Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
Il est désormais terminé. Rendez-vous par ici pour découvrir les résultats et récompenses
Ses doigts liés aux miens étaient plus aliénants que des chaînes. Je ne voulais pas la décevoir tout en sachant que cela serait inévitable.
Je n’avais pas encore mis les pieds sur le Revenge. Mon regard était fixé droit devant moi. Ma mâchoire était serrée.
J’aurai du apprécier qu’elle m’invite dans sa cabine. J’aurai du observer chaque détail car ils étaient une partie de sa vie. Au lieu de cela je restais inerte. Souhaitant sincèrement me trouver à des milliers de lieux d’elle. De préférence dans les fosses les plus profondes de la mer.
Son allusion aux loups me fit légèrement revenir à moi. Pourquoi parlait-elle des loups alors que je ne pouvais en être un. Me vantant leurs qualités, leurs atouts, leurs joies de se sentir libre alors que je me sentais tant prisonnier de ma culpabilité.
Me lâchant, elle revint avec un bocal dans les mains. L’espace d’une seconde, j’avais caressé l’espoir de filer pendant qu’elle me tournait le dos, tout en sachant que sous sa forme de louve elle m’aurait rattrapée avant que je ne quitte son navire.
Son visage était plein d’espoir. Sa révélation m’aurait à un autre moment parue comme la plus merveilleuse des possibilités. Le plus beau des cadeaux. Mais là, je ne pouvais pas.
Fermant les yeux, je détournais la tête.
« Anne. Si tu savais ce que j’ai fait tu me laisserais partir. »
Je pensais alors que c’était la meilleure des solutions. Qu’il avait ce qu’il méritait. Et puis j’avais hésité. J’étais prêt à trahir Regina pour le sauver. Mais il s’était montré sous son vrai jour et alors je lui avais ôté la vie.
« Anne. »
Je ne parvenais pas à parler. A lui expliquer. Mes paupières closes étaient la dernière barrière qui retenait mes larmes. Mon poing serré était le rempart qui contenait ma violence. Ma mâchoire contractée était le mur qui arrêtait mon cri.
« Il pleure dans mon cœur. Comme il pleut sur la ville ».
La pluie était froide, glaciale, presque autant qu’était Killian. Il était si différent, et je voulais comprendre pourquoi. Cependant, il restait muet face à mes interrogations. Il y avait peut-être une solution pour qu’il finisse par m’ouvrir son cœur, son âme. J’avais une petite idée pour faire en sorte qu’il aille mieux, au moins le temps d’une petite heure…
L’emmenant sur le Revenge, je laissais mon équipage travailler. Une partie était restée sur le navire pour le surveiller, l’autre partie était au port pour se divertir. Les rôles changeraient dans peu de temps. Invitant mon frère à entrer dans la tanière du loup, je le laissais court moment… S’il avait voulu fuir, je l’aurais arrêté. Je revenais vers lui avec mon cadeau et des explications, mais il n’avait pas l’air de comprendre ce que je voulais dire.
Je l’observais alors qu’il parlait… Il y avait quelque chose. Quelque chose de grave qui le rongeait de l’intérieur. Qu’avait-il bien pu faire pour penser une telle chose ? Comment pouvait-il penser que je le laisserais partir ? Le ferait-il, lui ? Me laisserait-il partir si un jour je venais à faire une erreur ? Si je venais à être ronger par les fantômes de mon passé ?
- Sous aucun prétexte je te laisserai partir… Dis-moi…
Posant le bocal sur le bord du bureau, je m’avançais vers Killian pour lui caresser la joue. M’approchant d’avantage, je déposais cette fois un tendre baiser sur ses lèvres.
- Je ne t’abandonnerai jamais… Alors parle-moi.
Je lui repris la main pour l’emmener s’asseoir sur le bord du lit.
