Isaac devait bien commencer par quelque chose, et la première chose fut de faire un tour en ville, histoire de poser quelques questions aux habitants, tout en restant discret. Il avait déjà perdu trop temps. Dix ans. Il ne savait pas ce qui avait pu se passer entre temps, et vu la situation qu'il avait quitté, il ne pouvait qu'être inquiet. Ilan était de mauvaise humeur. En même temps, il l'avait tiré à travers le pays sans demander plus son avis, mais il ne pouvait pas laisser son fils derrière. Il ne savait pas ce qu'il ferait ensuite. Retourner chez eux ? Rester dans ce monde ? Une chose à la fois, et le principal était qu'ils seraient réunit.
Il avait fait une sorte de portrait robot avec l'image du souvenir qu'il avait de Noa. Une sorte de dessin qu'il avait fait en utilisant la magie et les images qu'il avait d'elle. Une feuille blanche, de la concentration, quelques gouttes de potion. Rien de plus. En ouvrant les yeux, il découvrit le portrait de Noa qu'il avait gardé en mémoire. La jeune femme aux longs cheveux blonds et surtout son sourire si communicatif qui l'avait fait craqué. Sa joie de vivre se voyait sur cette image. Elle avait été sa lumière à l'époque et jamais il n'aurait pensé éprouver de nouvelle ce sentiment. A sa vue, son cœur se serra. Il espérait terriblement la retrouver. Mais il voyait en cette ville un espoir qu'il avait perdu depuis longtemps.
Il prit la feuille qu'il roula précautionneusement, avant d'enfiler une veste et de sortir. Il se dirigea vers l'endroit qui concentrait le plus de monde. Une sorte de petit café en centre ville. Le Granny's Dinner. Quelques minutes plus tard, il entra dans le lieu et se dirigea d'abord vers le comptoir. Certaines personnes le regardaient avec insistance. Après tout, il était un étranger dans une petite ville, rien de bien étonnant.
Il se commanda un café, avant de jeter sortir sa feuille et la montrer à la femme qui était derrière le comptoir. " Est-ce que vous connaissez cette personne. " La réponse était négative. Il soupira avant de commencer à se diriger vers une autre personne, et poser la même question. La réponse fut négative aussi. On voyait ses épaules s'affaisser et une déception se dessiner sur son visage à chaque fois qu'on lui disait non. Il vit alors une jeune femme assise sur une banquette, il s'approcha d'elle. Il lui montra le portrait et lui demanda à nouveau:
" Bonjour. Excusez-moi. Je cherche cette personne, est-ce que vous l'auriez vu ? Elle s'appelle Noa. "
Il ajouta un petit sourire, histoire de ne pas être trop insistant avec ses questions. Surtout qu'il était un étranger ici et qu'on le regardait déjà de travers. Il entendit la serveuse qui lui dit que sa commande était prête.
J’avais chercher David à travers la ville comme jamais. Il n’était plus là. Il avait disparu sans même que je ne comprenne pourquoi. Était-il blessé? Était-il vivant? Je sentais au fond de mon coeur qu’il était encore de ce monde mais pas dans CE monde probablement. Nous partagions le même cœur et donc, je savais que le sien battait encore même si c’était faiblement. J’avais passé plusieurs jours à éviter les autres. Je n’osais pas révéler ce lourd secret qu’était la disparition de mon mari. Il me manquait atrocement comme si une partie de moi avait disparu à nouveau.
Je sentais mon ventre gronder alors que je marchais dans le port de la ville. Depuis quand est-ce que je n’avais pas mangé un véritable repas? Je n’en avais absolument aucune idée. Mains dans les poches, je me rendais à l’endroit tout indiqué pour avoir un peu de réconfort : le Granny’s Dinner. Ruby m’acceuillait avec chaleur comme à chaque fois et je rendais une accolade bien sentit à mon amie. Elle me demandait si j’allais bien et je lui répondais en hochant la tête avec mon sourire préfabriqué en usine de Blanche-Neige. J’avais espoir de retrouver mon homme, mais je sentais un peu la déprime m’envahir doucement.
