette ?Ariel & JulietteJe fis un sourire gêné à Juliette avant de la regarder dans les yeux.
"Tu t'attendais à voir quelqu'un d'autre pas vrai ?" Lui demandais-je finalement.
J'entre dans son appartement en répondant à son étreinte avant de m'asseoir sur le sofa, accompagnée de la jeune femme.
"Des voitures ? Bizarre comme nom."
Des carrosses à moteur ? C'était quelque chose de très étrange. Je n'en avais jamais encore pris et il est clair que j'allais attendre avant d'en prendre un, ca me faisait un peu peur en fait. Prenant ma respiration, je finis finalement par reprendre la parole.
"La vieille dame du restaurant est gentille mais à midi, elle a voulue me servir du poisson fris. Du poisson fris tu te rends compte ? Et les gens...ils...ils sont bizarres. J'ai l'impression de me trouver dans la tête d'un poisson lune." Énonçais-je finalement à mon amie avant de faire mine de tomber dans les pommes.
Me relevant avant de regarder Juliette dans les yeux "Regina m'a dit le jour où on est arrivés du monde des contes qu'il fallait surtout pas que je me mouille. Pourquoi elle veut pas que je me transforme en sirène ? Et j'ai même pas le droit de chanter. Et je... pourquoi j'ai pas le droit de chanter ?"
Quoi c'est vrai non ? Je suis une sirène et faut pas que je me mouille parce que je dois pas montrer ma queue de sirène et on m'interdit même de chanter. Je comprends pas pourquoi... peut être que Juliette pourrait m'aider, dans le pire des cas, j'irais voir Regina. Une nouvelle question vint dans mon esprit alors que je posais mon regard sur une...télévision si je crois que ca s'appelle comme ça.
"Y'a ça aussi où je dors. C'est une... télévision c'est ça ? Mais ça sert à quoi ?"
Quand ma curiosité s'éveille, c'est rare qu'elle se recouche tout de suite. Je sursautais quand quelque chose vibra sur la table. Une toute petite machine que Juliette pris en main.
"C'est quoi ça ?"
Apparemment, elle avait un peu d'avance sur moi. Il était clair qu'il allait falloir que j'apprenne tout de ce monde... Elle m'expliqua un peu à quoi ça servait mais j'avais encore du mal à tout comprendre et puis, tout était si différent de notre monde. Même au palais d'Eric la première fois, je n'étais pas autant perdue. D'ailleurs ça me faisait penser.
Mini Trident ou Fourchette ?Ariel & JulietteLa remarque d’Ariel concernant ma déception me fit pincer les lèvres. J’avais honte de l’accueillir avec aussi peu d’entrain elle ne méritait pas un tel châtiment, comme à mon habitude je la prenais dans mes bras avant de lui répondre à demi-voix :
« J’espérais voir Roméo, mais je suis heureuse de te voir quand même Ariel ! Ne pense jamais le contraire s’il te plait, … »
La libérant de mon étreinte, je l’écoutais m’expliquer son désarroi et je ne pouvais qu’imaginer combien il était compliqué pour elle de se repérer dans cette ville, si ce n’est plus que moi. Ariel avait vécu la majeure partie de sa vie dans l’océan autant dire que le changement était sans nul doute brutal. L’invitant à entrer tout en lui répétant fidèlement les informations qu’on m’avait données concernant les charrettes sans cheval. En guise de réaction, Ariel s’étonne sur l’étrangeté de ce dernier, sa réaction me rappelant la mienne je riais avant de confier :
« J’ai pensé exactement la même chose lorsque l’on m’a dit cela ! »
