Être professeur n’était pas une mince affaire tous les jours, surtout en étant mère également. J’admirais beaucoup Mary-Margaret, elle était mon modèle et mon amie. J’avais donné des cours de chant à des élèves de l’école primaire, il y avait de beaux potentiels parmi eux, dont évidemment ma fille, Melody. Et je devais préparer un cours sur les fonds marins, un sujet que je maîtrisais à la perfection, mais je devais me rappeler qu’il ne fallait pas parler des tritons et des sirènes, ni du royaume où j’avais vu le jour. Seulement de la faune et de la flore aquatique. J’avais décidé de me rendre au Granny’s. Un petit goûter me ferait le plus grand bien, j’étais tombée amoureuse des scones à la myrtille et ce depuis ma toute première arrivée à Storybrooke. Nous n’avions pas ce genre de pâtisserie sous l’océan, et si parfois j’essayais de reproduire des plats à base d’algue pour que ma fille connaisse un peu les mets de ses origines, je devais reconnaître que les humains avaient une infinité de possibilités et cela m’enchantait.
J’arrivais donc au Granny’s avec toutes mes petites affaires et fus enchantée de constater que Ruby travaillait ce jour-là. Elle était toujours si belle, j’aimais beaucoup son style. Je n’avais pas encore réellement trouvé le mien, mais j’aimais ses mèches rouges qui me rappelait la couleur de mes cheveux lorsque j’étais sous l’eau. Je m’installai donc dans un box en lui faisant un petit « coucou » de la main, tout sourire. Je regardais brièvement la carte, car parfois il y avait des nouveautés, mais je savais que ma gourmandise me ferait commander le fameux scone à la myrtille qui me faisait tant saliver. S’il n’y en avait plus, ce serait probablement un muffin aux framboises… ou au chocolat. Aaah difficile de se décider. Je vis alors la belle serveuse approcher.
- Salut Ruby ! Comme tu es belle ! Comment vas-tu aujourd’hui ?
J’étais si contente de la voir. Il fallait dire qu’elle avait dû rester à Storybrooke quand j’étais partie dans la Forêt Enchantée avec mon mari pour suivre Regina. Je ne savais même pas si je lui avais dit que nous avions eu une fille. Ma grossesse n’en était qu’à ses débuts quand nous avons quitté la petite ville secrète du Maine, et je n’en avais pas encore avisé beaucoup de monde.
- Ta grand-mère est là aujourd’hui ? demandai-je, curieuse.