Cheshire dénommé en premier terme sous le nom de Chester naquit dans un peuple de chat un peu différent des chats normaux. Difficile de conter l’histoire de ce peuple quasiment aussi vieux que le pays en lui-même. Ils sont différents car ils sont magiques, leurs pouvoirs venant aussi avec de grandes responsabilités. Guider les âmes en perdition et les remettre dans le droit chemin, voilà la mission des chats des marécages de Tuppence. Mission que le roi des chats, le père de Chester prenait très à cœur, ayant été lui-même initié par son père et ainsi de suite. Chaque nuit, il éclairait le monde des merveilles, repérant chaque âme en détresse, chaque âme souffrante et l’attribuant à l’un de ses sujets, qui irait la chercher dans la minute même de sa décision. Mais une nuit, par la peur d’une âme qu’il n’avait pu sauver, tout ce qu’il avait de cher fut réduit à néant. Par la peur de légendes qui couraient sur eux, par la hantise de prophéties qui couraient depuis des millénaires, sa femme fut tuée, les trois quarts de son peuple fut anéantie, lui mourut en combattant, voyant pour la dernière fois son chaton de fils, se faire enlever par les gardes de cette âme qui avait elle-même peur pour son enfant.

Cheshire grandit dans la même prison que Freya, découvrant ses pouvoirs comme une sorte d’échappatoire. D’abord l’invisibilité, qu’il mit du temps à maitriser. Cela faisait bien rire la jeune fille que de voir que les yeux de son chat, où qu’une partie de son corps. Ensuite la lévitation. Il s’amusait avec les longs cheveux de la jeune femme et alors qu’il prit son élan pour sauter dedans, il atterrit directement sur sa tête. Après la téléportation, don très utile qui lui a permis de s’échapper de cet endroit et d’en apprendre beaucoup plus sur lui-même et Puis la lecture des âmes. Il fut véritablement effrayé la première fois, ne comprenant pas pourquoi son amie était devenue toute blanche et vaporeuse. Ne sachant quasiment rien de son héritage, il ne comprit pas de suite ce qu’il avait à faire. Ce n’est qu’avec le temps, qu’il réalisa qu’il discutait avec l’âme des personnes. Et enfin, son don de métamorphose. Freya parlait aux animaux, mais lui parlait le langage des humains, s’amusant à rendre fou tous les gardes qui pensaient entendre des voix. Un jour Freya hurla de terreur quand elle vu ce jeune homme nu dans sa couche qui rigolait à s’en étouffer. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’il commença à lui apprendre à contrôler ses métamorphoses en louve, sachant exactement quoi lui donner comme instructions.

Aux dix sept ans de Freya, Cheshire sentit que le moment d’enclencher le destin était venu, comme si le pays en lui-même lui disait quoi faire. L’évasion se passa rapidement et le chat pensait réellement que tout était fini, qu’ils allaient pouvoir enfin connaître le gout de la liberté mais non. Se tenant derrière la jeune femme, invisible aux yeux de tous, il regarda impuissant le roi commettre l’irréparable. Un sentiment étrange l’étraigna, comme s’il avait l’impression d’avoir déjà vécu ce moment de douleur intense, les yeux rivés sur l’homme qui tenait la tête de Will. Incapable de bouger, ce n’est que le hurlement du loup qui le sorti de sa léthargie. Apparaissant aux yeux de tous dans un nuage de fumée, il fixa le roi, qui surprit qu’un des chats de Tuppence ait survécu lacha Will. « Tuer parce que vous avez peur ne vous amènera rien de bon. Vos âmes parlent à vos places. » Dans une grande mise en scène de lumière il s’envola dans les cieux. Il la retrouva quelques jours plus tard, dans une meute de loups peu sympathique. Il resta à côté de son ami pendant plus de six mois, invisible aux yeux de tous mais un jour, alors que Freya se reposait doucement, il entreprit de discuter avec son âme, brisant ainsi sa défense d’invisibilité et c’est à ce moment qu’il se fit attaquer par le plus grand loup sans doute chef de meute, qui n’aimait visiblement pas les chats. Ayant juste le temps de promettre à l’âme de Freya qu’il serait toujours là, il prit la fuite dans la forêt, blessée gravement. C’est à ce moment-là qu’il rencontra le chapelier qui le sauva d’une mort certaine. Il s’occupa de lui le temps de son voyage d’affaire et avant qu’il ne reparte dans la forêt enchanté, Chester était assez d’aplomb pour pouvoir montrer à son nouvel ami qu’il était humain et pas ingrat de l’avoir sauvé. Ce dernier, pas plus surprit que ça, lui expliqua alors toutes ses origines, faisant voir la vie d’un autre œil au chat. Remerciant Jefferson pour tout ce qu’il avait fait, il lui promit de revenir le voir quand il reviendrait. Les deux amis se séparèrent et Chester savait exactement quoi faire. Retrouvant rapidement la trace de Freya, et cette fois il lui parla directement, toujours invisible. Il s’était fait avoir une fois, pas deux. Ensemble ils élaborèrent un plan pour sauver tout le monde et ce dernier fut une réussite. Puis, ils allèrent tous dans le seul endroit où Freya devait se trouver, son palais. La haine qu’il avait ressenti un an plus tôt, s’aggrava, en repensant à ce que Jefferson lui avait dit. C’était le roi qui avait décimé son propre peuple parce qu’ils étaient soi-disant trop dangereux alors qu’ils n’étaient là que pour la sécurité de Wonderland. D’ailleurs, Freya le savait et elle lui laissa le soin d’accomplir aussi sa vengeance, pour que les âmes de tous les chats de Tuppence puissent reposer en paix. Sans faillir, Chester qui avait volé à découvert dans le ciel pendant toute la bataille, se transforma en humain à coté de sa reine, attrapa l’épée et coupa la tête de celui qui l’avait privé de l’amour des siens. « Je vous avais dit que la peur n’amenait rien de bon. »

