Flashback : Un retour très attendu! (Mary Margaret)

Un retour très attendu!

Cette pénible semaine me paraissait longue, très longue malgré la mission que Robin et moi avions à accomplir. Au fil des jours, la colère apportée par la dispute entre Blanche et moi se dissipait doucement dans mon esprit. Ce sentiment laissait lentement place à d'autres, la tristesse d'être séparé de mon épouse adorée en ces termes et une forte inquiétude pour son bien-être. Mon désir de la retrouver était si fort que j'avais du mal à penser à autre chose. Je ne désirais que me réconcilier avec elle. Un flot de questions envahissaient mes pensées. Comment allait-elle de son côté? Avait-elle éprouvé de la difficulté dans la tâche qu'elle voulait accomplir? Était-elle en sécurité à l'heure actuelle?

Alors, rapidement je ne voyais qu'une solution pour soulager ma conscience désemparée, rentrer à Storybrooke afin d'y retrouver mon épouse bien-aimée. Je n'avais pas eu à attendre davantage, car le jour de notre retour arrivait enfin. À mon plus grand bonheur, le passage entre les mondes menant à notre destination désirée s'ouvrait doucement.

Un peu impatient, je regardais les membres de notre petit groupe emprunter le portail nouvellement ouvert avant de moi-même m'y jeter. Une fois de l'autre côté, nous nous retrouvions à nouveau dans ce monde sans magie que nous avons tous appris à apprécier. Je quittais donc, mes camarades afin de me rendre sur les lieux susceptibles de la croiser, mais elle n'y était pas. Elle n'était nulle part, pas même à notre appartement! C'était, évidemment, le premier endroit que j'avais visité. Mais où pouvait-elle bien être en ce moment même... là, la peur m'ensevelissait. La crainte d'un danger l'ayant apporté m'arrivait. L'esprit troublé, je me rendais une fois de plus à notre appartement que nous partagions dans l'espoir de la revoir.

J'ouvrais cette porte d'entrée avec appréhension, et je lâchais un soupir avant de franchir le seuil de l'appartement. Mon regard se baladait dans toute la pièce et à mon plus grand soulagement, elle était là. Le simple fait de la voir allégeait déjà mon inquiétude advenue. Je ne pouvais contenir un petit sourire lorsque mes yeux se posaient sur elle.

- Blanche... lâchai-je en refermant la porte derrière moi avant de m'approcher de ma tendre moitié. Où étais-tu? Je suis rentré, à l'appartement, un peu plus tôt, mais tu n'y étais pas! La joie que m'apportaient ces retrouvailles devait se lire sur mon visage, malgré la légère inquiétude subsistante.

David Nolan a écrit:: Un retour très attendu!

La semaine avait été difficile. J’avais enchaîné un nombre incalculable de bêtises et je commençais à reprendre le dessus. J’avais réussi à voler la baguette pour la donner à Zelena et en échange j’avais reçu la fameuse potion pour mettre Rumple hors d’état de nuire. J’avais longuement regardé la fiole en étant assise dans mon lit. Et si je faisais une nouvelle erreur en utilisant cet objet ? Je fermais les yeux et je regardais la place vide sur ma gauche. J’avais quitté David une semaine plus tôt sans même le prévenir. Il devait sans aucun doute être mort d’inquiétude et en cet instant sa présence me manquait plus que tous au monde. Je prenais une grande inspiration. J’avais grand besoin de sortir prendre l’air et de faire le point sur ce qui se passait et quelle action sera la plus juste à faire.

J’enfilais donc mon manteau blanc avec mon bonnet et mes gants. Je sortais de mon appartement en prenant soin de verrouiller la porte. Hades prenait un malin plaisir à faire les quatre cents coups donc il valait mieux être prudente. Je prenais ma voiture et je me mettais en route pour la forêt. Là, au moins je serais tranquille. Je me stationnais avant de sortir de ma voiture. Je marchais dans le sentier tranquillement en fermant les yeux par moment et prenant de grandes inspirations. Les oiseaux chantaient et le bruit des feuilles dans le vent me rassurait. Je me sentais presque comme dans la Forêt Enchantée. Il ne manquait que David à mes côtés. Il était si beau avec son armure de cuir et son épée. Je me sentais pleine de nostalgie.

