Essayer de convaincre une personne se pensant sans famille que, finalement vous avez de la famille qui vous a été cachée tout ce temps n’est pas chose aisée, toutefois, comme ceci était la stricte vérité, j’étais certain qu’à un moment ou à un autre Rozen finirait par voir ce qu’elle avait tant de mal à reconnaître. En attendant je serai là, ne la lâchant pas alors que je venais enfin de la retrouver, par le fruit du hasard ou du destin peut-être, je n’étais pas bien sûr, mais quoi que ce puisse être, j’étais heureux de pouvoir passer ces moments avec elle. Elle était l’une des rares personnes qui n’avait rien à craindre de moi, bien au contraire, je mettrai toutes mes forces en œuvre pour qu’il ne lui arrive rien. Je regardais alors ma chère nièce qui semblait toujours en proie au doute, mais qui toutefois prit le parti de m’embarquer avec elle dans sa folle aventure, elle me donnait une chance, mais se laissait tout de même le droit de me rapatrier illico, je souris alors, s’il le fallait je pouvais rentrer tout seul, mais pour l’instant je garderai cet atout dans ma manche…

Puis finalement, je retrouvais la petite fille que j’avais toujours voulu avoir, elle semblait tout de même un peu plus heureuse que tout à l’heure, peut-être commençait-elle à réaliser que sa famille était toujours en partie vivante… Je lui souris, c’était pour le mieux et je commençais aussi à croire que j’avais une petite chance d’être avec cette jeune fille pendant un temps.
Juliette me demanda alors si j’avais une solution à leur proposer pour aller à Wonderland, je leur proposais alors le chemin le plus rapide et le plus court, mais effectivement c’était également le plus contraignant pour le corps de la Reine plutôt mal en point à cet instant. J’écoutais alors gentiment les remarques de leurs camarades mais aussi leurs cris de joies d’avoir remporté cette bataille contre l’imbécile de prince, lorsqu’Kara nous proposa d’utiliser les scorpions du désert jusqu’à la frontière. C’était une bonne idée et qui était un bon compromis pour le petit groupe alors je n’émis aucune objection.

Nous devions à présent choisir quand partir. Rozen laissa alors le choix à la Reine Blanche de Wonderland, nous pouvions rester une nuit de plus ici ou partir immédiatement, mais aussi utiliser la magie ou les scorpions, mon attention se rapporta alors sur la Reine qui possédait à présent toutes les cartes en mains. Toutefois une fois sa réaction un peu excessive passée, elle reprit un tempérament calme et posé acceptant même de passer une nuit de plus ici pour faire plaisir à Rozen. Ainsi ma cher nièce pourrait savourer sa victoire en compagnie de ses compagnons. La Reine montait un peu plus dans mon estime en accordant cela à ma nièce malgré son envie apparente de quitter les lieux.

Alors que j’en demandais un peu plus sur les circonstances de leur arrivée en ces lieux, j’écoutais la Reine me conter un récit un peu tiré par les cheveux, mais je regardais alors ma nièce, et je me dit que c’était tout à fait possible. M’enfin, à ce point là… elle allait devoir apprendre à avoir un peu plus de contrôle d’elle-même si elle voulait éviter des bourdes fatales… Je souriais alors en coin, essayant de garder un visage neutre, assez difficilement tellement je pouvais imaginer la scène du haricot magique, mais je fis de mon mieux et j’écoutais jusqu’au bout, ma mine taquine laissant place à un visage bien plus sérieux. C’est alors que la Reine me posa une des questions les plus importante à cette heure, pourquoi étais-je en compagnie de l’autre imbécile. Je soupirais alors, faisant apparaître l’invitation de l’autre prince de pacotille puis tout en lui délivrant le document je lui répondis : « J’ai été convié au spectacle de cet idiot qui voulait me montrer sa supériorité, je dois dire que je ne suis pas venu de bon coeur, j’étais même plutôt venu dans l’idée de lui donner une bonne leçon, mais je crois que ça ne sera pas nécessaire... », lui dis-je alors. Le carton d’invitation, plus qu’une demande polie, contenait plutôt une convocation à me déplacer et ça, je ne pouvais pas l’accepter surtout venant d’un petit Prince de province. « Toutefois, je suis plutôt heureux de m’être déplacé puisque j’ai pu retrouver ma nièce et constater de mes yeux son habileté à l’alchimie... », ajoutais-je tout à fait comblé que cela ait pu tourner ainsi.

