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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Qu’elle l’ait fait pour elle comme pour moi soit. Mais sans elle j’aurais été probablement en prison à cet instant. Voire pire. Tout ceci était désormais derrière moi.
Comme elle m’avait manqué ! Dans mes yeux elle pouvait lire mon attachement. Ma gratitude.
Face à ma révélation sur les actes de Regina, un flot de questions me fut lancé. Je haussais les épaules, incapables de répondre à toutes.
« Il s’agirait d’une vengeance de Regina pour empêcher les gens d’être heureux. Avec la complicité du Crocodile. »
Avec une grimace, je continuais.
« J’aurai pu aller là-bas dans ce monde sans magie, mais j’aurai oublié ma vengeance. J’aurai côtoyé le meurtrier de Milah sans même me souvenir de l’évènement. J’aurai pu créer un lien d’amitié. Te rends-tu compte ? »
Il était difficile d’envisager une telle folie.
« Je ne sais combien de temps cela durera. Plusieurs décennies probablement et oui, tu as eu de la chance de te trouver sur les sept mers et non dans la zone d’influence de Regina. Tu ne te serais plus souvenue de moi. »
La serrant contre moi, je l’embrassais de nouveau dans le cou. Sur la joue. Sur les lèvres. Avec une douceur toute respectueuse et tendre. « Notes bien que ne pas vieillir ne nous empêches pas de mourir ni d’être blessé. »
Je ne voulais pas qu’elle le soit.
« Mais imagines, le temps arrêté, tu demeureras toujours aussi belle et fraîche qu’en cet instant. »
De nouveaux baisers sur sa peau. De nouvelles caresses. Encore plus d’amour. Et la promesse de nombreuses retrouvailles, de multitudes d’étreintes et d’innombrables moments de complicité.
« De quoi parlais-tu tout à l’heure au sujet de ces biscuits ? »
J’avais envie de me changer les idées, de voir autre chose. De courir et de libérer mes pulsions. Avec elle.
[center] J’écoutais les réponses à ses questions. Ah ces sorcières… Elles en faisaient toujours trop. Regina avait emportée avec elle une bonne partie de la population de notre monde… Elle avait juste à emmener Blanche Neige et son prince, et on en parlait plus. Dans chaque mauvais coup, il y avait forcément l’intervention du Crocodile. Il était là dès que quelque chose de mal se passait. Il prenait un malin plaisir à faire le mal autour de lui.
- Oh… Je crois que quand on n’aime vraiment pas quelqu’un, on le détesterait dans n’importe quelle vie… Tu l’aurais sans doute détesté aussi là bas. Rien que parce que son comportement ne t’aurait pas plu.
Il en allait de même pour les personnes que nous aimions. Après tout, j’avais eu l’impression de reconnaitre Killian le jour de notre rencontre, comme si nous nous étions déjà connus par le passé. Mais il avait raison, si j’avais été emportée par la malédiction de Regina, je l’aurais oublié. Je profitais de son étreinte, de ses baisers.
- Je ne veux pas t’oublier.
Un murmure. Un souhait.
- Je ferai attention à moi, comme promis.
Sa remarque me fit sourire. Ses baisers me firent rire. Sa barbe chatouillant ma peau.
- Oh ? Pourquoi ? Tu m’aimeras moins quand je serai plus âgée ? Avec quelques cheveux blancs ?
Questions taquines. Il était plus agréable de demeurer jeunes, en bonne santé, capable d’affronter les ennemis et les tempêtes.
Son attention se reporta ensuite sur mes biscuits. Je regardais alors le bocal qui tenait en parfait équilibre sur le coin de mon bureau. Un jour, je prendrais soin de remettre de l’ordre là-dessus.
- Si tu manges un biscuit, tu pourras être dans la peau d’un loup pendant une heure. Sans risque de perdre la raison comme moi. Tu seras toujours Killian, mais sous forme de loup. Tu semblais vouloir savoir ce que ça faisait d’être comme moi… Alors j’ai cherché comment tu pourrais vivre un instant la vie d’un loup.