Refermant la porte, je la laissais s’aventurer dans le salon où gisait un grand nombre d’objet dont je ne saisissais pas forcément l’utilité encore aujourd’hui malgré le fait que j’étais dans cette ville depuis près de deux mois. La petite sirène me conta alors sa mésaventure au Granny’s avec le plat du jour. Automatiquement, je sentais mes sourcils se froncer sous le coup de la compassion. Une fois de plus je lâchais un léger rire en la voyant mimer le malaise, rapidement, Ariel repris la parole et je l’écoutais patiemment consciente qu’elle avait besoin de vider son sac. L’évocation de Régina fit naitre des frissons dans tout mon dos, je n’avais pas encore digérer le fait qu’elle m’avait arraché le cœur sans sourcilier un instant risquant au passage ma vie et celle de l’intégralité de nos amis. Elle avait utilisé mes pouvoirs à son avantage, mais sans tenir compte du fait que j’aurais pu me transformer en véritable bombe à retardement qu’elle n’aurait pas pu arrêter sans la tuer. Comme toujours cette dernière avait joué au petit chef sans expliquer le comment du pourquoi à la personne à qui elle s’adresser. Face aux questions d’Ariel je croisais mes mains entre elles avant de demander :
« Tu veux une tasse de thé ? »
Ma question posée, je posais ma main sur son épaule avant de répondre à une de ses questions :
« Tu te souviens de Louise ? La fille qui était avec nous dans notre monde, celle avec les cheveux multicolore. Elle ne vient pas de notre monde, elle vient de celui là. Dans ce monde, la magie n’existe pas, et nous n’existons pas réellement, nous sommes de simple personnage d’histoire pour enfant. C’est pour cela que Regina t’as ordonné de ne pas te transformer en sirène à Storybrooke. C’est pareil pour chaque être magique de cette ville nous n’avons pas le droit d’user de nos pouvoirs. Je pense que c’est une manière de nous protéger, visiblement la magie est mal vu dans ce monde … »
Telle une enfant dans un nouveau terrain de jeu cette dernière se retrouvait incapable de tenir une discussion digne de ce nom, lissant les pans de ma robe violine, je m’humectais les lèvres avant de regarder dans la direction qu’elle m’indiquait avant de répondre à nouveau :
« Heu Louise l’allume le soir et y a des gens dedans qui visiblement vive des choses, mais j’ai encore du mal à comprendre le principe… D’ailleurs si tu veux tout savoir ça me fait légèrement peur cet écran, je ne comprends vraiment pas comment ça marche… J’ai jamais vraiment osé demander à Louise »
Hochant les épaules légèrement honteuses j’hochais une fois de plus la tête :
« Oui c’est très bon, d’ailleurs elle fait aussi des hamburgers et ils sont grandioses ! Oui j’en ai plein, mais c’est des fourchettes, pas des minis tridents… Je me demandais comment vont Polochon et Pascal ? »
Mini Trident ou Fourchette ?Ariel & Juliette"Tu veux dire que tu l'as retrouvé ?!" Demandais-je à Juliette alors qu'elle m'annonçait qu'elle s'attendait à voir Roméo.
Répondant à son étreinte, je repris finalement la parole plus pour la rassurer qu'autre chose.
"Je le sais, ne t'inquiète pas. Je le sais." Dis-je avec un sourire.
J'avais un nombre incalculables de questions à poser à Juliette, après tout, elle était là depuis un peu plus longtemps que moi alors peut être qu'elle aurait des réponses à mes questions. La jeune femme m'expliqua donc que les carrosses à moteurs s'appelaient des voitures. Quel nom étrange. Je ne pu m'empêcher de sourire quand cette dernière m'enonca qu'elle avait pensé la même chose la première fois qu'on lui avait dit cela.
"Cela me rassure alors !" Lui dis-je finalement en riant.
M'installant sur le sofa avec elle, je lui énonça toutes les questions qui me turlupinaient et lui expliqua qu'à midi, la vieille dame du restaurant avait voulu me servir du poisson. Je continua ma tirade avec un léger sourire avant de lui parler de Regina, du fait qu'il ne fallait pas que je me mouille et que je n'avait pas le droit non plus de chanter et je ne comprenais pas pourquoi. Après tout, ma voix faisait de moi la petite sirène. Puis je lui parla de la grosse boite devant nous qui était paraît-il une television.
"Je veux bien s'il te plaît." Lui répondais-je après qu'elle me demande si je souhaitais une tasse de thé. Après tout, ça n'allait pas me faire de mal.
