Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
Il est désormais terminé. Rendez-vous par ici pour découvrir les résultats et récompenses
Il était encore tôt ce matin là et je n'avais pas de consultation de la journée. J'avais donné son repos à Juliette parce que je sentais qu'elle en avait besoin. Peut être était-ce dû à son mari difficile. Elle m'en avait parlé une fois mais sans plus s'étendre. Je me doutais que c'était compliqué pour elle et pour lui de se retrouver. Du coup, comme je ne pouvais pas me passer de ma secrétaire, j'avais tout simplement décidé de prendre une journée de congé.
Je me rendais au centre d'accueil pour jeunes enfants de Storybrooke dans l'objectif de passer le temps. Il fallait bien que je me rende utile. Du coup, je me rendais au centre d'accueil. J'y retrouvais mon ami Drake. Il m'interpella immédiatement.
« Durnik ! Tu as vu Martin ? » « Pas depuis hier, pourquoi ? » « On ne l'a pas vu non plus c'est bizarre. » « Je m'en occupe. »
Je souriais à mon ami. Il était une bonne personne et je savais qu'il s'inquiétait vraiment beaucoup pour Martin. Tout comme moi d'ailleurs. Martin c'était un gamin paumé que personne ne voulait prendre en charge sauf Drake et moi. J'échangeais un regard avec mon ami avant de lui sourire et me mettre en route. Nous ne pouvions pas laisser Martin tout seul. Il fallait bien que quelqu'un l'aide dans cette ville et puis je l'aimais bien ce gamin.
Je me rendais au port à bord de ma voiture au port. Je me garais non loin de là avant d'en descendre pour voir si je ne retrouvais ce sale garnement. Je prenais ma veste parce qu'il ne faisait pas très chaud puis je commençais à me balader dans le port cherchant plus ou moins une cachette qu'il aurait pu emprunter. Ça ne serait pas à la première fois que je retrouvais Martin au port. Il venait souvent par ici. Il ne parlait pas vraiment de son passé et pour le moment je me demandais encore s'il avait été pirate ou tout simplement un de ces enfants perdus du pays imaginaire... Je ne savais pas. Du moins pas encore. Je repérais un bâtiment un peu en retrait idéal pour échapper à la population. J'y pénétrais doucement tout en m'attendant à ce que mon trublion me saute dessus afin de me surprendre et d'ainsi m'échapper... Mais ce que je trouvais me laissa totalement pantois.
« Lucy... »
Je ne pouvais y croire. Était-ce une nouvelle fois mon esprit qui me jouait des tours ? A présent dès que je croisais une femme rousse en ville j'avais l'impression que ça serait elle et maintenant qu'elle était là tout me semblait tellement... irréel.
« Comment... ? »
Je perdais mes mots. Elle était là. Elle était réelle et... Lucy était là. C'était étrange. Elle ne pouvait pas être ici. Je m'approchait d'elle lentement pour ne pas qu'elle prenne peur et je lui tendais ma main pour l'aider à sortir de sa cachette.
Des pirates issus du monde des morts étaient revenus à la vie. Une brèche s'était ouverte à cause des storybrookians qui avaient joué avec le monde des morts. Les eaux de notre monde étaient en guerre contre Ingrid qui avait réussi à glacer le Revenge pendant plusieurs semaines, nous forçant à survivre dans un froid glacial qui avait mis les nerfs de l'équipage à vif. Après un pourparlers destiné à choisir le roi des océans qui mènerais les corsaires en guerre contre la sorcière des glaces. J'avais sciemment décidé de rester à l'écart pendant cette mascarade.
Poussée par un élan de folie, j'avais demandé à Anne de pouvoir partir avec le reste du groupe des maudits pour découvrir cette ville dont tout le monde parlait. J'ignorais bien pourquoi j'avais choisi de faire cela, j'avais écouté une pulsion de curiosité mal placé et dès que j'avais mis un pied dans cette ville je l'avais regretté amèrement. Rien dans ce monde n'était en accord avec ce que j'avais connu. Rapidement je m'étais détaché du groupe légèrement apeuré en gardant mes armes bien en main.
