A Storybrooke, Cora possédait de nombreux pions, mais surtout de nombreux ennemis acquis lors de son passé très mouvementé. La reine de cœur eut donc l’horreur de découvrir que mademoiselle Juliette « WhiteQueen » était en fait dans cette petite ville. Oh dear… Cette reine n’était qu’une épine dans le pied de Cora, qu’elle pensait enlevée depuis bien longtemps !
Mais, Cora était forcée de constater qu’en fait ce petit parasite était toujours là. Heureusement, sa petite sœur, porteuse d’une prophétie en son honneur avait été décimée, il restait plus que Juliette. La reine de cœur savait, maintenant qu’Alice était raillée de la carte, qu’elle pouvait aisément récupérer sa partie du Wonderland : excepté un détail, les pouvoirs de Juliette n’effrayaient pas Cora, mais c’était plutôt ses précieux mages, remplis de sagesse et de savoir, ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient. Alors la reine de cœur, tyran du Wonderland, devait préparer son coup : et quoi de mieux de s’en prendre à Juliette lorsqu’elle était seule.
Malheureusement, faute de chance : un autre problème était présent : la reine des glaces, et le monde des contes pouvait bien se servir d’une reine de la météo, histoire de faire fondre cette glace… Alors son petit meurtre était remis à plus tard. Enfin, peut-être pas : leur entretien surprise d’aujourd’hui allait décider du sort de Juliette.
Cora partit alors sûre d’elle de sa cachette secrète en dehors de Storybrooke et alla en direction de Chez mademoiselle la « reine » blanche. Elle se dirigea faire une toute petite chose, une petite chose avec des toutes petites pièces appelé « appartement », enfin, cette Juliette était assurément la reine la moins classe et distinguée du monde des contes. Elle monta les marches se dirigeant vers l’appartement et ouvrit la porte d’un coup sec et brutal, surprenant la reine blanche et entra dans la pièce.
Cora adorait voir ce regard effaré dans le regard des gens, disant clairement : « oh non… Elle est arrivée… ». La reine de cœur regarda droit dans les yeux Juliette, se préparant à contester un sort au cas où d’une attaque et dit, sur son ton froid, cassant et hautain :
Louise était amnésique et je devais avouer que je me réjouissais de cette nouvelle. Je ne sais pas si je serais parvenue à tout lui expliquer. Louise était une femme exceptionnelle, drôle, facile à vivre, un peu fofolle mais elle était aussi obstinée et avide de curiosité. Je savais qu’elle n’en resterait pas là. Elle n’était pas du genre à ne pas creuser un sujet quel qu’il soit. Elle avait appris l’existence de notre monde avec brutalité. Elle avait appris que toutes les personnes qui l’entouraient été en réalité les héros ou méchants des histoires que ses parents lui lisaient lorsqu’elle était enfant. Elle aurait tout voulu connaitre. Elle ne m’aurait laissé aucun répit et je savais que contrairement à la plupart des personnes de cette ville elle ne m’aurait pas laissé en paix sur mes cicatrices. Elle aurait insisté pour savoir comment Juliette Capulet était devenue la Reine Blanche. Elle aurait voulu connaitre la manière dont j’avais rencontré la petite sirène. Ses demandes d’informations auraient été légitime mais je n’étais pas prête à lui avouer tous mon passé. Je n’étais prête à en parler à personne, excepté peut-être mon mari. Cependant je ne savais pas où il était encore et je comptais bien mettre les bouchées double pour le retrouvé. J’avais fini de soigner Dawn aussi qui se remettait de ses émotions chez les merry-man, naturellement, je n’avais pas pu l’emmener avec moi dans notre appartement, surtout avec Louise qui était redevenue amnésique. Alors j’avais fini par me rendre à l’évidence, mon aigle ne pouvait venir vivre avec moi, mais mes fidèles amis et compagnons avait joyeusement accepté de me le garder et notamment Petit-Jean qui voulait se faire pardonner pour avoir essayé de me tuer. Je ne lui en voulais pas, il s’en voulait bien assez pour deux et bientôt je devrais avoir une discussion avec lui, il ne devait pas continuer de voguer sur la voie du regret et de la culpabilité je savais que trop bien combien elle était destructrice.
