Depuis que j’avais été guidé dans cet endroit, le Libertease, autant vous dire que même si l’endroit était tenu par Milady et que en un sens je lui en voulais toujours d’avoir aidé mon frère dans son entreprise, elle avait du goût. Autant vous dire que je me sentais comme chez moi dans cet endroit que certains qualifieraient sans doute de dépravés, mais pour ma part je m’en foutais. J’adorais l’ambiance, les sensations… C’était comme si je revivais.
Un endroit parfait pour le démon de la luxure, un endroit pour se ressourcer, capter les énergies et s’enivrer comme jamais. Oublier celle qui me faisait perdre la tête, en plongeant la tête la première dans un univers qui faisait partie de moi, de ma nature profonde. Alors je partageais mon temps entre plusieurs choses : la bibliothèque où je pouvais me concentrer pour me libérer de l’attachement que je ressentais, la « maison » où je pouvais élaborer mes futurs plans, j’essayais de passer un peu de temps avec ma chère Rozen, et le reste je le passais ici. J’en été devenu un habitué, un habitué ne se lassant pas du spectacle visuel, les danseuses étaient fantastiques, surtout une qui avait attiré mon attention dès le début. Cette femme était formidable et empreinte d’une sensualité peu commune…
Je m’installais dans ce qui était devenu mon coin, un endroit où je pouvais aisément voir la scène, mais aussi me saouler (enfin presque), l’énergie était électrique ce soir et j’adorais ça ! Que la fête commence !
Samedi soir, c’était mon soir. Antonia m’avait laissé sa place et j’avais le droit de faire ce que je voulais, même si elle râlait parfois face à ce que je faisais. De toute façon, nous nous étions mise d’accord. Quand je travaillais au Libertease, elle n’avait rien à dire, j’avais un contrat à respecter, et une mission à accomplir. Je devais combler tous les clients de Madame Kramers. J’étais l’une de ses danseuses, alors je devais mon job. Maintenant que les papiers étaient signés et que j’avais mon propre numéro, je devais honorer notre contrat. J’étais plus que satisfaite de notre arrangement. J’étais ravie d’avoir retrouvé la scène, et de défier mon père. Pour l’instant, il ne savait rien de mes petites activités nocturnes, mais je savais qu’un jour il le découvrirait. Ce jour là, il allait pâlir devant l’échec de mon éducation et de mes bonnes mœurs. Le juge Claude Frollo allait voir sa fille chérie danser sensuellement devant des hommes. Et il nous punira comme il se doit… C’est de la folie. Antonia, nous étions d’accord pour que tu cesses tes commentaires quand je travaille.
Je pris plaisir à faire mon numéro de danse. Ça ne faisait que quelques soirs que je dansais seule, que j’avais mon numéro rien qu’à moi. Certaines des autres danseuses étaient vertes de jalousies, mais je m’en moquais bien. J’étais devenue l’étoile du Libertease et j’en étais ravie. Comme toujours, je m’appliquais à danser. Travaillant avec mon cœur et mon âme, ravissant les clients comme il se le devait. Je sentais leur regard admiratif posé sur moi... Ce qui me faisait jubiler de plaisir.
Le numéro terminé, je fis une belle révérence avant de quitter la grande salle pour reprendre mon souffle, je danserais ensuite avec les autres…
fait par Blueberry
Dernière édition par Antonia Arsène Frollo le Dim 21 Jan - 14:54, édité 5 fois
Je buvais tout en attendant le numéro de la nouvelle étoile du Libetease. Milady avait trouvé une véritable perle et à chaque fois que la jeune femme dansait, toutes les personnes présentes la regardait avec envie, plaisir et admiration. Elle était vraiment sublime et je ne me lassais pas de voir son numéro. Il était doux, sensuel et très abouti. Je n’avais vraiment rien à dire, grâce à ce numéro, j’étais certain que Milady avait fait un très bon choix commercial, il y avait beaucoup de monde ce soir, pour y assister.
La belle termina sa danse, salua le public avant de revenir avec les autres danseuses avec elle, pourtant je ne voyais qu’elle, et je ne devais pas être le seul d’ailleurs. Ce soir, je décidais de changer un peu mes habitudes, pour une fois j’allais faire savoir à la jeune femme que son numéro m’avait plu, libre à elle de faire ce qu’elle voulait de mon avis, mais j’avais envie, alors… je le faisais.