Ok j'avais vu et j'avais choisi, je voulais retourner avec Anne. C'était la première chose que j'avais pensé avant de manquer de me faire renverser par une voiture. Poussant un cri de surprise, j'avais bousculé un homme qui avait eu le malheur de me toucher en tentant de me rattraper dans ma chute. Sauvage comme à mon habitude je le repoussais avant de m'en aller en courant, les visons du passé de l'inconnu envahissant mon esprit. Plus je luttais contre ses images plus ma tête me faisait souffrir. Tombant dans ma maladresse je m'ouvrais le bras avant de m'engouffrer dans un bâtiment d'apparence abandonné. Allant le plus au fond possible, je me cachais derrière des caisses en bois avant de grogner retenant les jurons de s'échapper et laissant mes visions m'envahir. Mon nez se mit à saigner et m'humectais les lèvres avant de grimacer et de m'essuyais le nez avec la manche de mon manteau fourré.
Une personne entra dans le bâtiment, m'empêchant de soigner mon avant-bras. Serrant les dents, je prenais mes poignards en main, prête à me battre. Une silhouette masculine se détachant dans la pénombre je me mettais accroupie, prête à lui couper la carotide. Ce n'est que lorsqu'il prononça mon nom que je le reconnaissais. Fronçant les sourcils, je me relevais sans pour autant me délester de mes armes.
" Durnik ? "
Demandais-je en murmurant presque mais avec une grosse suspicion.
" Vous étiez réelle ? "
Grimaçant, je relevais le menton, avant de décréter :
Je ne m'y attendais pas. J'avais espéré pouvoir la revoir mais je n'aurai jamais cru la revoir maintenant aussi vite. En même temps j'étais heureux, très heureux et j'aurai envie de la serrer dans mes bras tout de suite comme pour me prouver que ce que j'avais vécu en rêve n'était pas qu'un rêve. Mais elle avait ses poignards en main et je ne voulais pas être blessé. De plus elle me parla assez mal ce qui eut le don de me refroidir d'un coup.
« Bien sur que je suis réel. Et vous l'êtes aussi visiblement. »
Je souriais un peu même si j'avais été un peu piqué par ce qu'elle venait de me dire. J'étais tout à fait réel enfin du moins je l'espérais. Elle était surprise de me voir, tout autant que moi. Je me demandais bien comment elle était arrivée jusqu'à Storybrooke mais avant toute chose je devais la rassurer.
« Non s'en était pas un. »
Je lui souriais à nouveau tout en avançant tout doucement une main vers elle. Je ne voulais pas qu'elle perçoive ceci comme une attaque bien au contraire. Je voulais qu'elle ait confiance en moi et pour cela je devais la jouer doucement et la laisser venir à moi.
« Je vous en prie sortez de votre cachette venez. Je ne vous ferai pas de mal... »
Si j'avais du lui faire du mal je l'aurai fait lors de notre première rencontre. J'attendais qu'elle saisisse ma main pour l'aider à se relever avant de me rendre compte qu'elle s'était blessée à l'avant-bras. Je posais ma main sur son bras puis je me concentrais pour la soigner. Ce n'était pas grand chose et il y avait encore une légère cicatrice mais au moins elle ne saignait plus. Je lâchais son bras et je me reculais pour la laisser approcher un peu plus de la lumière.
« Vous pouvez ranger vos armes vous savez. Personne ne vous fera du mal sans m'en répondre. »
Je me reculais à mesure qu'elle s'avançait pour ne pas qu'elle prenne peur. J'étais tellement ébahi de la voir ici. Ça me chamboulait de la revoir. J'avais pensé à elle plusieurs fois mais j'avais toujours cru qu'elle n'était qu'une apparition de mon esprit.
« Pourqu... Non comment êtes vous venus ici ? »
Je voulais quand même comprendre comment elle avait attéri ici et peut être qu'au fond de moi je me demandais si elle n'était pas venue pour moi mais je n'étais pas du tout capable de me l'avouer. Elle devait avoir confiance en moi. Je ne la laisserai pas tomber. Je l'aiderai.