- Tu me manques tellement David.

J’avais parlé à haute voix en marchant. S’il serait présent, il me dirait de détruire cette potion et de trouver une autre option. Je respirais calmement. Le soleil se couchait et je devais regagner ma voiture. Je me mettais en route pour l’appartement avant d’arrêter au supermarché local. Je parcourais les allées à la recherche d’un repas et je tombais sur un steak. Prise d’un élan de nostalgie, je prenais tout ce qui plaisait à David. Un steak avec des légumes que je ferais braiser et pourquoi pas un gâteau au chocolat. Je passais à la caisse et je me rendais chez moi. Là, je déballais tous mes ingrédients.

J’enfilais mon tablier et je me retroussais les manches de ma blouse blanche et je cuisinais. J’avais mis de la musique douce. J’en étais à glacer mon gâteau lorsque je sursautais fortement. La porte venait de s’ouvrir. Mon cœur cessait de battre subitement. David … David était devant moi. J’étais sous le choc. La spatule bien en l’air, je le regardais dans les yeux. Son sourire m’avait manqué. J’avais gardé espoir le voir, mais pas si rapidement. C’était inespéré.

- David …

Je le laissais s’approcher de moi et je gardais ma spatule dégoulinante de glaçage au chocolat.

- J’étais sortie prendre l’air et faire des courses…

Mes yeux étaient ronds comme des billes. Le chocolat me coulait sur les doigts. Il allait probablement éclater de rire et moi j’avais envie de pleurer tellement je me sentais idiote d’être partie sans lui avoir laissé la chance de me suivre.

Un retour très attendu!

Je retirais mes bottes et mon manteau que je déposais sur le porte-manteau avant de rejoindre, sans plus attendre, mon épouse qui s'affairait dans la cuisine. Elle avait surement cuisiné mon gâteau favori, car l'odeur de pâte cuite qui baignait dans l'air était tout bonnement divine.

L'expression qui s'affichait sur le doux visage de ma femme à la suite de mon apparition ne me manquait aucunement. Même sa voix vibrait sous la surprise en prononçant mon nom! Cela créait évidemment, une petite hilarité en moi à cette mignonne découverte. Alors, mon sourire s'accentuait lentement pendant mon approche. Je m'arrêtais devant l'îlot tout près d'elle. Visiblement, elle ne s'attendait pas à une arrivée aussi soudaine de ma part. Je croyais même que je venais de l'interrompre dans la réalisation de sa pâtisserie, à en juger par la spatule couverte de glaçage au chocolat entre ses doigts. Malgré mon désir de lui voler un baiser, j'allais devoir attendre qu'elle dépose son "arme" sucrée.

Puis, elle me répondait sur la raison de son absence à ma première visite de l'appartement dans le même état d'esprit. Mary Margaret avait fait les courses, c'était à prévoir vu l'activité qu'elle exécutait agréablement à l'instant.

- Oui, je vois ça... ta spatule te dégoutte sur les doigts mon amour! lâchais-je avec un petit rire plus prononcé. D'ailleurs, ça sent vraiment très bon, j'ai bien hâte d'y goûter!

Cependant, plus je l'observais et plus je mourrais d'envie de la prendre dans mes bras, elle était si belle! Ne pouvant plus me retenir, je lui volais un doux baiser en ne prêtant aucunement attention à l'article de cuisine dégoulinant de chocolat encore dans la main de ma tendre moitié. Peut-être m'étais-je tâché, mais je m'en moquais.