« Comme par magie », un bouquet de rose rouges avec une collerette blanche et un petit mot rejoint les coulisses. Attendant la charmante demoiselle, pendant que moi, c’était un nouveau verre qui m’attendais. Je soupirais, franchement, ce soir, j’avais envie de m’amuser un peu, pourtant personne ne semblait d’attaque pour me faire plaisir...
Petit mot d’Abso:
Votre numéro était charmant, comme toujours. A votre magnifique réussite ce soir…
J’avais donné tout mon cœur dans mon numéro, et je m’appliquais dans les numéros collectifs. Toujours souriantes malgré l’atmosphère parfois pesante entre les danseuses. Rares étaient celles qui m’appréciaient, mon caractère colérique, ambitieux et parfois prétentieux n’était pas un cadeau pour les autres. Mais j’étais comme ça depuis toujours. Mon père était le juge Claude Frollo, et à Camelot, je savais faire valoir mon nom pour obtenir ce que je voulais. Je me servais de sa réputation pour avoir tout ce que je désirais. Et au Libertease, je me servais de mon talent pour être la plus regardée et avoir mon numéro.
Je rangeais tranquillement mes affaires à la fin de la soirée… Au plutôt au début du matin. Ignorant les regards jaloux de mes collègues avant d’aller m’habiller pour rentrer. Je trouvais alors un sublime bouquet de rose avec un charmant petit mot. De jolis compliments, et une signature bien mystérieuse. Souriant, je pris les fleurs avec moi, m’habillais dans les vestiaires avant de sortir tout en regardant les jolies rouges, me demandant qui avait pu me faire un si beau cadeau. Qui que ce soit, tu t’en fiches, parce qu’Hoffmann nous cherche. Pour l’instant il n’est pas là, et je veux juste dire merci.
Mais comment savoir qui avait laissé ce présent ? Avant de quitter la salle, je regardais qui il restait… Il n’y avait qu’un homme encore présent. Je vins alors à sa rencontre. Il était plutôt séduisant. Mais fraichement arrivée, je ne savais pas qui il était.
- Bonsoir… Ou plutôt bonjour. Hm… Je voulais savoir si vous aviez vu qui avait posé ses fleurs dans les coulisses ? Demandai-je avec le plus charmant de mes sourires.
fait par Blueberry
Dernière édition par Antonia Arsène Frollo le Ven 29 Déc - 0:01, édité 1 fois
La soirée se poursuivait tranquillement au rythme des verres et des numéros des danseuses, pourtant aucune ce soir n’égalait l’étoile montante du Libertease. Quel dommage… Heureusement qu’elle donnait son maximum lors des numéros de groupe, sinon je me serais très vite ennuyé… Aujourd’hui j’étais accompagné de Solitude, Envie (comme d’habitude) et Soupire, ces trois là semblaient prendre un malin plaisir à me coller aux chaussures.
Après quelques bouteilles, je commençais enfin à me sentir un peu mieux, plus...libre… plus moi. Se retrouver de temps en temps faisait le plus grand des biens ! M’enfin, la soirée touchait à sa fin, j’allais au bar pour régler ma note mais aussi discuter un instant avec les barmaids. Alors que je m’apprêtais à quitter les lieux à la recherche d’une distraction, la plus douce des surprises vint me voir. La sublime danseuse me rejoint avant de me saluer et de me demander si j’avais vu qui avait posé les fleurs dans les coulisses… Je lui offris un sourire charmeur avant de répondre à son interrogation : « Bonjour Mademoiselle… », je lui fis une petite révérence avant de répondre enfin à sa question, « Vous avez la personne sous les yeux. Vous étiez fantastique ce soir. », lui dis-je alors, plutôt content de terminer la soirée sur une conversation avec une aussi jolie jeune femme… terminer la soirée ? Quel dommage de rentrer alors que nous venions d’établir le contact… « Que diriez-vous de m’accompagner pour un petit déjeuner ? », lui demandais-je. Après tout, nous devions sortir, et en fait j’avais un peu faim, peut-être qu’elle aussi, après tout, elle venait de finir de travailler…
Une fois bien habillée, je pris la sortie des coulisses pour sortir par la grande porte afin de retrouver celui ou celle qui m’avait laissé un sublime bouquet de roses. J’avais envie de dire merci, malgré les remontrances d’Antonia qui sentait bien que je voulais bien plus que dire merci. J’avais envie de jouer de mes charmes, voir si je pouvais être autant appréciée ici que dans le monde des contes. Bien sûr, je pensais à Hoffmann, mais il n’était pas là. Si Antonia ne voulait connaitre qu’un seul homme, c’était son choix pas le mien. Je n’avais jamais pensé à aller très loin, juste charmer un peu. Séduire et m’amuser.
