Un mois... Cela fait un mois que j'ai rompu avec Will pour le meilleur... Je lui ai avoué peut être un peu abruptement que j'ai rencontré un homme merveilleux... Je lui ai dit que je ne voulais pas le faire souffrir et qu'il était mieux pour lui qu'on se sépare car mon cœur bat pour une autre personne...Il faut dire que dès le premier regard j'ai eu le coup de foudre pour ce mystérieux inconnu... Sur un coup de folie je lui ai même demandé de venir vivre chez moi et il a accepté... Le comte Dracula est un homme fabuleux. Il se transforme souvent en nuée de chauve souris pour que nous puissions nous balader en volant. Il sait à quel point j'aime cette sensation et combien cela me rempli de joie. Et quand nous ne nous baladons pas et que je ne suis pas au travail nous passons beaucoup de temps ensemble à faire des folies de nos corps... Je n'avais jamais fait l'amour auparavant et mon dieu que c'est bon... J'ai cru être amoureuse de Will mais au final c'est Vladimir mon premier amour... Et il sera le seul et l'unique... Il est ma fin heureuse... Je me sens si bien à ses côtés et oui j'adore passer mon temps à transpirer avec lui et lui offrir mon sang... Il me fait me sentir merveilleuse... Il est incroyable... Si cultivé, si... Je ne pourrais même pas le décrire avec des mots c'est impossible... Et pas une seconde il ne quitte mon esprit. Je sais qu'il ne va pas rester à Storybrooke... Mais j'aimerais le faire changer d'avis. Et si je n'y parviens pas j'espère secrètement qu'il me demandera de le suivre... Je crois que j'en serais capable...
Durant ce mois j'ai beaucoup été absente du travail... J'ai voulu passer le plus de temps possible avec Vladimir... Il me captive, m'envoûte. Et à ses côtés je me sens si bien, je me sens... Vivante et heureuse... Mais bien vite j'ai compris qu'il fallait malgré tout que je retourne travailler, des patients ont besoin de moi... C'est pour cela que depuis une semaine j'ai repris le boulot...La salle d'attente de mon cabinet est tout le temps remplie et je dois m'excuser à chaque fois pour mon absence... Aujourd'hui la journée a été bien chargée, mais c'est bientôt l'heure de la fermeture.
17h00 ! Plus personne dans la salle d'attente ! Je n'ai plus qu'à faire un peu de paperasse et je pourrais rentrer chez moi. Je me concentre durant une demie heure, me retenant de laisser mon esprit s'évader jusqu'à ma chambre... Une fois mon dernier dossier bouclé je vérifie que tout est bien rangé et propre et je ferme enfin mon bureau. Je marche jusque chez moi avec un grand sourire aux lèvres. J'arrive bientôt chez moi... Chez nous...
Et me voici devant la porte de notre maison. Dans la précipitation je suis partie avec ma blouse... Tant pis. Je prends une grande inspiration et ouvre la porte.
- Vladimir ? Je suis enfin rentrée ! J'avais hâte de revenir chez nous...
En passant le pas de la porte la fatigue s'est envolée. Je suis à nouveau pleine d'énergie. Je pose mon sac dans l'entrée et me dirige tout droit vers la cuisine afin de me servir un verre de vin. J'ai hâte de prendre dans mes bras l'homme que j'aime... J'ai envie de lui voler un milliard de baiser et de le serrer fort contre moi. C'est bizarre mais j'ai encore parfois l'impression que ce n'est qu'un rêve et que je vais finir par me rêver... Tout est tellement parfait. C'est si irréel...
Vivre dans cette ville était plus simple que je ne le pensais. De plus, Carrie me montrait que je pouvais de nouveau être réellement amoureux. J’avais soigneusement pris soin d’éviter Elsa depuis mon arrivée ici. Je n’avais pas encore eu le courage de lui dire que les baises frigides étaient terminées. De plus, Carrie m’offrait une chose d’elle qui était absolument difficile de refuser : son sang. Je ne buvais pas souvent car je ne voulais pas qu’elle fasse un malaise à son cabinet. Je ne l’avais fait qu’à deux reprises et je ne comptais pas le faire plus souvent qu’une fois par deux voir trois semaines. J’étais amplement capable de me nourrir avec des animaux entre-temps. Zelena m’aidait également avec ces potions cela me permettait de ne tuer qu’un seul animal par semaine. Autant le dire, ça allait bien pour moi dans l’immédiat même si je voyais parfois mon médaillon perdre en couleur à son centre rouge habituellement rouge vif. Il était devenu bourgogne.
Alors que ma belle fée des dents reprenait le travail, je m’occupais comme je pouvais. Il fallait avouer que nous avions passer quelques heures dans les bras l’un de l’autre dans les dernières semaines. Elle s’épanouissait comme une fleur et moi j’aimais la regarder de cette façon. Si cela aurait été possible, elle aurait fait battre mon coeur. Malheureusement, elle ne pourrait jamais le sentir. Je sortais donc me promener un peu en ville en prenant grand soin de rester discret. Étonnamment, j’étais un cuisinier plutôt doué. J’aimais bien préparer des petits plats pour Victor et j’avais donc appris à cuisiner. J’avais fait quelques courses avant de me rendre dans notre petit nid rempli d’amour comme j’aimais le nommer dans ma tête.