Le calme après la tempête, voila comment le règne de Freya était qualifiée. Wonderland connu l’une de ses périodes de paix propices au commerce, à l’ouverture, aux échanges. Cheshire qui se sentait maintenant en paix avec lui-même puis enfin débuter le rôle pour lequel il était né. La reine était bonne et généreuse, s’appliquant à être égale avec tout le monde, humains comme non humains. Mais malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et les temps de calme ne durent pas longtemps à Wonderland. Cheshire avait vu l’arrivée de Cora d’un mauvais œil, mais la déclaration de guerre de son amie à cette sale sorcière était pire. Il avait essayé de l’en dissuader mais c’était sans compté sur le caractère déterminé de Freya. Comme prédit par le chat, elle perdit la bataille l’opposant, devenant ainsi une esclave. Chester avait du courage, mais il n’était pas fou au point d’aller s’opposer frontalement à Cora. Alors il décida de partir, d’aller dans le seul endroit que personne n’oser s’aventurer, ses terres, les marécages de Tuppence. Puis, il entreprit de réunir tous les chats, magiques ou non pour constituer une armée et sauver l’âme même du pays des merveilles. C’est lors d’un de ses périples pour ramener des dizaines de chats en sécurité qu’il revu le chapelier. Ce dernier lui proposa un pacte assez étrange. Il l’aidait dans une mission un peu particulière et il lui ramènerait le sorcier le plus puissant de la forêt enchantée. Consultant son petit peuple de chat, qui n’était pas forcément d’accord de le laisser aller dans un monde inconnu, il accepta car il s’était de son devoir que de ramener la paix au sein du pays et de replacer Freya là ou elle devait être …. Mais par amour on fait beaucoup d’erreurs, et Cheshire l’apprit amèrement.



Il se retrouva ainsi dans le monde dissociatif, comme l’avait appelé Jefferson. Il était assez étrange, comme si les couleurs étaient mal réglé, beaucoup plus pâle. Mais surtout, ce qui le dérangea profondément ce qu’il n’était plus un chat, et qu’il n’arrivait plus à utiliser ses principaux pouvoirs. Essayant de ne pas se focaliser sur ce détail, il se concentra sur sa principale mission, à savoir retrouver une jeune femme du nom de Coraline. Or la seule personne qu’il rencontra fut une très belle femme, d’une quarantaine d’année, qui lui proposa de prendre le thé et de l’aider. Méfiant au premier abord, il se détendit quand il passa le pas du Pink Palace. Or Cheshire aurait dû écouter son instinct primaire de félin et quitter immédiatement l’endroit. Il décida de rester pour le dîner, appréciant tous les détails du monde qu’elle lui donnait. Mais pendant le repas, alors qu’il attaquait le poisson après avoir bu un grand verre de vin blanc, il se sentit partir. Clignant plusieurs fois des yeux, il essaya de rester conscient alors qu’il écoutait horrifié ce que cette folle allait lui faire. Enlever sa partie chat pour ne garder la partie humaine et faire de lui sa marionnette. Il allait mourir, il en était persuadé car il était un chat pouvant se transformer en humain et non l’inverse. Sa dernière pensée alla pour Freya, priant les saints de Wonderland pour qu’elle puisse gagner cette guerre. Quand il se réveilla, quelques jours plus tard, il était surpris de constater qu’il n’était pas mort. Il se sentait différent, un peu nauséeux et n’arrivant pas à rassembler ses esprits. Il se souvenait des dernières heures, de son arrivé dans le monde dissociatif mais plus de rien. Se levant à tâtons, il avait aussi du mal à se mouvoir, comme si son corps entier était passé sous un camion. Ne faisant pas attention à la chambre où il se trouvait, il se stoppa net devant le grand miroir en pied, face au lit. Qui était la personne dans ce reflet ? S’approchant doucement, il ne comprenait pas ce qui se passait, n’arrivant pas à reconnaître son propre corps. Mais ses doutes furent levés rapidement, alors que son esprit sombrait dans une sorte de brouillard quand Katherine rentra dans la pièce, en l’attrapant par la taille pour l’embrasser langoureusement.

