Tout était fascinant ! Je l’écoutais avec toute mon attention, posant des questions pour avoir des précisions, pour pouvoir imaginer pleinement la scène de combat. Le capitaine Jones avait été si ingénieux que son ennemi n’avait même pas plus répliqué, il avait fait en sorte qu’il ne puisse pas utiliser ses canons. Je ne puis m’empêcher d’applaudir, faisant ainsi glisser les capes qu’il replaçait.

- Bravo ! C’était bien joué !

Si cette fois là, le Jolly Roger n’avait pas été touché, ça lui était déjà arrivé d’être abîmé… En y pensant bien, s’il perdait son bateau, il perdrait sa maison, parce que les marins vivaient dessus. Il fallait qu’il réussisse à s’en sortir à chaque fois. J’étais inquiète pour lui, je voulais le revoir mais la vie de pirate était dangereuse. Il devait faire attention. Il essayait tout de même de me rassurer, expliquant qu’il essayait d’éviter les ennuis et que la vie pouvait être calme.

- Promis, tu fais attention ? Parce que j’aimerais bien te revoir, et je suis sûre qu’Arsène aimerait bien te revoir aussi.

Et il avait raison, la vie sur terre n’était pas sans risque non plus…

- Et des méchants messieurs comme celui de la taverne de tout à l’heure…

Je m’en rappellerais longtemps de celui là… Mais surtout, j’avais peur que la justice ne face son travail et fasse pendre Killian. Mon père était un juge, et je savais qu’il cherchait à faire pendre tous les brigands des mers. Préférant ne pas y penser, le capitaine me demanda si je voulais qu’il continue son histoire.

- Oui, s’il te plait.

J’avais envie de connaître la fin, savoir comment il avait vaincu.

- Je ne te coupe plus, promis.

Enfin, j’allais surtout essayer de ne pas le faire. J’avais tellement envie de tout savoir.
 

 


Pour la seconde fois de la soirée Antonia manifestait son intention de me revoir.
Cela semblait vraiment lui tenir à cœur.

« Je te promets de tout faire pour te revoir et de t’aider si je le peux. »

Ce n’était pas une promesse en l’air.
J’avais toujours été ainsi et je souhaitais continuer. Tenir ma parole faisait partie de mes valeurs.

« Et promis aussi je ferai attention. »

Autant que cela serait possible. Même si  la vie de pirate n’aspirait pas au calme. Après tout l’on pouvait aussi mourir d’un simple rhume mal soigné ou d’une charrette qui se serait renversée.

L’homme dans l’auberge l’avait marqué. Au moins ainsi elle en aurait tiré la leçon et serait peut-être plus méfiante. A sa demande tranquillement, je repris mon histoire non sans lui dire auparavant.

« Peu importe, tu peux m’interrompre tant que tu veux.  Cela ne me dérange pas. »

Après avoir vérifié qu’elle était installée confortablement, je repris.

« Alors, je lâchais la barre pour sortir mon épée et descendre sur le pont pour affronter l’équipage adverse qui avait abordé notre navire et tentait de prendre le contrôle du Jolly Roger. Ce fut un combat épique, les coups de mousquets, le tintement des lames, les cris, le fracas de la bataille.»

Je fis une pause pour vérifier de ne pas trop l’effrayer avant de continuer.

« Repérant le Capitaine ennemi qui était resté en retrait sur sa coquille de noix pour donner des ordres, je saisis  d’une main la corde du grand foc et m’en servis pour rejoindre le pont du Redoutable. Atterrissant au pied de son propriétaire, je lançais immédiatement les hostilités d’un grand coup de sabre qui frôla son cou. Puis nos armes s’entrechoquèrent jusqu’à ce que je trouve une ouverture et que je le plaque contre le bastingage de son propre navire. »


 

 
Les promesses faites, nous fîmes en sorte de bien nous installer pour la suite de l’histoire. Il m’autorisa à l’interrompre si je le voulais, ça ne le dérangeait pas. Je souris, contente de pouvoir en apprendre un peu plus sur ses histoires et ses aventures. Il y avait quelque chose de fascinant chez les pirates. Je les trouvais courageux ! Sans doute que mon père ne serait pas d’accord avec moi. Il était absent, alors j’en profitais pour passer du temps avec un véritable capitaine pirate.