Elle avait surement raison. Ma haine pour le crocodile était viscérale. Je ne pouvais m’imaginer buvant un verre de rhum avec lui en parlant pêche ou en faisant des projets ensembles si ce n’était de lui trancher la tête et d’envoyer ses restes nourrir les poissons. « Moi aussi je ferai attention. Je suis désolé mais sans toi je ne parvenais pas à voir la vérité. A faire table rase du passé. »
Pareillement, je ne voulais pas l’oublier. Pour moi ce n’était pas même concevable alors que je savais très bien qu’un sortilège pourrait très bien avoir cet effet. J’écartais loin de moi cette possibilité.
L’imaginer avec les cheveux blancs me fit sourire, et je lui écartais une mèche rebelle du visage pour la replacer derrière l’oreille avant de la plaquer vivement sur sa couche. « Ce ne sont pas les cheveux blancs qui m’inquiètent mais ta souplesse… »
Lui écartant les jambes de mon genou, j’en caressais avec doucement son entrejambe, puis d’un baiser taquin, je mis fin à la démonstration avant d’embrasser de nouveau ses lèvres aguicheuses et de la relever.
Cette fois, j’écoutais réellement son histoire de biscuits et mes sourcils se froncèrent d’inquiétude.
« Et quel a été le prix pour un tel cadeau ? »
Pendant que moi je tuais mon père et qu’ensuite je m’apitoyais sur ma culpabilité, elle de son côté faisait en sorte de trouver ce cadeau magnifique qui me permettrai de m’oublier. De vivre l’instant présent de façon sauvage. Animale. Sans plus me poser de questions.
« Je ne sais comment te remercier. »
Son présent n’avait pas de prix. Il allait pouvoir nous permettre de courir ensembles, de chasser, de laisser parler notre côté sombre, fier et indomptable. Dans mes yeux clairs se lisaient l’excitation. L’envie.
[center] - Le plus important, c’est que tu vas mieux. Tu n’as pas à être désolé.
Il nous arrivait à tous d’avoir des moments de faiblesse, des jours où nous voulions tout bonnement arrêter de nous battre parce que ça devenait trop dur. Parce que le poids du passé devenait trop lourd à porter. La principale était que nous parvenions à nous relever. Seul ou encore avec l’aide de quelqu’un.
Quant au sort de Regina, il ne m’avait pas touchée. Il ne l’avait pas touché non plus. Alors c’était ce qu’il y avait de plus important. Il m’aurait manqué quelque chose si j’étais partie dans ce monde sans magie. Le point positif était que nous n’allions pas vieillir. Ça ne m’empêchait pas de le taquiner sur les années qui finiraient par me faire avoir quelques cheveux blancs. Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, il me plaqua soudainement sur le lit. Apparemment, ce n’était pas les cheveux blancs qui le chagrinaient, mais une capacité physique. Sa caresse me fit doucement frissonner. Je lui rendis tendrement son baiser en souriant et me relevais avec son aide.
- Si j’entretiens ma souplesse régulièrement, je ne devrais pouvoir rester assez souple… Répliquai-je.
Il voulut ensuite en savoir un peu plus sur mes biscuits. Je lui expliquais alors les capacités magiques de ces friandises. Il souhaitait en connaitre le prix.
- Le prix ? On ne dit jamais le prix des cadeaux, voyons !
Qu’importe le prix, c’était payé. Et il pouvait faire ce qu’il voulait, je ne dirais rien. Mon équipage n’en savait rien non plus.
- Dis-moi que ça te fait plaisir… ça serait le plus beau des remerciements.
Je n’avais besoin de rien. Je voulais juste qu’il soit content, heureux. Lui faire plaisir. Son regard avait changé, il exprimait quelque chose. Quelque chose de positif.
- Tu veux essayer alors ? Enfin, si c’est possible ici.