En sortant, je remarquais qu’il ne restait qu’un seul homme. Plutôt charmant, je devais l’avouer. Il savait peut-être qui m’avait fait ce joli cadeau ? J’allais rapidement en avoir le cœur net puisque je vins lui poser directement la question. Je n’étais pas du genre à faire des détours, j’allais toujours droit au but. Il me retourna mes salutations avant de répondre que c’était lui qui avait laissé les fleurs.
- Eh bien, je vous remercie du fond du cœur… Les roses sont sublimes. Et je suis contente que le spectacle vous ait plu.
Il était vrai qu’il était plutôt bel homme. Un peu vieux pour toi, non ? C’est très fin Antonia… Bravo. Sa question était plutôt surprenante, s’il avait passé sa soirée ici, l’heure n’était pas au petit déjeuner, mais sommeil… Et à onze heures, ce corps est de nouveau le mien… Je sais… Il fait à peine jour dehors… J’ai encore quelques heures pour moi, alors fiche-moi la paix.
- Avec plaisir… J’avoue avoir faim après avoir dansé toute la soirée… Mais si je pique du nez, ça sera de votre faute. Répliquai-je avec un sourire amusé et séducteur.
Nous verrions si cet inconnu saurait me tenir éveillée…
Qu’est-ce que j’espérais d’une rencontre avec la magnifique danseuse du Libertease ? Pas grand-chose, tromper mon ennui en passant un délicieux moment avec une charmante jeune femme… Ne plus penser à elle..., je fis rapidement taire cette pensée, tandis que la séduisante brune me remerciait pour mon cadeau, apparemment il lui avait fait plaisir et c’était bien le but. « Et moi je suis content que ces quelques roses vous ait charmées... », lui dis-je alors de façon assez sincère.
Puis sur un coup de tête et aussi parce que j’avais faim, je lui proposais de m’accompagner pour déjeuner, après tout, qu’importe l’heure si j’envie y est et puis, la jeune femme avait travaillé toute la soirée donc… il y avait une chose que je puisse profiter de sa compagnie un peu plus longtemps… La réplique de la jeune femme me fit sourire, elle n’avait pas qu’une belle plastique, non, elle avait également du répondant et cela m’amusait… « Je ferai tout pour vous maintenir éveillée alors... », lui dis-je à la fois séducteur et avec un ton plein de promesses… Puis une fois à l’extérieur du club, je lui révélais tout de même mon identité (plus pratique pour discuter, non?) « Vous pouvez m’appeler Absolem si vous le désirez… puis-je connaître votre véritable nom, mon Ange ? »
Il était dans ma nature de jouer, de charmer, de plaire. Je voulais être regardée, admirée. Je voulais fasciner les autres, montrer que j’étais unique dans mon genre. C’était parfois difficile de me montrer telle que j’étais à cause de ma chère sœur qui essayait de me remettre dans le droit chemin, mais je n’étais pas comme elle. Je n’écoutais pas ce qu’on me disait, et je prenais un malin plaisir à contredire les autres, à braver les interdit. Je n’étais pas la petite fille obéissante qu’était Antonia. Non, en effet, tu n’es pas moi… Tu devrais faire attention. Attention à quoi ? A mourir d’ennui comme toi ? Ne t’inquiète pas pour ça, je compte bien m’amuser un peu. Quelle rabat joie…
Quelqu’un m’avait offert des fleurs et je souhaitais le remercier. Il m’invitait pour le petit déjeuner, j’avais faim, alors j’acceptais. Mes choix me semblaient logiques et tout à fait innocents. Surtout qu’on me promettait de me tenir éveiller, ce qui me permettrait de profiter plus longuement du corps d’Antonia. Si j’étais rentrée, je me serais mise au lit, et au réveil, ça aurait été elle qui aurait le contrôle du corps. Je sortis du Libertease en compagnie du jeune homme qui se présenta. Il avait un prénom tout à fait orginale.