Ce maudit prince, il ne faisait plus tellement le fier désormais face à son empire réduit à néant. Ce dernier détournait son regard du mien et je me pouvais m’empêcher de le juger avec dureté, désirant qu’une seule chose : la mort, sa mort. Je voulais le tuer et je le tuerais, je lui avais promis, je tiendrais parole, ce n’était qu’une question de temps. Ce sentiment de désir ardent d’obtenir vengeance, je le connaissais, je le connaissais par cœur, j’avais lutté contre lui, le jour où Rosaline et mon petit prince étaient morts j’avais lutté, aidé par les merry-men, mais en cet instant rien ne pouvait me retenir. Rien sauf mon état de santé précaire, mais je me sentais revivre de seconde en seconde, ma magie reprenait le dessus, mes pouvoirs me protégeaient et comblaient mes lacunes comme ils avaient toujours eu l’habitude de faire. Je finissais tout de même par détourner le regard pour me concentrer sur Rozen, elle était blessée et refusait obstinément de se faire soigner en voilà quelques choses de nouveau elle allait se faire soigner et plus rapidement que ce qu’elle pensait. Je la laissais se targuer de posséder de futurs cicatrices malgré tout pour reporter mon attention sur Absolem lui contant les péripéties qui nous avaient poussé Rozen et moi à finir dans ce lieu tout en faisant bien attention de ne pas tenir compte de son scepticisme, il voulait l’histoire la voilà qu’il lui plaise ou non je m’en fichais, mais il y avait une chose que je voulais savoir c’était pourquoi il était là, et je ne me gênais pas pour lui demander. Ce dernier soupirait et j’arquais un sourcil consciente que j’étais pleinement dans mon droit de lui demander cela, tout en attendant sa réponse qui ne se fit pas attendre bien longtemps. Une réponse qui ne me satisfaisait pas réellement, pourquoi l’avoir invité lui plutôt qu’un autre ? Qu’avait-il de si spécial pour que cette pourriture de prince veuille l’impressionner ? Jetant un regard à Rozen qui l’admirait et qui respirait la joie de vivre je me contentais de sa réponse aussi insatisfaisante soit-elle, je ne voulais pas lui gâcher son plaisir, mais je me jurais de ne pas en rester là. C’est donc à contre cœur que j’hochais la tête avant d’écouter Rozen me demander de me changer tout en me prenant la main avant de dissimuler mes cicatrices avec le peu de voile que je portais tout en ajoutant :

« Et toi tu vas faire soigner tes blessures tu risques la gangrène ! Je ne risquerais pas ta vie sous prétexte que tu souhaites garder un trophée sur ta peau ! »

Lâchais-je avec autorité et inquiétude avant de l’embrasser sur le front pout ajouter :

« Je suis sérieuse Rozen, les cicatrices ne sont pas des trophées, si tu veux un trophée je t’en offrirais un mais va te faire soigner. »

Sur ses mots, je prenais la main d’Azia pour la suivre escorté par Kara après un baiser de Rozen sur mon front.

Une fois au harmem nous nous retrouvions devant des armoires remplies de vêtement, mais ses tenues étaient loin d’être habillé, enfin généralement elles ressemblaient à celle que l’on nous faisait porter, bien que certiane avait plus de tissus que d’autre, après un bref raffraichissement nous nous habillâmes à la hâte toute désireuse de quitter cet endroit avant de retourner avec les autres guerrier :

« Alors vous êtes une reine ? »

Hochant la tête, je me retournais vers Kara tout en confirmant ses dires tandis que sa sœur demandait :

« Mais pourquoi est-ce que tu as autant de cicatrices ?
- Qui a dit qu’une reine ne pouvait pas avoir une vie avant son règne ? »

Concluais-je tout en leur faisant comprendre en un regard que la discussion était close en resserrant les pans du voilage épais sur ma peau pour dissimuler l’objet de leur indiscrétion avant de rajuster la broche en forme de rose qui permettait de relier le tout. Dès que j’eus passée la porte Rozen me hâla et je lui souriais tout en la laissant saisir mes mains écoutant ce qu’elle avait à me dire. Relevant le visage vers les guerriers je m’humectais les lèvres avant de répondre :

