L'amour est un cadeau ?...

Macaria & Hadès

La curiosité était un vilain défaut. Actuellement, il venait de payer les frais de ce défaut-là. Celà faisait des années qu'il était resté sagement loin de cette demoiselle qui était visiblement sa fille... Enfin... Retirez le visiblement, vu que celà avait été confirmé. Ce fut un jour assez paisible pour le Dieu des enfers... Un peu trop paisible même, c'est la raison pour laquelle, il avait clairement joué avec le feu, et s'y était brûlé.

Il voulait voir ça par lui-même ou plutôt LA voir par lui-même. Il ne s'était pas inquiété plus que celà et était assez confiant dans ses pouvoirs d'invisibilité. Normalement sa capacité de se rendre invisible dépassait les yeux des mortels et allait jusqu'aux yeux de ses frères divins. C'était une capacité qui était en accord avec ses pouvoirs sur le monde des morts et de l'invisible. Oui... Quand on est un dieu, on peut parfois être trop confiant en ses pouvoirs et son invulnérabilité...

C'était à l'époque où Hadès pouvait encore se promener librement dans les mondes, ou du moins se retrouver sans trop de problèmes chez les mortels. Un jour d'ennuie certain, il cherchait de quoi se divertir et de là est venu sa curiosité. Il savait depuis longtemps qu'il avait une fille. Une enfant de son propre sang et qui était, par conséquent, une demi-déesse. Un peu comme le sale mioche de son frère, Hercule. Il avait fait en sorte jusqu'à présent de se tenir loin d'elle. Il ne voulait d'abord pas assumer sa paternité, et s'attacher à une gamine le rendrait plus vulnérable que jamais.

Hadès s'était rendu sur terre de manière totalement invisible aux yeux de tous, comme il pouvait le faire de temps à autre. Quand il se téléporta dans le monde des vivants, il se retrouva face à une gigantesque statue de son frère Zeus qui surplombait un hall marbré assez colossal. Un rictus de haine se dessina sur son visage, alors qu'il pesta intérieurement contre son frère. Non... Lui il n'avait pas le droit à ce genre de temple en son honneur. On ne l'admirait pas et la seule emprise qu'il avait sur les mortels, était par la terreur. De toute manière, celà avait toujours été très mal parti pour lui... Les mortels détestaient la mort... Comme aurait-il pu se faire aimer par quiconque ?

Le fait de se retrouver dans cet endroit l’exécra mais il continua vers le but de sa visite. Il semblerait que l'idiote qui lui avait servi de mère, et dont Hadès avait oublié jusqu'à son nom, lui avait fait l'offense de déposer sa descendance dans ce lieu abjecte. Est-ce une vengeance de la mortelle sur le fait de l'avoir laissé tomber comme une moins que rien ou alors pour la protéger contre lui et ses influences qui pourraient lui être néfaste... Hadès ne put s'empêcher de rire intérieurement... Laissez moi rire... comme si ces murs aux décorations plus absurdes les unes que les autres, et ces prêtres humains pouvaient faire quelque chose contre le Dieu qu'il était. Rien n'arrêtait Hadès, surtout quand il avait un but en tête.

Il se promena, regardant de haut les personnes qu'il croisait, les dénigrant... Il vit par la fenêtre que le soir semblait se coucher. Il était en train de se demander comment il allait pouvoir la repérer dans cet endroit qui grouillait de prêtres et d'enfants orphelins. Mais celà fut comme une évidence pour lui. La fin du repas du soir semblait visiblement se terminer et les prêtres semblaient ordonner aux enfants de quitter les lieux pour rejoindre leur quartier. Hadès observa la situation à l'écart et il ne tarda pas à la voir.

Elle n'était pas humaine... Enfin... pour les yeux d'un humain, elle l'était, mais pour lui, il sentit son pouvoir se dégager d'elle. Comme une aura bleue incandescente, qui lui rappelait sa propre magie, mais qui restait invisible à beaucoup de monde. C'était une demoiselle blonde aux yeux bleues qui pouvaient lui rappeler les siens. Il fut assez surpris par la tournure des événements. Il pensait rester spectateur, et ne pas se mêler émotionnellement par ce qu'il voyait.  Mais quelque chose en lui prenait le dessus, et il ne pouvait ignorer l'évidence: elle était sa fille et il allait rapidement regretter sa curiosité... Ou du moins, le Dieu des enfers froid et sans pitié, qu'il était, allait le regretter... Alors qu'une autre partie qu'il avait cru morte depuis des siècles commençait à refaire surface...

Et ce n'était que le début...

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Macaria & Hadès

La journée fut longue et peu intéressante. Comme habituellement, je passais mon temps à nettoyer le temple et à recevoir l’enseignement des prêtres. Je n’étais pas la seule orpheline ici mais parfois j’avais vraiment l’impression de ne pas y être à ma place. Si ce sentiment grandissait de plus en plus en moi, je ne pouvais pas trop me plaindre. On m’apprenait à lire et à bien servir le Dieu des Dieux. Je le trouvais parfois un peu crétin sur les bords mais quand je le disais je me faisais battre. D’ailleurs ce jour là j’avais osé dire une chose à l’inverse de ce que le prêtre disait et la sentence ne tardait pas à tomber.

J’avais passé l’après midi en plein soleil à travailler les jardins en l’honneur de notre Dieu. Et si le soleil était habituellement très plaisant cette fois ci ça n’avait pas été le cas. Mon dos me brûlait. J’avais l’impression que je me consumais de l’intérieur. Je savais que quand j’étais dans un état pareil des choses étranges arrivées autour de moi alors je me calmais, du moins j’essayais de me tenir tranquille jusqu’au moment des bains purifiants et du dîner.