Je commandais un sandwich à la dinde avec une salade et un chocolat chaud extra cannelle et crème fouetté. Je buvais tranquillement ma tasse de liquide chaud en attendant mon repas. Le calme était de retour en ville et c’était tant mieux. Regina avait repris ses quartiers et je savais que Hades devait sans doute encore cuvé en prison. Je ne m’étais pas mêlé de grand-chose après le discours de Regina lors de la reprise de Storybrooke. J’avais été K.O. après le premier combat. J’avais lamentablement échoué à aider ma belle-mère et j’avais une certaine honte qui pesait sur moi à ce niveau.
J’entendais la cloche de la porte d’entrée du dîner tinter et je levais les yeux pour regarder par réflexe. Un homme que je n’avais jamais vu avait fait son entré dans le petit restaurant. Il avait passé commande avant de questionner les gens autour. Je ne portais pas vraiment attention car je lisais le journal en attendant toujours mon sandwich. J’avais la tasse fumante dans mes mains lorsqu’il arrivait près de moi pour me montrer une feuille avec une superbe femme dessus.
- Oh vous ne me dérangez pas. Vous permettez que je regarde plus attentivement?
Je prenais doucement le papier après avoir posé ma tasse avec délicatesse dans sa soucoupe. Son visage m’était malheureusement inconnu. Je lançais un regard désolé à l’homme.
- Je suis navré, mais je ne reconnais pas le visage de cette femme. Elle a disparu elle aussi? Elle doit vous être précieuse. Oh je cherche quelqu’un moi aussi attendez …
Sans comprendre pourquoi, je sortais une photo de David de mon sac à main et la tendais à l’homme. Je gardais mon sourire malgré tout. - Je cherche mon mari David … Vous l’auriez peut-être croisé? Votre visage ne m’est pas familier et pourtant je croyais connaître tous les habitants de la ville. Je suis Mary Margaret Blanchard ou Blanche-Neige si vous préférez.
Isaac avait tendu le portrait à la jeune femme qui semblait plus attentive que d'autres sur sa recherche. Elle prit la feuille délicatement dans ses mains et l'observa un instant avant de lui donner malheureusement une réponse négative. Visiblement, il n'était pas le seul à chercher quelqu'un. Isaac soupira longuement en récupérant sa feuille. Puis elle lui donna une photo d'un homme. Isaac la prit et posa son regard longuement dessus.
Il ne connaissait pas son visage. Il ne l'avait jamais croisé. L'air soucieux, les sourcils froncés, il répondit également négativement:
" Je suis vraiment désolé... Je ne l'ai pas vu... Oui... Elle est très importante pour moi. Disons que... On a été séparé trop tôt et j'espérais pouvoir la retrouver ici. "
Il lui rendit la photo. Oui, la venue d'Isaac dans le coin soulevait pas mal de questions. Elle se présenta alors donnant sa double identité. Isaac avait compris que quelque chose de très important s'était passé ici pour qu'une ville entière regroupant plusieurs personnes de son monde se retrouve coincé avec une nouvelle identité.
Aillant passé beaucoup de temps dans le monde réel, il avait aussi vite appris que leurs histoires étaient racontés dans ce lieu. C'est comme cela qu'il compris qu'il faisait parti déjà de plusieurs histoires. Comme il n'en fallut pas plus pour connaitre qui était Blanche Neige. Il eut un sourire amical et tendit sa main.
" Oui, je vous connais. Enfin... Le conte... Vous savez... " Il fit une légère pause et repris: " Je m'appelle Isaac Wish et j'ai une histoire un peu spéciale, c'est normal que vous ne me connaissez pas. Disons que je n'ai pas fait parti de tout ce remue ménage. Je suis arrivé après... J'ai senti la magie apparaître dans ce monde et elle venait de cet endroit. J'ai juste eu à suivre sa trace. Et pour tout vous dire, je suis originaire d'Agrabah mais j'ai vécu à New-York durant ces 10 dernières années. "
Ruby lui annonça que son café était servi. Il tourna un regard vers la serveuse et fit un signe de tête avant de demander poliment à Mary Margaret:
" Je peux me permettre de m'asseoir avec vous ? A vrai dire, je n'ai pas encore pris le temps de discuter avec les gens de StoryBrooke depuis que je suis arrivé ici. Et je peux aussi peut être vous aider à retrouver votre mari ? "
Il alla chercher son café avant de revenir à la table de la jeune femme brune et de s'y asseoir.