Il s’appelait Thomas et il était le parfait époux de la propriétaire du Pink Palace. La mascarade dura quelques années, avant qu’il n’émerge enfin des limbes quand l’âme d’un enfant que Katherine avait enlevé ne vienne lui demander de l’aide. Il se réveilla d’un très long coma, se souvenant du dernier instant qui l’avait eu en lui-même. Elle avait dissocié son âme en deux parties pour n’en conserver qu’une. Or s’était sans compter sur son autre partie, se rendant compte que le chat noir qui venait le voir tous les soirs était en réalité un bout de lui-même. Il décida alors de rentrer en guerre contre celle qui s’appelait en réalité la Beldam, un être puissant et très malfaisant. Il chercha pendant de long mois la solution pour revenir lui-même et finalement, ce sont les âmes des enfants qu’elle enlevait qui l’aidèrent, ainsi que les deux anciennes danseuses et un peu sorcières qui habitaient dans le rez de chaussé du Pink Palace.  Or au moment de redevenir lui-même, la Beldam qui avait déjà quelques petits soupçons sur son mari, arriva et rentra dans une colère noire. L’âme avait en partie fusionné et elle n’avait pas les outils nécessaires sous la main pour refaire l’opération en sens inverse. Alors elle bloqua Chester dans le chat noir, rageant d’avoir perdu son homme. Le temps passa et Cheshire lui menait une guerre sans merci, essayant de sauver les enfants tout en trouvant un moyen pour sortir du monde dissociatif. C’est quand Coraline arriva au Pink Palace que la flamme de l’espoir s’alluma. Tout s’accéléra rapidement et ils étaient sur le point de gagner le combat contre la Beldam quand un nuage de fumée violet envahit l’espace. Coraline était en train de briser le monde dissociatif et c’est comme ça, qu’elle, Cheshire et la Beldam furent amener à Storyybrook.

Levé aux aurores pour aller faire son jogging, il rentre chez lui pour prendre sa douche et filé en vitesse à l’hôpital. Il n'aime pas les retards mais malheureusement c'est un coutumier du fait. Les infirmières lui font un geste de la main tout en rougissant alors qu'il enfile sa blouse blanche. Il fait son tour dans l'aile psychiatrique allant voir les patients, essayant de leur faire de petites attentions. Il paraît que c'est un bon médecin, il se fiche des ragots, il sait qu'il est un bon médecin. Il ne s'attarde pas, il n'a pas le temps car l'heure tourne. Un repas sur le pouce et il peut commencer les consultations en ville. Des problèmes souvent sans gravité, qui se ressemble tous. L'espace d'un instant, il trouve ça bizarre mais ne dit rien, son cerveau est embrumé par la malédiction. Profitant d'un petit creux, le psychiatre s'endort dans son grand fauteuil de cuir, lové comme un chat. Une sieste courte mais régénératrice, lui qui aime dormir par-dessus tout. Les consultations reprennent jusqu’à la nuit tombé et l'homme rentre dans son loft, à l'est de la ville. Ce soir il ne veut pas sortir, son bar peut très bien tourné sans lui. Son esprit le trompe en lui disant que le week end était chargé, qu'il a fait la fête toutes les nuits. Épuisé, il s'endort sur le canapé en regardant un épisode de Dr House. 3h30, un rayon de lune caresse sa joue, le réveillant par la même occasion. Maintenant il n'a plus sommeil, son estomac gronde, fâché de ne rien avoir eu à mangé avant ce somme. Puis il sort faire une balade, le long des quais. Il aime la nuit. Vu qu’il est dehors, il décide d’aller faire un tour dans son établissement. Peu de personnes sont au courant qu’il en est le propriétaire. Il a fait une folie, il le sait mais il ne pouvait s’en empêcher.  Arrivant devant, l’immeuble faisant la jonction entre le port et la forêt, il reste quelques minutes à fixer l’enseigner lumineuse bleue « The Moonlight Cat ». Ce nom qui lui est venu instinctivement veut dire beaucoup de chose dans l’esprit dérangé de celui qu’on surnomme ‘Nuage. Il rentre, l’ambiance est survoltée, digne des plus grands clubs d’Ibiza et son sourire s’étire tellement qu’il en a mal à la mâchoire. Il passe derrière salue le barman et qui l’emmène voir le livre de compte de la soirée. Il baille, se rappelant que demain il a une grosse journée, une conférence qu'il donne sur les maladies dégénératives. Finalement c'est en courant alors que le soleil se lèvre qu'il rentre s'affaler sur son lit. Il n'a qu'a fermer les yeux pour tomber dans les bras de Morphée, avec un petit sourire en coin. Et finalement tout recommencera le lendemain.

Néanmoins, quand Emma Swan est arrivée, Hippolyte a senti que quelque chose venait de changer. Comment il ne le sait pas, c'est plus de l'ordre de l'instinct. Sa vie ? La routine s’est brisée et c'est comme si un vent nouveau soufflait, comme quand il est venu à Storybrook. Puis la levée de la malédiction et tous les souvenirs, Freya, Coraline, la Beldam, le retour de ses pouvoirs et ses deux apparences. Sa dernière en temps qu'humain et son originel ... pour deux fois plus de plaisirs.