« Mirror mirror in my hand, who is the fairest in the land? »
Le cœur battant, l’adolescent passa, sans bruit espérait-il (il ne voulait pas vraiment se faire remarquer), la porte d’un bar des meilleurs bar du Queens, le Poisoned Apple Red. Il ne savait pas si venir ici était une bonne idée. Il ne savait pas quoi faire tout court en fait. Sa sœur n’était pas au courant qu’il séchait (ce n’était pas la première fois), ni qu’il avait pris l’après-midi pour se rendre dans cet autre quartier New-Yorkais qu’il connaissait mal, et encore moins qu’il venait voir leur mère qui n’avait apparemment aucun souvenir d’eux.
Lorsque CJ lui avait enfin avoué qu’elle avait parlé à Régina et que leur conversation ne s’était pas exactement déroulée comme prévue, l’enfant n’avait pas voulu la croire. Il avait cru qu’elle lui faisait une blague. Blague de très mauvais goût. Pourtant, à son ton anéanti, Henry ne put que de se résigner. Cela expliquait tellement de choses. Pourquoi ils avaient eu tant de mal à les localiser. Pourquoi depuis quelque temps CJ était entièrement plongée dans son travail. Leur mère n’avait pas de souvenirs ni de Storybrooke, ni d’eux. Ce devait être la même chose pour le reste des Storybrookians, qui, espérait-il, allaient tous bien. C’était une nouvelle malédiction et ils n'étaient que peu pour essayer de la défaire.
Les mois de doutes, de séparation avec le reste de sa famille et de sa ville avaient été douloureux. Là, c’était encore pire. Être près d’eux mais ne rien pouvoir faire… Il allait quand même essayer. Comme dit le dicton: "Qui ne tente rien n’a rien.”, il n’allait pas rester les bras croisés. Il allait trouver quelque chose. Le plus vite serait le mieux. Oui mais…. il ne savait même pas par où commencer. En cas de grosses crises comme celle-ci, liant la magie, il se serait directement tourné vers ses mères. Cependant, l’une ne le connaissait pas et l’autre était aussi perdue que lui.
L’espace d’un instant, il fut tenté d’utiliser la plume que lui avait donné Mr Gold. Il jeta l’idée par la fenêtre la seconde d’après. Très mauvaise idée. Sa magie s’était révélée être puissante et il ne savait pas comment bien la manier. Il ne voulait pas aggraver la situation plus qu’elle ne l’était déjà. Néanmoins, la plume était toujours sur lui. Pour une raison ou une autre, Henry refusait de s’en séparer.
Le jeune adolescent s’installa à l’une des tables vides du bar. Il posa son sac à dos -sac contenant toutes les affaires du collège- sur la banquette à côté de lui. Le jeune regarda l’intérieur du bar. Alors c’était le bar dans lequel travaillait Régina hein? Le Poisoned Red Apple… Le nom était familier, il lui rappelait des souvenirs.
(c) DΛNDELION
Regina Mills de Locksley
Storybrookian
♕ Lieu : 108 Mifflin Street, ou la mairie de Storybrooke
« Mirror mirror in my hand, who is the fairest in the land? »
La matinée avait démarré somme toute de manière classique au Poisoned Apple. Roni avait procédé à l’ouverture du bar seule. En semaine et surtout en journée, elle n’avait pas besoin de grande aide puisque les fréquentations se faisaient moindres. Le matin, quelques cafés pour ceux qui travaillaient dans le coin, puis vers l’approche de midi, les apéros et quelques trucs à grignoter sur le pouce pour ceux qui n’avaient pas le temps de s’octroyer une grosse pause… Bref, du basique. L’après-midi arriva assez rapidement. Le bar était calme, comme s’y attendait, hélas, la tenancière. Les affaires n’allaient pas très fort et c’était assez problématique. Alors qu’elle terminait de nettoyer le comptoir, un jeune adolescent entra dans l’enceinte du bar. Roni lui sourit mais il semblait absorbé dans ses pensées. La belle brune ne put s’empêcher de se demander ce qu’un tout jeune homme comme lui pouvait faire seul dans un bar. Après quelques minutes, elle s’avança vers lui, l’air décontracté.