L’homme en face de moi ne semblait pas surpris par mon identité. Il avait sans aucun doute croisé d’autres personnages de conte dans les environs. Nous étions plus que nombreux dans cette ville à avoir été pris dans la malédiction de Regina. Je gardais mon sourire en l’écoutant me divulguer son identité. Il était fort sympathique et dégageait quelque chose de bienveillant. Bon … j’avais la fâcheuse tendance à faire confiance beaucoup trop rapidement, mais je sentais que je pouvais discuter avec lui sans aucune crainte.
- New York ? Je crois qu’Emma y vivait si ma mémoire est bonne. Je devrais reconfirmer avec elle, nous avons passé si peu de temps ensemble depuis qu’elle … enfin…
Il me proposait de se joindre à moi dans ce petit repas bien ordinaire. Étrangement, cette proposition me soulageait. Je me sentais excessivement seule dans mes recherches pour retrouver mon mari et sans doute qu’à deux, nous pourrions nous soutenir et nous aider. J’avais espoir qu’à deux nous pourrions obtenir chacun notre fin heureuse.
-J’accepte avec un immense plaisir monsieur Wish. Un peu de solidarité après cette guerre nous fera le plus grand bien je crois. J’ai un grand espoir que nous retrouverons ceux que nous cherchons. Vous m’aider à retrouver mon David et moi je vous aide pour retrouver votre Noa. Elle semble être très importante pour vous. Vous devez grandement l’aimé d’un amour sincère pour la chercher ainsi. Je vous comprends parfaitement. Je sais ce que c’est que de perdre quelqu’un trop ou encore se la faire arracher par le destin.
Je repensais à la naissance d’Emma. J’avais tellement souffert de la perte de ma fille. Par chance, j’avais pu la retrouver, mais quand même. Je n’avais pas profité de toutes ses jeunes années. Je n’avais pas assisté à son premier rire, son premier sourire, ses premiers pas et ses premiers mots. Je n’étais pas là pour la rassurer après son premier baiser ou encore sa première peine d’amour. Mon regard se remplissait de tristesse mais je chassais avec mon sourire à toute épreuve. Je ne devais pas penser à ça maintenant sinon j’allais clairement craquer sous le poids du désespoir et David avait besoin que je garde foi.
- Comment trouvez-vous la ville ? Elle a un peu changé avec Hades comme maire … Disons qu’il est plutôt particulier et plutôt … En fait, je ne trouve pas les bons mots. Il a l’air d’un petit animal agressif par le coup du destin. Il fait les mauvais choix car il ne voit pas d’autres options. J’ignore son histoire mais une chose est certaine … Il a beaucoup de colère en lui, mais nous méritons tous une fin heureuse. Même ceux qui font des choix douteux.
Notre homme s'était invité à la table de Mary Margaret. Après tout, ils avaient autant besoin l'un de l'autre d'un soutien. Isaac remarqua que la jeune femme parla d'une personne, mais qu'elle passa rapidement à autre chose. Il s'installa face à Mary Margaret, et posa sa tasse devant lui. Malgré le sourire qu'elle arborait, Isaac la sentait très triste.
Il porta sa tasse à ses lèvres, bu une longue gorgée du liquide chaud avant de répondre à la brunette:
" Vous pouvez m'appeler Isaac. J'ai jamais été ce genre de gars qu'on appelle Monsieur. Je ferai ce que je peux pour vous aider. Même si je reste un peu perdu encore sur ce qu'il se passe à StoryBrooke. " Il laissa un temps avant d'ajouter. " Emma ? Elle semble être importante pour vous aussi. J'ai l'impression qu'il vous est arrivé pas mal de choses compliqués dernièrement. J'ai... bien compris qu'ici c'était un peu mouvementé. Même si jusqu'à présent, je suis resté à l'écart. "
Vu qu'il était assit, il leva une main vers la serveuse pour lui commander un repas. Le plat du jour suffirait. Il continua d'écouter Mary Margaret parler de la ville et ce qu'il s'y passait. Isaac avait suivit celà avec distance. Il ne voulait pas se mêler d'une nouvelle guerre, il avait déjà vécu assez de confrontation comme celà. Dans un sens, on pouvait se dire que c'était assez égoïste de sa part, mais il avait aussi son fils dans l'histoire, et il ne pouvait pas se permettre de le mettre en danger. Bien qu'il savait qu'il y avait certain danger qu'on ne pouvait éviter.