Allongée contre Killian, j’écoutais avec attention son récit. Le combat avait fait rage sur le Jolly Roger. Mais il n’avait pas fui, il avait rejoint son équipage pour défendre son navire, pour aider ses matelots.
Doucement, la voix du marin se fit lointaine… Mes paupières se firent lourdes. Je commençais à m’endormir, luttant contre le sommeil pour connaitre la fin de l’histoire. Mais la fatigue commençait à se faire sentir. La journée avait été longue. Je finis par m’endormir contre lui…  

Alors qu’il faisait encore noir, je me réveillais en sursaut, pleurant à chaudes larmes. Du regard je cherchais des repères, mais il faisait vraiment sombre, je ne voyais rien. Il faisait horriblement froid. J’avais du mal à me calmer. Les larmes coulaient sur mes joues. Antonia… ? Ce n’était qu’un cauchemar… Calme-toi… Tout va bien. On est dans la grange où on s’est arrêté…

- Killian…?

C’était lui le sujet de mon mauvais rêve. C’était lui qui m’inquiétait… Et dans le noir, je ne voyais rien. C’était angoissant, effrayant… J’avais besoin d’un peu lumière, j’avais peur de l’obscurité. Mais je n’étais pas toute seule, le pirate était là, ce qui était rassurant. Je me blottis contre lui ayant retrouvé sa présence.

- J’ai fait un cauchemar… Papa t’a fait pendre… Expliquai-je entre mes sanglots.

 

La respiration d’Antonia s’était faite plus régulière, plus légère.
Veillant sur son sommeil, je l’entourai de mes bras pour la protéger. Pour la réchauffer.

Il ne faisait pas très chaud mais sous nos capes, avec la chaleur de nos deux corps, cela irait.
Je voulais la protéger, elle et Arsène, tant que je pouvais.

La fatigue étant, je m’endormis également jusqu’à ce qu’elle se réveille en sursaut. En pleurs.

« Hey ! »

Doucement, j’essayais de la consoler dans mes bras.

« Ce n’est qu’un mauvais rêve. Je suis là. Ne t’inquiètes pas. »

Lentement, je me mis à la bercer pour effacer ce vilain chagrin.
J’embrassais son front, écartant ses cheveux et pris un mouchoir pour effacer ses larmes.

« Il ne m’arrivera rien. Je ferai attention. Promis. »

J’aurais aimé avoir des bonbons pour lui apporter un réconfort notable, mais je n’avais rien.
Ou presque.
Saisissant sa poupée qui avait glissée, je la lui mis entre les mains et murmurais.

« Il faudra que tu lui donnes un prénom. Avec elle, je serai toujours à tes côtés et pour empêcher que ton père ne te la confisque, je la ferai envoyer par un messager au pensionnat. J’imiterai la signature de ton père et ainsi ils n’oseront pas te la retirer. »

Je lui souris.

« Ainsi tu auras toujours un souvenir du pirate qui ne t’oubliera jamais. Nous nous reverrons. »

Relevant son menton vers moi, je lui demandais, les yeux dans les yeux.

« Tu me fais confiance n’est-ce pas ? »

J’espérais une réponse sincère et non simplement des mots destinés à me faire plaisir.
Il fallait qu’elle croie en moi. Qu’elle soit sûre qu’une vie meilleure était possible.
L’espoir serait le moteur qui la ferait tenir malgré les difficultés de la vie et la méchanceté des adultes qui l’entouraient.