Dire que j’étais sur la défensive était un euphémisme. J’avais peur. Je regrettais déjà l’air glaciale des sept mers. Là abs au moins je maitrisais l’univers. Je voyais bien que je l’avais piqué dans sa fierté en le recadrant au statut d’un rêve. Pourquoi est-ce qu’il se vexé, s’était bien comme ça qu’on s’était rencontré. Malgré son état d’agacement, il me souriait. Il me tendait la main et je louchais dessus. Je pesais le pour et le contre. Il me certifiait qu’il ne me voulait pas de mal et je ne pus m’empêcher de sentir mes lèvres se tordre en un bref sourire. Il ne savait vraiment pas à qui il avait à faire. Même si s’était pareil pour moi je savais que j’étais plus armée que lui et que si un d’entre nous était en danger dans cet entrepôt s’était lui pas moi. Malgré tout je finissais par prendre sa main après avoir rangé un poignard en faisant attention de ne pas le toucher tout en serrant ma dague dans ma main gauche. Ce dernier remarqua ma blessure et posa sa main sur mon avant-bras sa peau se retrouvant à un millimètre de la mienne, seule l’épaisseur de ma veste l’empêchait de me toucher réellement et sous l’angoisse je sentais ma respiration s‘accélérer. Il finissait par me lâcher et je regardais mon avant-bras qui n’était plus ouvert. Ce dernier reculait et je m’avançais toujours prête à me battre envers la première personne qui m’attaquerait :
« Merci »
Lâchais-je avec une voix légèrement roque, réaction purement créée par ma peur. Une fois dans la lumière je changeais ma dague de main. J’étais plus à l’aise de la main droite.
« Le Revenge était enseveli par la glace, l’équipage mourrait de froids à cause de cette sorcière qui est incapable d’affronter ses ennemis face à face. Des habitants de cette endroit sont arrivés sur le Revenge et quand ils sont repartis j’ai voulu voir où ils allaient. »
Je lui faisais la version courte, à quoi bon savoir que les morts étaient revenus à la vie et que désormais la gouvernance des mers et des terres étaient de plus en plus revendiqué.
« C’était une erreur, ma place est pas ici, j’aurais dû rester avec Anne, je ne sais pas ce qui m’a pris. »
Avouais-je, j’aurais dû écouter Anne quand elle m’avait demandé si j’étais sûre de moi. Bien entendue que je n’étais pas sûre de moi, depuis quand est-ce que j’étais sûre de quelque chose moi ? J’étais sûre que c’était encore un coup des esprits ça ! Encore une fois ils auront mis une idée dans ma tête et j’aurais pas su faire la différence entre mon envie et la réalité. Mon regard se perdant contre les murs qui nous entouraient je demandais :
Elle m'expliquait comment elle était arrivée dans notre belle ville et j'acquiesçais. Bon elle était arrivée en même temps que le retour de Regina visiblement. Pourtant le mairesse ne m'avait pas dit qu'il y avait eu des voyageurs supplémentaires lors de leur retour. Bon elle avait de bonnes raisons pour ne pas me l'avoir dit. Après tout elle vivait un deuil important et je me devais d'être plus compréhensif avec cet oubli. Lucy exprima ensuite le fait qu'elle voulait absolument repartir et ça me piqua.
« Je peux vous aider à la retrouver si vous voulez quitter cet endroit. »
J'avais dit cela d'un ton neutre mais plus aussi amical qu'avant. Elle voulait partir et bien qu'elle parte. En tout cas elle troublait déjà mon sommeil et là elle continuait. Si c'était son but elle l'avait totalement atteint et j'aurai apprécié qu'elle me laisse en paix. Je soupirais puis je passais ma main sur ma nuque. Je devais être plus calme que cela. Elle était apeurée et ce n'était pas en lui parlant ainsi qu'elle allait se détendre.
« Nous sommes à Storybrooke. »
J'espérais qu'elle se souvenait de la ville où je lui avais dit que j'habitais. Quelque chose en moi était triste qu'elle ne sache pas qu'elle venait ici .ça voulait dire qu'elle n'était pas venue pour moi et ça m'embêtait alors que ça n'aurait pas dû.
« Nous devons sortir d'ici. Ce n'est pas un endroit idéal pour découvrir la ville. Peut être que vous avez faim ? Je peux vous amener déjeuner quelque part. »
Je pouvais l'amener chez Granny mais s'il y avait du monde on allait beaucoup lui poser de questions. Je pouvais aussi la conduire chez moi et commander quelque chose à manger afin qu'elle puisse se remettre de ses émotions et peut être qu'elle m'en dirait plus aussi sur comment elle était arrivée ici et ce à quoi elle s'attendait en changeant de vie aussi radicalement.