Puis, je reprenais doucement un air plus sérieux en me décollant doucement, je poursuis avec un air désolé sur le visage. Je ruinerais peut-être l'ambiance, mais je devais me faire pardonner. Après tout, je tenais absolument à m'excuser pour cette dispute qui s'était abattue sur nous, avant notre séparation imposée par nos tâches et opinions divergentes. Cela m'avait rongé les sangs et bien plus que je ne l'aurais imaginé et je ne voulais pas qu'elle en souffre aussi.

- Je tenais vraiment à m'excuser Mary Margaret pour ma réaction avant mon départ. Je n'aurais pas dû réagir comme je l'ai fait, c'était une erreur de ma part.

Un retour très attendu!

Le choc était immense comme jamais. Nous nous étions enfin retrouvé et je craquais totalement en voyant son sourire. Il rigolait en me regardant. Je ne détachais pas mon regard de lui alors qu’il mettait son manteau sur le porte-manteau et ses bottes à leur place. Je ravalais même ma salive en le voyant s’avancer vers moi. J’étais figée sur place et les battements de mon coeur augmentaient à la vitesse grand V. Il était tout près de moi et je regardais la spatule dans ma main désormais pleine de chocolat. Que j’étais bête. Avant même que je ne puisse la déposer, David venait me voler un baiser qui eut l’effet d’un feu d’artifice dans mon âme.

J’échappais ma spatule sur le sol et je posais mes mains de chaque côté de son visage sans même faire attention au chocolat que je venais de déposer sur ce dernier du même coup. Les larmes me montaient aux yeux et j’étais émotive comme jamais. En fait… je pleurais littéralement de joie de le retrouver. Il m’avait manqué plus que je n’aurais voulu le croire. Nous ne nous étions jamais quitté dans de mauvais termes auparavant. Les sentiments de culpabilité et de bonheur que je vivais étaient hautement contradictoire. Il se détachait de moi pour me regarder dans les yeux. Son air voulait tout dire. Lui aussi avait souffert de notre séparation autant que moi.

Je lui prenais les mains sans faire attention au chocolat et je soutenais son regard alors que les larmes continuaient de couler sur mes joues. C’est moi qui avait fait la plus grande erreur et non lui. Je me sentais coupable pour Emma et également pour mes agissements. Je n’avais pas vraiment réfléchi en demandant à Rumple de permettre à notre fille de survivre mais mon coeur de mère avait pris le dessus.

- J’ai également mes tords David… Tellement de tord. Je n’aurais jamais dut quitter la Forêt Enchantée durant ton absence, je voulais tellement aidé Emma, David. Je ne pouvais pas me résoudre à laisser la noirceur envahir son coeur et j’ai laissé la vengeance et la culpabilité ronger mon âme. Me pardonneras-tu? Tout est de ma faute …

Je savais que je pouvais parler librement avec lui sans craindre de me faire juger. Il me connaissait par coeur. Nous avions vécu un nombre incalculable d’aventures ensemble et nous nous en étions toujours sortie plus grand qu’auparavant. J’allais également devoir lui mentionner ce que j’avais fait dans la dernière semaine et je n’étais pas très fière de moi … Oh que non. Je lâchais sa main pour prendre une petite serviette que je mouillais. J’essuyais sa joue avec une immense douceur.

- Je t’ai mis du glaçage au chocolat partout …

Je rigolais en souriant un peu nerveusement. Mon optimiste ne me quittait jamais en fin du compte.

Un retour très attendu!

Le bonheur qui envahissait mon coeur lorsque ma femme répondait à mon baiser me faisait sourire contre ses lèvres doucement. Pouvait-elle sentir mon coeur qui battait la chamade sous cette faible distance? Certainement, car, de mon côté, je sentais que c'était partagé! Ses mains venaient entourer mon visage en approfondissant notre échange agréablement. Alors, je suivais le mouvement qu'elle insufflait avec une joie non dissimulée en la serrant davantage contre moi. Elle m'avait terriblement manqué!