- Quant à ma proposition pour les biscuits… C’est parce que je sais que ça ira mieux sous forme de loup… Parce que les loups n’ont pas les mêmes préoccupations que les humains… Parce que même si tu seras simplement toi sous forme de loup, tu auras le cœur et l’âme plus légers… ça peut être plus simple de parler comme ça… Je me sens mieux quand je suis louve… J’ai moins mal, j’ai moins peur…
Après tout c’était peut-être ainsi que cela devait se finir. Je ne pouvais inverser les rôles et me demander ce que j’aurai fait à sa place. Bien sûr que je lui aurai pardonné. Je lui aurai trouvé toutes les excuses du monde. Mais ce n’était pas d’elle qu’il était question. Moi je ne parvenais pas à me pardonner. Avec le recul, je me rendais compte que j’étais devenu aussi monstrueux que Flint.
Je me laissais conduire jusqu’au lit. Mon regard était vide d’envie. De quoi que ce soit. Même d’elle.
« Je ne mérites pas tes attentions. »
Puisant tout le courage qui était en moi, je levais mes yeux vers elle et la gorge nouée, la voix rauque, je lâchais tout au risque de la perdre. « J’ai tué mon père. J’ai fait de mon demi-frère un orphelin. Et je suis parti. »
Parricide, meurtrier. Et cela juste pour prouver que j’en étais capable.
Les mots étaient lâchés. Vomis. Je détachais mes doigts des siens pour me passer une main sur mon visage fatigué. Mon ton désormais était las, méconnaissable.
« Ce n’était pas un accident. C’était un marché passé avec Regina, une sorcière. Pour lui prouver que je n’hésiterai pas à tuer sa mère. En échange de la clé pour tuer le crocodile. Elle m’a ensuite envoyé chez Cora sa mère une autre sorcière, mais qui est bien plus puissante qu’elle-même. Je n’ai pas eu les capacités de la blesser. »
Regardant mon crochet, je le tournais l’observant comme si c’était la première fois.
« Je ne suis bon à rien. Sur le coup j’étais furieux après mon père et je ne regrettais pas le moins du monde mon geste, mais depuis que j’ai quitté Cora, une vague de culpabilité m’a submergé et je n’arrive pas à refaire surface. »
[center] Il était rare que nous ne soyons pas d’accord, et aujourd’hui, nous n’étions en accord sur rien. Il disait de choses qui me contrariaient... Comment pouvait-il croire que j’allais le laisser? Qu’il ne méritait pas toutes mes attentions ? Il avait déjà tant fait pour moi, et sans vouloir lui rendre la pareille, je voulais faire en sorte qu’il redevienne lui. Parce qu’en le perdant, je perdrais une partie de moi. Au final, par égoïsme, je voulais le garder avec moi, pour moi. Oui, je le faisais pour lui, mais aussi pour ma propre personne...
- Tu mérites toutes mes attentions... Tu m’as promis de prendre soin de toi, autant que je prends soin de moi... Tu es une partie de moi que je chéris plus que de raison... Tu m’emporterais dans ta chute si tu venais à tomber.
J’étais égoïste, je voulais le garder pour moi. Je l’aimais comme mon frère, mon jumeau. Sans lui, je me savais perdue. Ma vie serait de nouveau morne et triste. Il était ma bouffée d’air frais.
Venant d’une autre personne, l’aveu d’un parricide m’aurait peut-être touchée, outrée, offensée... Mais venant de lui, ça me laissait indifférente. Je me fichais bien de ce qu’il avait fait... La seule chose qui me faisait du mal, c’était la poids de sa culpabilité. En écoutant toute l’histoire, je compris en partie ce qui c’était passé. Les sorcières s’étaient jouées de lui...
- Ce sont Regina et Cora qui se sont servies de toi... Tu as été un pion dans leurs projets. Elles ont joué avec tes désirs les plus profonds pour obtenir ce qu’elles voulaient. Tu n’as pas à te sentir coupable, c’est de leur faute à elle... C’est contre elle que tu devrais être en colère, pas contre toi. Tu n’es pas bon à rien. Tu es un capitaine pirate dont la réputation n’est plus à faire. Tes hommes ont confiance en toi, et ils s’inquiètent pour toi... Ne laisse pas Regina et Cora te vaincre ainsi, tu ne vas pas te laisser faire par ces deux bonnes femmes tout de même ? Et tu ne vas pas me laisser seule, n’est-ce pas ? Qui va me ramener à la réalité quand j’aurais encore perdu la raison ? Tu es le seul qui a réussi à me ramener...