J’entrais dans la cuisine et je mettais les choses dans le réfrigérateur. Je me mettais torse nu avec un pantalon et mon médaillon dans le coup et je me mettais à cuisiner. Au menu, dumplings maison aux arachides avec des sushis et comme dessert une boule de glace à la vanille frite. Je cuisinais tranquillement en prenant un verre de Saké lorsque j’entendais la porte d’entrée s’ouvrir et une voix des plus mélodieuse sonner à mes oreilles. Je me mettais immédiatement à sourire. Ma belle et précieuse fée était enfin rentrer de son boulot. Je sortais de la cuisine pour m’appuyer sur le cadre de la porte et la regarder faire. Je m’essuyais les mains avec un des linges à vaisselle en la dévorant du regard. - J’avais hâte de te revoir aussi. Je t’attendais un peu plus tard. Je n’ai pas encore eu le temps de tout terminer le repas.
Je m’approchais doucement d’elle et je glissais une main délicate dans son cou pour capturer ses lèvres.
- J’adore te voir dans cette blouse. Tu as eu une bonne journée?
Je replaçais un de ses mèches de cheveux avec douceur derrière son oreille. Elle était si belle.
Je suis contente de rentrer à la maison, notre maison. Vous imaginez ? Je vis avec un homme, celui que j'aime... Sans réfléchir je lui ai dit de loger chez moi et depuis il s'est installé. C'est bien mieux qu'une chambre chez Granny. Je suis encore surprise de l'audace que j'ai eu en l'invitant à loger chez moi le temps de son séjour. Chaque jour où je vais travailler il me tarde de rentrer pour le retrouver car il me manque. Depuis qu'il est entré dans ma vie, je dois avouer que beaucoup de choses ont changé. À commencer par mon sommeil. Je dors beaucoup moins qu'avant mais cela ne me gêne pas du tout, au contraire, vu comment je passe mes nuits.... Moi aussi j'ai changé. Je me sens femme, bien plus qu'auparavant. J'ai osé m'acheter des sous vêtements sexy, des tenues également pour être plus attirante. Mon comportement n'est plus le même qu'autrefois pour certaines choses. Je remets moins à demain ce que je dois faire. J'ai du plaisir à être chez nous. Mais surtout je me suis découvert un appétit sexuel incroyable. Moi qui était totalement innocente à ce sujet voilà que j'y pense très souvent. Et quand je suis avec Vladimir je commence à oser prendre les devants, à oser de nouvelles choses. Je suis plus à l'aise que lors de ma première fois mais... Je ne sais pas... J'ai peur d'oser je crois. Ce n'est pas simple de lâcher prise pour le moment.
En approchant de la cuisine je le vois ; il est torse nu. Cela a toujours autant d'effets sur moi. Vladimir est sexy posé dans l'embrasure de la porte. Mes yeux pétillent lorsque je le reluque. Une bonne odeur se fait sentir. Cet homme est parfait ! Il cuisine pour moi, et seulement pour moi puisqu'il ne se nourrit que de sang...
- Tu es incroyable le sais-tu ? Je meurs de faim...
Faim du repas qu'il a fait mais également faim de lui. Je glisse mes mains sur son torse lorsqu'il m'embrasse. J'ai toujours envie de le toucher, le sentir près de moi, c'est comme devenu un besoin vital. Il est mon oxygène. Je vie en apnée dès que je ne le vois plus. Et certains gestes deviennent des gestes presque innés. Je ne me rend plus compte que je les fais. Parfois, j'i ma main sur son torse ou ses fesses lorsque je lui parle et d'un seul coup je me rends compte d'où est posée ma main. Cela me fait sourire à chaque fois et légèrement rougir.
Je souris lorsqu'il me dit qu'il aime ma tenue. Il veut savoir comment s'est passé ma journée. Je prends un air faussement triste.
- Atroce cette journée... J'étais loin de toi. Mais sinon à part ça, j'ai eu peu de patients, j'ai donc pu faire des tâches administratives que je repousse sans cesse. Et ta journée ? Pas trop longue sans moi ?
Je lui fais ensuite un regard coquin en souriant. Mon dieu qu'il me donne chaud. Il faut que je me mette un peu plus à mon aise.
- Je reviens dans deux secondes.
Je lui vole un baiser et file dans notre chambre pour prendre des sous-vêtements et cours presque jusqu'à la salle de bain. Une fois dedans je me déshabille plus vite que l'éclair. Je fais une micro toilette et enfile mes sous-vêtements. Petite lingerie en dentelle rouge très sexy et j'enfile par dessus ma blouse de travail puisqu'il l'a aimé. Je la boutonne juste ce qu'il faut pour lui donner envie de voir ce qui se cache en dessous. J'attache mes cheveux en queue de cheval. Petit passage devant le miroir ; je suis étonnée de me trouver aussi belle. Et je me dis que c'est un bon moyen pour le draguer un peu et jouer au dentiste. Je pourrais peut être examiner ses dents comme ça ! Depuis le temps que je rêve de les toucher et de les voir de près. Elles ont l'air si blanches si belles... J'espère qu'il ne me trouvera pas idiote d'avoir mis ma blouse pour le séduire... Mais je tente on sait jamais... Je suis débutante dans ce domaine.