« C’est d’accord, c’est une chance, je n’aurais aucune clémence envers ses hommes »

Le grognement du bébé de Rozen que j’apparentais plus à un monstre se fit entendre et je me sentais grimacer légèrement avant d’ajouter à l’attention de rozen :

« Tu sais qu’on ne va pas pouvoir l’emmener à Storybrooke ? Je ne sais pas comment tu as fait ça mais tu vas devoir y mettre fin… »

Sentant l’attention des guerriers posée sur moi, je leur faisais face en parlant d’une voix haute et intéligible :

« Voilà ce que je vous propose, nous retournons dans l’arène de combat avec les prisonniers, ses derniers s’expliqueront un par un et nous les jugerons ensemble sur leur pitoyable existence, si c’est la mort que vous souhaitez alors vous l’aurez et vous pourrez choisir comment l’appliquer. «

Ses derniers hurlant de joie, je sentais un sourire étirer mes lèvres avant que je n’ajoute plus fort pour couvrir le bruit extérieur :

« Mais je me garde le prince ! Je vous offre le droit de vie ou de mort sur les hommes du prince mais je le garde pour moi ! »

Le silence retombant, ses derniers finirent par accepter tandis que le dit Prince me regardait avec crainte, et que j’ajoutais pendant qu’Azia me donnait une fois de plus à boire :

« Rassemblons les prisonniers et retournons donc à l’arène qu’on en finisse pour pouvoir fêter librement à votre victoire ! »

Sur ses mots tous les mondes se mirent en route chacun en prenant garde de bien prendre de quoi s’hydrater tandis que je gardais mon regard posé sur le Prince qui marchait avec peine vers le lieu où il avait décidé d’épater Absolem. Enfin c’était plutôt face à ce qu’il restait de se lieu qui était plus en ruine qu’autre chose mais qu’importe, les prisonniers se retrouvâmes donc attaché comme des bestiaux comme ils avaient dû le faire avec un grand nombre d’esclave. Naturellement le prince fut le premier à me faire face, détendue je ne tentais même pas de dissimuler ma mine haineuse tandis que le ciel s’assombrissait et que l’orage commençait déjà à gronder d’effroi prêt à m’obéir. Caressant ma bague du bout des doigts, je commençais :

« Êtes-vous bien celui que l’on nomme ici comme étant le Prince ?

- Vous vous croyez de taille pour diriger ma cité ? Vous n’êtes qu’une femme ! Une femme que je regrette de ne pas avoir baisé jusqu’à la mort ! J’aurais dû vous faire pire que vous attacher !

-Encore faut-il que vous ayez ce qu’il faut, je vous avez dit que vous ne pourriez pas me faire pire que ce que l’on m’avait déjà fait. Vous auriez dû accepter ma demande de libération quand vous en aviez encore le temps ! »

Lâchais-je avec puissance tandis que le Prince crachait à terre tout en me reluquant avec une haine similaire à la mienne avant que je poursuivre en un hochement d’épaule :

« Vous êtes reconnue coupable de trafic de femme, *acclamation de la foule*, d’avoir réduit la condition humaine à celle d’esclave, *acclamation*, d’avoir violé, violenté, et tué la majeur partie des femmes que vous aviez dans votre harem *nouvelle acclamation*, avez-vous quelque chose à ajouter pour votre défense avant que je ne rende mon jugement ?

- Va pourrir en enfer sorcière »

Laissant un léger rire s’échapper de mes lèvres, je secouais la tête avant d’ajouter :

« Très bien, je vous avez promis de vous tuer, sachez que je tiens toujours parole, moi Juliette White-Queen, souveraine des terres blanches de Wonderland, je vous condamne à mort ! »

Sur ses mots je m’avançais vers lui et un guerrier me tandis son épée que je refusais en un geste tendre de la main tout en le remerciant avant d’entendre le ciel gronder à nouveau et se fendre en un puissant éclair qui vint trouver refuge dans ma main sous les cris paniqués de la majeur partie du public. Levant ma seconde main je partageais la foudre en deux avant de couper les jambes du Prince au niveau des chevilles pour le faire tomber dans un cri de souffrance qui fit rugir de plaisir les spectateurs avant de le faire léviter face à moi pour lui couper les mains en usant de la même arme. Avant de lui couper littéralement la tête d’un geste ferme de la main. Une fois cela fait je sentais une vague de fatigue m’envahir et je secouais la tête un instant avant de rendre sa liberté au ciel avant de me rassoir pour annoncer :