Oui j’avais promis de prendre soin de moi. Mais c’était au-dessus de mes forces. Je ne pouvais néanmoins me résoudre à l’entraîner dans ma chute. Elle avait la même importance à mes yeux et effectivement, si cela avait été elle à ma place, je ne l’aurai pas lâchée.
Je ne pensais pas que toutes les excuses qu’elle pourrait trouver suffiraient à effacer ce sentiment de culpabilité. Pourtant sa voix, sa douceur, sa présence étaient un baume sur mes cicatrices. Je levais un regard perdu vers elle. Cherchant à me raccrocher à cet infime espoir de rédemption.
« Il nous avait vendu mon frère et moi contre une barque pour s’enfuir »
Les paroles maintenant voulaient sortir coûte que coûte.
« Il m’a présenté ses excuses. Je lui ai parlé de la mort de Liam et il a semblé touché. »
Une douleur profonde m’oppressait le thorax tandis que je revivais la scène. « J’avais décidé de lui pardonner et j’ai voulu lui donner un moyen de disparaître pour faire croire à Regina que je l’avais tué mais... »
Ma mâchoire se contracta tant ses souvenirs étaient pénibles. « Il avait refait sa vie et m’a appris avoir un fils. J’ai fait faire deux saufs conduits pour qu’ils disparaissent, quand je suis revenu avec il était en train de le coucher. Il lui a dit exactement les mêmes mots qu’il nous avait dits avant de nous border et de nous vendre. Et il a appelé cet enfant Liam ! »
Mon poing s’était serré alors que la fureur de nouveau me submergeait. Mes yeux se remplirent de larmes.
« C’est comme s’il avait renié son premier fils. Comme s’il avait effacé Liam de son existence pour le remplacer par un autre. Il n’avait pas changé. Il recommençait encore. Il ne changerait jamais ! »
Abaissant mes paupières pour retenir en vain l’eau salée qui coulait sur mes joues, je secouais doucement la tête.
« J’ai fait de ce demi-frère un orphelin mais il n’était pas un bon père. »
[center] Maintenant qu’il voulait bien parler, je l’écoutais, sans l’interrompre. Il ne m’avait pas beaucoup parlé de son passé. Je connaissais surtout son histoire avec Milah. La façon dont il avait perdu celle-ci. Quant à ce qui était survenu avant cette tragique histoire, je n’avais que peu d’éléments. J’en apprenais un peu plus sur lui, et je comprenais mieux pourquoi il était si différent. Pourquoi il culpabilisait.
Son paternel l’avait vendu, lui et son fère, contre un moyen de fuir. Son père était donc un lâche, horrible père qui avait vu ses enfants comme des objets de transaction. Lors de leur rencontre, le père de Killian s’était montré sous son meilleur jour avant que le masque ne tombe. Il était toujours le même, et il avait comme remplacé son fils aîné. Ces paroles me firent tiquer. Comment pouvait-on remplacer ainsi ses enfants ? Surtout après leur avoir fait autant de mal. De toute façon, à chaque fois que ça concerne des enfants, ça te touche… Me souffla une voix dans ma tête. Que ma conscience me laisse tranquille aujourd’hui, je savais réfléchir toute seule.
Voir les larmes couler sur les joues de Killian me fit de la peine. A chaque fois que je le voyais aussi attristé, je ressentais un pincement au cœur. Je voulais le voir heureux. Je ferais tout pour qu’il soit heureux. Caressant de nouveau ses joues, j’effaçais les traces de tristesse qui sillonnaient son visage.
- Je suis désolée pour ce que ton père a fait… Pour ce que Regina t’a demandé de faire… Mais tu as sans doute donné à ce demi-frère la chance d’avoir une autre vie. Une vie avec quelqu’un qui ne le vendra pas. Et sans doute trouvera-t-il quelqu’un qui l’aimera vraiment. Une vraie famille. Un vrai père qui saura le chérir comme il se doit. Ton père n’a eu que ce qu’il méritait.
Ce qui semblait mal, pouvait en fait être quelque chose de bien. J’étais certaine que son demi frère saurait rebondir, trouver sa voie dans ce monde.