Je sentais encore sur mes joues et ce même au dîner la claque que j’avais prise lors de ma question le matin même. La question n’était pas dénuée de sens pour moi. Je me demandais pourquoi Zeus, s’il voulait qu’on lui accorde autant d’attention, n’arrêtait pas tout simplement de vivre à Olympe pour venir avec nous. S’il voulait être aussi proche de nous il n’avait qu’à venir… Enfin visiblement ce n’était pas une bonne question à poser car si j’avais reçu une claque sur le coup j’avais eu aussi droit à des coups de ceinture…  Et encore cette fois-ci je n’avais eu droit qu’à trois coup de ceinture dans le dos parce que je m’étais excusée rapidement mais cela ne m’avait pas empêcher de me sentir idiote et surtout incomprise. Je ne voyais en quoi poser des questions étaient si mauvais. Si on pouvait pas remettre en question la capacité des Dieux à diriger qui le ferait ? Nous étions leur sujet oui mais nous pouvions peut être discuter de temps à autre… Enfin ce soir là pour me punir encore plus je n’eus pas droit à grand-chose lors du dîner. Ce n’était pas grave. J’attendrais le lendemain pour manger mieux. Demain je ne poserai aucune question.

Je retournais dans mes quartiers dès que je le pus afin de souffler un peu. Il y avait beaucoup de chose que je n’arrivais pas à comprendre chez moi. Déjà il y avait ces visions que j’avais et dont je ne pouvais pas parler. Ensuite il y avait ces gens qui venaient constamment me voir mais que les autres ne voyaient pas non plus. Parfois je me pensais folle. Peut être que je l’étais vraiment au final. Enfin dans ma toute toute petite chambre, je m’asseyais sur le lit tout en grimaçant. Mon dos me faisait mal. Je fermais les yeux un instant et je les rouvrais quelques secondes plus tard.

« Bonjour. »

Je souriais à l’homme qui se tenait devant moi. Il semblait surpris de me voir mais pourtant il était venu me voir comme les autres le faisaient. Je n’allais pas les chercher donc il était là pour une bonne raison. De toutes les façons je ne le connaissais pas donc c’est que lui peut être me connaissait.

« Je peux vous aider peut être ? »

Généralement mes autres anges voulaient juste parler et être rassurés ce que je faisais de bon cœur. Peut être que pour lui c’était la même chose alors j’attendais de savoir ce qu’il me voulait. Cependant quelque chose au fond de moi me disait que ce n’était pas une rencontre habituelle. Il y avait quelque chose en lui qui me rappelait une partie de moi mais je ne pouvais pas l’expliquer.

« Je m’appelle Macaria. »

J’entamais la conversation puisqu’il semblait pas capable de le faire. Je tentais de lui montrer que je n’étais pas un danger et qu’il pouvait parler. De toutes les façons il n’y avait personne d’autre capable de le voir dans ce temple.

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Macaria & Hadès

Hadès aurait dû repartir à ce moment-là. Il le savait... Ou du moins, c'était ce que sa raison lui soufflait. Une raison poussée par le fait qu'il ne souhaitait plus subir de nouveau la vie... Cette barrière qu'il s'était construite pendant des siècles et ce, à cause de toutes les trahisons et malchance dans sa vie qu'il avait dû subir. Est-ce la curiosité qui le poussa à continuer ? Ou cette envie irrésistible de suivre son coeur pour une fois ? Il resta bien longtemps à l'observer, caché dans la masse... Caché par ses pouvoirs. Restant distant. Il s'était pour approché un peu de la situation et ce qu'il vit ne l'avait pas rassuré. Il ne la voyait pas heureuse, ou du moins ne la sentait pas heureuse. Il observa le maigre repas qu'elle devait manger et ce renfermement face aux autres. Il sentit les regards de certains prêtres sur elle. Il ne put s'empêcher de penser qu'elle n'avait rien à faire ici. Elle avait été mise à part, un peu comme lui quand il était encore un jeune Dieu.

Il fronça les sourcils, et passa dans la pièce d'à côté en soupirant. Que pouvait-il y faire ? Et il tentait de se dire que ce n'était pas son problème... Il avait fait le choix de se détacher de celà il y a des années déjà. Pour elle. Pour lui. Pour eux. Mais l'emmener dans les enfers n'étaient pas la bonne solution non plus. Il la vit alors sortir du réfectoire pour se diriger ailleurs. Il restait campé sur ses pieds, se refusant d'abord de la suivre. Pourtant, il ne put s'empêcher de se dire Elle ne peut pas te voir alors qu'est-ce que tu risques. Tu peux toujours veiller sur elle en restant détaché. Il ne s'attendait visiblement pas à ce qui allait suivre, gardant toute sa confiance en ses pouvoirs d'invisibilité. Comment pouvait-il penser qu'elle puisse le voir alors qu'il pouvait se trouver invisible, même aux yeux de Zeus si il le souhaitait ?

Alors il pesta entre ses dents et la suivit. Hadès se laissa porter, suivant la traînée de ses pouvoirs qu'elle laissait sur son passage. Il s'avança silencieusement vers elle, alors qu'elle avait les yeux fermés. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle ouvre les yeux et le fixe. Il ne cilla pas pourtant sur le coup. Elle ne pouvait pas le voir, c'était surement un effet de son imagination si il lui semblait qu'elle venait clairement d'échanger un regard.