Pour l’heure j’étais seule dans mon appartement, Louise était de corvée à la mairie, Regina se vengeait en la faisant travailler d’arrache pied et je devais avouer que son attitude m’agaçait. Je n’avais qu’une envie lui dire d’arrêter, mais j’en voulais encore à l’ancienne méchante reine de m’avoir arraché le cœur. Certes son attitude était justifiée, mais j’avais encore du mal à l’accepter et j’avais peur qu’en me retrouvant face à elle mes mots ne dépassent ma pensée. C’est pour cette raison que je la laissais exploiter Louise, juste le temps que je me remette de mes émotions. Armée d’un pot de glace, vêtue d’un pantalon de jogging que j’avais subtilisé à ma colocataire ainsi que d’un ses tee-shirt blanc qui m’était deux fois trop grand mais qui été clairement plus confortable qu’une de mes robes. Armée d’un pot de glace je montais le son de la stéréo et écoutais un des CDs de Louise tout en songeant à mon prochain plan d’attaque pour trouvé Roméo. Assise dans notre hamac de salon je battais la mesure avec ma cuillère avant de manquer de m’étouffer lorsque j’apercevais un nuage violet apparaitre dans la pièce pour laisser apparaitre la reine de cœur. Cora. Elle était là ! Me relevant en un bon gracieux, je serrais mon pot de glace tandis que je l’entendais ma saluer. Ma haine, toute cette haine que je m’étais appliquée à contenir était en train de m’exploser à la figure, mes yeux lançant des éclairs je voyais la luminosité de l’appartement se ternir, signe que le ciel s’assombrissait tandis que je demandais d’une voix emplie de haine :
Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? n’était-ce pas évident ? La reine de cœur était la reine en matière de problèmes, elle était la racine de tant de mal et de malheurs qu’elle ne pouvait elle-même plus les compter. Alors Cora, dans son élan de bonté et de gentillesse était évidemment venue d’une part pour sa fille, d’une autre pour le ténébreux, mais également pour tout le reste de la ville. C’était bien simple, toute personne étant capable d’intéresser la reine, ou un de ses ennemis, Cora viendrait leur rendre une petite visite. Malheureusement pour Juliette, elle était dans la deuxième liste : la jeune-femme n’avait aucune utilité aux yeux de Cora, elle n’était juste qu’une épine dans son pieds.
D’un coup de main, la puissante sorcière rendit la pièce plus lumineuse et s’exclama, railleuse : « Allons Juliette, vos tours de passe-passe, vous les faites avec Freya ou qui vous voulez, mais pas avec moi. »
Elle s’approcha de Juliette pour voir le petit récipient contenant une espèce de pate glacée, dont la jeune femme était en train de manger : si c’était elle qui l’avait faite, peut-être était-elle plus puissante que Cora l’imaginait, enfin, dans tous les cas, c’était péjoratif. « Je ne suis pas là pour tuer un de vos proches… Enfin, pour le coup, il ne doit pas rester grand monde très chère. » Dit-elle ironiquement. « Je suis plus ici pour remettre ma fille dans le droit chemin. Et je pense, qu’entres reines du Wonderland, il faut bien alimenter les politesses, non ? »
Ses paroles étaient ironiques au possible, elle vit cependant le regard étonné de la reine blanche face à ses propos, Juliette devait avoir compris qu’elle avait une fille, mais elle ne savait pas qui. Finalement, récupérer Regina allait être bien plus simple que prévu, s’il suffisait juste de dire à Juliette que Regina était en réalité la fille de Cora… Juliette était une femme pleines de principes, et rien que de savoir que Cora avait une fille, elle ne la portait sûrement pas dans son cœur… Mais Cora restait méfiante, car si Juliette voulait se venger, il suffisait de tuer Regina, et là, elle réveillerait un monstre dont la méchanceté et le pouvoir dépasserait l’ensemble de son vaste imaginaire. « Enfin, je suis venue ici pour vous faire une proposition, pas d’alliance évidemment, mais une sort de trêve, le temps de combattre cette Ingrid. Les mages et moi-même n’avons pas attendu votre réponse pour combiner nos pouvoirs et protéger le pays des merveilles, mais cela ne tiendra peut-être pas longtemps… », elle prit sa respiration calmement avant de continuer : « Je suis venue à Storybrooke en partie pour combiner mes pouvoirs avec d’autres sorciers afin de lutter contre Ingrid. Et se faire la guerre n’est qu’un luxe inutile, menant à votre perte soit dit en passant, que nous ne pouvons pas, à mon humble avis, nous permettre. »
La reine de cœur détestait Juliette, alors faire cette trêve était un effort considérable, mais d’un autre côté, une malhonnêteté exceptionnelle : ce que Juliette ne savait pas, c’était que Cora allait bientôt posséder une grande partie de son armée sans cœur ici, à Storybrooke et pouvait reprendre le pouvoir, avec sa fille, à tout moment.