« Je vous le répète je ne vous ferai pas de mal. »
J'attendais de voir si elle allait prendre ma main pour me suivre ou non. Je ne savais pas de quoi elle était capable mais une chose était sûre : je ne pouvais pas la laisser seule ici. Quelque chose m'en empêchait. Une force supérieure m'en empêchait.
Durnik, ton destin te sera bientôt révélé.
Cette voix. C'était bien la première fois que je l'entendais dans ma tête mais elle me semblait étrangement familière. Je secouais légèrement la tête fin de la faire partir avant de reporter mon attention sur Lucy.
M’aider à retourner vers Anne. Était-ce que je désirais vraiment ? Le voir en chair et en os me forçait à me questionner sur cette question. C’était plus simple de me dire que cet homme était seulement issu de mes rêves, mais visiblement c’était faux. D’ailleurs, il n’y avait pas de supposition qui tenait vu qu’il était debout en face de moi à me juger comme si j’allais m’enfuir. Chose qui était plus que probable, mais m’enfuir pour aller où ? Je ne savais même pas dans quelle contrée j’étais. Fallait vraiment que je cherche Hook. A défaut d’avoir un pirate avec un crochet et de l’eye-liner avec moi je demandais à l’homme de mes rêves de me dire où on était et il prononça le nom du royaume qu’il avait énoncé le jour de notre rencontre.
« Cette contrée existe vraiment aussi alors »
Murmurais-je plus pour me convaincre moi-même que je n’étais pas en train de rêver à nouveau. Toutes les cartes venaient d’être redistribuées et je devais admettre que ce changement me faisait peur. Est-ce que dans cette ville on brulait les sorcières ? D’ailleurs qu’est-ce qu’on faisait des pirates ? J’étais une mercenaire non une femme issue de bonne famille comme Durnik. Enfin, je l’avais été lors de ma première vie, mais j’étais incapable de redevenir cette Lucy. La voix du quadragénaire me sortit de mes pensées et je relevais les yeux vers lui. Manger ? Je n’avais pas plus faim que ça avant qu’il ne m’en parle mais désormais c’était le cas. Mon estomac était ressorti de son silence pour me le faire comprendre. Hochant la tête pour lui signifier que j’étais d’accord, je louchais à nouveau sur sa main. Lui prendre la main ? Vérifiant que mes gants en cuir étaient toujours en place je posais la mienne dans la sienne avant de ranger ma dague présente dans ma main gauche sur son étui sur ma hanche droite avec les autres.
« D’accord, je vous suis »
Jetant un regard autour de nous, je sentais une vague de panique m’envahir. Une chose me disait que je pouvais lui faire confiance. Mais ce qui me faisait le plus peur restait encore de connaitre les rudiments de cette contrée. Il sera toujours bon pour moi de partir si cela ne me convient pas.
Elle était sur la défensive mais elle commençait par me faire confiance ou du moins elle semblait moins sauvage qu'avant. Du coup j'en profitais même pour rire à sa remarque. Oui la ville était bien réelle tout comme je l'étais. Tout était nouveau pour elle. Je me devais d'être patient. Moi j'avais l'habitude de cette vie, elle la prendrait aussi.
« Oui... Je vous souhaite la bienvenue d'ailleurs. »
Elle semblait s'apaiser un peu car elle me prit la main et me demanda où j'allais l'amener. Je pensais à un endroit avec du monde mais je craignais qu'elle ne prenne peur dès que quelqu'un bougerait un peu trop rapidement. Je passais une main sur ma barbe naissante en pleine réflexion.
« Je peux vous amener dans un restaurant ou commander quelque chose à manger chez moi. »
Le livreur, je pourrais le gérer. J'irai ouvrir la porte de mon appartement cabinet avant qu'elle ne puisse sortir ses couteaux. Tout se passerait mieux. Je l'attirais un peu plus dans la lumière et vers la sortie de cette pièce.