Puis elle le salua. Hadès ne put s'empêcher de retenir la surprise qu'il le prit. Il fronça un instant les sourcils, fit un pas en arrière. Ce n'était pas possible... Personne ne pouvait le voir... Pas même d'autres dieux... Il fit un nouveau pas en arrière. Il ne pouvait pas rester là. Qu'est-ce qui lui a pris. Puis la vérité éclaira son cerveau comme une évidence et il se pensait tellement idiot de ne pas y avoir réfléchit. Elle était sa fille, et il avait clairement capté qu'elle avait les mêmes pouvoirs que lui. Leur aura était la même. Elle avait un lien particulier avec le monde invisible comme lui. Peut-être était-ce la seule dans l'univers à pouvoir le voir, mais elle le voyait clairement.

Il allait lui tourner le dos, il voulait fuir, partir très loin... Il ne savait pas quoi dire, quoi faire. Il se disait que le mal était fait. Il reporta de nouveau son regard sur elle, posant ses yeux sur les blessures qu'elle avait. Il croisa de nouveau son regard. Alors que son corps tendait d'abord vers la sortie, il finit par se camper de nouveau sur ses pieds. Toutes ces pensées, cette situation... tout sembla une éternité pour lui. Mais qu'allait-il lui dire ? Il n'était pas capable de lui avouer la vérité. Voyant toutes les blessures qu'elle subissait par sa faute. Mais peut être pouvait-il au moins les atténuer par sa nouvelle présence ? Mais qu'est-ce qu'il faisait au juste ? Il finit par dire, tout en montrant du menton les brûlures qu'elle avait.

" C'est plutôt toi qui aurait besoin d'aide. "

Ceci avait été dit sur un ton légèrement arrogant. C'était dans sa façon d'être. Il n'était pas une âme errante comme tant d'autres... Même si son esprit divaguait et qu'il semblait actuellement totalement perdu, il restait bel et bien présent. Il pourrait peut être se racheter une bonne conduite, mais pas en tant qu'Hadès, pas en tant que son père. Ici, on ne lui avait pas appris de belles choses concernant son histoire. Elle s'était présenté. Lui, ne voulait pas en faire de même. Il lui souffla juste:

" Je sais comment tu t'appelles. "

Oui, il le savait. Il avait connaissance de pas mal de choses. Il tenta un sourire timide mais qui restait assez distant, hésitant à se laisser totalement aller à cette nouvelle rencontre. Il était là, autant qu'il assume sa présence jusqu'au bout. Il montra du menton l'espace de sa couche à côté d'elle et demanda la permission de s'asseoir à côté d'elle:

" Je peux ? "

Non, il ne pouvait pas la laisser là et surtout pas dans cet état-là. Mais accepterait-elle son aide ? Elle semblait beaucoup moins sur la défensive que lui... Et c'était bien ainsi. C'était les claques de la vie qui l'avait fait devenir aussi distant avec les autres. Il ne voulait pas qu'elle devienne comme lui. Hadès continuait de la fixer, toujours cet air à la fois fasciné et ailleurs. Se dire qu'elle était sa fille était complètement fou et intérieurement, il ne voulait rater aucun instant passé avec elle. Se demandant si il allait revenir un jour... Peut-être est-ce leur ultime rencontre ? Il ne pouvait pas se permettre de revenir après ca... Il tentait de s'en persuader.

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Macaria & Hadès

Son recul me fit froid dans le dos comme s'il ne s'attendait vraiment pas à ce que je le vois je m'en rendais compte aux expressions de son visage. Je fronçais les sourcils attendant de voir s'il allait m'abandonner lui aussi. Je lui jetais même presque un regard suppliant pour qu'il reste. J'espérais qu'il allait rester. Malgré cela je me demandais s'il allait le faire. Il semblait vraiment mal à l'aise comme s'il ne comprenait pas pourquoi je le voyais alors que pour moi c'était quelque chose de limite normal. Je voyais des personnes que personnes ne voyaient. J'étais capable de faire des choses que je ne comprenais pas et pourtant au lieu de faire comme celle qui ne voyait rien je continuais dans mon optique quitte à me faire maltraiter comme aujourd'hui. Je n'arrivais pas à m'arrêter sentant que c'était quelque chose de moi. Alors ce soir comme les autres fois, je souriais à la personne qui se tenait devant moi et j'entamais la conversation espérant qu'il me répondrait parce que les seules conversations que j'avais de sensé c'étaient avec mes fantômes.

« C'est plutôt toi qui aurait besoin d'aide. »

Je baissais les yeux quelques secondes. Oui j'avais besoin d'aide mais je ne savais pas comment recevoir cette aide. Les seuls fois où j'en avais demandé, j'avais reçu des coups de ceinture... Je ne savais pas comment m'y prendre pour arriver à me contrôler. Je relevais mes yeux vers lui et je prenais un regard déterminé.

« Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? »

Je voulais connaître ses raisons. J'avais l'impression qu'il pouvait vraiment m'aider mais je ne pouvais pas me lancer dans l'inconnu déjà que je me demandais toujours si je n'hallucinais pas à chaque fois que je parlais à un de mes spectres. Je me présentais également mais lui ne le fit pas. Je ne savais pas comment me placer dans cette relation qui semblait naître entre nous deux.

« Je sais comment tu t'appelles. »

Ce fut à mon tour d'ouvrir de grands yeux. Comment se faisait-il qu'il sache ? Comment pouvait-il me connaître alors que même les prêtres présents depuis mon arrivée ici étaient incapables de savoir avec certitude qui j'étais.