Lorsque je mettais fin à ce baiser rempli de mon amour pour elle, la vision qu'elle m'offrait me désolait horriblement. Je voyais bien les larmes silencieuses qui coulaient le long de ses joues rosies. Avec ma main la plus propre, je les retirais dans un geste doux avec mon petit sourire aux lèvres qui s'éternisait. Étrange, mais sa simple présence avait le pouvoir d'alléger mes émotions négatives. Je l'aimais tant. À l'inverse, Mary Margaret semblait être submergé par eux à cet instant. Donc, ce que je lisais dans ce regard bercé de multiples sentiments me touchait fortement. La pauvre... Mon aimée avait autant souffert que moi par cette dispute et cette distance advenue avec cette colère qui nous avait ravagés ensuite. Cela ne faisait qu'accentuer mon désir d'arranger les choses entre nous et de ne plus jamais laisser une telle situation se reproduire. Non, plus jamais je ne voudrais lui refaire subir un tel sort!

Puis, nos mains s'unissaient avant que ma tendre épouse me réponde à mes excuses formulées.

- Oui, je te pardonne mon amour. J'y ai réfléchi pendant, que nous étions séparés... tu as cru faire ce qui était juste à ce moment. Il est vrai que nous ne pouvions pas laisser notre fille mourir comme ça et il fallait agir vite! Alors, bien sûr que je te pardonne. Ne t'inquiète plus, nous finirons par trouver une solution pour arranger les choses... mais cette fois, ensemble!

Lentement, mon épouse relâchait mes mains en attrapant une serviette avant de revenir vers moi. Elle passait délicatement ce morceau de tissus humide sur mon visage. Ah finalement, je n'y avais pas échappé, on m'avait taché de chocolat! Je lâchais un petit rire accompagnant le rire cristallin de ma tendre moitié en lui laissant le champ libre pour retirer le glaçage collant.

- Ce n'est pas grave... disais-je toujours sous l'euphorie du moment, je laissais un petit air désolé en voyant ma blouse également enduite de chocolat en penchant ma tête. La chemise y a écopé aussi on dirait!

Un retour très attendu!

Cette complicité qui était la nôtre était toujours sans faille. Je l’écoutais me parler avec mon sourire et mes larmes sur le visage. J’étais incapable de cesser de pleurer en silence. J’ignorais désormais si mes larmes étaient dut à la joie, la tristesse, la peur ou le remord. Sans aucun doute un mélange des trois à l’heure présente. Je le regardais rire alors que je retirais le chocolat de son visage. Il avait toujours eu ce petit don pour me faire rire peu importe la situation. Je séchais donc mes larmes de cette façon en l’accompagnant dans le rire. Nous allions aider Emma ensemble. Nous allions trouver une solution en équipe comme nous l’avions toujours fait auparavant.

Je suivais son regard qui se penchait sur la chemise et je portais une main à ma bouche en rigolant. Visiblement j’avais fait un carnage dans tous les sens du terme. Je me lavais rapidement les mains sous l’eau chaude avant de les essuyer sur le tablier qui protégeait mes propres vêtements.

- Tu devrais enlever cette chemise que la lave immédiatement. Le chocolat à la fâcheuse tendance à tâcher sur les tissus pâles.

Je lui souriais et je sortais le gâteau du four en gardant un petit œil sur lui. Je démoulais les différents étages avant de les placer sur une grille et les tailler. J’avais vu grand pour une femme qui mangeait seule avant qu’il n’arrive. J’aurais sans aucun doute apporter des restes à Regina et Henry. Ils se seraient régaler avec toute la famille de cette dernière. Je coupais la hauteur des gâteaux avant de les glacer avec mon glaçage qui avait quelques peu figé. Je regardais le dessus du gâteau en me tapotant le menton avec mon doigt. Il manquait quelque chose. J’allais dans le frigo pour regarder et j’amenais une boîte de framboises. Là je les lavais avec douceur avant de les mettre sur le dessus du gâteau comme décoration. J’avais formé un coeur avec les fruits. Je regardais mon œuvre en souriant. Emma m’aurait dit que j’en faisais trop, mais pour moi, l’amour et l’espoir était ce qui nous rendait plus fort et qui nous soudait les uns aux autres.