Puis je reviens comme si de rien était dans la cuisine. Mon cœur bat plus vite car je me suis dépêchée. Je m'approche de lui, je me colle contre son dos et passe mes bras autour de sa taille. Sa peau nue est froide mais cela ne me gêne pas du tout. Au contraire, j'aime ce contraste entre nos deux peaux. Je le caresse machinalement.
- Tu as fait quoi de bon à manger cher comte de mon cœur ?
Je me décale légèrement de lui pour essayer de voir le menu qu'il a préparé. Je me demande également si je dois mettre la table. J'ai envie de me rendre utile. Car oui je l'avoue, je meurs de faim et surtout, j'ai hâte de goûter à ce qu'a préparé l'homme que j'aime.
Le bonheur sans faille. C’était un peu ce que je vivais en cet instant avec ma belle Carrie. Elle me comblait plus que je ne l’aurais pensé. Je ne perdais pas de vue mon objectif, mais j’avais pleinement conscience que je devais garder les pieds sur Terre.
- Ma journée a été comme les autres vilaine fée de mon coeur. J’ai fais un peu le tour de la ville avant de rentrer pour te cuisiner un bon repas. Sinon, tu es bien mieux de te laver rapidement avant que je ne te croque sur place.
Je la regardais filer dans la salle de bain en souriant alors que j’allais continuer notre repas. Du moins, son repas je devrais dire car je ne mangeais pas. J’attendais le plus patiemment du monde en dressant la table et en prenant un verre de saké au passage. Autant boire un petit verre en attendant non? J’étais occupé à mettre les sushis parfaitement sur la planche de bois lorsque j’entendais la voix de Carrie résonner. Elle avait vraisemblablement terminé de prendre sa douche. Je sentais sa poitrine contre mon dos et je posais une main sur la sienne avec douceur. J’aimais tant sentir son coeur battre de cette façon. Nous étions sans aucun doute un couple très éclectique, mais je n’en avais rien à foutre en fait. Je me fichais depuis toujours de l’avis de tous. Je faisais ce qui me plaisait quand ça me plaisait.
- Oh rien de bien intense … Des sushis pour faire changement. Je me suis dis que tu aimerais voyager avec ton palais. Assied-toi s’il te plaît ma chérie.
Je me tournais pour capturer ses lèvres avant de la pousser vers la table de la cuisine déjà dressée parfaitement. Je posais son plateau de sushis ainsi qu’une assiette avec trois rouleaux impériaux frits aux légumes. Je versais le saké chaud dans sa petite tasse avant de lui sourire.
- Sexy la blouse, mais je crains que vu l’heure, nous ne pourrons pas profiter de son retrait. Je croyais que tu allais aider tes amis après le souper pour retrouver le mari de … Ah je suis désolé, je confonds les noms lorsque je ne vois pas les gens … Attends cela avait un rapport avec la neige … ah oui! Blanche-Neige! Le mari de Blanche-Neige!
Je rigolais de ma propre gaffe dans l’immédiat. Il valait mieux en rire qu’en pleurer après tout. Je ne voulais pas qu’elle néglige ses amis. Je la regardais manger avec appétit en l’écoutant me parler de tout et de rien. Je la laissais finalement quitter après un énième baiser contre ses lèvres chaudes. J’étais tellement amoureux de cette fée fantastique qui faisait battre mon coeur comme jamais. Bon … battre c’était un bien grand mot car il ne battait plus depuis de nombreux siècles. Je rangeais tranquillement la cuisine en restant torse nu. Le soleil n’était pas couché et je profitais de la clarté plus longue. Les journées s’allongeaient tranquillement pour mon plus grand désespoir. Je restais un être de la nuit. J’allais ensuite m’installer calmement avec une carte de la ville pour regarder les environs. Où te cachais-tu Victor? Qu’est-ce que tu manigançais dans l’ombre espèce de cinglé? Dire que j’avais aimé cet homme … Que j’avais partagé mes secrets avec lui, mon lit et une partie de mon être. Je me passais une main dans les cheveux et ensuite dans la barbe en souriant.
- Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même mon vieux Victor … Tu as tout détruit tout seul.
Je n’étais pas le coupable dans cette histoire. C’était lui qui était partie sans rien me dire du jour au lendemain. Le temps avançait rapidement et le soleil se couchait. Je sentais finalement une sensation étrange me prendre rapidement. J’avais … Non … Je mourrais de soif. Une soif que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Je baissais le regard sur mon médaillon. Le rouge bourgogne devenait noir à partir de son centre. La magie … La magie disparaissait. Je sentais que je commençais à trembler de tout mon être. Je devais me reprendre, mais c’était impossible.
- Non … Pas ça! Non!