Cora me dénigrait comme à son habitude, elle se croyait au dessus de tout et de tout le monde et son attitude engendra mon sang à ne faire qu’un tour dans mon corps. Comme lorsque j’avais aperçu Freya j’entendais à nouveau les cris de ma sœur résonnaient dans mon esprit. Je revoyais son corps démembré, cette image ne m’avait jamais quitté. Vingt huit ans que je vivais avec et je supportais que très difficilement la simple évocation du nom de ma sœur. Cette dernière se rapprocha de mon avec son sourire railleur, et son air supérieur et limite désapprobateur lorsqu’elle aperçue ma glace. Hochant un sourcil je lui assainissais un regard noir tout en plantant ma cuillère dans la glace pendant qu’elle m’expliquait qu’elle n’était pas venue pour tuer un de mes proches. Laissant un rire sombre s’échapper de ma gorge je répétais d’une voix acide et débordant de haie :
« Alimenter les politesses ! »
Riant jaune, je posais mon pot de glace sur le buffet avant de rependre avec toujours autant d’animosité dans la voix :
« Vous auriez peut-être dû y penser avant de faire assassiner ma sœur ! J’avais ordonné la destruction de cette prophétie, Alice n’en avait rien à faire de votre royaume ! Vous avez eu peur d’une adolescente qui ne vous voulez aucun mal et vous osez venir me parler de politesse ? »
Secouant la tête de gauche à droite sous le coup de l’exaspération je serrais les dents retenant mes larmes, je ne pleurerais pas devant cette sorcière. Elle en serait que trop heureuse. Posant mes mains sur le buffet je l’écoutais s’expliquer sur sa venue dans mon appartement, et une fois de plus je serrais les dents sous le coup de l’exaspération.
« Naturellement, comme si vous vous souciez de ma perte ! C’est pourtant la votre que les prophéties prévoient si je ne m’abuse ! »
Ma pique lancée je poursuivais en croisant les bras contre ma poitrine :
«Pour votre gouverne, même dans cette ville je m’occupe de combattre Ingrid, la perte de son miroir a permis de libérer une grande partie de ses soldats et fidèles de son emprise. Elle est affaiblie. Les mages m’ont prévenu de leur alliance avec vos pouvoirs, et je ne les réprimanderais pas pour cela. Ils n’ont fait que suivre mes ordres en protégeant nos frontières contre la reine des glaces. La guerre Cora, je ne la voulais pas, c’est vous et vos angoisses inutiles qui l’aviez créé. »
Secouant la tête une fois de plus, je grimaçais un instant en imaginant que cette femme avait pu enfanter et pas moi. Le monde était cruel.
« Quoi qu’il en soit, permettait moi de douter de vos bonnes intentions ! Je n’ai aucune raison qui me pousse à vous faire confiance ! Une chose est sûre par contre, je suis certaine que votre fille se porte comme un charme sans votre venin dans sa vie. »
Juliette s’emporta, et d’un côté, Cora comprenait : après-tout, la reine de cœur était à l’origine du meurtre de sa petite sœur. Mais d’un autre, les paroles de Juliette rentraient dans une oreille, et ressortaient de l’autre : Cora était uns sociopathe, elle n’éprouvait aucuns remords et était sans scrupule. Alice était inutilisable, tout comme Juliette, et était même menaçante : on ne peut jamais ô grand jamais fuir une prophétie.