- Tu crois que je devrais ajouter du sucre en poudre?

J’avais totalement oublié que je lui avais demandé d’aller changer sa chemise et la mettre dans la lessive à faire. Je regardais mon gâteau en penchant la tête sur le côté. Du sucre en poudre sur le dessus se serait joli non en le passant dans le petit tamis? Comme une couche de neige délicate.

Un retour très attendu!

Mon regard s'attardait sur mon épouse lorsqu'elle s'occupait du chocolat restant sur ma joue. L'atmosphère s'allégeait rapidement. Les larmes de ma bien-aimée s'arrêtaient doucement et je ne pouvais m'empêcher de lui sourire doucement. Nous avons toujours été ainsi, ensemble nous pouvons tout affronter et cette épreuve-ci ne fera pas exception à la règle. Nous y parviendrons à nouveau avec elle à mes côtés, j'étais prêt à tout affronter pour retrouver le bonheur avec ma famille! Nous le méritons bien!

Lorsque notre attention se portait sur l'étendue des dégâts qu'avait apportés cette agréable accolade, Mary Margaret relâchait un petit rire tout à fait charmant. Oui, l'émotion avait pris le dessus et mes vêtements avaient passé un sale moment! Mais je m'en moquais éperdument... nous nous étions enfin retrouvés! Ensuite, elle s'empressait de laver ses mains avant de me lâcher sa petite demande. Ma femme souhaitait que je retire mon vêtement souillé pour le laver plus tard.

- Oui, tu as sans doute raison!

Alors, je suivais son conseil en m'éloignant de sa zone de travail afin de lui laisser tout l'espace dont elle avait besoin pendant qu'elle s'occupait de son chef d'oeuvre comestible. Donc, je retirais la blouse collante et me dirigeais vers la salle de bain pour la déposer avec les autres vêtements sales. Puis, je passais par la chambre pour y attraper une nouvelle chemise propre avant de revenir vers la cuisine où ma femme terminait sa tâche. Le gâteau était fini d'être monté. Hum... c'était toute une pièce! Arriverons-nous à tout manger? J'avais de gros doutes!

J'enfilais ma chemise en passant le seuil de la cuisine et je m'approchais de l'artiste. Elle semblait hésiter sur la touche finale en admirant son art sucré. Ma tendre moitié me demanda mon conseil. Alors, je m'approchais de sa table de travail et observais le résultat un moment. Elle avait terminé de glacer les étages et avait disposé des framboises sur les dessus du gâteau. Les baies formaient un coeur. Je ne pus contenir un nouveau petit sourire en découvrant cette petite signature.

- Oui, le sucre en poudre ferait une jolie touche finale! lâchais-je en regardant. Mais... crois-tu que l'on va être en mesure de tout le manger? Parce que personnellement j'en doute fort!

Puis, je remarquais la viande et les légumes non loin qui attendaient sur le comptoir. Oh... elle prévoyait préparer mon repas favori ce soir? Si c'était le cas, j'ai bien hâte de le savourer en sa compagnie.

- Est-ce que tu comptes cuisiner aussi du steak ce soir? la questionnais-je avec un petit sourire sur mes lèvres.

Un retour très attendu!

Mon regard se levait vers lui alors qu’il approuvait mon idée du sucre en poudre. Je sortais donc le tamis avec le sucre et je terminais de poser la charmante couche délicate sur le dessert qui était relativement imposant. Je me mettais à rire alors qu’il mentionnait son doute concernant la consommation du dessert. Il avait plus que raison. Disons que je n’étais pas allé avec le dos de la cuillère dans les proportions. Je posais le tamis dans l’évier avant de le regarder dans les yeux.