« Au suivant. »

Je restais un peu en retrait, ne lâchant pas d’une seconde des yeux ma chère nièce que j’avais tant voulu retrouvé. Je ne pouvais pas m’empêcher de voir un peu de mon frère en elle et ça cela faisait monter ma colère dans les tours infernales, mais j’étais aussi très heureux de voir à quel point elle était belle, forte et ingénieuse. Elle ne me décevait pas, non. J’observais alors ses embrassades passionnée avec la Reine de Wonderland tout en gardant à l’esprit que tous les deux ne serions sans doute pas de très grands amis. En effet, je pouvais sentir son regard désapprobateur sur mon illustre personne mais également que pour l’instant on s’en tiendrait là, pour Rozen. Cela m’allait parfaitement, après tout j’en avais que faire de cette reine, oui, ce qui importait en cet instant c’était ma nièce. Nathanaël l’avait bien compris tandis qu’il se prenait les regards noirs de la jeune femme sans sourciller. J’avais vraiment beaucoup de chance de l’avoir et j’étais content qu’il soit à mes côtés pour mes retrouvailles ou plutôt pour ma rencontre officielle avec elle.

Rozen rouspétait sur le fait de se soigner, ce que je pouvais comprendre, elle avait gagné sa première véritable bataille et elle voulait en garder des souvenirs, vu sa constitution cela ne poserait pas de problèmes mais j’étais plutôt d’accord pour qu’elle se soigne tout de même. « Tu devrais les écouter, au moins nettoyer correctement les plaies... », après si elle voulait des cicatrices rien ne l’empêcherait de s’en faire par la suite, mais au moins bien nettoyer.
Puis avant de faire la fête, elle intima les autres à se changer, que les filles soient habillées plus « dignement » dont la charmante Reine. Je restais alors avec ma chère nièce et Nathanaël toujours prêt à intervenir en cas de danger, que ce soit pour moi ou pour Rozen à présent. C’est alors qu’elle me fit sa proposition de la suivre à Wonderland puis à Storybrooke, je l’écoutais attentivement, elle ne voulait pas rester sur sa fin, en partant simplement. Elle me regardait comme si j’étais le plus beau et bon dessert qu’elle n’est jamais vu avant d’agir en enfant, me donnant même le moyen de rentrer si je finissais par en avoir marre d’elle.

Je regardais alors Rozen tendrement, puis je lui caressais gentiment les cheveux avant de lui répondre : « J’accepte ta proposition de venir avec toi, je serai très honoré et content que l’on puisse passer encore du temps ensemble mais aussi que l’on tisse un véritable lien tous les deux... », je lui souris alors chaleureusement, « Tu as hérité du don de ta mère alors ! C’est formidable ! Mais saches que je ne partirai que si tu me le demande Rozen... », lui dis-je alors avec une grande sincérité.
Toutefois au vu des nouveaux plans, je reportais mon attention vers Nathanaël, nous devions convenir des détails pour nos affaires pour garder la main en toutes circonstances, même si je venais à partir pour Storybrooke. Après tout, je pouvais venir deux fois par mois dans le monde des contes par moi-même, mais je préférais garder cette information pour moi pour le moment. Mon bras droit me compris et nous en parlerions au cours de la soirée, un peu plus tard.

Puis un autre ‘problème’ vint s’annoncer et la reine décida de prendre son rôle très à coeur et de juger le prince et ses complices, tandis que le bébé de ma Rozen se fit entendre. Juliette intima ma nièce de mettre fin à son expérience car il était clair qu’elle ne pouvait pas nous suivre dans notre aventure. Ma pauvre nièce devrait se séparer de sa première créature, et j’espérais que cela ne lui prendrait pas trop à coeur, après tout, une première fois est toujours importante…
Ensuite nous retournâmes à l’arène qui avait prit l’allure d’un tribunal, non, plutôt d’une place d’exécution publique. Le Prince fut stupide jusqu’à la fin, mais au moins, il restait lui-même. La Reine de Wonderland utilisant ses pouvoirs pour le faire souffrir puis mettre fin à sa vie. Comment dire ? Je ne pouvais nier qu’elle était puissante et qu’elle serait un sacré adversaire si nous en venions là et j’espérais que ce ne soit pas nécessaire, après tout, je ne voudrais pas priver ma nièce d’un tel soutien…