« En soit, je n’ai fais qu’ordonner le meurtre de votre sœur, si Freya ne voulait pas la tuer, elle aurait très bien pu ne pas le faire. » Dit-elle ironiquement. C’était absolument faux, Freya était sous sa tutelle, sous son gourou et elle ne pouvait rien faire contre. Mais elle avait compris, et imaginait que Juliette pourrait en vouloir à la louve, et rallier cette dernière à sa cause, enfin, après-tout : pourquoi pas créer une meute à Storybrooke, et en plus, l’avoir sous ses ordres ? « Allons allons, je pense qu’avec votre si grande connaissance de la magie, vous devriez savoir qu’une prophétie est presque inévitable. Et même si celle-ci l’était, il était plus simple d’éliminer Alice que de chercher une solution gentille à ce problème. »
Concrètement, la mort d’Alice, Cora n’en avait rien à faire : elle avait donné tant de fois la mort, tant de souffrances étaient commises par sa faute… Elle n’avait plus de conscience, elle était presque sans émotions, elle n’allait pas changer pour cette pauvre jeune-femme n’ayant rien demandé… « Ne vous souciez pas des prophéties, ce sont mes problèmes. Quant à votre perte, je pense sincèrement que si nous entamons une guerre, ici, à Storybrooke, si j’étais vous, je partirais le plus vite possible et déclarerais forfait dès le début. Mais, après-tout, c’est votre décision très chère. »
Ensuite, Juliette conta ses péripéties et ses « prouesses », Cora n’en fut que fière, il fallait l’avouer : ils avaient plutôt bien pris en compte le problème. Mais il ne fallait pas faiblir, car prendre en compte le fait que Ingrid soit affaiblie était une chose, mais continuer à la combattre, en était une autre. « Encore heureux que vos ordres étaient de protéger le Wonderland, je ne vous qualifierais pas de bonne ou de mauvaise reine, enfin, même si mon avis penche plus d’un côté que de l’autre, mais il vous reste, je l’espère, un minimum de bon sens pour pouvoir aspirer à protéger votre royaume. »
Cora, elle, avait encore un minimum d’attachement au Wonderland pour la seule et unique raison que son armée de soldats sans cœurs y était encore. Il n’était qu’une question de temps avant qu’ils arrivent à Storybrooke, elle les avait d’ailleurs cachés sous un sort de protection au Wonderland, au cas où Juliette voudrait la stopper, mais pour le reste, Cora n’avait pas vraiment de raisons de protéger ce pays. Elle arrêterait sûrement ses démarches de protection le jour où ses soldats arriveront à Storybrooke. « Je ne vous demande pas de la confiance, je vous demande une trêve. Il est inutile de mener une guerre ici, alors que de problèmes bien plus importants se trament. Quant à ma fille, croyez-moi, il fut un temps où elle menait une vie de château et de pouvoir, mais aujourd’hui, elle s’est faite dépasser et est au plus profond de ses faiblesses. La seule chose qui peut encore lui rester est la « fierté » d’avoir créé cet endroit, assez original je dois l’avouer. »
En soit elle avait seulement ordonné le meurtre de ma sœur, ses paroles me mirent or de moi. Mon sang ne faisait qu’un tour dans mon corps tandis que de son Cora Cora prenait littéralement son pied. Cette femme était sans cœur. Elle me dégoutait, mais elle me confortait sur un point : je devais m’allier à Freya qu’importe le prix que cela me couterait pour exterminer cette vielle peau qui croyait dure comme fer en sa puissance. Sa puissance venait uniquement du fait qu’elle n’avait rien à perdre, mais elle ignorait bien des choses sur moi, pour la détruire j’étais capable de m’allier aux pires ordures. Plutôt que de se taire, Cora e rajouta en parlant de la prophétie et de la difficulté qu’il y avait à les contourner. Serrant les poings j’abordais un sourire pervers avant de lâcher avec provocation :
« Et donc la grande Cora laisse son destin dicter par des stupides prédictions … »
Hochant les sourcils avec haine, je croisais les bras avant de secouer la tête pour reprendre une cuillère de glace, la dernière de mon bocal. Maintenant elle tentait de me faire croire qu’elle se souciait de ma survie. Préférant ne pas relever, je lui expliquais que je n’avais que faire du fait que mes mages, mes conseillers, mon armée avaient acceptés de s’allier à cette sorcière pour protéger les frontières de notre pays. En mon sens cela était uniquement dû à l’expression d’une profonde détresse. Si j’avais été là jamais je n’aurais accepté la moindre alliance, peut-être est-ce que c’était mieux que je sois partie à la recherche de mon mari. Peut-être que mon acte égoïste avait sauvé mon royaume.