- Je suis ravie de vous avoir rencontré, Absolem. « Mon ange », sachez que je ne suis l’ange de personne… Et mon véritable nom est Arsène.
Loin d’être un ange, j’étais en plus de ça, trop indépendante pour permettre à quelqu’un d’utiliser un déterminant possessif pour me désigner. L’Ange peut-être, son ange, jamais. Même s’il était d’agréable compagnie.
- Savez-vous où nous pouvons manger un bon petit déjeuner ? Demandai-je avec un joli sourire.
Il fallait calmer les hostilités sur les petits détails, alors autant passer au choix du lieu où nous allions.
J’avais envie de jouer, de me perdre comme avant, ne plus rien penser, juste pendant un court instant être moi à nouveau. La demoiselle était une distraction parfaite et elle semblait réceptive à mon invitation et peut-être un peu à mon charme, bien que je ne poussais pas le vice. Tant mieux, je ne voulais pas quelqu’un de facilement manipulable, non, je voulais un peu de challenge, et apparemment, j’avais en avoir…
La piquante Arsène me reprit sur le surnom mais également sur le pronom possessif. Je lui souris simplement lui montrant que j’avais compris et que ‘normalement’ ça ne se reproduirait pas, je n’avais pas envie de me prendre la tête avec la demoiselle, j’avais assez de soucis comme cela… « Enchanté de vous rencontrer Arsène... », lui dis-je alors poliment, je trouvais son prénom plutôt masculin, mais qui étais-je pour juger des prénoms des autres… Il semblait différent des autres, un peu comme la jeune femme, comme quoi, il lui sied bien.
Alors que nous étions à l’extérieur, Arsène me demanda où nous pouvions manger un bon petit déjeuner. J’avais plusieurs options, qui s’offraient à moi, mais dans le doute j’optais pour quelque chose de plus « normal », « Que diriez-vous d’aller chez quelques viennoiseries à la pâtisserie de Miss Dunkey puis de prendre place chez Granny’s ou chez moi si vous le désirez... », lui proposais-je, dans les deux cas, nous pourrions boire quelque chose de chaud… L’un ou l’autre me convenais, je n’étais pas difficile (pour une fois), puis j’ajoutais : « A moins que vous ayez une autre idée en tête... », je lui souris, piquant de curiosité.
Politesses échangées, présentations faites, il fallait maintenant choisir un endroit où aller. Il fallait trouver un lieu où j’étais à peu près sûre de ne pas tomber sur mon père. S’il me voyait, il risquait de me ramener de force à la maison, et ce, en m’attrapant par les cheveux. Non, nous ne nous entendions pas très bien tous les deux. Il avait toujours eu une préférence pour sa douce et docile Antonia. Les choses étaient ainsi, il aimait tout contrôler et moi j’étais incontrôlable. J’étais tout ce qui le rendait furieux.
Absolem proposa d’aller chercher des viennoiseries chez mademoiselle Dunkey pour ensuite nous rendre ailleurs pour manger. La seconde option qu’il proposait était plus attrayante et plus rassurante dans un sens. Chez Granny’s, le juge pouvait passer à tout moment, et il fallait l’éviter. Sinon, il mettrait rapidement fin à cette rencontre.
- D’accord pour la pâtisserie, et je préférerais aller chez vous… Pour être honnête, il y a quelqu’un que j’aimerais ne pas croiser… Et il pourrait très bien passé chez Granny’s.
Parfois, je savais faire preuve d’honnêteté. Je disais la vérité. C’est si rare… Toujours à mettre son grain de selle partout celle-la.
- Je ne connais pas encore très bien la ville… Alors non, je n’ai pas d’autre idée et je serai ravie de vous suivre à Storybrooke pour en apprendre un peu plus sur ces lieux.
Et sur vous aussi.
fait par Blueberry
Dernière édition par Antonia Arsène Frollo le Ven 29 Déc - 15:03, édité 1 fois