J’observais alors le jugement de cette reine, me demandant comment cela se faisait que je n’avais pas eu l’occasion de la rencontrer au moins une fois, toutefois malgré cette question assez persistante, je continuais à rajouter des points à Rozen, elle avait réellement choisi une alliée de taille pour être à ses côtés… Puis installé dans un coin de l’arène, je pensais un peu à la suite des événements, tout d’abord la fête d’après combat, le voyage en scorpion jusqu’à la frontière, jusqu’à Wonderland puis pouf Storybrooke, je me demandais si Rozen pensait prendre un haricot magique pour rentrer… Encore une nouvelle aventure en perspective, mais avec ma nièce, au moins, je risquait pas de m’ennuyer. « Nathanaël, il faut que l’on parle toi et moi, nos plans viennent de changer et nous devons organiser tout cela... », lui dis-je alors, mon bras droit me connaissais, je ne partirai pas en laissant mes affaires en désordre et avec un facteur chance trop élevé.

Sans grande surprise Rozen refusait de se séparer de sa créature et me le fit savoir avec détermination et véhémence. Impassible, je la laissais choisir, je n’avais pas la force de me battre avec elle, pas après tout ce que nous avions traversé. Je retrouvais a peine mes esprits alors en rajouter en mettant l’accent sur nos discordances d’opinion, très peu pour moi. Dans l’un comme dans l’autre elle n’entrerait pas a Wonderland avec cette créature, ou du moins pas dans mon royaume, mon attachement à Rozen n’influerait pas sur la sécurité de mon peuple. J’avais juré de les protégés de tous même de moi et cela ne changerait pas sous mon règne, me gardant pour cette remarque je me jurais de lui en faire part quand le moment serait venu. De toute façon autant l’une que l’autre nous resterions sur nos positions.

L’heure du jugement arrivant, je m’appliquais à me venger sur le Prince, me délectant de chacune de ses provocations, chaque mot qu’il prononçait le poussé plus près de sa fin, il le savait, il s’en fichait, pourquoi m’en soucierais-je ? Face à cette cruauté que je n’avais jamais poussé jusqu’à son paroxysme, Rozen me rejoignait m’appelant inquiète en prononçant toutes les syllabes, mais je restais sourde à son appel. J’étais concentrée, je m’avançais vers mon ennemi la foudre me frappant avec douceur tandis que j’exerçais ma douce torture. Une fois mort, je sentais mon corps se vider du peu d’énergie qu’il avait réussi à retrouver, me ramenant sur terre. Tel était le prix de ma magie, ma vie, me rasseyant je demandais le second bien désireuse à le laisser aux mercenaires qui avait libéré la citadelle. Rozen s’exprima à nouveau pour me demander de participer et j’hochais la tête en signe d’accord tout en lui faisant signe de me rejoindre avant qu’un des combattants ne m’interpelle en m’appelant Reine Juliette, c’était la première fois qu’on me nommait ainsi, Princesse Juliette, Reine Elizabeth, Reine Blanche, mais ainsi jamais, l’écoutant avec attention, je jetais un regard sur nos prisonniers qui étaient littéralement en train de se faire dessus, craignant certainement autant un bourreau que l’autre. Une fois que ce dernier eu fini d’exposer son point de vu j’hochais la tête avant de me retourner vers le reste des rescapés, ces derniers attendaient tous que je parle. M’humectant les lèvres je me relevais fébrilement avant de me maintenir grâce à une pierre :

« Très bien choisissez celui qui vous a le plus causé de tord et faite en ce que vous voulez, mais je refuse que leur femme ou leur enfant ne paie le châtiment des mauvais pas de leur père ! Faites ce que vous voulez avec eux mais seulement avec eux, rappelez-vous ce qu’ils vous on fait à vous et à vos proches, souvenez-vous de cette douleur et faites en sorte qu’aucun être humain ne soit contraint de la ressentir ! »

Mon ton était sans appel, ils avaient compris que je pouvais me montrer inflexible, ils avaient besoin de leur vengeance et à l’unisson il hochèrent la tête et je les laissais avancer en m’effaçant en m’asseyant une fois de plus avant de saisir Rozen par le poignet :

