J’avais un plan pour que Neilina tombe dans nos filets. Je voulais la rendre jalouse. Bien que je sois interdit d’établissement par la propriétaire, je me rendais tout de même sur place. Les gorilles à l’entrée ne devaient pas être au courant de cette interdiction car je rentrais sans mal dans l’établissement. Bien la première phase de mon plan était en route – oui parce que j’avais un plan quand même.
Je m’installais ensuite à une table au bord de la scène. Je devais trouver la personne qui pouvait faire de l’ombre à Neilina. Je voyais défiler des danseuses qui n’avaient pas vraiment de truc jusqu’à ELLE. Je l’avais trouvé enfin, celle qui pouvait faire criser ma belle blonde. J'observais le numéro de la danseuse appréciant grandement les courbes de cette dernière - après tout tant que je ne touche pas ce n’est pas trompé non ? Et puis avec la patronne nous n'étions même pas encore réellement ensemble donc je faisais ce que je voulais.
À la fin du numéro j’applaudissais et je me glissais non loin des coulisses pour parler à celle qui allait permettre à mon plan de fonctionner.
« Je dois bien l’avouer vous êtes divine. »
Je souriais à la jeune femme. Elle était divine. Moins que Neilina bien sur mais c’était la plus divine de toutes les danseuses et la seule à pouvoir rivaliser avec ma chère et tendre. NE joue pas trop avec elle tout de même. Nous ne voudrions pas avoir de sang sur les mains. J’entendais Hyde rire à sa réfléxion. Ah ah ! Très drôle. Non mais franchement parfois je donnerai tout pour qu’on ne soit plus deux dans un seul corps. Le visage impassible je souriais toujours à la demoiselle avant d’ajouter :
« Je suppose qu’on vous le dit très souvent non ? »
C’était une phrase bateau qui ne marcherait pas sur elle. Il y avait quelque chose en elle. Je ne saurai dire quoi mais il y avait un truc et je devais bien abattre mes cartes sinon elle me boufferait. Ouais c’était ça qu’elle dégageait. Elle était forte et dominante et ça me plaisait. Je la regardais droit dans les yeux sans ciller. Ce n’était en aucun cas pour la dominer. Cela servait à lui prouver que je la respectais ou du moins cela me rassurer de ne pas baisser les yeux face à elle. Hyde se ficha de moi et me dit qu’il pourrait intervenir quand je le voudrais. Je retenais cela. Je jouais ce soir un jeu dangereux pour harponner la belle Neilina et je ne devais pas faire un faux pas.
« Puis-je vous offrir un verre ? En toute amitié. »
Là encore, Hyde rit en moi. Nous étions tous les deux conscients de la beauté de la créature qui se tenait devant nous et nous étions tous les deux d’accord pour dire que nous ne dirions pas non à l’avoir dans notre lit mais nous devions la jouer beaucoup plus fine. Je savais qu’il y avait des caméras partout dans l’établissement et la belle Neilina était sûrement derrière et si elle pouvait se montrer jalouse c’était gagné. Allez mon petit père il faut encore tenir un peu ! Pour la victoire.
Une autre nuit au Libertease. Oui… Encore une. Ça ne te suffit donc pas ? Papa serait fâché de nous voir ici. De TE voir ici… Je te rappelle que je suis blonde maintenant, alors il pensera que c’est toi. Donc, à ta place, je tiendrais pas langue et je ne dirais pas un mot… Et avoue qu’avoir un peu d’argent de poche ne nous fait pas de mal… J’ai pu t’acheter de nouvelles partitions pour tes cours de chant. Dis-moi merci, au lieu de faire ta rabbat-joie. Tu ne voudrais pas plutôt faire… je ne sais pas, serveuse, comme tout le monde ? Vendeuse dans une petite boutique ? ça serait tellement moins drôle et moins bien payé… Arrête de râler et laisse-moi m’amuser.