" Oui... J'ai vu... Je n'ai pas participé. J'avais d'autres choses en tête et comme je ne savais pas ce qu'il se passait ici, j'ai préféré ne pas intervenir. Et puis, j'ai mon fils, je n'avais pas envie de le mettre en danger non plus. "
Il fut pensif quand elle parla d'Hadès et des choix qu'il avait fait. La question du bien et du mal, ca n'était pas si évident de se positionner.
" J'en ai vu passer des types comme lui. Ils veulent se prouver quelque chose. Ils ne savent pas s'arrêter quand il le faut. Ils ont toujours besoin de plus. Mais le vide qu'ils ont à l'intérieur, ils ne le remplissent jamais au final. " Ruby vint déposer son repas. Il la remercia. C'était un simple Cheeseburger accompagné de frites. Il reprit: " J'avoue que je peux comprendre qu'on puisse être en colère pour plusieurs raisons. J'ai pu l'être moi aussi. J'ai joué de pas mal de personnes, en pensant qu'en vouloir plus était ce qui allait changer ma condition. Et puis... j'ai rencontré la mère de mon fils. Et les choses ont radicalement changé. Mon but n'était plus le même. Mais malheureusement... " Son regard se perdit un long moment avant de reprendre: " Je n'ai pas eu la fin heureuse que j'espérais à ce moment-là. "
Oui, Shani était morte en mettant Ilan au monde. Les choses auraient pu se passer autrement s'ils n'avaient pas dû fuir la colère du père de celle-ci. Elle aurait pu accoucher sereinement au palais. Au lieu de cela, ils avaient dû faire avec les moyens du bord en pleins désert.
" Mais il ne faut jamais perdre espoir. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Elle peut nous réserver de belles surprises. "
Il parlait d’espoir comme j’avais rarement entendu une personne en parler. Je lui faisait un sourire plus que sincère. Finalement, j’avais fait une belle rencontre en cette journée au début difficile. Il semblait bon et bienveillant. J’espérais ne pas me tromper sur ce point. Je prenais une gorgée de chocolat chaud bien fumante en fermant les yeux quelques secondes. Cet homme ne semblait pas avoir eu une vie facile à ce que je pouvais entendre. Le pauvre semblait avoir tout perdu et je ne connaissais que trop bien cette sensation de perdre tous ce qui nous est cher.
- Je ne suis pas du genre à perdre espoir facilement. En fait, l’espoir est pratiquement ma marque de commerce si je peux le dire ainsi. Ma belle-mère trouve ça bien agaçant mais au final c’est l’espoir qui nous pousse toujours plus loin dans nos combats.
J’ouvrais doucement les yeux pour le regarder et je regardais autour de moi. Les fêtes avaient été un carnage et les décorations étaient déjà retirées pratiquement dans leur totalité. - Vous semblez avoir une histoire personnelle aussi houleuse que la mienne. Je ne peux qu’être empathique à votre égard. Je ne connais que trop bien moi-même la perte des êtres qui nous sont chers. À commencer par ma défunte mère, mon père, ma fille et maintenant mon mari qui a disparu. Cette malédiction lancée par la méchante reine à vraiment fait du tords à tous ceux que vous voyez dans cette ville. Je ne lui en tiens plus rigueur. Elle a changé et c’est pour le mieux. Je crois que sa rencontre avec Robin et la venue de ses enfants ont amené quelque chose de bien chez cette femme.
J’étais optimiste comme toujours. Je prenais une bouchée de mon repas en réfléchissant. - Vous avez un endroit où vivre? Les chambres sont une chose rares en ville depuis que la population a augmenté. Au besoin, sachez que ma porte vous est ouverte. Je n’ai pas une grande maison comme celle de Regina, mais j’ai un canapé-lit qu’utilise parfois mon petit fils.
Je me figeais en pensant à Henry. Cela faisait un sacré moment que je n’avais pas croisé mon petit-fils en dehors de toute cette pagaille. J’espérais qu’il était heureux et surtout qu’il allait bien. L’envie me prenait de vouloir le serrer dans mes bras. J’essuyais le coin interne de mon œil. Cette larme avait failli fuir comme une vulgaire voleuse de grand chemin qui part à la course.