- Salut. Ça en fait du bazar, dit-elle en jetant un regard à son sac à dos qui semblait bien rempli. Dis-moi, loin de moi l’idée de te faire la morale, mais t’es pas sensé être en cours ? Tes parents savent où tu es ?
Non parce qu’un mineur dans un bar… Roni n’avait pas envie d’avoir des ennuis avec la justice, il ne manquait plus que ça. Puis soudain, elle se rappela que peu de temps auparavant, une autre ado, plus âgée par contre, était venue aussi. Est-ce que le Poisoned Apple allait devenir le repère des adolescents ? La tenancière n’avait nullement envie de faire du baby-sitting, elle n’en avait pas le temps.
- Sinon tu veux boire quelque chose ? Un soda, ou un chocolat chaud peut-être ?
Roni étant elle-même une maman, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter en voyant ce gamin tout seul. Heureusement qu’ils étaient en pleine journée. New York n’était pas une ville sure à la nuit tombée. Et même si sa propre fille avait déjà 20 ans, Roni ne pouvait s’empêcher d’être inquiète. Certainement que les parents de ce jeune homme seraient morts d’inquiétudes de le savoir dehors au lieu d’être en sécurité dans les murs du collège.
- Comment tu t’appelles ? demanda-t-elle avec un sourire.
Elle attendit qu’il passe sa commande et qu’il réponde. Elle aimait bien connaître ses clients, surtout les réguliers où ceux qui avaient l’air un peu perdu pour mieux les aider au besoin.
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Dernière édition par Regina Mills de Locksley le Lun 22 Fév - 17:53, édité 1 fois
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Perdu dans ses observations du bar et dans sa propre tête, en pleine réflexion, l'adolescent sursauta vivement alors qu'il entendit une voix familière. Cela faisait des mois qu'elle lui manquait. Immédiatement, il fixa son interlocutrice, bouche bée. La conversation était arrivée plus vite qu'il ne l'aurait voulu. Henry n'était pas prêt, il ne savait pas quoi dire. Ni comment se comporter. CJ n'avait pas réussi à la convaincre qu'elle était sa fille; l'adolescent savait qu'il aurait du mal à lui expliquer qu'elle venait d'une autre ville que New-York, que leur vie était intrinsèquement liée à celle des contes. Que la majorité des storybrookians ne venaient même pas de ce monde.
Mais chaque chose en son temps. Qu'avait-elle dit? Henry la regarda, un peu gêné d’être aussi peu attentif à leur conversation. Il voulait lui donner une bonne première impression, c’était pas gagné.
Ah oui. Ça lui revenait. Lui qui était censé être en cours à l'heure qu'il est. Elle n'avait pas tort. Il aurait dû; il ne l'était pas. Régler des histoires de magies et de malédictions était bien plus intéressant que de rester sagement assis à écouter les professeurs parler; même si parfois, il voulait juste vivre calmement.
"C'est possible. Mais j'avais quelque chose de plus important à faire, dit-il en souriant. Quant à mes parents…"
Deux d'entre eux ne se souviennent pas de moi. La pensée ne quitta pas ses lèvres. Faillie néanmoins. Il se la mordit et détourna le regard.
"On va dire qu'ils sont au courant, ajouta-t-il, plus ou moins.”
Demi-mensonge puisque techniquement, Régina savait où il se trouvait.
“Mais ne t-”
Il se coupa en milieu de phrase, réalisant qu’il allait la tutoyer. Ce n’était pas si grave en soit, il était certain qu’elle ne le prendrait pas mal. Cependant techniquement, ils ne connaissaient pas. Elle avait l’âge d’être sa mère; le respect s’imposait.
“Ne vous inquiétez pas. Je suis sûr que tant que vous ne me vendez pas d’alcool, mes parents sont cool pour que je sois ici.”
Ses pensées dérivèrent soudainement vers les jumeaux. Comment est-ce que la malédiction fonctionnait? Lina et Richard se rappellaient-ils que Regina était leur mère? Étaient-ils seuls?
"Sinon tu veux boire quelque chose ? Un soda, ou un chocolat chaud peut-être ?"
Son regard s’illumina à la proposition. Il n’avait pas eu le temps de lire la carte qui était posée sur la table, devant lui.