« Vous avez besoin de repos et peut être voudriez-vous passer des vêtements un peu moins voyant pour cette ville ? »
C'est sur qu'une femme avec des couteaux et en tenue de cuir en ville ce n'était pas des plus courant. Je serrai doucement sa main puis je la conduisais sur les quais. Je prenais le chemin pour me rendre à ma voiture quand je vis au loin la silhouette de Martin... Juste à côté de mon véhicule. Je lui criais :
« Rentre au foyer espèce de petit crétin ! » « D'accord Doc' ! »
Il nous avait fait peur et j'espérais qu'il n'avait pas fait de bêtise. Enfin, de toutes les façons j'irai lui parler plus tard. Pour le moment je devais m'occuper de Lucy. Je la conduisais donc à ma voiture et j'en ouvrais la portière pour la faire rentrer. Une fois installée au poste conducteur, je mettais la clé dans le contact et je lui dis :
« Ne vous inquiétez pas d'accord ? »
Je démarrais et j'attendais sa réaction avant de me mettre en route.
Il me souhaitait la bienvenue et je me contentais d’hocher la tête en guise de remerciement tout en esquissant un faible sourire. Je n’étais pas certaine que cette vie pût me convenir. Je n’en connaissais rien, mais je sentais que mon mode de vie n’allait pas être réellement en adéquation avec le fonctionnement de cette dernière. Cette expérience me permettra peut-être de savoir enfin qui j’étais vraiment. Enfin si j’arrivais à passer outre les préjugés et les désirs qu’on allaient pouvoir exprimer à mon encontre. Une part de moi était excitée par le fait que je puisse vivre de nouvelles aventures, tandis qu’une autre craignait que cette aventure ne laisse à mon passé le droit de reprendre de l’emprise sur moi. Pour l’heure, je savais que je ne pouvais pas rester terrer comme un ermite dans ce lieu crasseux et sombre. J’aurais largement pu tomber pire, lui au moins il m’inspirait un minimum de confiance, juste assez pour que je range mes armes. Je lui demandais où il allait m’emmener et sa réponse me rendait méfiante. Aller chez lui. Cela signifiait que j’entrais sur son territoire de prédilection. Je ne pouvais pas concurrencer.
« Je préfère ne pas croiser trop de monde »
Déclarais-je d’une voix assez roque avant de froncer les sourcils lorsqu’il parla de mes vêtements. Baissant les yeux sur mon accoutrement, je le regardais avec un air légèrement vexé.
« Quoi qu’est-ce qu’ils ont mes vêtements ? Je ne suis pas une grande adoratrice des robes si c’est ceux à quoi vous pensez … »
A ses mots, je grimaçais un peu, les robes me rappelait ma première vie, celle où ma seule préoccupation était de savoir comment j’allais me vêtir pour la prochaine mondanité et pour faire plaisir à mon fiancer. Être belle et se taire, c’était ce qu’on m’avait appris. Ne pas paraitre trop intelligente pour ne pas complexer les hommes de l’assemblée ou passer pour une hérétique. Une règle simple qui avait fini par ramollir mon esprit. Je songeais à tout cela quand Durnik se mit à engueuler un gamin, ma main s’était automatiquement repositionnée sur ma dague prête à dégainer avant que je comprenne que je n’avais rien à craindre.
« Vous êtes docteur ? »
Demandais-je tout en regardant l’adolescent partir. Nous nous arrêtâmes devant un objet étrange où on me demanda de m’asseoir. Je ne m’exécutais non pas sans un regard méfiant à l’encontre du propriétaire de la drôle de charrette. Il démarra et je sortais mon arme en sursautant :
Nous allions pouvoir nous mettre en route et cela me rassurait. Elle ne pouvait pas rester ici dans cet endroit crasseux. De plus, elle ne pourrait pas se cacher longtemps. Si Regina savait qu'un nouvel habitant était arrivé en ville Lucy aurait droit à une visite de la mairesse et peut être à un interrogatoire. Alors que si elle venait avec moi, je pourrais toujours tenter de freiner les questions de ma meilleure amie.
« Alors nous irons chez moi. »
Je lui souriais puis je vis un changement de comportement de sa part. Elle semblait vexée ? Mais qu'avais-je dis pour... Ah okay. Je comprenais quand elle me parlait de ses vêtements. Je passais une main nerveuse sur ma nuque. Bon elle était susceptible. Il fallait que je me le garde en tête pour la suite de la journée.
« Ils sont très bien... Ils ne sont juste pas comment dire... A la mode. »
Je lui désignais mes vêtements. Le côté fourrure et côte de maille c'était surfait à Storybrooke. Ici nous n'avions pas besoin d'épée... du coup on s'habillait plus simplement. D'ailleurs ma tenue en était la preuve. J'avais un jean et une chemise. Plus simple tu meurs.