Je sentais mon instinct de chasseur revenir et en quelques secondes, mon précieux médaillon se fendait en son centre et tombait sur le sol. Il était complètement noir et dépourvu de magie. Je lâchais un cris de douleur à la limite de la bestialité en sentant les rayons du soleil brûler ma peau. Je me changeais en nuée de chauve-souris dans la maison et je fermais le plus rapidement possible tous les rideaux. Je me retrouvais avec un genou au sol en haletant ma douleur. Ma peau reprenait sa forme normale et les brûlures dans ma chair disparaissait. Je relevais vivement la tête avec les canines sorties et les yeux complètement noirs. J’avais soif! Tout de suite! Maintenant! Impossible de sortir cependant. Je lâchais un nouveau cri bestial avant d’aller m’habiller. J’enfilais une chemise noire et je m’installais dans le fauteuil du salon. Mes pensées se bousculaient et je humais l’air environnant. Tellement d’odeurs délicieuses et savoureuses. Un sourire machiavélique se dessinait lentement sur mon visage alors que mes yeux brillaient dans le noir. - Ainsi donc mon cher Victor tu as décidé de jouer ainsi … Je sens que nous allons bien nous amuser mon vieil ami.
Je griffais le fauteuil lentement détruisant ainsi le tissus du même cou. Je pensais à Carrie. Elle allait probablement fuir. Les fleurs dans un rayon de 200 mètres venaient de se faner. Pauvres petites choses … - Aller Carrie … Rentre ma chérie … J’ai besoin de toi … Sinon… Je vais probablement tuer quelqu’un …
Je me mettais à rigoler. Je ne bougeais pas. Je savais qu’elle allait venir. Elle m’aimait trop et si Victor osait la toucher … Je lui ferai subir les pires supplices à commencer par retirer la peau de son organe masculin qu’il aime tant. Je restais dans l’ombre, assis dans le fauteuil lorsque la porte s’ouvrait. Le coeur de ma fée battait rapidement. Le médaillon était sur le sol de l’entrée. Complètement fade et brisé. Je souriais en gardant mon regard lumineux et noirs vers elle.
Je souris lorsqu'il dit que je suis une vilaine fée car il n'y a qu'avec lui que je suis un peu dans ce genre. Pas méchante hein... Vous avez compris quoi. Je m’éclipse rapidement pour me doucher puis je le rejoins pour me coller contre son dos. j’aime le calme qu’il dégage, le froid de son corps… Tout est parfait. Nous nous complétons à merveille je trouve.
- Des sushis ? Tu me gâtes ! J’aime voyager de toutes les façons possibles tant que tu es à mes côtés mon amour.
On s’embrasse avant qu’il ne m’aide à m’installer à table. A peine il me sert que je croque dans un rouleau de printemps. c’est un pur délice. Je souris. Mais il me sort légèrement de mon bonheur. Voir mes amis ? Hein ? Oh non !!
- J’ai complètement oublié David ! Qui est effectivement le mari de Blanche Neige. Tu as bonne mémoire. Crotte ! Je voulais m’amuser avec toi… Je n’ai pas envie de te quitter mais ils comptent sur moi… On va devoir remettre cela à plus tard hélas.
Heureusement qu’il en a parlé ! J’avais vraiment oublié pour le coup… Ce n’est pas bien. Je mange donc rapidement tout en buvant parfois un peu de saké. Je ne connaissais pas mais je dois dire que j’aime beaucoup. Une fois le repas finit j’aide à débarrasser et je file me changer à contre coeur. j’embrasse plusieurs fois l’homme que j’aime puis je m’en vais retrouver mes amis…
— Plus tard, après la découverte des inquisiteurs. —
Plus de magie ! Il n’y a plus de magie ! C’est impossible ! Victor n’a pas pu faire cela c’est vraiment pas possible … Et pourtant toutes les personnes qui ont cherché David avec moi ont confirmé ses dires ; Victor a bel et bien réussi à supprimer toute magie dans la ville. Ce qui veut dire que… VLADIMIR !!! Il faut que j’aille le retrouver. Sans son médaillon magique qui sait ce qui va se passer. Il pourrait mettre des gens en danger mais surtout il pourrait être en danger lui. On pourrait vouloir le neutraliser ou lui faire du mal en cherchant à se protéger. Je n’arrive plus à penser correctement, j’imagine le pire. Je ne sais pas où il était lorsque la magie a disparu. J’angoisse de le savoir en danger.
J’abandonne mes compagnons de recherche sans rien dire et je me mets à courir dans les bois comme si ma vie en dépendait. Des branches me fouettent le corps, des racines tentent de me faire chuter mais je continue de courir ; la mort à mes trousses ou tout comme. Je chute en me prenant le pied entre une racine et une pierre. Je me redresse et me remets à courir. Je crois que je n’ai jamais couru aussi vite de toute ma vie. Des larmes coulent le long de mes jours. j’ai si peur pour l’homme que j’aime. Non pas parce que je sais qu’il va redevenir le monstre sanguinaire qu’il a été il fut un temps mais parce que j’ai peur qu’on le prenne pour quelqu’un de dangereux et que donc on le blesse ou pire. Il était peut-être au soleil au moment où la magie a cessé d’être… Et alors là… Non ne pensons pas à cela. Mais j’avoue que j’ai peur de le perdre… Il est mon âme sœur mais dans ce lieu sans magie pourrons-nous encore vivre ensemble ? Je sais que je suis égoïste de penser de la sorte mais je n’y peux rien si mon coeur souffre et dicte ses émotions à mon cerveau.