« Contrairement à vous je ne torture pas mon peuple pour le soumettre à mon règne, je vous prierais donc de ne pas remettre en cause mon attachement à mon royaume et mon peuple, et encore moins en ma manière de régner ! »
Une fois de plus je serrais les dents, ne comprenant pas pourquoi cette sorcière était venue se trémousser dans mon appartement. Visiblement, elle cherchait sa fille et j’étais incapable de me montrer compatissante. Sa fille était clairement mieux sans elle et il n’y avait pas besoin de s’appeler Merlin pour comprendre cela. Bien entendu ma haine envers cette dernière m’empêcha de tenir ma langue. En entendant la réponse de Cora je riais. Bras croisé, je m’adossais aux meubles de la cuisine je gloussais un instant d’un air sombre :
« Vous êtes la mère de Regina ! »
Passant une main dans ma chevelure, je réalisais à l’expression de son visage que j’avais raison sur toute la ligne. L’horreur me serra le cœur lorsque je réalisais que cette femme était un danger pour mon meilleur ami. Robin rendait sa fille heureuse, mais visiblement Cora n’appréciait pas le moins du monde la vie que sa fille menait dans cette ville.
« Vous voulez une trêve très bien ! Votre requête est accordée ! Maintenant vous pouvez quitter mon appartement mais sachez qu’en mon sens votre fille est bien plus heureuse que dans notre monde où elle passait ses journées à pourrir dans la haine et le désir de vengeance. »
« Non, je dirais plutôt que la grande Cora comme vous dites, préfère assurer ses arrières plutôt que se faire avoir par une stupide prophétie. »
Il y avait des façons de perdre, ou de mourir, mais à cause d’une prophétie, c’était tout simplement inacceptable. Enfin, si Juliette n’arrivait pas à faire son deuil, ce n’était pas le problème de Cora : elle risquerait de perdre encore beaucoup d’amis si elle n’acceptait pas une trêve avec la reine de cœur, c’était certain. « Je ne torture pas mon peuple allons. Je mets juste en place des règles dans un royaume bien trop laxiste pour pouvoir aspirer à un futur plus prospère inspirant le respect et la bienséance dans les rues, même les plus pauvres. Je ne critique en rien votre manière de régner, encore moins votre attachement pour votre peuple, j’ajuste plus le point sur votre laxisme et votre attitude passive face aux situations. M’enfin » dit-elle en levant un bras, d’un signe désintéressé « Cela est votre problème, j’essaie juste de sauver le Wonderland. »
En réalité, Cora n’en avait rien à faire du pays des merveilles, et encore moins du peuple ou autre, elle voulait juste récupérer son armée surpuissante pour pouvoir devenir invincible, combinant force, magie et bien entendu, être sans pitié : règle numéro durant une guerre. Cora sentait, évidemment, que le vent allait tourner en sa défaveur, même la priorité restait sa fille, et qu’elle pouvait s’appuyer sur quelques alliés, Juliette n’était pas à négliger et elle allait essayer de se débarrasser d’elle en s’alliant avec les petits cuculs princes et princesses de la vallée des coquelicots enchantés.
A la réflexion de Juliette, Cora sévit : d’où se permettait-elle de critiquer la façon de vivre de Regina, de dire si elle était heureuse ou pas, elle n’en avait aucune idée. La soudaine colère de Cora retomba de suite, en effet, cela ne servait à rien d’être piquée par une personne ayant perdu simultanément son mari, puis sa sœur : en voilà une qui ne savait pas vraiment faire attention aux personnes qui lui étaient chers. Même Si Cora avait été envoyé au Wonderland, hayden avait toujours était là pour veiller sur Regina, si l’on ne pouvait pas reprocher une chose à Cora, c’était de protéger sa fille, même si sa vie devait en être le prix… Enfin, elle n’esperait pas en arriver là, peut-être en était-elle incapable de faire passer sa fille, ou quelque autre personne chère avant elle-même, elle était si individualiste, sans cœur et égocentrique… « Vous n’avez aucune idée de la vie dont Regina doit disposer pour être heureuse. » Cora décida de ne pas en rajouter, Juliette pourrait le répéter à Regina, elle ne préférait pas s’étaler sur ce sujet. « Enfin, cette trêve, je ne pensais jamais dire ce mot en votre compagnie, me fait plutôt plaisir. J’espère sincèrement que nous pourrons battre cette reine des glaces, et pour cela, les tensions alentours sont obligatoirement à bannir. Je vous souhaite donc une bonne fin de journée. »
Cora justifiait sa peur en la transformant en bon sens, une justification qui me fit grimacer. Elle me prenait réellement pour une femme niaise, elle croyait que j’allais croire un traitre mot de ce qu’elle dirait ? J’avais appris à ne jamais croire les sorcières dans son genre. Je voulais être une souveraine compréhensive, empathique, loyale, et dotée d’une capacité de pardon illimité, mais dans son cas c’était impossible. Je savais que Cora attendrait le bon moment de me trahir en me plantant un couteau dans le dos mais malheureusement, je savais également que je n’avais pas d’autre choix que d’accepter sa trêve. Si je la refusais elle s’en prendrait aux personnes que j’aimais et en premier lieu à Robin. C’était un homme très important pour moi mais également pour sa fille et au vu des raisons qui avaient poussé la souveraine du royaume rouge à venir dans cette ville, j’étais persuadée qu’elle ferait son possible pour éloigner l’archet de sa fille. Elle n’était pas le genre de mère à se réjouir face au bonheur conjugale de sa fille qui par amour pour son fils et Robin acceptait de lutter contre la noirceur qui avait terni son cœur pendant des années. Pendant que je songeais aux conséquences qu’un possible refus aurait Cora en profita pour négliger et condamner ma manière de diriger mon royaume. A ses mots je serrais les dents en l’assassinant du regard.