Nous sortions de l'embarcadère et nous nous dirigions vers mon véhicule quand je vis le sale gosse. Lucy eut le réflexe de se saisir de ses dagues et je me dis qu'il y aurait un gros travail avant qu'elle n'arrive à les lâcher. Je levais un sourcil quand elle me demanda si j'étais médecin. Je le portais sur moi ou... Non je suis con. Martin m'avait appelé Doc donc elle avait fait l'association tout simplement.
« Je suis psychologue. »
La voyant lever un sourcil, je continuais mon explication.
« En gros j'écoute les gens parler de leurs problèmes et j'essaie de les conseiller, de les orienter. »
C'était un métier qui me plaisait même si parfois la forge me manquait. Peut être que je demanderais à Regina si elle pouvait me céder un terrain afin de monter une forge histoire de m'amuser un peu de temps en temps. Bref ça c'était un autre projet pour le moment je devais m'occuper de Lucy. Je la faisais monter dans ma voiture et je lui dis que j'allais démarrer. Dès que la voiture démarra je vis Lucy sortir ses armes. Alors ma voiture n'était pas très grande et son couteau déchira la manche de ma chemise. Je sentis une légère douleur sur mon bras droit mais je ne la relevais pas. Je devais d'abord la rassurer.
« C'est une voiture ne vous inquiétez pas. »
Et nous n'avions pas encore commencé à bouger. Je soupirais un peu me demandant si je n'allais pas finir par utiliser mon vouloir et mon verbe pour qu'elle se calme. J'enclenchais la première et je desserrais le frein à main. Nous n'allions pas y passer la journée.
« ça nous permet de nous déplacer plus rapidement. »
Je commençais par rouler mais je l'observais toujours pour voir ses réactions. Il n'y avait que dix minutes de voiture à une allure normale du port à chez moi... Je sentais que ça allait me sembler être une éternité.
Pas à la mode … Et c’était censé me convaincre de mettre autre chose que ce que je portais. Un pantalon et une chemise c’était ça la mode ? Je n’en savais rien d’ailleurs mon visage transmettait le message de mon esprit. Je le regardais comme un ovni. Enfin, tant qu’on ne me forçait pas à mettre une robe et des talons avec des fleurs dans les cheveux ça irait.
Je préférais changer de sujet en le questionnant sur son métier avant de grimacer. Comment ça psychologue c’était quoi comme métier ? Je n’eus pas besoin d’exprimer mon interrogation qu’il y répondait déjà. Son métier me dépassait un peu et me semblait assez barbant. Il écoutait des gens se plaindre toute la journée ? Comment faisait-il pour pas tous les tuer ? C’était vraiment étrange comme travail. Gardant mes conclusions pour moi, je m’humectais les lèvres en hochant la tête en signe de compréhension.
Je montais dans sa cage de fer, et je devais avouer que j’étais assez tendue. Il avait beau tenter de me rassurer ça ne marchait pas tellement. Le pire fut bien entendu quand il la fit gronder. Ce son me rappelait le son de l’orage dans le ciel et ses vibrations ne m’inspirait rien de bon. Aussi, par force de l’habitude j’avais dégainé mon arme, le coupant au passage. Je n’étais pas habituée aux endroits si confinés. Ils me rappelaient mon cercueil. A cette idée, je passais ma main dans mes cheveux.
« Alors faites vite »
Demandais-je d’un ton légèrement paniqué tout en m’appliquant à respirer calmement. Ce n’était pas mon cercueil. J’étais en vie. C’était juste, … qu’est-ce qu’il a dit déjà ? Une voiture ! Oui voilà une voiture et si c’était dangereux n’y en aurait pas à tous les coins de rue. D’ailleurs c’était quoi ses routes noires ? Mon dieu que c’était laid. Quand l’objet infernal s’arrêta je sautais dehors avant de reprendre ma respiration :
« C’est horrible ce moyen de transport ! »
Déclarais-je d’une voix rapide. J’avais pas du tout apprécié l’expérience. Je finissais par reporter mon attention sur Durnik en rangeant mon poignard et vie sa chemise de déchirée et un léger filet de sang s’écouler. Heureusement s’était superficiel. Mes joues rougissant de honte je m’approchais de lui :
« Je vous ai blessé ! Je suis vraiment désolée je ne voulais pas … »
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Dim 25 Fév - 11:19