“Un chocolat chaud s’il vous plaît. Avec une pointe de cannelle."
Il n’y avait qu’un seul problème qui se posait. Avait-il bien pris l’argent que sa sœur lui avait laissé ou était-il parti sans? Mystère. Seul l’avenir pourra répondre à cette question. Ça, ou directement vérifier dans son sac. Ce qu’il ne voulait pas faire, au cas où la réponse serait négative.
"Comment tu t’appelles ? - Henry, répondit-il en souriant. Et vous? Non attendez, je peux essayer de deviner?”
Il se tourna un peu plus pour être face à elle, croisa les bras et la regarda droit dans les yeux. Il fit mine de réfléchir. Évidemment, il connaissait déjà son prénom. CJ le lui avait dit.
“Bea… non, c’est pas ça… Régina… pas ça non plus… Je sais! Roni!”
Il penchait la tête sur le côté, regard interrogateur, sourire aux lèvres.
“J’ai bien deviné?”
Toute la situation paraissait être une parodie de l’ancienne vie de la brune. Ça le rendait légèrement inconfortable. ‘Roni’ qui pourrait être un surnom de Régina. Le nom du bar qui rappelait l’image de la méchante reine. Le pommier menaçant poussant devant la maison, les belles pommes rouges qui apportaient un destin funeste à ceux qui les mangeaient.
“Au fait, il vient d’où le nom du bar?”
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Regina Mills de Locksley
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Roni s’étonna de trouver ce gamin plutôt chouette. Elle ne le connaissait pas mais elle avait un bon feeling. Elle n’avait pu, cependant, s'empêcher de s’inquiéter de le voir seul traîner là alors que ce n’était pas les vacances scolaires. La réponse qu’il lui fournit lui fit esquisser un sourire amusé.
- Plus important, vraiment ?
Les jeunes avaient bien sûr d’autres priorités qu’étudier, mais les parents étaient rarement de cet avis concernant l’importance d’aller en cours. Mais bon, Roni n’étais pas la mère de cet adolescent mais puisqu’il était dans son établissement, elle était plus ou moins responsable.
- Plus ou moins alors ? Ça veut dire non, ça. J’espère que tu sais ce que tu fais.
Il avait une bonne bouille, pas l’air d’un garçon à problèmes, plutôt l’air intelligent et au-dessus de la moyenne, même. La tenancière lui proposa de boire quelque chose, après tout, n’étaient-ils pas dans un bar ? Le jeune homme opta pour un chocolat chaud avec une pointe de cannelle. Roni esquissa un lever de sourcil.
- C’est drôle, tu es la deuxième personne à aimer ça. La première est l’une de mes amies, j’ai toujours trouvé ça bizarre, commenta-t-elle amusée avant de se diriger vers le bar.
En effet, Mary buvait toujours son chocolat chaud comme ça et de mémoire, Roni avait acheté de la cannelle pour le bar quasiment uniquement pour ça. La belle brune procéda donc à la commande de son jeune client et lui prépara une jolie tasse de chocolat chaud en faisant mousser le lait et décorant le dessus d’un saupoudrage de cannelle, avant de la lui apporter et la déposer devant lui. Le jeune garçon se présenta sous le prénom de Henry.
- Henry ? C’est un chouette prénom. Ta mère a du goût.
Elle s’étonna elle-même de dire ça, c’était un peu indiscret d’autant que ce prénom aurait très bien pu lui être donné par son père, non ? Puis, l’adolescent voulut deviner le sien, ce qui la fit sourire. Elle ressentit une chose étrange quand il prononça l prénom de « Regina », un prénom qu’il lui e avoir déjà entendu sans vraiment saisir où ni quand.
- C’est ça, dit-elle en acquiesçant et répondant à son sourire. Comment tu le sais ?
Bon, elle ne cachait pas non plus son prénom mais vu qu’elle n’avait encore jamais rencontré ce jeune homme, cela restait assez étonnant. Voilà qu’à présent il lui demanda l’origine du nom du bar. Roni ne s’était jamais vraiment posé la question et fit mine de réfléchir en haussant les épaules.