Il eut un sourire triste en l'écoutant. Elle semblait avoir beaucoup souffert et elle était de ces personnes qui méritaient tout le bonheur du monde. S'il avait pu réaliser son souhait, il l'aurait fait à cet instant. Mais la situation était bien plus complexe que ça... Et tout ne pouvait malheureusement pas se résoudre avec la magie. Oui, il parlait d'espoir, mais ce ne fut pas toujours le cas.
" Vous avez bien raison. Même si j'avoue que l'espoir n'a pas été mon fort pendant une très longue période. J'ai été un Génie après tout, et ca n'était pas quelque chose de voulu. J'aurai préféré vivre une belle plutôt que milles dans une solitude qui m'a rongé. " Il but une gorgée de son café avant de reprendre en posant sa tasse. " Mais même au bout de tout ce temps, il y a des choses qui vous sont destinés et vous reviennes. J'ai retrouvé mon fils que je ne pensais jamais revoir. Mon seul regret est de ne pas avoir été là pour le voir grandir jusqu'à ses 12 ans. Mais parfois, on a pas le choix, on doit faire des sacrifices pour sauver ceux qu'on aime. Je ne regrette pas ce que j'ai fait, car au final... Je n'avais pas trop le choix. "
Non, à ce moment précis, il n'avait pas le choix. Pharaon allait tuer Ilan s'il l'avait gardé. Avoir un sang impur dans la lignée de la royauté était une hérésie. Isaac étant fils d'esclave. Plus la mort de sa fille, la princesse durant l'accouchement, l'avait fait totalement disjoncté. Isaac avait attendu son exécution, et il eut un châtiment pire que la mort. Mais aujourd'hui, il était encore là et il avait réussit à retrouver Ilan. Et même après 10 000 ans... Mais visiblement entre les mondes, le temps n'avait pas le même impact et encore moins au Pays Imaginaire. Comme quoi le destin pouvait vous jouer de merveilleuses surprises.
Il ne pouvait donc que comprendre le tourment de Blanche. Il l'écoutait avec intérêt, toujours un sourire triste en compatissant. Il finit par poser une main sur son avant bras et lui dit de la manière la plus sincère possible:
" Je suis vraiment désolé pour vous... Et vous êtes une personne remarquable. Si je peux faire quoi que ce soit, je serai là." Elle avait aussi parlé de Régina et ce qu'elle avait fait. Madame le Maire s'était visiblement repenti. " Il faut savoir pardonner mais aussi se protéger. Mais je sais qu'on peut changer. J'avoue ne pas avoir été tout le temps dans les clous. Mais après plusieurs décennies de haut et de bas, il fallait bien que je passe par des chemins plus obscurs. J'avoue avoir été avide et cupide, il y a bien longtemps. Toujours chercher plus haut et la gloire. Mais celà ne vous aide pas à combler votre solitude. "
Ruby lui apporta alors le repas qu'il avait commandé. Il la remercia, la laissant poser son plat devant lui, retirant sa main par la même occasion du bras de Blanche. Elle lui demanda s'il avait un endroit où loger. Isaac répondit tout en posa une serviette sur ses genoux.
" J'ai trouvé un appartement en périphérie avec mon fils. Mais c'est gentil de votre part. "
Il vit qu'elle n'allait vraiment pas bien. Isaac pouvait comprendre sa peine et lui aussi avait envie de tout envoyer bouler en ce moment. Les choses n'étaient pas évidentes. Il laissa planer un léger silence avant de lui dire, histoire de lui changer les idées:
" J'avoue avoir un peu bougé depuis que je suis dans ce monde et vous savez la chose qui m'a le plus marqué ? Ce sont les pyramides. Visiblement ici aussi, il existait des Pharaons mais avec une autre histoire que celle d'Agrabah. "
Il posa ensuite sa main à plat devant elle alors qu'un nuage bleuté sorti de ses doigts. En retirant sa main, un scarabée dorée aux reflets bleutés étaient apparut.