« Je t’en pris Rozen, n’en fait pas trop, tu n’as pas fait tout ça pour te blesser maintenant »

La relâchant après un sourire maternel j’assistais à la tuerie sans exprimer la moindre once de compassion avant de reporter mon attention sur Absolem et Nate qui conversait au loin avant que les filles du harem me rejoignent pour me demander conseil. Certaine se demandaient comment vivre après leur réclusion de plusieurs années, et je tentais de leur répondre de la manière la plus franche que je pouvais, parlant de manière caché de ma propre expérience bien que certaine comprirent, dont Azia, qui une fois toutes les filles parties me tendit une gourde en me demandant :

« Tu as déjà vécu cela n’est-ce pas ? C’est de là que te viennent tes cicatrices ? »

Levant les yeux vers elle, le regard hurlant de souffrance j’hochais la tête en signe d’affirmation avant de poser ma main sur la sienne en désignant Rozen d’un coup de menton :

« C’était avant que je devienne reine, elle ne connait pas cette part de ma vie, je t’en pris Azia, je te le demande en amie, n’en parle à personne. C’est a moi de lui révéler cette part de moi, quand elle sera prête à l’entendre et moi à la conter…"

Sur mes mots, j’observais la femme qui avait été à mes côtés depuis le début et qui déposa un baiser sur ma joue tout en passant son doigt sur une de mes brûlures en jurant :

« Je ne dirais rien, mais je pense que Rozen t’aimes assez pour entendre tous sans te juger plus que de raisons

- Je sais »

Buvant un peu plus je reportais tristement mon regard sur elle avant d’apercevoir mon mari au détour d’un corridor et mon coeur se serrait tandis que Rosaline et Tybalt se présentaient eux aussi dans mon champs de vision. Perdant une larme, je la séchais et une fois le carnage fini je suivais le reste du groupe pour la fin des réjouissance, Azia ne me lâchant pas d'une semelle, certainement de peur que mes vertiges me reprenne aussi facilement que mes visions mortuaires.

Tandis que ma Rozen et la Reine de Wonderland mettaient les roues de la justice en branle, je me mis un peu à l’écart avec Nathanaël afin de discuter de la suite des événements. Il n’était pas aisé de préparer mon départ mais j’étais un maniaque du contrôle et des détails, et donc de ce fait tout devait être accompli et parfaitement exécuté, clair avant que je ne parte avec ma nièce. J’étais tellement absorbé par ma tâche mais aussi par le fait d’avoir retrouvé le membre tant espéré et convoité de ma famille, qu’il était vrai que j’avais un peu laissé de côté la Reine de Wonderland. Non pas que nous ayons un véritable lien entre nous deux, mais plutôt que j’ai eu entretenu un lien avec sa jeune sœur. Le moment était mal choisi, mais j’étais sûr que nous devrions avoir une discussion à ce sujet…

A choses en son temps, tandis que j’organisais avec l’aide de mon bras droit les différentes directives à suivre pendant mon absences pour les affaires en cours, mais également pour nos affaires en général, je me rendis compte que ça allait être assez compliqué. La gestion d’un empire à distance n’allait pas être une mince affaire mais j’avais confiance en moi mais aussi en mon bras droit. Heureusement pour moi, j’avais la possibilité de revenir, certes pas quand je le désirais, mais je pouvais revenir deux fois par mois pour régler des choses, des détails, nous trouvions également le moyen de communiquer une fois loin tous les deux afin de toujours être au courant de tout. Lorsque l’on menait une guerre, bien sûr que le matériel, que la force des soldat, et que l’argent étaient très important, mais aussi les information. C’était souvent cela qui faisait qu’une guerre était perdue, ou gagnée. Et j’avais bien l’intention de gagner la mienne…