- Je dois t’avouer que j’ai peut-être été un peu excessive dans les proportions de ce dessert. J’apporterai une grosse part chez Regina demain. Les enfants de cette dernière en profiterons tout comme notre beau Henry.

Je remarquais finalement que la chemise de mon homme n’était pas boutonnée. Je me mordais légèrement la lèvre inférieure. Avec nos disputes et la séparation disons qu’il m’avait manqué sur bien des aspects. Je lâchais du regard ses abdominaux pour le regarder dans les yeux à la mention du repas que j’avais prévu cuisiner ce soir.

- Oh hum oui en fait. Tu me manquais tellement que je m’étais dis que j’allais cuisiner ton repas favori. Je vais donc me mettre à la tâche car tu dois mourir de faim.

Je rigolais et je commençais à couper les légumes avec une certaine rapidité. J’avais l’habitude de cuisiner et j’aimais cette activité. Elle me permettait de passer du temps avec les gens que j’aimais, ma famille en l’occurrence. J’ajoutais un filet d’huile d’olive sur les légumes ainsi que des herbes, du sel et du poivre avant de les mettre en papillotes dans le four qui était déjà chaud. Je passais ensuite à la viande que je saisissais dans une poêle chaude avec du beurre et du thym comme David l’aimait. Il détestait une cuisson ratée et avec les années (et beaucoup d’échec de cuisson), j’avais pris le tour de main pour rendre son repas plus que parfait.

Je jetais des regards fréquents sur sa personne. Il était décontracté comme jamais et surtout il était si beau. Je ramenais mon attention sur la viande avant de la poser sur une planche de bois pour la laisser reposer. Je profitais de ce moment pour pour sortir les légumes du four. Je dressais les assiettes minutieusement avant de couper le pain. À ce moment précis ,alors que j’avais la tête dans les nuage à cause de la vue plutôt attirante de mon mari, je me coupais le doigt. Je lâchais un cris de surprise avant de porter ma main au dessus de l’évier de la cuisine. Je mettais l’eau en marche pour nettoyer la plaie qui saignait plutôt intensément. Décidément, ce n’était pas mon jour.

- Ce que je peux être distraite …

La plaie me brûlait intensément mais elle ne nécessiterait pas de point de suture. Simplement un bandage, mais ça je l’ignorais encore car je regardais le plafond en me retenant de maudire tous les saints.

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Donc, elle se lançait dans la touche finale de la décoration de son gâteau imposant. Oui, cela ajoutait un très joli effet délicat. Cette décoration portait bien la signature de Blanche avec cet effet de douce neige immaculée couvrant délicatement ces petits fruits rouges. C'était à la fois charmant et amusant les pensées qui me venaient en cet instant. Ensuite, je revenais à moi en l'interrogeant et mon épouse lâchait un rire face à mes craintes concernant notre appétit. Il me paraissait évident que nous ne parviendrions pas à terminer le dessert avec une telle envergure. Alors, elle me donna son idée pour nous départir des restes de ce dessert qui sera surement succulent. Je fis un petit signe affirmatif pour donner mon approbation. Il aurait été dommage de le gaspiller alors, autant le partager avec les autres!

- Oui, c'est une excellente idée! lui répondais-je en gardant le contact visuel avec mon aimée dans un doux sourire.

Mary Margaret me détaillait peu subtilement lorsque son regard se posait sur ma chemise... oh ouverte! J'avais dû oublier de la reboutonner après m'être changé. Cependant, je ne pouvais contenir un petit sourire face à l'expression délicieuse qui s'affichait sur le visage magnifique de ma femme. Visiblement, cette oublie n'était pas pour lui déplaire! Puis, elle tentait de reprendre contenance, lorsque j'avais remarqué les ingrédients qui composeraient notre futur dîné. Elle me répondait en me regardant dans les yeux cette fois. Oui, j'avais une faim de loup et j'étais ravi du choix de ce soir. Pour égayer davantage ce délice, nous aurions la chance de le déguster ensemble en tête à tête.