 

Je n’avais pas pu entendre la suite de l’histoire… Je m’étais endormie sous la fatigue accumulée durant la journée, et la marche des jours précédents. Malheureusement, la nuit ne fut pas très longue. Mon sommeil était hanté par ce qui pouvait arriver à Killian s’il m’aidait jusqu’au bout. S’il me ramenait à la maison et que papa nous accueillait, il ferait tout pour le faire prendre. Il pendait tous les pirates.

Me réveillant en sursaut, je cherchais désespérément un repère, le noir étant, je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez. J’avais aussi sorti le marin des bras de Morphée. Voyant ma détresse, il me prit doucement dans ses bras pour me rassurer. Comme Arsène, il dit que ce n’était qu’un mauvais rêve. J’enfouis mon visage contre son torse pour essayer d’effacer les affreuses images que j’avais vues en cauchemar. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose, surtout à cause de moi. Il essuya délicatement mes larmes et me promis de faire attention.

- D’accord. Murmurai-je.

Il attrapa ensuite la poupée pour la mettre contre les mains. La prenant, je la serrais contre moi alors qu’il me proposa de trouver un prénom pour le jouet, et il m’expliqua comment il allait faire pour que je puisse la garder. J’hochais la tête. J’aime bien le prénom Mary…

- Arsène aime bien le prénom Mary… Moi j’aime bien Rose… Alors on va l’appeler Rose-Mary. On ne t’oubliera pas, même sans la poupée, on se souviendrait de toi. Dis-je avec un petit sourire.

Ce n’était pas tous les jours que nous rencontrions un gentil pirate qui nous aidait ! Et je l’appréciais sincèrement.

- Oui, je te fais confiance. On se reverra.

Je l’enlaçai. Il était vraiment quelqu’un de bien. Et il arrivait toujours à effacer mes larmes.

- Merci Killian… Je peux faire quelque chose pour toi ? Pour te dire merci.

 

Je ne comprenais pas comment l’on pouvait faire des enfants pour les rendre malheureux. Avoir peur de son père. De ses agissements. Comment pouvait-on mettre au monde une fillette si gentille et jolie qu’Antonia et la traumatiser ainsi. La culpabiliser.
Ce juge ne devait être qu’un monstre comme sa réputation l’affichait.

Silencieusement, à cet instant, je me jurai que si un jour je devais avoir des enfants, j’en prendrai soin et je ne les abandonnerais pas. Comment aurais-je pu savoir que je manquerai à ma promesse trahi par la vie.

Arsène aussi s’était éveillée en même temps qu’Antonia. Normal. Elle veillait sur sa sœur.

« Rose-Mary est un très joli nom. Vous avez bien choisis ensembles. »

Encore une fois, il était hors de question pour moi d’oublier Arsène. Elle faisait partie d’elle.
Elle lui apportait son équilibre.
La serrant contre moi pendant qu’elle m’enlaçait, je lui caressais doucement la tête.
J’espérais sincèrement être digne de sa confiance. Je ferai tout pour.

L’écartant pour qu’elle voie mon regard et mon sourire, j’embrassais son front avant de lui dire.

« Je veux que tu dormes pour être bien reposée demain. Nous avons une longue route. Et je te raconterai sur le chemin la suite de l’histoire commencée cette nuit. »

Ainsi le temps nous semblerait moins long. Et l’esprit occupé, elle ne penserait pas à la menace qui pesait sur moi.
L’installant contre moi, mes bras l’entourant pour lui offrir cette sensation de protection, je lui murmurais tout doucement.

« Dormez jolies demoiselles. Demain sera radieux. »

Puis je fermais moi aussi les yeux, attendant de sentir son souffle se calmer et devenir plus régulier alors qu’elle sombrait dans le sommeil.

Le lendemain lorsqu’elle s’éveilla, j’avais déjà donné à manger au cheval et préparé le petit déjeuner.
Une bouillie au miel et du lait chaud. C’était tout ce que j’avais pu négocier avec le vieil homme qui nous avait abrités, ses réserves étant chiches.