« Ah bon ? »

Je ne m'attendais pas à cela mais à vrai dire je me sentais de plus en plus à l'aise avec lui. Je souriais un peu plus largement et je perçus qu'il tentait lui aussi de me sourire mais ce n'était encore parfait. Peut être que s'il revenait me voir une autre fois il arriverait mieux à sourire. J'arrivais souvent à faire sourire les orphelins quand ils arrivaient ici afin qu'ils arrêtent de pleurer. Je pouvais tenter de le faire sourire à lui aussi.

« Je peux ? »

J'acquiesçais et je me décalais dans le lit non sans une grimace. Je sentais mon dos me lancer mais je ne pouvais pas m'en plaindre. Moi aussi je savais très bien qu'il ne fallait pas poser de questions sur les dieux aux prêtres et encore moins les remettre en question.

« Oui je vous en prie. »

J'attendais qu'il s'assoit et je détaillais un peu plus les traits de son visage. Je voulais graver dans ma mémoire son visage parce que j'avais cette peur en moi qu'il me laisse. Ce n'était pas raisonnable parce que je ne le connaissais pas mais j'avais envie de m'accrocher à lui. Un blanc s'installa entre nous deux. Je mordais à plusieurs reprises ma lèvres inférieures et je tortillais une de mes mèches de cheveux blonds. J'éclaircissais ma gorge également afin d'attirer son attention et je lui demandais dans un souffle.

« Vous dites que vous pouvez m'aider... Mais comment le pouvez-vous ? »

Personne n'avait pu m'aider avant alors je me demandais vraiment comment il comptait m'aider. Peut être que finalement ma folie était en train de prendre le pas sur ma raison et pourtant j'avais l'impression d'emprunter un chemin enfin correcte pour moi.

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Macaria & Hadès

Il avait beau se répéter qu'il faisait une erreur en restant, une autre partie de lui-même lui hurlait de rester et de profiter à fond de ce moment avec Macaria. A vrai dire la voir dans cet endroit avec ces blessures, ne le rendait pas des plus confiant à ce qu'elle vivait actuellement. Comment sa mortelle de mère avait elle pu faire ça ? Intérieurement, il se fit la promesse de la retrouver et de lui faire payer ce qu'elle a pu faire à Macaria... Mais il était tout aussi fautif qu'elle en quelque sorte. C'était tellement plus facile de rejeter la faute sur les autres de toute manière.

Il avait piqué la curiosité de la demoiselle mais il ne voulait pas lui dévoiler toute la vérité sur ce qu'il était. Non... Elle le détesterait à coup sûr... Et Hadès supportait très mal le rejet mais quand on voyait son passé, on pouvait se dire qu'il y avait de quoi. Devant la naïveté de la demoiselle, Hadès eut un sourire un peu plus amusé. Non, elle n'était pas corrompu, loin de là. Elle ne serait pas comme lui si il y veillait. Il lui répondit simplement, avec détachement et franchise:

" Je sais pas mal de choses et c'est assez compliqué à expliquer. "

Après ca, il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire réellement. Il était loin d'être un as pour se faire des amis et encore moins pour nouer des liens affectifs avec les gens... Encore moins lorsqu'il se trouvait face à sa propre fille. Elle rompit pourtant un silence trop long qui venait de s'installer. Elle lui posa une question toute simple, simple mais qui voulait dire beaucoup pour lui.

A vrai dire, celà faisait longtemps qu'on avait pas porté un regard neuf sur lui. Un regard curieux, attendrissant mais aussi pleins d'espoirs. Quand les gens savaient qui il était, ils prenaient souvent peur, ou encore il le dédaignait. Il attirait beaucoup de haine et de mépris mais là... Il avait l'impression que ce regard qu'elle lui portait, le rendait de nouveau... vivant. Il sourit de nouveau de façon un peu plus détendu et avança sa main vers son dos dont des blessures semblaient la gêner. Son sourire disparut un instant, laissant place à une légère mélancolie.

" N'aies pas peur. Fais moi confiance. "

Une lueur bleue sortie de ses mains alors qu'il guérissait ses plaies par sa magie.

" Voilà. Déjà comme ca. Je connais la magie, je sais ce que tu sais faire, et je peux t'aider déjà à la maîtriser. Je suis un peu comme toi... Tu ne sais pas tout le potentiel que tu as et ceux qui sont dehors ne sont que des ignorants. Des humains stupides et ignares... Tu n'as pas à te plier à leurs exigences... Jamais. "

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Macaria & Hadès

Je n'arrivais pas à m'expliquer pourquoi il voulait m'aider mais en même temps j'étais prête à croire tout ce qu'il me dirait parce qu'il était la première personne à me mettre en confiance. Je lui parlais simplement, le plus clairement possible et je ne cachais pas mes pensées. C'était très simple en fait. Je disais toujours ce que je pensais malgré les conséquences.

« Je sais pas mal de choses et c'est assez compliqué à expliquer. »

Je baissais les yeux. J'étais trop indiscrète et c'était ce qui me perdait au temple peut être que je devrais arrêter de poser des questions tout le temps. Peut être que je devrais tout simplement pour une fois faire confiance à quelqu'un.

« Je comprends. »

Je lui souriais tout en lui laissant une place sur le lit. J'avais mal à mon dos mais je devais prendre mon mal en patience. Je le vis sourire un peu et approcher sa main de mon dos. J'eus un petit mouvement de recul mais je compris rapidement à son regard qu'il n'allait pas me faire de mal.