Elle avait piqué ma patience, et bien que j’accepte sa proposition de trêve je ne pus m’empêcher de la contredire sur sa manière de voir la réussite sociale de sa fille. J’avais beaucoup de différent avec Regina, mais je n’étais pas aveugle au point d’ignorer qu’elle faisait son possible pour s’améliorer et racheter ses péchés au regard de ceux qu’elle avait blessé. Aussi en voyant la réaction de sa mère face à ma remarque je sentais un sourire sadique étirer mes lèvres avant de lui répondre :
« Je suis enchantée que mon acceptation vous fasse plaisir, j’espère que votre parole a encore un peu de valeur et qu’ainsi les personnes à qui je tiens soit cette fois en sécurité et non dans votre ligne de mire, comme vous l’avez si sagement dit la lutte contre Ingrid est plus importante qu’une puéril prophétie. »
Souriant faussement je posais mon bol de glace sur le comptoir avant de congédier la reine de cœur sans le moindre état d’âme avec une légère froideur :
« Bonne fin de journée Cora, et si un jour vous désirez repasser dans cet appartement merci d’utiliser les portes. »
Cora se doutait que Juliette ne pensait pas sincèrement faire une trêve, et qu’elle allait mettre un couteau dans le dos à la reine de cœur. Evidemment, après toutes les horreurs que Madame Mills avait faite endurer à la reine blanche, c’était assez compréhensible. N’était-il pas que Cora décida de garder un brin de méfiance face à Juliette.
En effet, elle était désormais emmêlée dans pas mal d’affaires, et il était aisée pour Juliette de la prendre par surprise, mais les taux se resserraient, et de plus en plus de ses alliés étaient désormais dans les filets de Cora, Robin en tête de ligne. En effet, rien qu’avec une seule personne, elle pouvait avoir à ses genoux et Juliette et Regina, néanmoins, sa fille n’était absolument pas son ennemie. Mais il suffisait juste à Cora d’ordonner au cher archer de se planter un couteau dans la poitrine, que Juliette céderait sa très chère couronne. Tout était là la finesse du jeu de Cora, faire deux coups, en un seul.
Enfin, la reine de cœur gardait en priorité sa famille, et Juliette n’était qu’au second plan pour le moment. Mais une chose était certaine, Robin allait être bien plus utile que Cora ne l’aurait imaginé. L’autre problème restait Freya, elle n’en avait rien à faire de Robin, mais elle, il suffisait simplement de mettre fin à ses jours. « J’espère également que vous tiendrez votre parole, après-tout, je suis peut-être une grande hypocrite et une personne sournoise, mais vous, vous n’avez qu’une parole et vous êtes la personne du monde des contes la plus digne de confiance lorsque l’on scelle un pacte. J’imagine bien que vous n’allez pas vous salir vous-même en ne respectant pas votre parole. »
Dit-elle sur un ton hautain et dédaigneux. Enfin, elle tourna les talons, et se dirigea vers la sortie en ouvrant la porte à l’aide de la magie. Elle dit : « J’essaierai d’y penser. Bonne journée à vous aussi Juliette. »