" Le scarabée. Un animal sacré. Symbole de résurrection et la renaissance perpétuelle. La vie est un cycle, il ne faut pas l'oublier. Aujourd'hui ca ne va pas, demain, le monde peut vous offrir la plus belle des découvertes." Il le prit entre deux doigts et le tendit à Mary Margaret. " Tenez, c'est pour vous. Elle vous portera chance. "
L’homme en face de moi avait déjà trouvé un logement. C’était tout à son honneur. Le nombre d’habitants avait augmenté de manière exponentielle depuis quelques semaines. Les choses allaient se corser pour trouver un appartement prochainement. Des immeubles à logement devraient se construire. Regina allait sans doute débloquer les fonds nécessaires ainsi que les emplacements pour les futurs projets. Je lui souriais légèrement après mon rire nerveux. Je me sentais bête comme tout de pleurer pour un oui ou un non. J’écoutais ensuite le discours d’Isaac. Il me parlait des pyramides et des pharaons. J’expliquais cette notion historique à mes élèves durant la période de Noël habituellement avant les grandes vacances durant mes cours d’histoire.
- Oui, elles existent aussi, mais leurs histoires se ternissent depuis tous ces siècles. Les gens oublient et n’y vont que pour faire des photos touristiques. J’aime donner une notion de respect pour l’histoire à mes élèves car elle forge les personnes que nous sommes aujourd’hui. J’ignore exactement où se trouve Agrabah, mais cet endroit doit être absolument magnifique et bien différent que la Forêt Enchantée d’où je viens.
L’homme usait alors de la magie devant moi. Un nuage bleuté et magnifique qui aurait servit à lui seul à m’émerveiller. Lorsqu’il retirait sa main, un magnifique scarabée dorée avec des reflets bleutées se dévoilait à mes yeux. J’ouvrais la bouche sans vraiment la refermer dans un premier temps. La magie n’était pas qui nuisance et souffrance. Elle était aussi merveilleusement belle. Je fermais la bouche en me sentant complètement idiote durant quelques secondes et je l’écoutais avec une attention toute particulière. Il m’offrait le précieux objet. J’étais émue. Un parfait inconnu qui me donnait une chose remplie de sens et qui surtout me redonnait de l’espoir. Je le prenais avec une immense délicatesse pour le regarder avec plus d’attention. Il était plus lourd que je ne l’aurais cru. Les mœurs d’ailleurs nous apprenais parfois de grandes leçons de vie. - Je ne sais comment vous remercier pour ce cadeau Isaac. Il est absolument magnifique et sa signification l’est encore plus. Vous avez bien raison : Demain est un autre jour. Un jour nouveau qui nous permettra de poursuivre nos nombreuses aventures et surtout nos recherches. Soyez certain que je prendrai grand soin du présent que vous venez de m’offrir. Il me souffle une parcelle d’espoir qui me manquait. Nous retrouverons mon mari ainsi que votre belle Noa. J’ai confiance.
Je posais ma main sur la sienne amicalement en souriant quelques secondes avant de la retirer.
- Merci beaucoup. Alors vous aimez le petit repas? Sachez que je fais les meilleurs chocolat chaud de toute cette ville.
Pouvoir parler avec Blanche Neige était rafraîchissant. Elle avait un fond d'une bonté incroyable et elle était telle qu'on pouvait l'imaginer. Si Isaac pouvait la décrire, elle serait comme un petit oiseau perdu actuellement. Ils discutèrent de sujets profonds comme les pyramides de Gizeh. Isaac avait été très intéressé par la différence entre les deux mondes. Comme quoi tout n'était pas si différent en fin de compte. Et il était même persuadé que la magie devait avoir une place importante il y a fort longtemps sur cette planète. Il aimait la curiosité de Mary-Margaret aussi.
" Il ne faut pas oublier que l'histoire forge le présent. C'est tout à fait vrai et qu'importe les mondes. Agrabah... est magnifique et très dangereuse. Il ne pleut pas beaucoup. Elle a un mélange des pays arabes et de l'ancienne Egypte pour vous faire une idée. J'avoue qu'elle me manque. Sentir l'odeur des épices dans le souk, entendre le vendeur ambulant vouloir vous refiler sa camelote. Il y a aussi beaucoup de couleurs chaudes, entre les tissus qui sèches au soleil et les habits colorés des Agrabiens. Les enfants courant pieds nus sur le sol aride. Du soleil tout l'année. Storybrooke peut paraître bien grise, je dois vous l'avouer. " Il fit une légère pause. " Mais comme dans toutes les contrées, il y a des hauts et des bas. Et j'ai grandit durant une époque où l'esclavagisme était une chose courante. "
Et parce qu'il en était un. Il s'est juste refait une renommé et changé de nom. Il n'était pas d'accord sur le fait d'être traité de la sorte. Il offrit alors un scarabée protecteur à la jeune femme. Il la vit alors émerveillé face à sa magie. Isaac était un peu amusé, il eut un sourire pleins de douceur à son égard.