« N'aies pas peur. Fais moi confiance. »

J'acquiesçais et j'ouvrais de grands yeux quand je vis une flamme bleue sortir de sa main et en même temps je souriais largement. Je ramenais mes cheveux sur un côté de mon visage afin de dégager mon dos. J'avais l'impression d'être entre de bonnes mains et ce fut encore plus le cas quand la douleur s'estompa. Alors qu'il me soignait je lui dis doucement :

« Je vous fais confiance. »

C'était la plus belle chose que je pouvais lui dire parce que je n'avais jamais vraiment eu confiance en quelqu'un et s'il me connaissait comme il le disait il le saurait. Je lui souriais et j'allais lui déposer un baiser sur sa joue. Je ne savais pas pourquoi je faisais cela mais je le faisais tout simplement.

« Voilà. Déjà comme ça. Je connais la magie, je sais ce que tu sais faire, et je peux t'aider déjà à la maîtriser. Je suis un peu comme toi... Tu ne sais pas tout le potentiel que tu as et ceux qui sont dehors ne sont que des ignorants. Des humains stupides et ignares... Tu n'as pas à te plier à leurs exigences... Jamais. »

Je relevais mon regard vers lui. Il semblait déterminer et je me sentais tout à coup protéger par ce qu'il venait de me dire. J'avais raison d'après lui de me rebeller face aux prêtres et pourtant à chaque fois que je faisais cela je savais qu'on allait me faire du mal. Je poussais un petit soupire avant de lui répondre tout simplement.

« Si je ne les écoute pas ils me frappent. Vous savez les prêtes ils n'aiment pas quand on sort des sentiers battus. Ils veulent qu'on soit de bons croyants et de bons enfants. »

Et surtout des enfants qui ne vont pas contre eux. Des enfants qui ne soient pas comme moi. Je me faisais battre souvent parce que je n'avais pas ma langue dans ma poche et maintenant je me demandais si je ne devais pas l'écouter et tout simplement lui faire confiance. Si je faisais cela peut être que j'irais mieux, peut être que je pourrais tout simplement vivre mieux. Je ne savais pas. J'avais peur un peu au fond de moi.

« Si je fais de la magie comme vous le dites... Je vais me faire tuer. »

La magie c'était le mal. Je ne pouvais pas faire de la magie parce que je serais une sorcière et on tue les sorcières. Je sentais mes mains trembler. Cependant, c'était une explication plutôt logique que ça soit de la magie. Je ne savais pas comment faire. Je ne savais pas quoi penser.

« Je suis incapable de me maîtriser. Je mets le feu parfois mais je ne me brûle jamais. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Si vous pouvez m'aider je vous supplie de le faire. »

Encore hier j'avais mis le feu dans les cuisines. S'il faisait particulièrement chaud en ce moment et que tout le monde pensait que ça venait de cela je savais moi que ce n'était pas le cas du tout. Je me sentais toujours coupable quand je faisais cela. J'avais l'impression d'être un danger public. Je ne savais pas comment j'allais faire pour m'en sortir. Peut être que les Dieux avaient enfin entendu mes prières pour m'avoir envoyé un ange comme lui pour m'aider. Cependant, j'avais toujours peur au fond de moi. Je me demandais s'il allait me mentir ou s'il allait vraiment tenir sa parole.

« S'il-vous-plait... Ne les laisser plus me faire du mal. »

Je n'avais plus envie d'être seule et lui il semblait pouvoir me comprendre et il venait en plus de m'aider. Il avait réussi à me soigner. Je lui en étais reconnaissante. Il était la personne la plus gentille qui j'avais rencontré sur cette terre. Il me semblait être la personne qui serait le plus à même de m'aider. J'osais m'approcher de lui et je posais ma main sur la sienne en signe de reconnaissance. Je n'avais pas grand chose à lui offrir pour son aide. Si j'avais juste cet espèce de bracelet que je m'étais fait et que je cachais aux prêtres. Je me levais alors de mon lit et j'allais le sortir de derrière une pierre mal fixée au sol. J'en sortais le bracelet fait de lanière de cuir avec des petits dessins dessus. Je le tendais à cet homme.

« Tenez. »

C'était presque une offrande mais surtout une façon de lui montrer que je lui étais reconnaissante de ce qu'il semblait faire pour moi.

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Macaria & Hadès

Non, il comprenait qu'il ne pouvait décidément pas rester en dehors de cette histoire et rien que le fait d'être venu ici venait de déclencher des événements à la chaîne qu'il n'arrivait pas à arrêter. Hadès lui montra qu'il était comme elle, qu'il avait des pouvoirs. Mais ce qui marqua le Dieu des enfers, est vraiment le regard qu'elle lui portait. Il n'y avait pas de barrières, pas de crainte... Rien... Il avait oublié ce que c'était. Personne ne voulait avoir affaire avec lui... Et c'était compréhensible.

Hadès voulut tout d'abord guérir ses blessures physiques. Il n'aimait pas la voir dans cet état, malgré lui celà soulevait une profonde colère en lui. Ses mains passèrent sur son dos alors que ses plaies se résorbaient. Elle observait ce qu'il faisait, visiblement avec intérêt. Quand elle lui annonça qu'elle lui faisait confiance, il fut un instant perturbé, bien qu'il ne le montrait pas. Plus personne ne lui faisait confiance et même lui, il ne savait pas si il se faisait confiance à lui-même... Une fois terminée, il baissa de nouveau sa main, ne s'attendant pas à un geste en retour de la part de la demoiselle qui s'avança et l'embrassa sur la joue.

Au début, Hadès eut un léger mouvement de recul, alors qu'une mine surprise passa pendant un quart de seconde sur son visage. Non, il n'avait clairement pas l'habitude de ce genre d'effusion de ce genre... ou plutôt il en était privé depuis bien trop longtemps.