"Oui je m'en souviens" commentais-je lorsqu'elle commença à me parler de Louise, la jeune femme aux cheveux tricolores qui était avec nous dans le désert de glace. Juliette m'expliqua que dans ce monde, nous n'étions que des personnages d'histoire pour enfants, que nous n'existions pas et que c'est pour cela que je n'avais pas le droit d'utiliser la magie. Parce que ça pourrait être très dangereux. "Oh je vois... Du coup, j'ai intérêt à me méfier de la pluie alors." Énonçais-je en riant légèrement "Il faudra que je vois avec Regina si elle a un moyen de me permettre de garder mes jambes même au contact de l'eau."
Juliette m'expliqua de quand Louise l'allumait, des gens vivaient dedans. Vraiment bizarre cette télévision. Comment c'était possible ? "Ce monde est vraiment très étrange. S'ils vivent là dedans, ils doivent vraiment être petits." Énonçais-je à mon amie.
"C'est quoi des ham...hamburgers ?" Demandais-je à Juliette, curieuse de découvrir tous les secrets culinaires de ce monde. J'haussa les sourcils quand la jeune femme me dit que c'était des fourchettes et non des mini-tridents. "Fourchette ? Et pourquoi pas coquillage tant qu'on y est." Dis-je en riant "faut que je m'en rappelle, sinon je vais encore appeler ça un mini-trident. Mais tu sais, ça ressemble beaucoup au trident de papa." énonçais-je à la jeune femme.
Buvant ma tasse de thé, je la dépose sur la table et reprends finalement la parole quand la jeune femme me demande comment vont mes deux meilleurs amis.
Mini Trident ou Fourchette ?Ariel & JulietteJ’hochais la tête à la question d’Ariel, j’avais retrouvé mon mari, cet homme dont elle avait tellement entendu parler de lui lorsqu’elle venait me retrouver pour m’insuffler un peu de force quand j’étais dans la maison close. Je savais que nous finirions par parler de lui, de la manière dont j’étais sortie de la maison des cygnes, de la manière dont je l’avais retrouvé. Je lui en parlerais c’était certain. Cependant, ce n’était pas le bon moment, Ariel avait besoin d’être rassurée. Ses pensées nageaient d’un bout à l’autre de son esprit rendant mes réponses plus compliqué, mais je tenais bon. J’étais rodée à l’exercice, Rosaline était comme Ariel lorsqu’elle ne comprenait pas une chose. Alors patiemment je lui expliquais tout ce que je savais riant tendrement face à sa réflexion sur la ressemblance avec une fourchette et le trident de son père.
« Je te le jure, c’est bien une fourchette, n’essai pas de faire de la magie avec cet objet tu seras bien déçu, mais qui sait peut-être qu’ils se sont inspirés du Trident de ton père pour créer la fourchette. »
Concédais-je en préparant nos tasses de thé avec application. Certes, il n’y avait que dans ce monde où j’étais contrainte de faire cela, mais finalement faire du thé était vraiment très simple. Tandis qu’Ariel prenait place dans le canapé, elle me questionnait sur l’objet qui m’effrayait depuis mon arrivée dans cette ville : la télévision. En une grimace je lui révélais ce que je savais tout en avouant mes sentiments envers cet objet. Face à Ariel je n’avais pas besoin de jouer les grandes reines aventurière, qui n’avait peur de rien. Elle m’avait vu sous mes plus tristes desseins et elle ne m’avait jamais tourné le dos pour autant. Posant le plateau sur la table du salon, je l’invitais à se servir avant d’ajouter :
« Si un jour la pluie t’empêche de te rendre à un endroit appel moi, je l’arrêterais ! Mais il est certainement préférable que tu demandes à Regina un objet permettant de stopper la naissance de ta queue de sirène au contact de l’eau mais fait attention : la magie a toujours un prix… »
M’humectant les lèvres tout en prenant ma tasse de thé infusé avec des sachets savamment préparé par Rozen, je répondais à une autre de ses questions :