Antonia pouvait dire ce qu’elle voulait, je n’arrêterais pas tant qu’on ne me virerait pas. Et même le juge Claude Frollo ne parviendrait pas à me déloger de cet emploi. Si je pouvais le faire enrager, ça ne serait que du bonus. C’était d’ailleurs en partie pour cette raison que j’avais choisi de travailler ici : l’énerver et montrer à toute la population de Storybrooke que sa fille était une dévergonder afin de ternir son image d’homme sérieux, maître de tout. Surtout que depuis qu’il était maire, il se pensait supérieur à tout, comme à Camelot. Il était hors de question qu’il reste sur son piédestal. Si je pouvais salir un peu son image, je le ferais… Surtout que ça me permettait de montrer tout mon art, mon talent et ma beauté. Moi ? Vaniteuse, si peu…
Enfin, bref. Ce n’était plus le moment de penser à ce genre de chose, il était temps d’aller sur scène pour mon dernier numéro de la soirée. Un bel ange des enfers qui danserait pour toute une salle de spectacle. J’adorais sentir le regard des spectateurs sur ma personne. Entendre des « woua », ou toutes autres exclamations de fascination. J’étais douée et je le savais. J’aimais entendre les compliments, les flatteries, recevoir quelques fleurs de temps en temps. La patronne semblait plutôt satisfaite de mon travail, alors tout était parfait.
Rideaux fermés… Ces derniers s’ouvrent et la musique se lance. Je peux enfin commencer mon numéro que je travaillais avec assiduité afin que tout soit parfait. Une impression de légèreté, de réellement voler. Tout était parfaitement chorégraphier. Aux yeux des autres, cela semblait simple, facile. Mais c’était des heures, et des heures d’entrainement afin d’arriver à un tel résultat. J’étais fière de présenter un tel spectacle, de faire plaisir et surtout de me faire plaisir. C’est à peine quelques minutes, mais c’est mon court instant de gloire de la soirée. J’en étais heureuse. Ce n’était pas tout le monde qui était choisi pour être l’étoile de Madame Kramers, et j’étais réellement honorée d’occuper une telle place.
Le numéro s’achève beaucoup trop vite à mon goût, mais qu’importe. Je remporte encore une fois tout l’approbation des spectateurs. Tous sont émerveillés et j’en suis ravie. Je fis de brèves salutations, les remerciant d’un sourire avant de m’éclipser vers les coulisses. Ce fut à cet instant que l’on m’interpella. Tu attires l’attention chaque soir… ignore le.
- Je vous remercie… Ravie que le spectacle vous ait plu. Dis-je poliment.
Je m’apprêtais à repartir qu’il rajouta que c’était sûrement un compliment que l’on me faisait souvent. Cet homme manquait fortement d’originalité. Je me tournais vers lui pour le regarder droit dans les yeux afin qu’il me dise clairement ce qu’il souhaitait. En tout cas, il était hors de question que me laisse approcher aussi facilement, surtout avec des phrases aussi simples, sûrement sorti d’un magasine qui explique en dix points comment séduire une demoiselle. Passe ton chemin, et ignore le. Laisse le au moins parlé… Pour une fois que je veux être polie.
- Un verre en toute amitié ? Navré monsieur… Mais après ce numéro ma raison me dit très souvent de retourner dans les coulisses pour me rhabiller et m’étirer. Ce sont là, des conseils très avisés de ma conscience… Alors, je vous propose de retourner au bar afin que puissiez boire un verre en toute amitié avec vous-même pour vous remettre de ce refus de ma part.
Je lui fis mon plus beau sourire avant de m’éclipser sans demander mon rester. Dans les loges, je retirais mes ailes couleurs sang, et me changeai. Je revêtis un jean slim, un pull fin rouge avec un joli décolleté en V, et puis une écharpe. J’attrapais ma veste, enfilais mes escarpins. C’était la fin de ma soirée, je pouvais rentrer chez moi tranquillement. Mais avant cela, je me donnais le droit de prendre un verre de tequila au bar. Tu devrais arrêter de boire… Un verre, ça ne fait de mal à personne… Et je rentre à pieds, donc… Fou-moi la paix. Et si tu recroises l’inconnue ? Eh bien, je pense qu’il a compris que c’était non… Donc, ne te fais pas de souci.
Sur ces pensées, je me dirigeais vers le bar et demandais mon verre habituel de fin de soirée... C’était encore une bonne nuit de travail !