 

Killian approuvait le prénom choisi. C’était parfois compliqué de trouver un accord avec Arsène, mais il nous arrivait de très bien nous entendre. C’était rare, mais ça arrivait. Surtout qu’elle ne cherchait qu’à me défendre, je ne pouvais pas lui en vouloir. Et c’est très joli Rose-Mary. Oui, ça lui va très bien. Je me sentais en sécurité avec le pirate, il était loin de l’image que je me faisais des brigands des mers. J’avais l’impression qu’il agissait en oncle attentionné à mon égard, et ça me réchauffait le cœur.

M’embrassant délicatement sur le front alors que je lui demandais ce que je pouvais faire pour lui, il répondit qu’il voulait que je dorme pour être bien reposée. Il était vrai qu’il nous restait encore un long voyage à faire. Allongée conte lui, je fermais les yeux, espérant qu’il avait raison, espérant que le lendemain serait une bonne journée. Fatiguée, je m’endormis bien vite dans ses bras, avec le sentiment d’être appréciée, et aimée.

Après une fin de nuit sans rêve, j’ouvris doucement les yeux. Bonjour Arsène. Bonjour Antonia. Tu diras bonjour à Killian pour moi? Oui, bien sûr. Enroulée dans les capes, la poupée toujours dans mes bras, je laissais échapper un petit bâillement avant de me redresser et de me frotter les yeux pour chercher Killian. Il était entrain de préparer le petit déjeuner. Gardant une cape sur les épaules pour me protéger du froid, je vins le voir en souriant.

- Bonjour… Comment vas-tu ?

Je me demandais quelle heure il était, en tout cas, il avait l’air d’être tôt. Ça nous permettrait d’avoir du temps pour faire plus de chemin.

- Arsène te dit bonjour aussi. Tu es réveillé depuis longtemps ? C’est pour le petit déjeuner ?

Le petit déjeuner… C’était un luxe que nous n’avions pas eu depuis quelques jours déjà… C’était inattendu.

 

Emmitouflée dans sa cape, c’est à peine si le bout de son nez sortait.
C’était mignon. Même si elle avançait de façon maladroite avec le tissu qui se prenait dans la paille.
Son sourire apparut. Radieux. Il semblait illuminer la grange.

« Bonjour. Je vais bien et toi ? Et Arsène ? »

Je lui indiquais un rondin de bois installé près du feu pour qu’elle prenne place.

« Passes lui aussi le bonjour. Je suis réveillé depuis une petite demi-heure. »

Lui désignant une cuillère posée sur un tissu aussi propre que possible, je hochais affirmativement la tête.

« Il n’y a pas d’écuelles, il faudra manger directement dans le chaudron. C’est une bouillie d’avoine et de miel. »

Le vieil homme n’avait pas beaucoup de vaisselle et encore moins de vaisselle propre.
J’avais fait avec les moyens du bord.
Ma tasse lui servirait pour boire le lait chaud, elle en était au trois quart plein, moi je me contenterai de rhum. Ce qui m’allait très bien.  

Retirant le petit chaudron, je le posais entre nous et pris l’autre cuillère en bois.
Je n’avais pas très envie de manger, mais je savais qu’il nous faudrait prendre des forces pour tenir toute la journée.
La tasse était tiède. Je le vérifiais avant de la lui donner pour ne pas qu’elle se brûle.

« Ca c’est  pour toi. Moi j’ai autre chose. »

Sortant ma flasque de cuir usé, je bus une gorgée de rhum avant de la ranger.
Après quelques cuillères de bouillie, j’abandonnais le repas et me levais.

« Je te laisse finir pendant que je prépare notre départ. Ce qui restera ne sera pas perdu, je le donnerai au vieil homme. »

L’outre accrochée à la selle fut remplie à la pompe, puis j’allais négocier les vivres restantes contre du pain et du fromage qui nous feraient le repas de midi.