En ville je continue de courir, traversant parfois n’importe comment. Je ne suis pas folle, ni suicidaire. Je suis juste en panique et j’ai besoin d’être chez moi au plus vite. d’ailleurs je vois ma maison apparaître dans mon champ de vision. Je ralenti à bout de souffle. Il faut que je me calme avant de rentrer chez nous. Avec un peu de chance tout ira bien. Il ne sera pas redevenu le vampire d’autrefois ; il sera celui que j’ai rencontré, celui qui maîtrise sa soif. Il sera installé confortablement à m’attendre. En vérité, même s’il était l’homme décrit dans les livres que j’ai lu je l’aimerais toujours autant et je voudrais toujours faire partie de sa vie. Ce n’est pas de sa faute s’il se nourrit de sang. Et je sais qu’il m’aime et qu’il ne me fera jamais de mal volontairement.
Je regarde les quelques fleurs qu’il y a dans mon jardin. Elles sont toutes mortes. En fait celles des autres jardins le sont également. l’air ambiant est lourd. Il se passe quelque chose d’anormal. Je pousse la porte d’entrée. Je remarque d’abord la pénombre puis un objet au sol. Je me penche pour le ramasser puis ouvre lentement ma main pour voir de quoi il s’agit. Une larme coule le long de ma joue. Il s’agit du pendentif de Vladimir. Il ne fonctionne plus. J’avance rapidement dans le salon. Quelque chose me pousse à fuir mais une autre m’attire vers mon vampire. Son regard est si sombre, son sourire si… Je vois ses canines… Sans réfléchir je m’agenouille devant lui tout en lui prenant la main.
- Nous avons retrouvé David. Et la magie a disparu… Il fallait que je te rejoigne… Comment tu vas ?
Je sais que ma question est stupide mais j’ai besoin de savoir, besoin de l’aider. Mon regard parcourt la pièce pour vérifier qu’aucun rayon de soleil ne rentre chez nous. Vladimir a l’air d’avoir faim… Il dégage quelque chose de violent, quelque chose qui donnerait envie à n’importe qui de partir en courant. Je comprends ce que ressent la biche face à son prédateur mais bizarrement je ne désire pas fuir. Je l’aime, je sais que je suis en sécurité avec lui. Et j’espère qu’il le sait…
La magie n’était plus. Elle diminuait à vitesse grand V. Déjà qu’elle n’était pas puissante comparativement à chez moi. Je souffrais intérieurement et surtout, j’avais faim. Je regardais Carrie entrer dans notre maison. Elle arrivais près de moi et s’agenouillais. Je la regardais de haut. Mon visage ne montrant pas la moindre émotion. Je n’en avais plus vraiment en cet instant. Elle prenait ma main avec une immense douceur et je serrais doucement la sienne. Je savais que je l’aimais, là n’était pas la question mais je redevenais rapidement une bête.
- J’ai soif…
Oh oui, j’avais une soif terrible. Les brûlures sur mon corps étaient déjà réparées grâce à mes pouvoirs. Je la fixais en restant le plus stoïque au monde. Un affect plat et sans la moindre émotion. Je ne voulais pas boire son sang. Elle n’y survivrait pas. J’avais trop soif. Je me levais donc doucement en lâchant sa main pour aller vers la porte de l’entrée. À mi-chemin, je sentais quelque chose de bizarre que je n’avais jamais ressenti auparavant. Je m’appuyais sur le cadre de porte du salon en inspirant plus profondément. J’avais mal. Un mal interne et intense. Je fermais les yeux durant de longues secondes en tentant de prendre sur moi. Non, la douleur empirait. Je sentais Carrie inquiète mais j’ignorais ce qu’elle me disait, j’étais trop concentré sur ma douleur.
- Carrie …
Je fixais le vide. J’avais mal en inspirant. Je portais mon autre main à ma poitrine. Soudain, un battement cardiaque. Je lâchais un cri de douleur et je tombais à genoux. J’étais crispé de partout alors qu’un second battement tentait de naître dans mon coeur qui était mort depuis plusieurs siècles. C’était attroce. Je sentais que j’allais perdre la carte d’une seconde à l’autre. Je commençais à voir noir à mesure que mon sang se remettait à circuler dans mon corps.
- Carrie … Mon coeur …
Je ne faisais pas un malaise cardiaque. Bien au contraire, je redevenais un humain comme les autres. Je m’effondrais finalement sur le sol à plat ventre. Mon sang devenait plus en plus chaud et les battements cardiaques anarchiques devenaient plus régulier. Mon teint pâle changeait pour reprendre une teinte plus normale. J’ignorais combien de temps, j’allais rester inconscient, mais la douleur s’estompait très lentement. J’avais perdu mes pouvoirs. Plus de changements, plus de vie éternelle. Seulement la damnation et mon âme meurtri rempli de torture, de colère et de soif sanguinaire à faire du mal aux autres. J’ouvrais finalement les yeux péniblement. Où étais-je?
Le voir si calme, dans le noir me fait peur. Ce n'est pas lui qui me fait peur, c'est son absence de réaction... Il est bien trop calme. Je ne sais pas ce que l'absence de la magie lui a fait. Je pensais qu'il perdrait le contrôle, qu'il serait fou de rage, mais au contraire, il a l'air très calme... Trop calme... Je me retiens de soupirer de soulagement lorsqu'il me serre tendrement la main. Il m'annonce alors qu'il a faim. Par réflexe je décale mes cheveux sur le côté, prête à lui offrir mon sang. Je sais combien cela peut être douloureux pour lui de ne pas se nourrir. Mais bizarrement il refuse et se lève sans un mot pour sortir. Ainsi donc il désire se nourrir à l'extérieur. Sans doute que sa soif est trop forte... Mais... Avec le soleil... Comment va-t-il faire ?