« C’est difficile à expliquer, mais c’est divinement bon ! Il faudra qu’on y aille ensemble ! Mais si je devais décrire grossièrement ce mets je dirais que c’est rond avec du pain à chaque extrémité et à l’intérieur c’est la fête il y a plein de choses différentes de la viande, des légumes, des sauces originales, bref je te jure que c’est bon ! Nous n’avons rien de comparable dans notre monde. »
Finalement, je la questionnais sur ses amis, Polochon et Pascal, j’avais plus côtoyé Pascal, et pour cause ce dernier avait peur pour la sécurité d’Ariel lorsqu’elle venait me rendre visite, tout comme moi. Polochon quant à lui j’avais tant entendu parler de lui que j’avais l’impression de le connaitre. En entendant son récit je me sentais grimacer, je n’appréciais pas ses nouvelles, posant ma tasse je passais mes bras autour de ses épaules je la serrais contre moi tout en caressant son bras opposé avec tendresse :
« On les sauvera tous Ariel ! Je te le jure, le miroir n’était qu’un début, nous détruirons la reine des glaces et nous libèrerons toutes les personnes qui sont sous son emprise ! »
Laissant échapper un soupir, je m’humectais les lèvres avant de la relâcher pour hausser les épaules avec innocence avant de répondre :
« Plus que tu ne peux l’imaginer. Au passage de chaque voiture le ciel devenait menaçant, une fois j’ai même déchainé le ciel parce que j’étais fatigué de ne pas comprendre le monde qui m’entourait. Ca commence à aller mieux, je me contrôle mieux, mais ce monde est tellement différent du notre qu’il est difficile de ne pas être perdue dans ce dernier. Cependant, je te jure que tu y arriveras. »
Mini Trident ou Fourchette ?Ariel & Juliette« Peut-être bien. » dis-je en riant.
Il est vrai que les fourchettes de ce monde ressemblaient au trident de papa mais Juliette avait sans doute raison sur le fait que je ne pourrais pas faire de la magie avec. Juliette revint s’installer à côté de moi avant de me faire signe de me servir. Je m’empare d’une tasse et bois une gorgée de thé avant de reposer la tasse sur la table tout en posant mon regard sur mon amie, lui énonçant que s’il se mettait à pleuvoir, je ne pourrais tout bonnement pas sortir.
La jeune femme m’exprima le fait que si j’avais besoin, elle arrêterait la pluie mais Regina pouvait me rendre service. Après tout, elle me devait bien ça non ? Je fis un sourire à Juliette avant de reprendre la parole après que cette dernière m’ait dit que la magie avait toujours un prix à payer.
« Je ne le sais que trop bien ça. » énonçais-je à Juliette avant de poser ma main sur ma gorge « la dernière fois que j’ai fait face à la magie, j’en ai payé de ma voix. » dis-je simplement.
Toute magie avait un prix mais je me demandais si cela fonctionnait également pour la magie blanche, je veux dire la magie de mon père ou encore la mienne… Je ne sais pas. Je finis par demander à Juliette ce qu’était les hamburgers et cette dernière sembla fière de me dire que c’était vraiment un met délicieux.
« Ce sera avec plaisir de partager ça avec toi ! » lui dis-je avec un sourire « J’espère juste qu’ils n’en font pas avec du poisson. » ajoutais-je. « Alors, tous les gens qui habitent ici viennent de notre monde ? » demandais-je finalement à la jeune femme.
Juliette me questionna finalement sur mes deux amis et je lui exprimai le fait que j’ignorais comment ils allaient vu que la dernière fois que je les avais vus, ils étaient sous l’emprise de la Reine des Glaces et je me sentais fautive de les avoir laissés mais la jeune femme me rassura en me disant qu’on les sauverait tous. Je lui fis un sourire.
« Merci de me rassurer Juliette. Tu sais, je me sens tellement fautive de ne pas les avoir sauvés de…tout ça. »
Reprenant ma tasse de thé après l’étreinte avec Juliette, je portai la tasse à mes lèvres et bu une grande gorgée avant de la reposer sur la table et repris finalement la parole après que la jeune femme m’ait énoncée que ça avait été dur pour elle de s’adapter à Storybrooke mais qu’elle commençait à s’y faire et que je m’y ferais aussi.