 

 
Il faisait froid, alors j’avais décidé de garder ma cape sur le dos pour rejoindre Killian. Après la première partie de la nuit un peu mouvementée, j’avais bien dormi et je m’étais réveillée de bonne humeur. Tout sourire, je saluais Killian, transmettant les salutations d’Arsène également. Pour une fois, nous apprécions la même personne.

- On va bien toutes les deux, on a bien dormi cette fois.

A son invitation, je m’installais sur le rondin de bois près du feu. La chaleur des flammes était agréable, c’était une façon de se réveiller tranquillement.

- Même si c’est moi que tu vois, Arsène t’entend très bien. Elle va bien, un peu ronchon pour avoir été réveillée par mon cauchemar, mais ça va.

Bah quoi ? J’aime pas quand tu me réveilles comme ça… Je pris joyeusement la cuillère de bois qu’il me montrait. Bouilli d’avoine et miel, c’était très bien pour commencer la journée, et ça nous tiendrait sans doute au ventre pour le début de matinée.

- D’accord.

Une fois le chaudron entre nous, je commençais à manger. Ce n’était pas mauvais. Ce n’était pas ce dont j’avais l’habitude, mais c’était très bien, le miel rendait l’avoine plus sucrée. Je n’aime pas beaucoup moi… Mais je suppose qu’il faut manger supporter le voyage.

- Arsène râle, elle dit que ce n’est pas bon. Mais j’aime bien, moi. Dis-je en souriant.

Ma sœur était plus difficile que moi… Elle était plus petite princesse parfois. En plus, j’avais le droit à une tasse de lait.

- Merci beaucoup !

Hochant la tête lorsqu’il expliqua qu’il allait s’occuper du départ, je finissais de manger. Il en restait encore quand mon estomac fut rempli. Je rejoins Killian. Mais il n’était pas là… Sans doute était-il aller parler au propriétaire des lieux. En l’attendant, je partis voir son cheval. Je le trouvais très beau. Lui caressant doucement le bout du nez, je souris. C’était tout doux, ça me faisait sourire. J’entendis des bruits de pas derrière moi, sans me retourner je dis :

- On a fini de manger, il en reste un peu.

 


Le vieil homme était revenu avec moi pour vérifier que nous n’avions pas fait de dégâts à sa grange. Je le remerciais encore de quelques piécettes supplémentaires et glissais dans la besace du cheval le sac de toile avec le pain et le fromage  qui rejoignit ainsi l’outre.

Après l’avoir remercié encore une fois, je fis sortir le cheval et montais dessus avant de tendre la main à Antonia.
Je la fis monter devant moi.

« Bien installée ? »

Veillant à ce qu’elle le soit au mieux, nous partîmes au trot.
Les lieux défilaient sous les sabots de notre monture et comme promis je repris mon histoire.

« Alors tu te souviens ? Hier soir nous en étions restés au moment où sur le pont du Redoutable, j’avais plaqué son capitaine contre le bastingage. Ma lame sous son cou, il se rendit et ses hommes firent de même. Pour avoir tiré sur mon navire, il méritait une leçon et je décidais donc de puiser dans ses cales pour rembourser les dégâts occasionnés et les boulets perdus. »

Tout en continuant à lui raconter cet épisode de ma vie, je veillais à éviter les ornières, les branches basses, jetant aussi des coups d’œil en amont et en aval du chemin afin de vérifier qu’il n’y avait pas d’autres cavaliers en vue. Nous devions voyager discrètement.

« Il y avait du rhum, de l’huile, et des tissus précieux. Il aurait dû se contenter de ses propres prises, mais lorsque l’on a les yeux plus gros que le ventre parfois cela apporte de gros ennuis. »

Un convoi avec deux gardes et une calèche apparurent devant nous. Prestement, je fis rentrer notre monture dans les fourrés et rabattis ma cape sur nous pour nous dissimuler.

« Chut… ne bouge pas. »