" Oui, il ne faut pas perdre espoir. "
C'est ce qu'il tentait de se dire intérieurement, mais il savait qu'à mettre en pratique, c'était beaucoup moins évident. Isaac commença à manger son plat et elle lui demanda s'il l'aimait. Il avala ce qu'il avait en bouche avant de dire:
" C'est délicieux. " Il reposa un instant sa fourchette, sourire aux lèvres, il continua: " Ha oui ? Il faudra me faire goûter ça alors. Même si je n'en doute pas, vous avez piqué ma curiosité. En cuisine... J'essaye de me débrouiller. Père célibataire, c'est pas tout le temps évident. Même si j'avoue que j'ai appelé plusieurs fois à la rescousse des traiteurs. Si vous voulez, à l'occasion, je pourrai tenter de préparer un plat typique d'Agrabah et vous un chocolat chaud. Ca peut être une idée non ? Ca nous permettra d'établir un plan de recherche en même temps. Et je pourrai vous présenter mon fils Ilan aussi. "
Isaac avait un bon fond, c’était une chose que je pouvais sentir au plus profond de moi. En fait, j’avais la fâcheuse tendance à faire confiance trop rapidement et à voir le bien en tous et chacun. Je lui souriais. Il me redonnait de l’espoir et m’apaisait en quelque sorte. Je sentais que nous allions nous lier d’une belle amitié. Je prenais une bouchée de mon repas, l’appétit semblait me revenir à force de discuter avec lui et c’était une bonne chose. J’avais peu mangé ces derniers temps car j’étais beaucoup trop préoccupée par la disparition de mari et la guerre. J’avais donc perdu quelques kilos, mais rien d’alarmant. Il avait un fils, peut-être avait-il l’âge de mon petit Henry?
- Se serait un véritable plaisir de dîner avec vous et votre fils. Quel âge a-t-il? Mon petit-fils a 12 ans. Il pourrait sans doute se joindre à nous. Cela ferait de la compagnie à votre fils durant le dîner. Il pousse comme de la mauvaise herbe c’est incroyable. Il me semble que c’était hier que je le voyais arriver à l’école avec un sac-à-dos plus gros que lui et maintenant il est un véritable adolescent. Il a toujours le né fourré partout. Il doit sans aucun doute tenir ça de moi.
La situation devait être étrange. Je parlais de Henry et ma fille avait mon âge physiquement. Cette malédiction avait changé un nombre incalculable de chose dans ma vie, mais j’avais enfin fini par l’accepter. J’avais compris que je ne pouvais pas changer le passé et que je pouvais profiter du moment présent avec ceux que j’aimais. Je préférais me concentrer là-dessus plutôt que sur des querelles du passé. Regina avait fait des choix auparavant et désormais les choses étaient différentes. La preuve que toute personne peut changer si elle y met un peu de volonté. Je souriais à Isaac en prenant une gorgée de chocolat chaud qui devenait de plus en plus tiède. À force de parler, j’oubliais mon breuvage.
- J’avouerais cependant que la nourriture de la Forêt Enchantée n’était pas la plus exotique qui soit et j’ai une sainte horreur des pommes. Je suis bien prête à essayer un plat totalement différent. Je ferai aussi des biscuits aux brisures de chocolat. Êtes-vous déjà aller dans la Forêt Enchantée Isaac?
Je parlais souvent trop, c’était bien vrai. J’étais un véritable moulin à paroles lorsque j’étais en confiance avec une personne et l’homme en face de moi allait en faire les frais.
- Ce qui me manque le plus c’est la forêt en elle même avec le calme, le bruit des ruisseaux et des animaux. Sans les hurlements de terreur qu’infligeait la méchante reine bien sur.