C'est alors qu'il tenta de lui donner de la force et du courage quant à ce qu'elle était vraiment: bien plus qu'une mortelle. Elle répondit en lui expliquant ce qu'elle subissait ici. Hadès eut un moment les entrailles qui se serrèrent sous l'animosité qu'il ressentait envers ces satanés prêtres de Zeus. Pour qui se prenaient-ils ? Il baissa les yeux pour ne pas montrer à Macaria la lueur de colère qu'il avait dans le regard. Intérieurement, il prévoyait des châtiments pour les fous qui avaient osé s'attaquer à sa fille.

Oui, visiblement, il commençait à s'y faire... est-ce qu'il commençait à assumer sa paternité ? Il était encore trop chamboulé pour l'avouer, mais il savait qu'il n'y avait qu'un père qui pouvait réagir de la sorte quand on s'en prenait à son enfant. Il demanda alors à la demoiselle peut être un peu trop sèchement sur le coup.

" Qui te frappe ? " Il se reprit pourtant et tenta de le dire plus calmement. " Qui te frappe exactement ? "

Pourquoi une telle question. La réponse était logique. Hadès avait simplement de la suite dans les idées. Il la vit clairement avoir peur des prêtres, elle avait peur de ce qu'ils pouvaient lui infliger ? Hadès releva son regard vers elle et se sentit touché par ce qu'il se passait. Il avait laissé trop traîner cette histoire... Il se maudit lui-même mais surtout Zeus... Il savait qu'il ne pouvait pas l'emmener dans les enfers, ce n'était pas un endroit pour elle... Zeus qui voulait garder les cieux que pour lui... Sans parler de la place qu'il donna a son sale rejeton. C'est surement à cause de cette situation que l'idée de s'en prendre à Hercule et à Zeus directement naquit. Elle avait le droit à une vie de princesse et non de servante de ce sale con arrogant.

Hadès soupira et posa ses mains sur celles de Macaria qui tremblaient afin de la rassurer. Non, elle ne devrait pas avoir peur d'eux. Ils devraient se plier à ses pieds. Elle était une déesse, pas un larbin. Elle était sa fille.

" Je ne les laisserai pas te faire du mal. Écoutes moi... Je peux t'aider à apprendre à maîtriser tes pouvoirs. Je le peux. "

Il la vit alors se lever et aller chercher quelque chose. Elle revint avec un bracelet en cuir qu'elle avait visiblement confectionné elle-même et lui donna. Hadès le prit délicatement dans ses mains, l'observa un instant silencieux avant de lâcher dans un souffle:

" Merci... Je... "

Il n'avait pas l'habitude de montrer de la reconnaissance en retour. Il n'en avait jamais goûté en réalité. Il vivait un big bang intérieur total. Il voulait tellement lui apporter. Plus il la regardait, plus il comprenait ce que c'était d'être père, d'aimer quelqu'un sincèrement... et d'être aimé en retour. Il attrapa de nouveau ses mains pour les serrer dans les siennes.

" Je te promets que... "

Il fit une pause, les promesses ce n'était pas trop son truc et il avait tendance à ne pas les tenir. Mais là il voulait la tenir. Il devait la tenir. Il devait changer les choses pour elle. Se battre. Vaincre Zeus, récupérer l'Olympe, faire d'elle sa petite princesse et lui donner tout ce qu'elle voulait, loin de cet endroit obscur et répugnant. Il prit une grande inspiration avant de reprendre.

" Je te promets que je vais te sortir de là. Je vais le faire. Tu n'auras plus jamais à subir ça. "

Il détacha ses mains des siennes, mis le bracelet autour de son poignet avant de faire apparaître une rose noire dans ses mains qu'il lui tendit.

" Je peux t'apprendre tellement de choses. Je vais t'apprendre à utiliser le feu qui brûle en toi. Je vais t'expliquer comment fonctionnent tes pouvoirs et pourquoi tu vois les âmes de passage. Je peux tout t'apprendre... "

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Macaria & Hadès

Il était facile pour moi de parler parce que je gardais tellement de choses secrètes que quand on me donnait l'occasion de parler je n'hésitais pas une seconde à m'exprimer. Alors oui je ne connaissais pas son nom mais je m'en fichais. Je voyais bien qu'il était soucieux de ma personne et à vrai dire cela me faisait du bien de me sentir considérer pour une fois. Je vis qu'il baissait les yeux mais il avait aussi les traits fermés. Je ne voulais pas qu'il se sente mal pour moi et j'avais peur aussi qu'il ne veuille pas d'une fille à problème comme moi.

« Qui te frappe ? »

La dureté de sa phrase me frappa et je tremblais un peu en le voyant ainsi se fermer.

« Qui te frappe exactement ? »

Je ne savais pas si c'était une bonne chose que je lui réponde mais je ne voulais pas lui mentir non plus. Mon regard se posait sur la belle personne qu'il était. Je baissais à mon tour les yeux. Je ne savais pas comment procéder. J'avais aussi de la haine pour ceux qui me faisait du mal mais ils me faisaient surtout peur.