- Je t’avoue que je n’en ai pas la moindre idée. Il s’appelait déjà comme ça quand j’ai commencé à y travailler. L’ancien gérant ne m l’a jamais dit. Mais je crois qu’il avait un kif sur les pommiers, ajouta-t-elle avec un sourire en coin. Tu fais un exposé sur les bars aux noms bizarres ? demanda-t-elle toujours sur le ton de la plaisanterie.
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Dernière édition par Regina Mills de Locksley le Ven 11 Juin - 23:29, édité 1 fois
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"Plus important, vraiment ?"
Il hocha la tête, sourire mystérieux aux lèvres. Ouais, sa mission était plus importante que d’aller sagement en cours. Il devait trouver un moyen de les ramener dans leur petite ville. C’était pas vraiment gagné. Ceux qui avaient encore leurs souvenirs galèraient. Certains perdaient même espoir. Ils ne pouvaient pas débarquer chez leurs amis et leur dire que ce qu’ils vivaient est un mensonge. Que leurs souvenirs étaient faux. Enfin, techniquement ils pouvaient. Ils seraient pris pour des fous, certes, mais ils pouvaient.
L’échange continua un moment. Même si les souvenirs de sa mère étaient… indisponible -il n’osait pas penser au pire ; que leurs souvenirs soient complètement perdus- pour le moment, cette conversation tranquille lui plaisait. Elle lui avait manqué. Terriblement. Elle prit sa commande avant de se diriger vers le comptoir
"C’est drôle, tu es la deuxième personne à aimer ça. La première est l’une de mes amies, j’ai toujours trouvé ça bizarre."
Il ne put réprimer un sourire. Elle devait peut-être parler de Mary-Margaret. Il l'espérait. Henry ne l’avait pas encore rencontré, mais cela ne saurait tarder. L’adolescent avait un million de questions qui tournait dans sa tête et personne pour y répondre. C’étaient-elles rencontrées dans cette nouvelle vie? L’accouchement de Mary-Margaret s’était-il bien passé? Est-ce que David était avec elle? Comment allaient-ils? Et leur bébé? Oh. Le bébé. Voilà qui allait encore compliquer l’arbre généalogique. L’enfant était sa tante, bien plus jeune que lui.
“Bizarre? C’est super bon pourtant.”
L’épice ajoutait un goût légèrement épicé et doux au sucré du chocolat chaud. Le brun ne pouvait pas s’en passer.
“Pour ma famille c’est une sorte de coutume. Je crois que ma grand-mère l’a commencée, et l’a ensuite passée aux générations suivantes.”
L’attente ne fut pas longue. De toute manière, cela lui importait peu. Le chocolat chaud n’était qu’un prétexte pour engager la conversation. Il remercia chaleureusement la brune lorsqu’elle posa la commande sur la table. La présentation était jolie. Le goût devait être top. Il prit la tasse dans la main et but une gorgée avant de se présenter. Il n’était pas déçu. Après tout, sa famille faisait les meilleurs chocolats chauds.
"Henry ? C’est un chouette prénom. Ta mère a du goût."
Il la regarda, surpris. Comment était-elle au courant? Sa mémoire commençait-elle à revenir? Ou bien l’avait-elle dit juste au hasard? Elle-même avait l’air étonnée. Il regarda sa tasse toujours dans ses mains et caressa doucement la porcelaine.
“Ouais… Ouais elle en a.”
Son ton était plus triste qu’il ne l’avait voulu. Sa voix était emplie de regrets. Ce n'était pas de sa faute. Il n’était pas habitué à mentir, il détestait ça. Toute cette situation l’épuisait. Elle durait et il ne savait pas quoi faire.
Mais ce n’était pas le moment d’être triste. Souriant, il prétendit essayer de deviner son prénom. Trois essais lui suffirent, après tout, il le connaissait déjà.
"Comment tu le sais ?"
Il mit son index devant la bouche et lui fit un clin d'œil.
“N’est-ce pas évident? Je suis devin.”
Il lui demanda ensuite d’où venait le nom du bar. Il fut un peu déçu de la réponse. Il s’attendait à une histoire incroyable, mêlant rêves et visions qu’elle aurait pu avoir. Il fronça les sourcils.