Je me redresse lentement mais soudain quelque chose se passe. Je n'arrive pas à comprendre ce que je veux... Il s'appuie contre le cadre de la porte. Il n'a vraiment pas l'air bien. On dirait qu'il souffre... Mais de quoi ? Il se passe quoi ? Je m'approche de lui totalement inquiète.
- Vladimir ? Qu'est-ce que tu as ? Dis-moi... C'est la soif ? Bois mon sang... S'il te plaît... Je n'aime pas te voir comme ça... Il faut que tu te nourrisses et il n'y a que moi ici... S'il te plait...
Mais il n'a pas l'air de m'entendre... Une larme coule le long de ma joue. Je ne veux pas le perdre... J'ai besoin de lui... Il n'a jamais été comme ça. Je ne l'ai jamais vu souffrir... Et il tombe à genoux... Je me précipite vers lui en criant en même temps que lui. Il porte ses mains au niveau de sa poitrine comme si son cœur mort le faisait souffrir. Mais c'est impossible... Est-ce le manque de sang qui provoque cela ? Je m'agenouille sans savoir quoi faire. Je ne comprends pas pourquoi il me dit « mon coeur ». Pourquoi m'appeler comme cela ? Ou alors ?
Soudain il perd conscience. Je l'étends correctement, faisant attention à sa tête. Il a quelque chose de différent... Il est moins froid... Sa peau est plus colorée...
- Vladimir ! Vlad... S'il te plaît réveille toi ! Mon amour... J'ai besoin de toi...
Sans réfléchir je pose ma tête sur son torse pour pleurer mais je me redresse presque immédiatement. Je viens d'entendre quelque chose... Non ce n'est pas possible. J'ai du halluciner. Je n'ai pas pu entendre son cœur battre. J'ai du entendre le mien... Je pose une main sur sa poitrine timidement et attends. Oh mon dieu ! J'ouvre grand la bouche et pose une main dessus pour retenir un cri. Le cœur de Vladimir, mon vampire, bat ! Son cœur bat ! Mais comment est-ce possible ? Il est mort ! Il ne devrait pas avoir un cœur qui bat ! Il faut que je me calme... J'essuie mes yeux remplis de larmes et je lui caresse le visage tendrement. Il faut qu'il se réveille mais... J'approche ensuite mon oreille de sa bouche pour vérifier qu'il respire... Ce qui est le cas. Je fais ensuite une chose que je ne pensais jamais faire de ma vie sur Vladimir. Je pose mes doigts dans le creux de son poignet pour lui prendre la tension. Elle est assez basse mais le sang coule bel et bien à travers ses veines ! Il est réellement vivant ! Sans doute parce que la magie n'est plus... C'est hallucinant. Mais cela serait mieux s'il était éveillé.
- Mon amour... Réveille toi s'il te plaît... Il faut que tu ouvres les yeux...
Je dépose un délicat baiser sur ses lèvres. Ne dit-on pas qu'un baiser d'amour sincère brise toutes les malédictions ? Je me redresse et repose ma tête sur son torse. Je n'avais encore jamais entendu plus belle mélodie que celle que j'entends dans sa poitrine... J'entends son cœur battre pour la première fois... Et ce son est divin... A laquelle une merveilleuse voix s'ajoute. Il est réveillé !! Je me redresse et me penche au dessus de son visage pour le regarder.
- Tout va bien Vladimir... Tu as perdu connaissance quelques minutes mais tout va bien... J'ai eu si peur... Ton cœur bat à nouveau... Et la douleur que cela a provoqué t'a sans doute fait tomber dans les pommes... Tu as besoin de quelque chose ?
J'ai plein de questions à lui poser mais je ne veux pas le harceler maintenant. Je ne sais même pas encore comment il va réagir au fait qu'il soit redevenu humain... Et je ne sais même pas ce que cela veut dire réellement pour lui... Je l'aide à se redresser, voulant être sûre qu'il va bien. Je lui souris mais un peu tristement. Je n'arrive pas à savoir comment il se sent, j'aimerais pouvoir l'aider, savoir quoi faire pour lui... Je me sens désemparée. A vrai dire je ne réalise pas encore qu'il n'est plus un vampire. Je ne pensais pas que cela était possible. Pour moi cela n'avait rien à voir avec la magie... Mais je me trompais à ce que je vois.
Le noir. Le noir dans mon âme était aussi intense que l’inconscience dans laquelle j’étais plongé. Je me rapellais mes parents et ma première femme. Son sourire et finalement ses hurlements sans fin lorsque notre fils était mort. La souffrance que nous avions connu et ensuite de la voir pendu dans la chapelle. Le hurlement de douleur que je lâchais en maudissant Dieu de toute mon âme alors que Satan m’ouvrait ses portes pour que je devienne son arme et son représentant sur mes terres. J’étais mort ce jour-là . J’avais connu la même douleur que celle que j’avais eu précédemment. Je regardais finalement ce doux visage au-dessus du miens. Carrie était inquiète et me le démontrait parfaitement. Elle me parlait avec douceur et ma main allait sut sa joue chaude et douce. Mon amour, je t’aime tant.