Il nous fallait quand même de grands espaces. Et avec la démonstration de mon don chez Olaf, j’avais peur d’attirer quelques chasseurs ou je ne savais quels ennemis.
Oui. J’allais mieux. C’était incontestable et cela grâce à elle.
Avec malice, elle avait répondu selon mes attentes à mon attaque taquine.
Effectivement, je ne doutais pas qu’elle saurait travailler sa souplesse et je l’y aiderai.
La connaissant, je sentais que le prix n’avait pas été donné, et aussi qu’elle ne voudrait pas m’en dire plus. Je la laisserai venir. Elle me le dirait quand elle voudrait ou pas. J’espérais néanmoins que cela ne lui avait pas trop coûté.
Je l’embrassais avec passion avant de répondre.
« Oh oui ça me fait plaisir. »
Je l’embrassais encore et encore.
« Tout ce qui me rapproche de toi, tout ce qui me permet de vivre ce que tu vis, de mieux te comprendre me fait plaisir. »
Et là, c’était le moment idéal.
« Il fait nuit, nous pourrions aller chasser en nous écartant du port et en rentrant dans la forêt ? »
Je lui souris, espérant qu’elle accepterait. Anticipant déjà le plaisir de la course dans la nature.
« Nous pouvons retourner vers le port et nous nous changerons dans les bois. »
Ainsi personne ne saurait. Juste elle et moi. Moi et elle. Partageant quelque chose que je n’aurais pas cru possible.
« Une heure. Juste pour nous. »
Peu importait les conséquences, les risques. Il nous fallait du temps pour nous. Pour me reconstruire, pour avancer. Avec un dernier baiser sur ses lèvres, je me remis sur mes pieds et lui tendis la main, tout sourire.
« Une heure. S’il te plait.»
Je savais déjà avoir gagné. Elle ne pouvait me refuser ce plaisir. N’avait-elle pas ramené ces biscuits pour moi ? Pour la forme je peignis sur mon visage un petit air suppliant, comme l’aurait fait un enfant. Puis j’attendis le verdict, les doigts tendus vers ma louve.
[center] Qu’importe le prix, je voulais simplement lui faire plaisir. Et si j’avais de quoi payer, je le faisais. Mon but était de lui faire plaisir. Savoir que ce geste lui avait plu me ravissait. Je lui rendais ses baisers avec la même passion. Souriant de l’avoir enfin retrouvé tel qu’il était dans mon souvenir. Il était mon frère aimant, attentionné, doux. J’étais heureuse d’être avec lui, de pouvoir profiter du présent avec lui.
- Je suis contente que ça te plaise. Tu vas pouvoir voir ce que ça fait d’être un loup.
Au début, il allait devoir apprendre à coordonner ses quatre pattes, parce que c’était bien différent de marcher sur deux pieds, mais une fois qu’il aurait compris comment ça se fait, il allait pouvoir faire ce qu’il voulait. Il avait d’ailleurs l’air pressé d’essayer. Il expliqua qu’il faisait nuit, et que si on s’éloignait du port, nous allions pouvoir chasser.
- Chasser ? Tu veux déjà chasser ? Demandai-je en souriant amusée.
C’était un gros objectif pour sa première heure en loup, mais pourquoi pas. On commencera par du petit gibier, et peut-être pour plus gros ensuite. Un peu d’entrainement avant de prendre quelques risques. Killian y tenait, il répétait que nous pouvions aller dans le bois pour nous changer. Il avait besoin d’une heure pour nous. Je lui fis un petit sourire, mais n’eus le temps de rien répliquer qu’il m’embrassa avant de se lever en me tendant la main. Il me redemanda de céder à sa demanda avec un petit air suppliant dessiné sur le visage. Je souris, amusée en saisissant sa main tendue.
- D’accord… Mais pour la première fois, si je te demande de faire quelque chose, tu le fais. Si, pour je ne sais quelle raison, je te dis de partir, tu pars. Pendant une heure, tu ne pourras pas redevenir humain, moi, si… Alors tu m’écoutes... Déclarai-je.