“Drôle de kif. Ou bien c’est un fan de conte de fées?”
Les pommes et lui, ça faisait deux. Le fruit le perturbait, il évitait d’en manger.
"Tu fais un exposé sur les bars aux noms bizarres ? -Pas vraiment. Mais ça pourrait être un bon sujet d’exposé, souria-t-il. Vous connaissez d’autres bars aux noms chelous?”
Cela pourrait être d’éventuelles pistes pour retrouver les autres, si jamais d'autres Storybrookians avaient décidé d'ouvrir des cafés.
“Je suis curieux, dites-moi tout.”
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Le gamin était carrément sympa. Roni n’était plus habituée à être confrontée à des enfants, ses clients étant généralement majeurs puisqu’ils venaient la plupart du temps consommer de l’alcool. La seule adolescente à laquelle elle ait été confrontée ces dernières années était sa fille Lynaya, qui était désormais une jeune adulte de vingt-et-un ans. Cet ado-là, prénommé Henry, aimait son chocolat chaud servi avec de la cannelle, tout comme Mary, la meilleure amie infirmière de Roni. Elle haussa les épaules à sa remarque sur le goût soi-disant super bon du mélange.
- Moi je trouve ça bizarre, mais c’est toi qui le bois, tant que tu aimes c’est le principal.
Il expliqua que dans sa famille, c’était une sorte de tradition, ce qui fit sourire la tenancière. Elle se demanda soudain si sa fille avait des goûts un peu bizarres en commun avec elle.
- C’est mignon ça, souligna-t-elle.
Alors qu’il venait de se présenter, la remarque de la belle brune sembla attrister le jeune garçon. Roni se raidit un peu, espérant ne pas avoir commis une boulette. Après tout, il lui arrivait de temps en temps de mettre les pieds dans le plat. Mais il se reprit en avançant qu’il était devin quand elle s’étonna de l’entendre connaître son prénom. Roni eut un petit rire.
- Et où donc est passé ta boule de cristal ? Si tu as des révélations sur l’avenir, n’hésite pas.
Ce qui la surprit davantage, ce fut l’intérêt que l’adolescent manifesta pour le nom du bar ainsi que des autres qui pouvaient avoir des noms peu communs, voire « chelous » comme il disait.
- Si tu veux mon avis, tous les bars ont des noms chelous.
Elle avait failli balancé le nom du Fire Lips, mais ne voulut surtout pas tenter le si gentil Henry d’aller dans un lieu aussi mal famé que l’établissement tenu par ce minable d’Olympus.
- Tu crois que tu vais t’envoyer à la concurrence ? D’autant que bien peu sont des endroits fréquentables. Tu es un peu jeune pour traîner dans ces endroits. Tu me fais penser à un journaliste, avec toutes tes questions, s’amusa-t-elle.
Elle s’adossa à la table derrière, posant son plateau dessus, sans quitter du regard le jeune homme.
- En vrai, qu’est-ce que tu cherches ?
Roni trouvait la curiosité du gamin un peu incongrue et elle se demanda s’il n’était pas à la recherche de quelqu’un ou de quelque chose. Tant qu’il n’était pas envoyé par son concurrent malhonnête, tout allait bien. Mais il n’était pas sans lui rappeler la jeune fille qu’elle avait eu comme cliente quelques jours plus tôt. Elle aussi avait un genre de curiosité un peu similaire. S’il avait besoin d’aide, par contre, il était clair qu’elle ne le laisserait pas tomber, car elle aussi était une maman et elle voudrait qu’on aide sa fille si cette dernière était en galère.
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“Et où donc est passé ta boule de cristal ? - Une boule de cristal? Je suis un super magicien, blagua-t-il, je n’ai pas besoin de boule de cristal. Je lis la vérité sur la tête des gens.”
Si seulement. Il aurait bien aimé qu’Emma lui partage son “super pouvoir” : savoir déceler les mensonges parmi la vérité était parfois bien utile.
“Si tu as des révélations sur l’avenir, n’hésite pas. -Pas de problème. Vous serez l’une des premières à savoir si jamais j’ai une vision, ajouta-t-il en faisant un clin d'œil."