Nous tombâmes d’accord assez rapidement, tout se mit doucement en place et j’en fus plutôt satisfait, pour le reste, nous verrions si d’autres choses nous venait en tête. Je fis apparaître alors deux livres, un pour moi et un pour Nathanaël : « S’il arrive quoique se soit, préviens-moi, en attendant je te confie les clefs du château... », lui dis-je alors en preuve de ma confiance absolue en lui. Il ne me trahirait pas, c’était le plus loyal associé et ami que je pouvais avoir. Enlevant une de mes bagues, celle pouvant apposer ma signature, une chevalière argentée, je la lui tendis : « Tu en auras besoin pour être le porte parole. N’aies confiance qu’en toi-même et en moi-même et tout se passera bien, n’hésites pas à faire usage de la force si tu as besoin d’asseoir ta position. », je me levais, lui fit une accolade avant d’ajouter, « J’ai confiance en toi, tout se passera bien. ».
On pouvait voir une certaine émotion passer dans le regard de mon bras droit et je devais dire que c’était plutôt une bonne chose, il était content mais aussi honoré de la confiance que je lui portais, même s’il ne comprenait pas à quel point il pouvait compter pour moi, ce n’était pas grave. L’important était qu’il savait apprécier ces petits moments que j’avais à lui accorder, ses douces paroles…

Reprenant nos places, je regardais où nous en étions du procès de ces jeunes gens, les gardes emportaient avec eux certains des prisonniers. Puis il sembla alors que tout était terminé, du moins cette partie là, il était maintenant temps de laisser place à la fête… Nous suivions alors le mouvement, mon bras droit à mes côtés, je rejoignis ma chère nièce, lui offrant une douce et furtive étreinte, j’ai si fier d’elle, de son bébé aussi. Elle avait un grand avenir devant elle...

La justice avait été rendu, les femmes et les hommes de cette cité étaient libres et je me sentais revivre à cette pensée. Naturellement, je me demandais ce qu’il été advenue des filles de la maison des cygnes, mais rapidement je m’étais forcée à oublié cette interrogation. Beaucoup des femmes du harem avaient compris que j’étais plus qu’une reine et que j’étais certainement la seule capable de comprendre leur crainte à reprendre une vie normale. De ce faite, je savais que lorsque je leur disais qu’elles parviendraient à aller de l’avant et à se construire une vie, elles savaient que j’étais sincère.

La fête battait son plein et je ne pouvais m’empêcher de rester à l’écart, j’étais incapable de m’amuser. Je voulais rentrer et oublier tout ce qui s’était passé, mais je savais que reprendre une vie normale ne serait pas aisé. Rozen me rejoignit pour m’apprendre que nous allions rentrer chez nous et je lui souriais avec amour, tout en lui caressant la joue.

« Oui, tout ça grâce à toi, merci »

Embrassant cette dernière sur le front, je ne pus m’empêcher de penser que Storybrooke n’était pas ma maison, mais je n’en disais rien. Wonderland et sa partie blanche c’était là bas que ma maison se trouvait, Storybrooke était seulement l’endroit où mon mari se trouvait et par conséquent c’était l’endroit où je me devais d’être. Balou ne rejoignit et je lui souriais avec politesse, avant de suivre Rozen pour voir ce qu’elle avait à faire. Rapidement je voit sa création apparaitre et je me retrouvais en train de la surveiller avec méfiance, avant de croiser les bras et de regarder Rozen faire le transferts de ses droits à Balou. Sa capacité magique était stupéfiante. Une fois cela fait, je repartais à la fête, avant d’aller rapidement me coucher.

Ce fut Rozen qui me réveilla le lendemain matin, cette dernière m’apprit que Kaar er sa soeur nous attendait dans le désert et naturellement j’haussais la tête avant de me lever et de remarquer la démarche robotique de Rozen.

« Rozy, est-ce que ça va ? »

Demandais-je tout en saisissant son bras pour l’aider à marcher avec moi pour appui, bras dessus bras dessous nous nous rendîmes sur le lieu de rendez-vous où je regardais les deux soeurs appeler les scorpions avant que leur magnifique bête ne sortent de terre. Un sourire admiratif illuminant mon visage, je levais la main vers la bête désireuse de sonder ses émotions avant que Kara ne me coupe en plein vole d’un geste de la main. Une fois que cette dernière annonça que le lien était établi, je saluais d’un geste de tête les scorpions qui posèrent leur regard sur moi avant que je ne perçoive une slave de bonté émanait de leur corps. Une fois de plus je souriais, avant que Rozen en me prenne la main et ne me parle de son monstre qu’elle appelait bébé.

« Bien sûre que je te fais confiance Rozen ! »

Annonçais-je sans pour autant ajouter que ce n’était pas pour cela que sa bête aurait le droit de se rendre sur mes terres, enfin je réservais mon jugement. Si elle ne faisait pas de débat sur cette cité peiut-être que je la laisserais venir à wonderland. Rien n’était moins sur. Avant de partir je me retrouvais vers Balou et lui prenait la main tandis que ce dernier me saluer avec mon titre.