Je l’embrassais tendrement sur la joue avant de lâcher ses doigts pour prendre un biscuit, l’envelopper dans un mouchoir et de le tendre à mon frère.
- Voila pour toi. Pour une heure dans la peau d’un loup. Tu viendras chercher le reste du bocal plus tard.
Comment ne pas prendre du plaisir à courir, libre, sans limites. En tout cas c’est ainsi que je le voyais.
Bien sûr que je voulais chasser. J’avais besoin de me défouler, d’expulser hors de moi toute cette culpabilité, cette frustration, cette douleur que j’avais accumulé en moi jusqu’à ce soir. Je hochais la tête positivement.
J’écoutais ses conseils et directives. La voir s’inquiéter pour moi était touchant. Les yeux brillants d’impatience, je lui affirmais.
« Je ferai ce que tu voudras. Ce que tu me diras. »
Oui. J’étais prêt à tout accepter de sa part pour vivre ce moment unique avec elle.
Prenant le biscuit, je le mis dans ma poche et la saisissant par la main, je l’entraînais hors de sa cabine, sur le pont en courant, j’évitais les membres de son équipage en louvoyant, les frôlant pour atteindre la passerelle, puis pour courir sur le quai non pas vers le village mais vers la forêt.
Je n’avais plus rien à voir avec l’ombre lugubre de moi-même qui était monté sur le Revenge à peine quelques poignées de minutes plus tôt. La pluie qui tombait n’était plus un frein à notre joie de vivre.
Parvenus à l’abri des regards, nous entrâmes dans la forêt qui débutait à la limite des dernières maisons.
J’étais excité comme un enfant, la faisant tourner sur elle-même, je l’attirais brusquement à moi pour la serrer dans mes bras. Mes lèvres trouvèrent tout naturellement les siennes, comme de bien entendu.
« Tu sais faire ressortir le meilleur de moi. »
Je l’embrassais de nouveau et la lâchais pour sortir le biscuit. Le portant à mon nez, je grimaçais. L’odeur en était un peu âcre mais je n’allais pas faire le difficile.
Pas un instant je ne pensais que cela pouvait être du poison. Je ne voyais plus que la joie de partager avec elle ces instants de pur bonheur.
[center] L’accord étant passé. J’étais prête à aller me balader en forêt avec Killian. Me balader ou encore chasser, ça se ferait selon ses désirs. Ça faisait une douzaine d’années que je n’avais pas eu le plaisir de partager un moment avec un autre loup. Depuis que j’avais quitté la meute, j’étais une louve solitaire qui passait son temps dans les bois, seule. Je m’y étais faite, et c’était mon choix. Mais j’étais sûre que de pouvoir courir avec un congénère me ferait du bien.
Killian me prit la main, et se mit à courir sur le pont, tout en faisant attention de ne bousculer personne. Il traversa le port à toute allure jusqu’à nous emmener dans la forêt. Il était de bonne humeur, souriant, excité comme un enfant à qui on avait promis le plus beau de cadeau. Très vite, nous arrivions dans les bois, et nous nous éloignâmes des dernières habitations.
Loin de tout, rien que nous deux. Il me fit tourner sur moi avant de m’attirer soudainement contre lui, me faisant rire au passage. Rires qui se turent lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes. Contre lui, je me sentais bien.
- Je fais simplement en sorte que tu sois vraiment toi. Tu es quelqu’un de bien et de fabuleux.
Un nouveau baiser et il se concentra sur le biscuit. Je devais avouer que l’odeur ne donnait pas envie. Pour m’assurer que la sorcière ne m’avait pas piégée, j’avais fait goûter une friandise à un prisonnier, et tout s’était bien passé. Bon, le prisonnier était mort après pour des raisons de sécurité, mais ça n’avait rien à voir avec le biscuit.
- Toujours prête pour ça. A toi l’honneur Killian.
J’avais envie de le de voir se changer un loup. Pouvoir le caresser à mon tour. Me retrouver avec l’un des mien un instant.