Ce soir c’était le grand soir. Le numéro que j’avais passé de longues heures à travailler et imaginer avec elle. J’avais besoin qu’elle soit à la hauteur de mes espérances. J’avais besoin qu’elle soit à ma hauteur. Je l’avais désigné pour me succéder en tant qu’étoile du Libertease. Elle se devait d’être parfaite et c’était ce qu’elle était. Parfaite. Du haut de mon bureau, je la regardais avec un sourire satisfait sur le visage. Les voiles rouges lui donnaient un air mystique en volant autour d’elle. Les visages étaient ébahis. Ils la regardaient en bavant littéralement tout en consommant à outrance. Mes hommes eux s’occupaient des plus alcoolisé pour les exfiltrer rapidement. Tout était comme je l’avais imaginé jusqu’à ce que je le l’aperçoive lui : Walsh. En apercevant sn sourire suffisant je sentais mon sang ne faire qu’un tour dans mon corps tandis que la Méduse riait de bon cœur. Attrapant mon téléphone, je me rendais à mon bureau et appelais mon chef de la sécurité :
« Puis-je savoir comment un homme que j’avais expressément banni du Libertease a pu entrer ? »
Face au balbutiement de mon salarié, j’envoyais mon couteau dans le mur avant de rager :
« Tu es mis à pied jusqu’à ce que j’en décide autrement tu as deux minutes pour quitter ton poste ! »
Ce dernier accepta sans faire de vague et je raccrocher avant d’appeler un second homme pour le nommer chef le temps de la soirée. Ce dernier me demanda si je souhaitais qu’il mette la vermine dehors et je le congédiais. Je n’avais besoin de personne pour ça une fois à l’intérieur c’était ma loi qui s’appliquait et je n’avais pas besoin de mes colosses en costard pour ça. Eux ils étaient là pour les empêcher d’entrer et m’éviter cette peine. Face à la caméra je le regardais en train de draguer mon étoile montante et une fois de plus mon sang ne fis qu’un tour. Il se croyait où dans un hôtel de passe ? Il n’allait pas en plus draguer mon étoile montante sous mon nez. Descendant de ma tour d’ivoire, j’entendais mes talons noirs et rouge résonnaient contre les marches en verre de mon escalier. Comme toujours un serveur se précipita vers moi en me tendant un verre de Cosmopolitain et je le prenais tout en continuant ma route ignorant les hommes qui me reluquaient ou me sifflaient comme les répugnant mâles en ruts qu’ils étaient. Lorsque j’arrivais à proximité de Walsh je m’arrêtais derrière lui avant de lâcher d’un ton cassant et froid :
« Puis-je savoir ce que vous faites ici ? Il me semble que j’avais été parfaitement claire lorsque je vous avais viré de mon établissement ! »
Attendant qu’il se retourne, je lui offrais un regard meurtrier en me retenant pour ne pas lui reprocher son comportement envers Arsène. S’il avait cru que je n’avais pas remarqué le regard langoureux qu’il lui avait lancé il se trompait. « Et moi je pense que tu es tombée dans son piège Anne, fallait m’écouter quand je te disais de ne pas t’approcher de lui … »
Elle me dit d’aller boire un verre au bar sans elle. Je sentis Hyde rire. Il savait que ça faisait parti de mon plan. Je n’avais pas besoin d’elle tout le temps. Il fallait juste que Neilina me voit en sa compagnie afin qu’elle soit jalouse et qu’elle vienne me voir. C’était tout. Il n’y avait pas grand-chose de plus à faire. Je lui souriais alors en coin et je répondais :
« Avec plaisir Miss Frollo. »
Je tournais les talons et je me dirigeais tranquillement vers le bar. Elle voulait que je bois un verre ? J’allais en boire un sans problème.
Elle a du répondant. Je n’en ai pas fini avec elle. Je te laisse gérer.
Pour une fois que j’avais le plein pouvoir et que monsieur Hyde ne me faisait pas la morale. Je m’asseyais donc au bar et je fis un signe à l’homme qui était derrière. Je plongeais mon regard dans le sien. Je l’avais eu maintenant il était sous mon contrôle. L’hypnose était la meilleure des armes.