- Quelque chose à boire … et je meurs de faim…
Oui, c’était bien une faim que je ressentais. Mon estomac grondait en réclamant de la nourriture. Je me relevais lentement en posant une main sur ma poitrine. Cette sensation était des plus étrange pour moi en cet instant. Carrie semblait sous le choc. Je me levais en m’appuyant sur une commode et je prenais le temps de respirer calmement. Je regardais autour de moi. Le silence. Je n’entendais plus le bruit des insectes et de toutes les petites choses qui m’entouraient. Je ne pensais pas cela possible en fait. J’étais tellement habitué à autre chose. Je marchais lentement vers la cuisine et je regardais le rideau. Je devais savoir si je pouvais m’exposer à la lumière du jour.
Je tendais lentement la main vers ce dernier avant de l’ouvrir d’un coup. Je fus aveuglé par la clarté. Je faisais une grimace en mettant mon autre main devant mes yeux. Le soleil se couchait pourtant et n’était pas à son intensité la plus haute. Ma peau restait intacte et je ne ressentais aucune douleur. Je m’appuyais finalement sur le rebord du lavabo complètement désemparé par mon état.
- Je suis humain … Cet enfoiré m’a ramené à un vulgaire être humain!
J’étais furieux. Je donnais un coup sur deux verres qui se fracassèrent au sol. J’avais la rage au coeur pour Victor. Comment avait-il osé détruire la magie et pire, me remettre dans l’état lamentable d’un vulgaire humain alors que j’étais dans ma rage la plus profonde. Ma noirceur était sans pareil à cet instant. Je regardais le verre brisé sur le sol avant de lever les yeux vers Carrie en restant appuyé sur le lavabo.
- Désolé mon amour … Je vais nettoyer.
Carrie n’avait pas à subir les foudres de mon caractère. Si une seule femme pouvait m’apaiser c’était bien ma douce fée.
Vladimir finit par se réveiller. Il me caresse la joue tendrement. Je ferme les yeux savourant cette nouvelle sensation. Sa main est chaude... Je ne ressens plus les frissons du froid... C'est vraiment étrange... Soudain il me dit qu'il a soif. Par réflexe je met mes cheveux sur le côté mais il ajoute alors qu'il a faim. Il a soif et faim ? Pardon ? J'ai du mal comprendre... Ce n'est pas logique... Il y a vraiment un truc qui cloche mais je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe. Ou plutôt je refuse de comprendre car pourtant tout est logique...
- Je vais te préparer quelque chose.
Je me redresse en même temps que lui et je continue de le regarder. Je sais que j'ai compris mais l'information ne veut pas monter jusque dans mon cerveau... Il est le même mais plus tout à fait... Et ses yeux... Même ses yeux ont changé... Je me dirige avec lui jusque dans la cuisine. Soudain je m'arrête et je le regarde faire. Comprenant ce qu'il a en tête je fais un pas un avant prête à me jeter sur lui. Il est fou ! Le soleil brille encore même s'il est entrain de se coucher. Et il n'a plus son médaillon pour le protéger ! Je ne veux pas qu'il brûle ! Lorsqu'il ouvre le rideau je grimace et pousse un petit cri de frayeur. Mon visage se décompose ensuite. Il ne s'est rien passé... Il n'a rien. Et j'entends alors les mots qu'il prononce. Les mots que mon cerveau refusait d'enregistrer et de décrypter. Vladimir est redevenu humain... Comment est-ce possible ? Pourquoi ? Pourquoi lui enlever son immortalité ? Je devrais être contente mais je ne le suis pas. On lui a retiré quelque chose d'important, quelque chose qui faisait de lui un être à part.
- Humain ? Tu es s...
Je m'arrête bien vite de parler lorsque je vois la colère de Vladimir. Il est furieux. Ce que je peux comprendre. Je me sens tellement impuissante face à ce qu'il doit ressentir. Je le regarde briser les verres, le laissant faire. Je ne l'avais encore jamais vu en colère... J'ai lu des choses à son sujet certes mais le voir est tout autre chose. Je pose ma main sur ma bouche et recule malgré tout de quelques pas. J'ai si mal pour lui... Et je l'avoue j'ai un peu peur. Peur de cette violence nouvelle que je ne lui connaissais pas.
- Non laisse... Je vais le faire ne t'en fais pas...
Je me précipite pour ramasser les plus gros morceaux et les jettes dans la poubelle. Je lui apporte ensuite la petite pelle et le balai pour qu'il ramasse la fin. Je me lave les mains qui tremblent un peu. Je crois que je suis en état de choc. J'ai vu mon cher comte redevenir humain contre son gré... Ses cris de douleur et son visage vont me marquer un long moment tout comme la rage que j'ai vu il y a quelques secondes... Pour éviter de trop y songer j'ouvre le frigidaire et pousse un soupir. Pour son premier repas depuis fort longtemps qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Je suis paumée... Qu'est-ce que cela va changer qu'il ne soit plus un vampire ? Comment je dois réagir ? Car dans un sens je suis heureuse de savoir qu'il est comme moi, que je peux désormais écouter son cœur battre, sortir avec lui en plein soleil sans avoir peur que son médaillon cesse de fonctionner, sentir la chaleur de son corps. Mais je sais aussi combien ce qu'il endure à présent est difficile à vivre. Moi aussi j'ai perdu qui j'étais à cause de la magie. Autrefois j'étais une fée avec des ailes et des plumes et aujourd'hui je ne suis qu'une humaine. Je sais combien cela va être dur pour lui, combien il va être triste et en colère... Que dois-je fais pour lui faciliter la vie ? Pour commencer, à manger... Je sors deux escalope de dinde avec des champignons ainsi que des pommes de terre de la veille. Je n'ai vraiment pas d'idée sur le repas et donc j'ai pris ce qui me passait sous la main. Je me dirige vers le placard pour sortir une poêle. J'y mets un peu d'huile et la pose sur la gazinière.