- Je me demande de quelle couleur tu es. Dis-je en souriant.
Quelqu’un de bien et de fabuleux, je n’aurai pas mis ma main à couper, d’autant qu’il ne m’en restait qu’une. Pour elle néanmoins j’étais prêt à tout.
Impatient, j’attendais son signal et lorsqu’il me fut donné, je mis dans ma bouche le petit biscuit et commençait à le mâcher. Je n’avais pas même pensé à la couleur que j’aurais. Une pensée me traversa l’esprit que je formulais à voix haute après avoir avalé le biscuit. « J’espère que je te plairai. »
Je n’eus pas le temps d’en dire plus que je ressentis un vertige et que j’eu l’impression de tomber en avant. Elle se tenait maintenant devant moi. Grande, haute. Je baissais un regard sur ma patte gauche où manquait l’extrémité. Je la posais au sol. Aucune douleur. Le poil gris blanc, n’était pas uni. Je fis quelques pas pour m’habituer à ma nouvelle forme, inquiet un peu de m’effondrer mais instinctivement mon corps semblait savoir comme appréhender les aspérités du terrain comme si j’avais toujours été loup.
Les odeurs m’affolaient, levant le museau au vent j’accueillais toutes les effluves de la nature, les parfums des sous-bois, de la nuit, de l’iode, mais l’un d’entre eux m’attirait plus que tout autre c’était le sien. Humant l’air tout autour d’elle, je revins vers sa main, pour mieux la sentir, d’un coup de langue rapide je gouttais sa peau. Cela m’enivrait. Me rendait fou et levant la tête vers le ciel étoilé je laissais couler hors de moi un long hurlement de pure joie.
C’était indescriptible.
Je me mis à bondir, à sauter, à courir tout autour d’elle, l’enjoignant à se transformer pour jouer avec moi.
Oubliés tous mes soucis, tous me remords, tous ce qui m’avait blessé et meurtris. Désormais l’animal sauvage prenait le pas et lui jouissait d’une liberté qu’en tant qu’homme je n’avais pas et dont je comptais bien profiter durant la prochaine heure.
Ayant déjà avalé le biscuit, sa transformation ne se fit pas attendre. Je reculais de quelques pas pour lui laisser la place dont il y avait besoin. Un grand loup gris prit rapidement la place de ce cher Capitaine Crochet. Malgré cette métamorphose, je le reconnaissais. Il aurait pu être parmi une centaine d’autres loups, que je saurais le reconnaitre. Il était unique. Il était lui.
J'étais agréable surprise de voir que la démarche sur quatre pattes lui était naturelle. Il n’y avait pas d’hésitation. C’était comme s’il avait fait ça toute sa vie. Cette pensée me fit sourire. Killian découvrait sa nouvelle forme, humant l’air, regardant autour de lui. Quand il s’approcha de moi, je sentis son souffle chaud sur ma main. Il lécha délicatement mes doigts, agrandissant mon sourire. De mon autre main, je lui caressais doucement le cou avant qu’il ne s’éloigne pour hurler et ensuite sauter tout autour de moi. M’invitant à le rejoindre.
Revoir un autre loup que moi était étrange… ça faisait environ douze ans que je n’avais pas revu ma famille, que je n’étais plus avec les miens… ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas joué avec un autre loup… Le regardant sautiller encore un petit instant, je finis par me joindre lui. La louve noire avait rejoint le loup gris.
- Tu es un très beau loup.
Entre loups, on se comprenait très bien. C’était comme parlé sous forme humaine. Heureusement, sinon la communication serait bien difficile.
- Alors ? Qu’est-ce que ça fait d’être un loup ?
D’après ce que je voyais, ça avait l’air de lui plaire. Ne plus ressentir les douleurs humaines, ou en tout cas moins. Se sentir libre. Ce n’était pas pour rien que je me réfugiais sous cette forme lorsque je n’allais pas bien.
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Mar 6 Fév - 9:18