« C'est surtout le père Kamyl surtout qui n'aime pas que je pose des questions et le frère Maceo c'est lui qui me tape habituellement. Je crois qu'ils pensent que j'aime ça au fond. »

Je les avais entendu dire cela une fois en promettant que lorsque je serais plus grande j'aurai droit à une correction dont je me souviendrais toute ma vie. Cependant pour le moment j'étais sereine parce que j'étais avec lui. Il pouvait me sauver et je le croyais quand il disait cela malgré tout je voulais bien avoir compris. Parfois je me faisais gronder parce que je comprenais de travers alors je ne voulais pas que cet homme, mon sauveur. Il prit mes mains qui tremblaient entre les siennes. Je relevais mon nez vers lui et je déposais sur lui un regard rempli de reconnaissance.

« Je ne les laisserai pas te faire du mal. Écoutes moi... Je peux t'aider à apprendre à maîtriser tes pouvoirs. Je le peux. »

Je voulais le croire. Je le croyais déjà. Je lui adressais un large sourire. J'étais la plus heureuse à cet instant.

« Vraiment ? »

Je n'osais pas le croire même si je pressentais qu'il tiendrait sa promesse. Je ne savais pas comment il pourrait le faire mais je savais qu'il le ferait alors je voulais qu'il sache combien je lui en étais reconnaissante. Je prenais le seul bien de valeur que j'avais et je le lui donnais parce que je lui fasais confiance, parce que je savais qu'il ne m'abandonnerait pas.

« Merci... Je... »

Je souriais largement. Il semblait heureux et son sourire en disait long. Quand il attrapa mes mains je répondais à son geste en serrant mes doigts contre les siens comme si je m'accrochais à lui pour qu'il ne me lâche jamais, comme s'il était le seul à pouvoir me sauver.

« Je te promets que... »

Je me doutais de ce qu'il allait me dire. Enfin je l'espérais. Je voulais croire qu'il allait me protéger, qu'il allait trouver un moyen de me sortir de cet enfer.

« Je te promets que je vais te sortir de là. Je vais le faire. Tu n'auras plus jamais à subir ça. »

J'ouvrais de grands yeux et j'aurais pu lui sauter au cou si je n'avais pas eu plus de retenue. Je me sentais pousser des ailes. C'était la première fois qu'on me disait cela et je voulais tellement y croire. Je n'avais pas de doute à avoir. Alors je lui répondais enthousiaste :

« Vraiment ? Où allez vous m'amener ? Quand partons-nous ? »

J'étais prête à partir dès maintenant. Je me fichais de qui il était. Il me promettait une vie meilleure et je ne pensais vraiment pas qu'on puisse me faire subir une plus mauvaise situation que celle que j'avais actuellement. Lorsqu'il fit apparaître une rose noire j'ouvrais de grands yeux. C'était pour moi ? Ce cadeau... Cette rose était... Je tournais délicatement la rose dans mes doigts et je prenais même le temps de la porter à mon nez. C'était le plus beau des cadeaux qu'on m'avait fait et ce depuis ma naissance. J'en avais même les larmes aux yeux, d'ailleurs quelques larmes coulèrent sur mes joues sans que je ne puisse les retenir. C'était trop beau pour être vrai.

« Je peux t'apprendre tellement de choses. Je vais t'apprendre à utiliser le feu qui brûle en toi. Je vais t'expliquer comment fonctionnent tes pouvoirs et pourquoi tu vois les âmes de passage. Je peux tout t'apprendre... »

Je posais un regard brillant sur lui. Il était vraiment ce que j'avais toujours attendu.

« Ne me faites de promesse que vous ne tiendrez pas... »

Je me tournais vers lui et je croisais mes bras prête à suivre son enseignement.

« Apprenez moi... Je n'ai pas besoin de beaucoup dormir alors je peux vous écouter tout le temps que vous voudrez... »

Et à vrai dire, je ne voulais pas qu'il parte. Je ne voulais pas risquer de le perdre.

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L'amour est un cadeau ?...

Macaria & Hadès

Comment rester à l'extérieur de ce qu'il se passait ? C'était impossible... Hadès avait bien un paquet de défauts mais ce qui l'avait conduit à sa perte était bel et bien la trahison d'une allégeance sans fin à son frère. Etant une ancienne âme sensible, il avait été brisé au point de ne plus être que l'ombre de lui-même; Il était perçu comme étant le sale con froid et distant mais quand il ouvrait son cœur, il le faisait réellement et véritablement. Il faut dire qu'il ne l'avait plus fait depuis des siècles. Elle était sa nouvelle lumière.

Macaria lui donna les noms de ceux qui avaient osé la toucher. Il les retint bien au chaud dans le coin de sa tête et il irait surement régler leur compte avant de les accueillir en enfers et leur faire passer un sale quart d'heure, pour ainsi dire... il allait surement leur réserver le pire châtiment: la torture éternelle. On ne s'attaquait pas à la fille d'un Dieu et encore moins à l'enfant d'Hadès.

" Tu n'as plus à t'en faire d'eux. Ils ne seront plus un problème bientôt. Ne t'en fais pas. "

Il tenta de ne pas retranscrire toute cette haine qu'il avait en lui. Il ne voulait pas faire peur à Macaria mais il ne voulait pas non plus lui avouer ce qu'il avait réellement en tête non plus. Ca sera juste un accident... Un petit accident... Concours de circonstances.

Il voulait lui apprendre comment maîtriser ses pouvoirs. Voir son enfant avec les mêmes pouvoirs que lui, c'était comme se revoir bien en arrière... Et faire celà lui donnera l'impression qu'il n'avait pas manqué quelque chose au final... Qu'il pouvait se rattraper en tant que père. Il eut un sourire attendri

" Oui je peux. Tu vas voir, ce n'est pas si compliqué et tu vas aimer ca. C'est dans ton sang. "

Il venait ensuite de lui faire une promesse assez hasardeuse, mais Hadès le pensait vraiment. Il pensait vraiment la tenir à ce moment précis. Il ne pouvait pas laisser sa fille ici alors que son frangin gambadait sur l'Olympe avec ses propres rejetons, comme si de rien n'était. Lui aussi il avait le droit à celà, et elle aussi. Mais pour l'heure, il ne pouvait pas l'emmener avec lui. Les enfers n'étaient pas fait pour elle.