Il voulut ensuite savoir l’origine du nom du bar dans lequel sa mère travaillait. Il cacha sa déception lorsqu’il eut la réponse. L’idée ne venait pas de Régina. L’adolescent ne savait pas s’il devait prendre en considération que l’ancien propriétaire aimait les pommiers. Enfin, un indice était un indice. Il le garda au chaud dans un coin de sa tête.
“Si tu veux mon avis, tous les bars ont des noms chelous.”
Il sourit à cette réponse. Ce n’était pas faux. Même s’il n’était pas du tout intéressé par ce type établissement, depuis que sa grande sœur travaillait dans l’un d’entre eux, il y portait légèrement plus d’attention.
“Tu crois que tu vais t’envoyer à la concurrence ? D’autant que bien peu sont des endroits fréquentables. Tu es un peu jeune pour traîner dans ces endroits. ”
Oh. Tant pis. Il trouverait ses informations, d'autres pistes ailleurs. Il réfléchit quelques instants, qui auraient pu ouvrir des bars? Quels étaient les métiers choisis par les Storybrookians? Il ne savait pas du tout. Déjà, il n’aurait deviné que Régina puisse ouvrir un café. Il ne la voyait pas dans une autre position que maire, à protéger sa chère ville et ses habitants.
“Ne vous inquiétez pas, la rassura-t-il, je suis pas le genre à fréquenter les bars.”
Il pensa au granny’s dinner. L’auberge lui manquait. Il préférait mille fois cet endroit aux bars de New-York. Deux ambiances si différentes. L’une conviviale, l’autre pressée, où les gens ne se connaissent pas et restent enfermé dans leur bulle.
“Tu me fais penser à un journaliste, avec toutes tes questions. - Parce que j’en suis un. Devin-journaliste, ça sonne bien non?”
Il prit une autre gorgée de chocolat chaud. La brune se mit plus à l’aise, maintenant accoudée à la table derrière elle. Le jeune homme miroita son geste et s’affala un peu sur la banquette, tasse fumante toujours à la main.
“En vrai, qu’est-ce que tu cherches ? - Je… hm…”
Oh. La question le prit de revers. Il paniqua un peu. Qu’est-ce qu’il pouvait dire? Qu’est-ce qu’il devait omettre? Il quitta la brune des yeux et plongea son regard dans sa tasse, soudainement très interessante. Si ça ne tenait qu’à lui, le jeune lui aurait tout expliqué. Il lui aurait demandé de l’aider à retrouver les autres. Il lui aurait demandé de l’aider à briser cette nouvelle malédiction. Mais CJ avait déjà essayé et le plan n’avait pas réussi. Plan B donc.
Peut-être que la plume d’Auteur pouvait l’aider? Il chassa l’idée de son esprit aussi vite qu’elle était venue. Il pouvait aggraver la situation autant qu’il pouvait l’améliorer et il n’était pas vraiment prêt à prendre ce risque.
“Ma famille, finit-il par dire, la voix triste, le regard toujours rivé sur sa tasse. Ils ont disparu et je ne sais pas comment faire pour les retrouver. La police n’est pas d’une aide non plus….Ça fait un peu plus d’un an que tout le monde a disparu et je…”
Il se tut, repensant à ce moment où il s’était réveillé seul dans la forêt bordant Storybrooke et à celui où ils s’étaient rendus compte que la ville s’était tout simplement envolée.
“Désolé de vous embêter avec toute cette histoire.”
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Le gamin lui était sympathique, il avait un humour qui lui plaisait et Roni n’avait aucun mal à sourire et rire un peu aux blagues qu’il faisait. C’était agréable d’avoir un jeune client aussi cool, surtout lors d’une journée calme comme celle-ci. Néanmoins, la tenancière décelait dans l’attitude générale de l’adolescent quelque chose qui dénotait. Il avait parfois l’air déçu ou triste des réponses que Roni lui apportait, et pourtant, ils ne se connaissaient pas, alors pourquoi ? Curieuse, la belle brune demanda à son jeune interlocuteur ce qu’il cherchait vraiment. Elle n’était pas dupe après tout. Et la réponse tardant à arriver ne fit que confirmer les soupçons de la barmaid. Le jeune garçon n’était pas serein, pas forcément là par hasard, quelque chose le taraudait en tout cas. Il hésitait. Roni le regarda en se redressant, croisant les bras mais gardant un certaine douceur dans le regard… avant d’entendre qu’il cherchait sa famille. Elle eut la sensation d’avoir un coup au coeur. Ses yeux s’écarquillèrent, pleins d’inquiétude. Elle était une mère et son coeur s’emplit de compassion.