- Je ne te le fais pas dire mon amour!

Tout de suite, elle remettait la main à la pâte dans la réalisation, cette fois, de ce repas de roi! J'observais avec attention l'expertise de la chef dans son élément. Les multiples arômes que prenait cette cuisine ne faisaient qu'éveiller avec plus de vitalité mon appétit. Il n'avait pas à dire, j'adorais la voir travailler avec ce doux sourire prenant ces lèvres de temps à autre.

Puis, une fois son dur labeur accompli, la viande avait le parfait degré de cuisson. Rapidement, elle dressait les assiettes et coupait du pain. Ma femme relevait la tête vers moi un moment et son inattention permettait un léger drame d'arriver si je me fiais aux petits cris qu'elle lâchait par la surprise. Venait-elle de se couper?

Je m'approchai d'elle lorsque cette dernière passait son doigt blessé sous l'eau. J'avais vu juste, elle s'était coupée! Avec une voix douce, puisque j'étais dans son dos, je lâchai.

- Tu t'es coupé profondément? Montre-moi!

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Pourquoi est-ce que j’avais levé les yeux de l’action que je faisais? Je poussais un profond soupir avec un mélange de douleur. Cette sensation de brûlure était horrible. Je laissais quelques larmes couler avant que David ne s’approche de moi pour regarder la plaie. Ma main tremblait toute seule sous l’eau désormais. Je ramenais mon regard sur ma blessure qui était sous l’eau. J’avais toujours eu une sainte horreur de mon propre sang. Je le supportais très mal la vue de ce dernier.

Je retirais ma main de l’eau pour la donner à David. Le saignement était impressionnant et je ravalais difficilement ma salive en le regardant lui au lieu de la blessure. J’espérais ne pas avoir besoin de points de suture pour cette dernière.

- J’en met partout.

Je prenais un linge que je mettais sur mon doigt et ainsi lui couper la vue sur la blessure. Je posais le regard au sol pour voir quelques gouttes de sang qui me paraissaient bien énorme tout à coup. Je riais nerveusement et je tenais difficilement en place. Je me sentais comme une idiote et j’étais totalement nerveuse.

- Je ne peux pas regarder.

Il me connaissait suffisamment pour savoir que j’avais horreur de ça. Blanche-Neige qui avait peur de son propre sang. À croire que c’était une mauvaise blague. Je perdais tout mes moyens lorsque mes yeux se posait sur mon propre fluide corporel. Les menstruations n’ayant rien à voir avec une blessure. Je sentais mes oreilles commencer à bourdonner et je fermais les yeux une fraction de secondes avant des les ouvrir. Mon teint avait sans aucun doute pâli un tantinet et je ne portais plus du tout attention à ce que David pouvait me dire, je n’entais que le bourdonnement. En fait, j’avais l’impression d’être sous l’eau.

La pièce commençait à bouger lentement et je refermais les yeux. Je devais sans aucun doute hyperventiler avec la nervosité. J’avais envie de me sauver sans en être capable. Soudain, une douleur légère aux genoux. Mes jambes avaient flancher et moi j’avais un point fixe sur l’un des carreaux de la chemise de mon mari.

- David…

J’avais sans aucun doute marmonner. J’avais mal au coeur un peu également et un film de sueur avait envahie mon corps en entier. Ce fut finalement le noir qui prit le dessus sur toute ma bonne volonté. Mon corps devenait mous dans les bras de David. Oui, Blanche-Neige venait de perdre connaissance sur le carrelage de la cuisine après s’être coupé le doigt. Regina serait morte de rire de voir cette scène. À croire, que je me prenais pour Aurore. Le tout n’avait duré que quelques secondes, mais dans ma tête les choses avaient durer des heures. J’ouvrais péniblement les yeux après une dizaine de secondes. Mon regard était confus.

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