- Ça ira si je nous fais des escalopes avec des pommes de terre et des champignons ?
J'ai parlé sans doute avec une voix légèrement tremblotante mais tant pis. Le temps que l'huile chauffe je cherche des verres car j'ai failli oublier qu'il a soif. Mais pareil je ne sais pas ce qu'il veut boire... De l'eau ? De l'alcool ? Personnellement je ne dirais pas non pour un verre de vin ou d'alcool plus fort. Et où sont rangés ces foutus verres ?
- Un verre de vin rouge ça irait ? Je crois que j'ai besoin d'un verre d'alcool...
Même deux ou trois... Et cela ne me ressemble pas. J'aimerais savoir à quoi il pense. Savoir comment l'aider. Pourquoi il n'existe pas un manuel pour la petite amie d'un ancien vampire ? Je m'approche de lui et le prend dans mes bras. Je me place contre son torse et écoute ce cœur battre. J'ai un nouveau coup de foudre pour Vladimir et son cœur qui bat d'une mélodie unique... Mais même si j'aime entendre ce cœur, j'espère de tout cœur que nous allons vite retrouver la magie pour qu'il puisse redevenir l'homme qu'il était, celui qu'il veut redevenir. Ma main se pose sur sa poitrine pour sentir les battements de son coeur, je penche légèrement la tête en arrière pour regarder son visage et essayer de déchiffrer ce qu'il pense.
J’avais fais peur à Carrie. Je m’en voulais. Elle ne méritait pas que je m’emporte de la sorte. Elle n’était coupable de rien. C’était Victor le coupable dans toute cette lugubre affaire. Il venait de détruire la magie et moi … J’étais de nouveau humain. J’avais de la chance de ne pas avoir fini en cadavre desséché de 500 ans et quelques … Je serais littéralement mort. Carrie se mettait à ramasser les débris avec un porte-poussière et le balais. Je me passais une main dans le visage en soupirant profondément. Carrie se mettait à cuisiner pour moi et j’écoutais à moitié ce qu’elle me dictait comme menu. Je n’en avais rien à foutre de ce que j’allais mettre dans mon estomac.
- Cela m’importe peu ma chérie.
J’avais repris mon calme et ma voix était douce. Je me redressais pour m’approcher de Carrie. Elle avait peur, je pouvais le voir. Je sentais une forte culpabilité me prendre. Carrie s’approchait de moi pour se blottir contre moi. Je l’enlaçais avec douceur alors qu’elle posait sa tête contre mon torse pour écouter les battements de mon coeur. Mon coeur … C’était si étrange de le sentir battre à nouveau. Étrangement, je n’avais pas l’impression de ressentir des émotions si humaine que cela. Je me sentais presque vide sauf en dehors de ce que j’éprouvais pour ma fée. Je la regardais relever son visage vers moi et je plongeais mon regard dans le sien avec douceur. Je replaçais une mèche de cheveux derrière son oreille et je penchais un peu la tête sur le côté.
- J’ai également besoin d’un verre … et de t’embrasser.
Je capturais ses lèvres avec une immense douceur. Le baiser était long et très doux. Je posais finalement mon front contre le sien en lui caressant la nuque dans un mouvement doux.
- Je t’aime tant ma chérie … Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
Je relevais finalement la tête pour poser un baiser sur son front avant de m’approcher de la poele qui était bien chaude. Je retournais la viande et brassait les champignons avec les pommes de terre. J’avais fait suffisamment de dégât pour aujourd’hui dans le coeur de cette belle demoiselle. Je me caressais un peu la poitrine tant c’était étrange pour moi. L’odeur de la nourriture me donnait l’eau à la bouche. Il faut croire que j’avais réellement une faim de loup ce soir.
- Je n’aurais jamais dut m’emporter de la sorte Carrie. Je te demande pardon. Mon impulsivité prend le dessus … Sans la magie c’est compliqué. Je reviens à l’état de guerrier sans émotions que j’étais lorsque j’ai maudit Dieu. Je ressens des émotions pour toi, ce n’est pas la question … C’est juste que … Le négatif prend le dessus. Je vais devoir me réhabituer. Je crains ne plus avoir la patience que j’avais. Je me vois mal faire la queue dans un supermarché sans pester contre l’incompétence de la caissière.
Je prenais le verre de vin que me tendait la femme de ma vie et je buvais une gorgée.
- Merci mon amour. Tu as choisi le vin parfait pour aller avec le repas.
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Jeu 6 Aoû - 22:25