- Attends… tu es tout seul là ? Tu cherches tes parents ? Ils ont disparu ? Mis comment ça, disparu ? Dis-m’en plus, peut-être que je peux t’aider.
Elle pensa soudain à Bobby.
- Je connais une personne qui put t’aider aussi, peut-être plus efficacement. Il s’appelle Bobby. Je sais que tu viens de dire que la police n’est pas d’une grande aide, mais lui, c’est différent, je t'assure.
Il fallait dire qu’il était bien différent de l’idée qu’on pouvait se faire d’un flic.
- Est-ce qu’il y a au moins un adulte pour s’occuper de toi ? demanda-t-elle toujours aussi inquiète.
Roni ne parvenait ps à comprendre pourquoi elle se sentit aussi concernée par l’histoire de ce jeune homme. Mais pourtant c’était le cas,elle s’inquiétait pour lui et pour sa sécurité.
- Tu ne m’embêtes pas du tout, Henry, lui répondit-elle aussi rassurante que possible. Je suis juste inquiète pour toi.
Un an que sa famille avait disparu, c’était une histoire incroyable !
- Est-ce que tu peux m’en dire plus sur ta famille et sa disparition ?
Comment une telle chose avait pu arriver ? Bon, elle n’avait aucune idée de combien de personnes étaient concernées par la disparition en question mais c’était toujours trop, surtout s’il s’agissait de lisser un enfant seul, triste et avec ce sentiment d’abandon qu’aucun petit ne méritait d’avoir. Henry pourrit voir que les questions de Roni n’étaient en rien de la curiosité mal placée mais réellement un désir profond de lui venir en aide.
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Il paniquait. A peine avait-il lâché qu’il cherchait sa famille qu’il regrettait. Et si elle ne le croyait pas? Et si elle faisait le rapprochement entre CJ et lui et qu’elle le mettait à la porte? Et si elle le forçait à aller voir la police? Il ne pouvait vraiment pas compter sur l’aide de celle-ci. Personne d'extérieur à la ville, à la situation, ne le croirait. Storybrooke était une ville fantôme, paumée et entourée de forêt, dont la plupart des gens ignorait son existence.
“Attends… tu es tout seul là ? Tu cherches tes parents ? Ils ont disparu ? Mis comment ça, disparu ? Dis-m’en plus, peut-être que je peux t’aider.”
Oh. Ses yeux quittèrent la tasse pour venir se poser sur la brune. Elle était alarmée. L’adolescent ne s’attendait pas à une telle réaction suite à sa réponse. Roni était inquiète pour sa sécurité. Elle voulait aider. Il sourit tristement. Même si la mémoire faisait défaut, certaines choses ne changeaient pas. Cela ne fit que de l’attrister un peu plus. Il voulait tellement que les choses reviennent à la normale.
Avant qu’il ne puisse répondre à toutes ses questions et la rassurer sur certains points, elle reprit la parole.
“Je connais une personne qui put t’aider aussi, peut-être plus efficacement. Il s’appelle Bobby. Je sais que tu viens de dire que la police n’est pas d’une grande aide, mais lui, c’est différent, je t'assure.”
Il se renfrogna, sourcils froncés et s’affala un peu sur la banquette. Aller voir la police n’était vraiment pas un bon plan. Mais… Peut-être qu’il irait tout de même voir ce mystérieux ‘Bobby’.
“Hm… Ok, dit-il, peu convaincu, j’irais le voir. Ca ne vous dérangerais pas de me donner ses coordonnées?”
A vrai dire, il ne dirait pas non à un peu d’aide. Pas du tout même. Puis si Roni lui faisait confiance, ça valait le coup d’aller le voir.
“Est-ce qu’il y a au moins un adulte pour s’occuper de toi ?”