Mini Trident ou Fourchette ?Ariel & JulietteLes fourchettes enfin un objet qui n’était pas inconnu dans ce monde de fou, enfin sauf pour Ariel qui avait eu sa passade : c’est un peigne avant de passer à celle où c’était la représentation du trident de son père. Visiblement maintenant tout cela était acté dans sa jolie petite tête rousse et je m’attelais à lui apprendre qu’elle avait tord avec un certain amusement. Ariel était rafraichissante en tout point de vue, elle était légère, drôle et elle s’émerveillait sur tellement de chose qu’avec elle-même une simple fourchette pouvait devenir une véritable source d’émerveillement. Finalement je lui accordais la possibilité que les humains avaient pu s’inspirer de l’apparence du trident pour concevoir leur couvert, après tout cela était plausible, et cette solution sembla convenir à la demoiselle qui s’enchantait déjà sur un autre sujet, tel un enfant dans un nouveau parc de jeu. Un sourire aux lèvres je m’attelais à répondre à tout ce que je savais en buvant mon thé. Nous restâmes toujours encrés sur la gastronomie et finalement je lui parlais d’une merveilleuse trouvaille culinaire, un véritable trésor dont Granny avait le secret : le hamburger. Depuis que j’avais découvert ce mets je ne pouvais m’empêcher de vanter ses effets aux niveaux des papilles et Ariel n’en faisait pas exception. Mordant ma lèvre inférieure sous le coup de la réflexion je finissais par répondre :
« Je ne pense pas, j’en ai jamais vu en tout cas, mais je demanderais à Granny si tu veux. »
Buvant un peu plus dans ma tasse, je secourais la tête avant de répondre :
« Non, enfin la majorité des personnes qui vivent ici sont ceux qui avait disparu lorsque le sort noir à dévasté la forêt enchantée. Cependant, depuis qu’Emma a brisé la malédiction des personnes venant de ce monde sont arrivées en ville, Louise, ma colocataire en fait partie. Ceci dit ils ne sont pas très nombreux, enfin à ce que j’ai entendu dire, c’est aussi à cause d’eux qu’on ne peut pas user de nos pouvoirs… Visiblement pour eux, nous ne sommes pas réelle… »
J’avais encore beaucoup de mal à me faire avec cette version là de notre monde, je me souviens encore du choc que cela avait été pour moi de découvrir dans la bibliothèque de Louise, un livre à l’effigie de mon histoire. Ce recueil récrit par William Shakespeare, un homme qui en savait beaucoup sur le sujet, mais qui avait cruellement vulgarisé mon histoire, lui donnant des airs moralisateur. Comme une amie digne de ce nom je demandais des nouvelles de Polochon et Pascal, mais je ne finissais pas le regretter, la joie d’Ariel se fana pour laisser place à sa culpabilité. Posant ma tasse de thé je la prenais dans mes bras et déposais un baiser sur sa chevelure de feu :
« Je sais, je ressens exactement la même chose. Si seulement j’avais pu sauver Rosaline tout serait certainement différent pour moi aujourd’hui… »
Une larme roula sur ma joue et je ravalais ma tristesse, c’était du passé, je ne pouvais le remonter. Rosaline était morte, tout comme mon bébé et tout était ma faute, mais je ne pouvais rien faire pour la réparer, je pouvais seulement me concentrer sur l’instant présent, sauver le royaume des contes de l’emprise d’Ingrid, sauver mon royaume, sauver les amies d’Ariel.
« Oui !! Je t’avouerais que je n’y suis jamais allé, mais je pense savoir où il est. Il y a un grand nombre d’espèce marine à l’intérieur, visiblement c’est pour les préserver des dangers de leur environnement naturel si j’ai tout compris. On pourra y aller un jour si tu veux ? »
Finissant mon thé, je reposais ma tasse et ramenai mes jambes sous mes fesses tout en prenant garde de ne pas trop tirer sur le tissu violine de ma robe longue. Mes mains posés sur mes genoux, je laissais l’une d’elle jouer avec mes cicatrices sur les avant bras avant de demander :
« Alors raconte moi qu’ai-je raté depuis notre dernière retrouvaille, tu m’avais de cet homme, Eric il me semble, est-ce que tu lui as dit que tu étais une sirène ? Et cette histoire de perte de voix dont tu m’as vaguement parlé tout a l’heure c’était quoi ? »
Malheureusement depuis que j’étais partie de la maison des cygnes je n’avais pas retrouvé la trace de la sirène, bien que je gardais toujours sa pierre qui gisait toujours fièrement autour de mon cou et qui me permettait de me raccrocher à cette part de lumière qui avait illuminer la noirceur dans laquelle j’avais sombré dans la maison des cygnes.