« Un verre de votre meilleur whisky… Et le plus cher je vous prie. Vous le mettrez sur la note de Miss Frollo, merci. »
Le barman acquiesça et me donna ma commande. Je vis alors la demoiselle arriver au bar et à en croire son visage crispé elle venait d’être mise au courant de ma petite note de frais.
Tu l’as énervée.
Je souriais en coin avant de tremper mes lèvres dans le whisky. Je murmurais alors pour moi même.
« Trois… Deux… Un... »
Et la voilà à mes côtés. Elle était belle mais pas aussi belle que Neilina. Je l’observais attendant qu’elle me hurle dessus. En portant mon verre à mes lèvres je susurrais :
« Miss Frollo. »
Et Neilina ne mit pas longtemps à arriver. Je souriais en coin. J’avais gagné. Enfin en partie. Je me penchais vers Neilina un grand sourire aux lèvres :
« Oh ! Salut bébé ! Comment ça va ? »
Je passais mon bras autour de sa taille pour l’amener à moi. J’allais me prendre une baffe de sa part et sûrement une aussi de la part de Miss Frollo mais je m’en fichais. Neilina en valait bien la peine. Je souriais à l’autre blonde avant d’ajouter.
« Merci de l’avoir aidé à descendre. Maintenant vous pouvez disposer. »
Moi un goujat ? Totalement. Même Hyde pour une fois était en total accord avec moi. Nous étions sur la même longueur d’onde pour une fois. Je souriais aux deux femmes attendant les baffes. Je les méritais mais peut être que je les avais soufflé qui sait.
Tous les mêmes : des affamés capables de sauter sur tout ce qui bouge. C’est toi qui as choisi de travailler ici. Je sais, et je ne regrette rien. J’aime être admirée et les voir baver. Tant qu’on ne me touche pas, je m’en fiche du reste. Et je sais tu éprouves un certain plaisir à les envoyer dans les roses. Tout à fait ! Oui, j’aimais décider de la tournure de a situation. C’était moi qui choisissais d’accepter les invitations ou non. Et leur mine déconfite me faisait toujours jubiler. Cependant, cette fois, je ne vis aucune trace de déception chez mon interlocuteur. Tant pis, je ferais un vrai déçu plus tard. Il y en aurait bien un autre qui allait tenter sa chance. Chaque soir, plusieurs jeunes et moins jeunes –il fallait l’avouer) essayaient de discuter. Dans de rares cas, j’acceptais. Mais aujourd’hui, je n’étais pas d’humeur et l’inconnu manquait cruellement d’originalité. La tentative de tête à tête balayée, je retournais dans ma loge afin de m’étirer comme prévu et de m’habiller. Il aurait été dommage d’attraper froid et de se retrouver dans l’incapacité de danser. C’est sûr que tu n’es pas beaucoup vêtue quand tu danses ici… Tout le monde voit une grande partie notre corps, ce qui se déplait grandement. Je sais. Même si tu sais que ça me dérange, tu continues de le faire ! Et oui… Parce que c’est aussi Mon corps. Tu es horrible des fois ! Nous infliger ça ! Cette humiliation ! Tu exagères… Vis donc avec ton temps et ton monde. Tant de pudeur chez Antonia. La pauvre. Je n’étais vraiment la deuxième personnalité parfaite pour la demoiselle. Mais qu’elle importance ? Les choses étaient ainsi et il fallait vivre avec.
Habillée, j’allais au bar pour prendre un verre et ensuite rentrer. Je n’étais pas du genre à trainer longtemps ici après le spectacle. Une seule consommation et je filais à l’anglaise. Quand j’acceptais un verre de la part de quelqu’un, ça se faisait toujours ailleurs. Au barman, je demandais juste une tequila. Il revint avec ma commande et il me désigna quelqu’un assis un peu plus loin. Il s’agissait de l’homme qui m’avait abordé juste avant.
- Oui ? Et ? - Il m’a demandé de mettre un whisky sur ton compte. - Et tu as accepté ? - Bah oui. - Depuis quand je paye pour les autres ?!
Il se contenta de hausser les épuales.
- Tu… Bref ! N’en parlons plus… Mais plus JA-MAIS tu acceptes ce genre de requête. Je ne paye JA-MAIS rien aux autres. - Ok… Autre chose ? - Un verre d’eau.