Il lui sourit et hocha la tête. Heureusement qu’il n’était pas seul. CJ veillait sur lui et inversement. Y avait leurs coloc’ aussi. Même s’ils ne se connaissaient pas vraiment, ils s’assuraient que les jeunes Mills rentrent chaque soir. C’étaient plutôt cool de leur part.
“Ne vous inquiétez pas. Je vis avec ma soeur.”
Quant à Emma… Bonne question. La blonde checkait sur eux souvent et Henry pouvait la contacter quand il le voulait (c’est-à-dire régulièrement). Il savait qu’elle cherchait un moyen pour que tout le monde rentre chez eux. Mais il ne savait pas ce qu’elle faisait précisément. Elle voulait qu’il se concentre sur ses études. Du coup, elle ne lui lâchait pas trop de détails. Le jeune appréciait l’intention, mais c’était mal le connaître. Il voulait être au courant, être au cœur des opérations.
Il lui sourit quand elle lui dit qu’il ne l’embêtait pas du tout. Ça lui faisait du bien de parler de ce sujet à quelqu’un d’autre. CJ avait perdu espoir et se renfermait, tandis qu’Emma lui donnait un minimum d’infos, quand il insistait vraiment.
“Est-ce que tu peux m’en dire plus sur ta famille et sa disparition ? - Je peux mais… Je n’ai pas grand chose à dire. J'me réveille un matin et à part ma sœur et ma mère, il y avait plus personne. Tout était vide. Mes parents, mes grands-parents et mes autres frères et sœurs ont disparu… Comme par magie.”
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Le jeune garçon vivait une situation extrêmement difficile, et Roni compatissait. Elle aussi était une maman, et elle aurait aimé qu’on aide sa fille si, aussi jeune, elle s’était trouvée dans un moment aussi compliquée, recherchant sa famille et ses repères. Elle proposa son aide mais également celle de Bobby qu’elle ignorait être en réalité Robin des bois, son Robin, et donc le beau-père d’Henry.
- Oh oui bien sûr, attends.
Elle attrapa un sous-verre et le stylo qu’elle avait dans sa poche, et écrivit le nom de Bobby Arrow ainsi que son numéro de cellulaire, ne s’apercevant même pas qu’elle le connaissait alors par coeur.
- Tu peux avoir confiance en lui.
Elle ignorait également que le « bleu » qui accompagnait Bobby, son collègue et apprenti, n’était autre que Richard, son propre fils, le frère de Lina et d’Henry et CJ. Inquiète, la tenancière voulut s’assurer qu’un adulte s’occupait de lui. Il répondit qu’il vivait avec sa sœur mais cela ne répondait pas vraiment à la question. Cette sœur en question, était-elle majeure ?
- Ah oui ? Elle a quel âge ? Vous êtes juste tous les deux ? C’est pas trop difficile ?
Puis elle demanda un peu plus de précisions, cette histoire de famille semblait complexe. Mais Roni ne comprenait pas tout.
- Attends, ta mère était avec toi et ta sœur ? Pourquoi vous ne vivez pas avec elle alors ? Quand tu dis que tes parents ont disparu, du coup c’est juste ton père, en plus des autres membres de ta famille ? Je suis désolée, je te pose beaucoup de questions mais j’essaie de comprendre pour pouvoir t’aider.
Et apparemment, il y avait du pain sur la planche. Le fait d’entendre « comme par magie » lui fit un drôle d’effet, mais face à la gravité de la situation d’Henry, elle n’y fit pas attention réellement.
- C’est vraiment dur ce que tu dis, je te trouve très courageux, et je suis sure que tu vas finir par retrouver ta famille. Après tout, la magie, ça n’existe pas, il y a forcément une explication logique à tout ça. Je ferai ce que je peux pour t’aider. Tu veux un autre chocolat chaud à la cannelle ? proposa-t-elle finalement, voyant que la tasse se vidait petit à petit.
Elle ne pouvait pas rechercher aussi bien que la police les personnes disparues, mais elle pouvait toujours apporter à l’adolescent un peu de réconfort.
- J’ai des biscuits aussi, si ça te dit. Tu peux en prendre pour ta sœur également, dit-elle en allant chercher une assiette derrière le comptoir, remplie de cookies, qu’elle déposa devant lui.