- C’est la bêtise de ton père qui l’a conduit à sa chute… Pas toi. Il était quelqu’un de mauvais.
Tout aussi mauvais que Flint, j’en étais persuadée…
Les mots que j’avais laissé s’échapper de mon coeur avaient scellés ma rage, ma culpabilité. Je me sentais soudain plus léger. Délivré de ce poids qui avait faillit me tuer.
Sa main douce et chaude fut saisie par mes doigts et portée à mes lèvres pour que j’y pose de doux baisers pressés, avides. Elle était tout ce dont j’avais besoin. Elle savait trouver les paroles, les gestes, les intentions pour effacer ce qui pesait sur mes épaules.
« Le pauvre a perdu sa mère de la peste selon les dires de mon père. A moins que cela ne soit qu’un mensonge de plus. »
Comment savoir ? Je n’avais pu le prendre en charge car je savais que Regina m’enverrai loin. Peut-être aurais-je du lui laisser un moyen de me contacter. Il n’était pas coupable des actions de son père. A moins que déjà influencé par lui, il soit aussi lâche, égoïste et insensible.
« Je ne sais pas ce qu’il est devenu. C’est un enfant. »
J’en avais fait un orphelin. Un garçon perdu.
« Et s’il n’avait personne pour lui tendre la main ? »
Si par mon geste j’en faisais un homme désespéré, vindicatif, malveillant et agressif ? Et si j’en faisais ainsi un monstre ?
Baissant les yeux, je grimaçais. « Je ne sais pas si j’ai bien fait. J’étais hors de moi. »
Si j’avais été loup, aurais-je tué aussi le petit ? J’espérai que non.
« Tu es si gentille, mais si c’était un autre que moi. Aurais-tu pensé de même ? »
Je l’embrassais doucement sur les lèvres avant de me reculer. « Non. Ne réponds pas. C’est stupide. »
Oui. Une question stupide. Le lien qui nous unissait effaçait toute la noirceur qui pouvait entacher nos vies.
[center] Sans doute ne saurait-il jamais la vérité. Qu’il ne saurait jamais ce qui était arrivé à son demi-frère. Alors, je préférais lui dire qu’il était possible que ce petit s’en sorte bien. Après tout, ce n’était pas impossible. S’il faisait de bonnes rencontres, il pouvait s’en sortir comme n’importe qui. De plus, il ne serait pas sous l’influence d’un mauvais père, de quelqu’un qui l’aurait rendu mauvais.
- C’est un Jones, alors je suis sûre qu’il s’en sortira très bien.
J’espérais que les enfants trouvaient toujours quelqu’un pour les aider, pour les guider… Je l’espérais sincèrement.
Je ne pouvais que faire des suppositions. Je ne pouvais rien affirmer.
- Je pense qu’il y a toujours quelqu’un pour te tendre la main. C’est simplement à toi de choisir si tu acceptes de la saisir ou non…
C’était Jack qui m’avait tendu la main pour m’aider, et je l’avais saisie. Grâce à lui, j’en étais ici. Si quelqu’un était capable d’aider une louve partagée entre le désespoir et la rage, il y avait forcément quelqu’un qui aiderait un enfant innocent.
Sa question me surprit, et pourtant j’avais déjà la réponse à la question. Malgré le fait qu’il ne voulait pas que je réponde, je m’y sentais obligée. Sans doute que la réponse n’était pas celle qu’il attendait. Son baiser avait fermé les lèvres qu’un instant, me laissant la possibilité de répondre ensuite.
- Je crois que si ça aurait été un autre, je n’aurais pas été aussi gentille… Mais je ne l’aurais pas blâmé non plus. Sans être aussi douce que je le suis avec toi, j’aurais quand même dit que ton père le méritait. Je crois qu’à partir du moment où quelqu’un fait du mal à un enfant innocent, je ne peux que lui en vouloir…
C’était plus lié à mon passé de mère qu’à mon côté pirate.
- Une pirate au cœur tendre… Qui aurait cru que c’était possible ? Demandai-je avec un petit sourire.
On était loin de la légende de la sanguinaire Anne Bonny.