« Nul besoin de m’appeler ainsi, Juliette suffira amplement. Prenez-soin de vous Balou et si un jour vous avez besoin d’aide n’hésitait pas à requérir l’aide du royaume blanc de wonderland ! »

Ce dernier hochant la tête, je lui souriais avant de faire mes adieux aux filles du harem en leur faisant promettre de mener une vie heureuse, tout en leur ouvrant les portes de mon royaume leur jurant que si elles envoyaient une missive à mon royaume un de mes soldats viendrait la chercher. Ces dernières me prirent dans leur bras et je repartais vers les scorpions, Azia me tendait la main et je la saisissais avant qu’elle ne m’explique comment monter sur sa monture. Montant derrière elle, je la saisissais par la taille avant de poser ma tête sur son épaule en murmurant :

« Merci Azia !
- Remercie-moi quand on sera arrivés Juliette »

Lui souriant, j’écoutais ses conseils avant de regarder Rozen et Absolem grimper sur leur scorpion et nous nous mîmes en marche à une vitesse enivrante.

La soirée se passait tranquillement, je profitais de mes derniers moments avec Nath qui était un formidable bras droit mais aussi un très bon ami, j’avais toute confiance en lui et je faisais de mon mieux pour qu’il le sache avant qu’il ne se retrouve tout seul. Nous avions encore un peu de temps, mais je préférais le mettre dans de bonnes conditions avant de le jeter dans le grand bain. Gardant un œil sur ma nièce durant la soirée, mais également sur la Reine Blanche de Wonderland, j’étais assez intrigué par elle, car même si je ne l’avais jamais rencontré en personne avant ce jour, ce n’était pas comme si je ne la connaissais pas non plus, une sensation étrange mais pas forcément désagréable. Nous verrions sans doute tout cela plus tard…

Ma chère Rozen transmis alors les droits de propriétés de son bébés à l’un de ses amis garde, il pourrait ainsi aider à maintenir l’ordre dans la ville, le temps qu’une instance dirigeante soit décidée. C’était une très bonne idée et puis cela permettait au premier bébé de ma nièce de survivre et ça me remplissait de joie. Après tout, elle avait très bien travaillé et voir les fruits de son travail conservés et non détruits me plaisait grandement. La folie de la nuit passa à toute vitesse et après un peu de repos bien mérité, une nouvelle journée montra le bout de son nez. L’heure des « au revoir », l’heure des départs, j’essayais de rester proche physiquement de Rozen mais aussi d’être là si elle avait besoin de parler ou de quoi que ce soit d’autres, mais je devais avouer que ce n’était pas un exercice très facile. Même si elle semblait m’avoir acceptée, tout du moins avoir reconnu l’éventualité que je fasse bel et bien parti de sa famille, je craignais tout de même qu’elle finisse par me rejeter.

Rozen était la fille que je n’avais jamais eu, la fille que j’aurai dû avoir et l’avoir enfin retrouver était à la fois un soulagement mais également une source d’inquiétude.

Laissant faire les expertes du désert et des scorpions, je regardais avec attention leur technique, leur savoir-faire, après tout j’étais une personne très curieuse et qui avait envie de tout connaître sur tout, et ce genre d’expérience n’était pas donnée à tout le monde, alors, j’observais en silence, seul mon regard pouvait trahir ce que je ressentais à cet instant, j’étais plutôt admiratif et puis les scorpions étaient vraiment très beaux et immenses aussi !
Ecoutant attentivement les directives des filles afin de correctement monter les scorpions, je fis mon bon élève, restant attentif, puis finalement, je me tournais avec mon bras droit, avec un peu d’émotions tout de même, je le pris dans mes bras, lui tapotant le dos : « Tu t’en sortiras très bien, on se tient au courant, comme nous avons prévu et s’il y a quoi que ce soit, tu me préviens et nous trouverons une solution. Quoi qu’il arrive, tu n’es pas tout seul... », lui dis-je alors avant de le relâcher et de chevaucher ma monture. Il était temps de partir, un dernier regard, un dernier sourire et nous étions déjà en route pour le merveilleux pays de la Reine Blanche…