Il me regarda surpris, avant de faire ce qui lui était demandé. Je bus la tequila cul sec et pris le verre d’eau pour aller voir celui qui s’était permis de me faire payer sa boisson. Il m’interpella doucement. Reste calme… La ferme. Je n’eus pas le temps de répondre, qu’il salua quelqu’un d’autre de façon très familière. He me retournai et vis madame Kramers. J’étais surprise de voir qu’elle avait un lien avec cet odieux personnage. Un lien plutôt intime de toute évidence. Alors que le jeune homme voulut me faire disparaitre, je lui balançais le contenu de mon verre à la figure, prenant soin de ne pas arroser Neïlina au passge. Bravo… Très mature.
- ça, c’est pour m’avoir fait payer votre verre et pour m’avoir prise pour votre pion.
Crachant ces mots, je remarquai le fin ruban rouge qui liait ma patronne et cet affreux bonhomme. Je levais alors les yeux au ciel, agacée. Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Un ado… Cet homme se comporte comme un ado. De quoi ? Je ne comprends pas.
- Vous ne pouvez pas vous dire clairement que vous vous plaisez mutuellement au lieu de tourner autour du pot ? Vous avez quoi ? Treize ans ? Jouez tous les deux si ça vous fait plaisir, mais laissez-moi en dehors de votre badinage amoureux puéril.
Je tournais les talons et pris le chemin vers la sortie. Qu’ils aillent se bécoter et se sauter dessus dans le bureau de Neïlina, ils iraient mieux après. Non mais franchement.
« C’est un piège Anne et tu fonces droit dedans. » Lâcha la Méduse tandis que je m’avançais droit dans la gueule du loup poussée par un sentiment de jalousie, ma fierté mise à mal par cet homme qui se fichait ouvertement de mes demandes. Derrière lui je lui demandais avec un air ouvertement supérieur quel mot est-ce qu’il faisait ici et ce qu’il n’avait pas compris lors de notre première rencontre qui m’avait poussé à le virer. Arsène était encore à ses côtés et lui balança son verre en pleine figure ce qui me poussa à faire un pas en arrière en me demandant ce qu’il avait bien pu faire pour la mettre dans un tel état d’énervement. De son côté, Walsh m’appela « Bébé » avant de passer son bras autour de ma taille avec un sourire merveilleux sur les lèvres tout en me rapprochant de lui. Retirant son bras de ma taille avec autorité, je répondais acide :
« Ça irait mieux si tu n’étais pas ici »
Vérité ou mensonge ? C’était libre à l’interprétation de chacun, de son côté Médusa sifflotait un air pour me faire comprendre que mes pensées n’étaient que pur pipeau. De mon côté je préférais l’ignorer, elle pouvait bien penser ce qu’elle voulait cet homme ne m’intéressait pas. « C’est pour ça que tu es descendue hein ? Parce que tu n’étais pas jalouse ? » « Ô mais la ferme Médusa » répondais-je silencieusement à ma colocataire spirituelle avant de me concentrer sur les deux protagonistes en face de moi. Ainsi donc il s’était servi d’elle pour me faire descendre de mon bureau. Quel gougeât ! J’allais lui répondre, mais Arsène me devança et ses mots lui valurent un regard de fusillant :
« Je ne te permets pas Arsène. Dois-je te rappeler que tu n’es même pas censée parler aux clients ? Encore un mot comme ça et tu peux dire adieu à ta place. Ne te crois pas irremplaçable tu ne l’es pas ! »
C’était moi qui l’avais nommé au statut d’étoile montante, mais je pouvais toujours la faire redescendre aussi rapidement. Des danseuses talentueuses j’en avais plus d’une, et j’étais toujours en capacité de la surpasser. Je l’avais formé. Je lui avais donné la possibilité de se rebeller tout en lui offrant ma protection et elle, elle se permettait de me parler ainsi ? Arsène s’en alla, mais quelque chose me disait qu’elle allait revenir. De mon côté, je me retournais vers Walsh toujours aussi en colère :
« Bébé ? T’es vraiment détraqué mon pauvre gars ? Et tu me prends pour quoi ? Ton pion, je ne suis le pion de personne et encore moins le tien ! »
Croisant les bras sur ma poitrine après avoir posé mon verre sur le bar :