Mon père était un Jones et cela ne l’avait pas empêché de mourir sous ma main. Liam, mon frère, son premier fils était un Jones et il était mort trop jeune, trahit par notre roi. Cela ne me semblait pas être ce que j’appelais s’en sortir.
Maintenant, il y’avait cet enfant. Mon demi-frère même si je ne parvenais pas à me faire à cette idée. Que deviendrait-il ?
Non, les Jones ne s’en sortaient pas. Pas indemne. Mon regard glissa sur mon crochet comme pour souligner ce fait.
Par contre elle avait raison. Il y avait toujours quelqu’un qui vous tendait la main. Encore fallait-il le voir, y croire et accepter cette aider. Personne ne peut aider ceux qui ne veulent pas être aidés. Je ne le savais que trop bien. Si Anne n’avait pas été là, j’aurai sombré. Corps et Ame.
Malgré ma volonté de ne pas entendre sa réponse, elle passa outre.
C’était la mère qui parlait, la louve protectrice, mais aussi la sœur. Par ses mots elle chassait ma culpabilité, mon mal-être. Délivré du poids pesant sur mes épaules, je me sentais plus léger. Délivré.
Dans un élan, je la serrais contre moi, dans mes bras, enfouissant mon nez dans son cou. Son odeur corporelle m’apaisait, me sécurisait. Je me sentais bien avec elle.
« Anne. »
Pirate au cœur tendre mais juste pour moi. Moi aussi je pouvais être égoïste. Elle avait su me guérir et me redonner envie de me battre.
« Merci. »
Sans elle, je n’aurai probablement pas réussi à quitter cette apathie. A fuir cette envie de mourir. M’écartant d’elle, je changeais brusquement de sujet. « Sais-tu que Regina a lancé un sort dans un monde dépourvu de magie, là où les fins heureuses sont anéanties, et les mémoires détruites ? Cora en a contré les effets ici, mais en attendant le temps est arrêté. Nous ne vieillirons plus. »
[center] J’avais l’impression que le poids de la culpabilité était plus léger sur ses épaules, qu’il allait mieux. Le fait d’avoir parlé, de s’être confié l’avait semblerait-il, soulagé. Par conséquent, j’étais également plus apaisée, je craignais moins de le perdre. Nous n’étions pas à l’abri d’un nouveau revirement de situation, alors je restais attentive à ce qu’il me disait, à ce qu’il pouvait cacher.
Moins froid, plus doux. J’avais retrouvé mon frère. Il était à l’image de celui que j’avais quitté. De nouveau lui, peut-être pas pleinement, mais j’étais heureuse de le voir ainsi. Profitant de son étreinte, je restais contre lui lorsqu’il me prit dans ses bras. Fermant un instant les yeux, je profitais de son odeur sucrée qui me plaisait tant, de sa réelle présence. Je n’avais plus affaire à l’ombre de Killian Jones, mais bien au capitaine Crochet lui-même.
- Tu n’as pas à me remercier… Je l’ai autant fait pour toi, que pour moi.
Bien sûr que je voulais qu’il se sente mieux pour lui, mais c’était aussi pour moi. Il était une partie de moi, une partie de mon cœur. Le voir meurtrit me faisait mal. Le perdre m’aurait anéantie. Alors oui, je m’étais montrée égoïste, mais ça lui avait permis d’aller mieux. C’était le principal.
Il s’écarta soudainement de moi pour me parler d’un sort lancé par la Méchante Reine. Ce brusque changement de sujet me surprit et je restais un instant silencieuse le temps d’assimiler l’information.
- Quoi ? Mais pourquoi a-t-elle fait ça ? Combien de temps est-ce que ça va durer ? Est-ce que nous pouvons dire que j’ai eu de la chance d’être encore ici dans ce cas… ?
Si j’avais été plus loin, aurais-je été happée par cette malédiction ? J’aurais alors tout oublié : ma perte, ma vie mais aussi Killian.
Accueil
![[/!+18][Flashback] On ne touche pas à Anne... - Page 2 Icon_minitime1](https://2img.net/i/fa/m/icon_minitime1.gif){kind=icon}
Ven 2 Fév - 19:09