" Doucement... Doucement... " Dit-il pour l'apaiser. " Oui, c'est une promesse, mais je dois d'abord régler certaines... choses de mon côté. "

Tout n'était pas si simple et même pour un Dieu comme lui. Son regard se perdit un instant, repensant à ce qu'il préparait de faire... Il fallait que ca marche. Il n'avait plus le choix maintenant.

" Je tiendrais cette promesse. Ne t'en fais pas. Je... ne te ferai jamais de mal. "

C'était peut être un peu tôt pour lui dire qu'elle était tellement importante pour lui. Même lui trouvait cette phrase un peu brusque. Elle était peut être sa fille, mais il ne la connaissait réellement que depuis quelques minutes. Mais c'était ce qu'il ressentait. Elle lui demanda si il pouvait lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs là tout de suite. Celà le fit revenir ici et maintenant. Elle semblait tellement enthousiaste mais aussi si fatiguée. Elle avait beau lui dire qu'elle ne dormait pas beaucoup, il ne voyait bien qu'elle était morte de fatigue. Il posa ses deux mains sur ses épaules.

" Une chose en son temps et nous aurons tout le temps pour celà. Ca ne sert à rien d'être empressée. Je vois bien que tu es fatiguée. Il faut que tu dormes, d'accord ? "

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L'amour est un cadeau ?...

Macaria & Hadès

Je lui confiais les noms de mes tortionnaires. Je ne savais pas si c'était une bonne chose de lui donner les noms mais je le faisais quand même parce que j'avais confiance en lui. Et puis s'il me demandait les noms c'est qu'il pouvait m'aider alors je ne pouvais pas dire non à ce genre d'aide.

« Tu n'as plus à t'en faire d'eux. Ils ne seront plus un problème bientôt. Ne t'en fais pas. »
« D'accord. »

J'avais répondu cela rapidement sans vraiment m'en rendre compte. Je ne savais pas ce qu'il voulait dire pas cela mais je ne voulais pas savoir. Il me protégerait et c'était le plus important pour moi. Je lui souriait confiante. J'étais vraiment heureuse. C'était grisant comme sensation.

« Oui je peux. Tu vas voir, ce n'est pas si compliqué et tu vas aimer ca. C'est dans ton sang. »

Je levais un sourcil. Dans mon sang ? Je ne comprenais pas. Mais il avait raison sur un point. J'aimais cela.

« Quand je sens le feu sortir de moi, il est vrai que je me sens bien. »

Il n'avait pas tord. Peut être que j'y prendrais goût mais ce qui me fit le plus de bien c'était sa promesse de m'amener avec lui. Je n'attendais que cela. J'avais envie qu'il tienne sa promesse dès maintenant.

« Doucement... Doucement... Oui, c'est une promesse, mais je dois d'abord régler certaines... choses de mon côté. »

Je baissais les yeux. Je ne savais pas de quoi il parlait mais j'étais clairement habitée par la déception. Je ne comprenais pas ce qu'il me disait. Je ne voyais pas ce qui le retenait.

« Oh... »

J'étais déçue. J'aurais voulu qu'il me prenne tout de suite. Je n'avais pas envie d'attendre. Je voulais partir. Je n'en pouvais plus de cet endroit.

« Je tiendrais cette promesse. Ne t'en fais pas. Je... ne te ferai jamais de mal. »

Je croisais son regard et je savais qu'il ne me mentait pas. Alors je serrai un peu plus la rose dans mes doigts. Je me sentais protéger et c'était quelque chose de nouveau pour moi. Je lui souriais. Il venait de me faire la seule promesse que j'attendais depuis des années. J'avais vraiment besoin de lui et maintenant je savais que je ne pourrais jamais plus me passer de sa présence.

« Une chose en son temps et nous aurons tout le temps pour celà. Ca ne sert à rien d'être empressée. Je vois bien que tu es fatiguée. Il faut que tu dormes, d'accord ? »

Mais je voulais partir tout de suite avec lui. Je n'avais plus envie de rester dans cet endroit. Je voulais être libre et surtout je voulais rester avec lui. Je ne voulais pas le quitter. Je baissais alors les yeux. Je ne voulais pas qu'il sente ma crainte mais elle était visible comme le nez au milieu de la figure.

« Si je dors vous ne reviendrez peut être plus... »

Je plongeais mon regard clair dans le sien. J'avais vraiment peur qu'il ne revienne plus jamais. Pourtant il m'avait promis qu'il m'aiderait mais il y avait toujours cette part au fond qui me disait qu'il n'avait aucun devoir envers moi. Si je savais qui il était pour moi je n'aurai plus peur mais il ne disait rien et je ne pouvais clairement pas deviner qu'il était mon père. Pourtant il y avait quelque chose en moi qui me disait que je devais être plus attentive. Malgré tout, je buvais ses paroles. Je m'allongeais un peu dans le lit mais ne voulant pas le laisser partir tout de suite je prenais à nouveau sa main.

« Vous pouvez attendre que je dorme pour partir... »

Je le suppliais presque du regard pour qu'il accepte cette requête. J'avais besoin de me sentir surveiller, de me sentir peut être un peu importante pour quelqu'un.

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